Chapitre 13


Il était vrai que j'aurais préféré restait là à échanger des baisers avec lui. Mais Livaï semblait avoir un penchant pour le ménage, et tout ce qui touchait à la propreté.
Il m'assura qu'une maison seine rendait les habitants de celle-ci également sein.
Je fus également impressionné de constater qu'il s'appliquait énormément dans sa tâche.
La bâtisse respirait désormais le propre, et n'avait plus aucune trace de saleté.

J'avais bien entendu surveillé Livaï, j'étais toujours inquiet pour la morsure de serpent. Mais il semblait aller réellement mieux. Entre temps j'avais enfilé un chandail.
Nous passâmes le reste de la journée à renforcer l'enclos et protection pour ma jument.
Bien avant que le soleil ne se couche Livaï me proposa de l'accompagner cueillir des fruits et des racines et plantes comestibles.
Ce fut à ce moment là que je me ravis de l'apprentissage des cours d'Hanji. Cela me permis de ne pas choisir de mauvaises plantes et au contraire m'aida à trouver des choses nourrissantes.
Nous avions tout récolté dans un panier et avec celui-ci remplit nous rentrâmes.

J'aidais Livaï à préparer le repas du soir, que nous dégustons ensuite.
Lorsque nous eûmes le ventre remplit, Livaï me prit par la main pour sortir sous un ciel obscure. Une couverture à la main il nous dirigea non loin de la maison, au cœur de la clairière.
Au début nous fûmes assis puis le garçon fit en sorte de pouvoir s'allonger la tête au creux de mon bras. La fine couverture nous protégeait du léger vent qui soufflait.
Tout autour de nous les fleurs dansaient paresseusement au gré du vent.

Je fermai les yeux pour profiter de ce spectacle auditif que m'offrait la nature. Les grillons chantaient leur mélodie en canon. Dans la forêt au loin l'eau du ruisseau se projetait contre des rochers pour continuer leur chemin. Le bruit des sabots de Spleinir qui cherchait sa position. Et le battement de cœur de Livaï.
Je posai mes yeux sur la magnifique étendu d'étoiles dans le ciel. Mais ce qui me séduit le plus fut la beauté de la lune. La clarté argentée du même ton que celui de l'homme contre moi.

- Quelle douce nuit nous avons ce soir...
- Effectivement... Je pense qu'elle est parfaite uniquement car tu es avec moi.
Ces mots se glissèrent à mon oreille tandis que j'acquiesçais un sourire.

Quel charmeur ce Livaï ! Je me demande s'il lui était arrivé de dire de pareils choses à une femme. Sans doute ?
Il se dressa au dessus de moi ce qui me confirma la beauté sans pareil de cet homme.
Je viens caresser son visage avec mes doigts, ne pouvant admirer qu'avec des yeux ébahis ce chef-d'œuvre.
- Que tu es beau...

À son tour un sourire se dessina copieusement sur ses lèvres, un petit sourire qui l'embellissait bien plus.
- Sous cette lueur argentée c'est toi dont la beauté ressort le plus. Chuchota-il en venant m'embrasser.
Je le lui rendis en caressant sa nuque, il frémit.
Aurais-je trouvé un point faible ?

Désormais l'embrasser ne me gênait plus, c'était naturel, normal, plaisant.
Nous restâmes alors l'un contre l'autre quelques minutes dans une absence de dialogue mémorable.
Qui a besoin de parler lorsque la nature chante ?
Et qui a besoin de parler quand les tendres caresses parlent d'elles mêmes ?
Finalement ce fut Livaï qui reprit la parole à ma grande surprise :
- Demain nous devrons nous rendre au marché, je dois acheter des choses.

Le marché ? C'est à dire dans le centre même de l'endroit où il y a beaucoup de gardes qui circulent ?
Hors de question de me faire repérer.
Je secouais la tête sous ses propos.
- Pourquoi cela ?
- C-Car... je suis partis de chez moi et mes parents ne doivent pas savoir que je suis encore ici... S'ils le savent je serais dans un grand pétrin. Surtout que bon nombres de personnes me reconnaîtront..

Un petit silence reprit sa place, puis ce fut Livaï qui interrompu celui-ci une fois encore :
- Donc, tu compte rester ici jusqu'à pouvoir repartir ? Tu te rends compte que le temps va te semblait long ? Il n'y a rien à faire dans cette maison.
Je hochai lentement la tête en soupirant, je n'avais pas d'autre solution. De plus bel Livaï déclara :
- Imbécile, je ne vais pas te laisser comme ça. Tu es un gamin de bourge donc tu as de l'argent sur toi ?

Une fois encore j'affirmais sans savoir où il voulait en venir.
- Eh bien pendant une semaine nous allons partir de la capitale pour d'autres villages et villes ! Que dirais-tu de voyager quelques jours en ma présence ?
Ce n'était pas une mauvaise idée, plus on avancerait moins les personnes sauraient quel est le visage du prince et cela se passera sans encombre.
Je ne serais pas seul, je ne serais pas obligé de me cacher. Que demander de mieux ?
- C'est d'accord ! Faisons cela.

Livaï sembla enthousiaste et sans vraiment le remarquer, moi aussi.
- Je vais pouvoir ressortir mes affaires pour camper. Partons demain ?
- Je suis partant ! Allons nous reposer alors.
Il se releva et m'aida à en faire de même. Je passai tout de même une minute à câliner mon cheval pour lui souhaiter une bonne nuit.
Après tout, ça sera elle qui devra porter beaucoup de choses demain.
Livaï arriva et elle s'ébroua en reculant quelque peu. Son attitude me surpris.
Elle n'était pas du genre peureuse, et elle n'avait fait ça qu'une seule fois.
Lorsqu'elle avait rencontré ma sœur, nous étions enfant, alors sans doute que ses gestes brusques l'avait inquiété.

Je me rapprochais de ma jument et elle se tourna en sorte de se mettre entre Livaï et moi.
Je tapotais son cou qui me bloquait le passage.
- Qu'y a t-il ? Il n'est pas méchant, sois sage.
Livaï haussa les épaules en tendant une carotte à ma jument qui ne voulait pas bouger. Elle avait pourtant déjà vu Livaï avant alors je ne comprenais pas ce comportement.

Était-elle jalouse ? Non, ça ressemble vraiment à de l'inquiétude.
Je passai du côté à Livaï et je saisis sa main. Tandis que je parlais pour apaiser Spleinir je posai lentement nos mains sur le dos de ma jument. Dès lors elle ne bougea plus.
Livaï profita pour caresser son dos puis il lui tendit le légume, elle fut quelque peu méfiante mais le mangea tout de même. Peu à peu elle sembla se faire à l'homme.
Après ce petit passage de douceur nous rentrons et chacun notre tour nous utilisons la bassine pour nous laver.
C'est l'un contre l'autre que nous nous couchons dans le lit, mais ce fut moi qui m'endormis le premier.

Je me réveillais le lendemain sans personne à mes côtés, je me redressai vivement.
Où est Livaï ?
C'est avec hâte que j'enfilais de nouveaux vêtements avant de le chercher dans toutes les pièces. 
Je sortis rapidement pour constater que Spleinir était là et que Livaï avait déjà commencé à préparer et placer nos affaires dans mes pochettes de transport.
Je lâchais un soupire de soulagement. Pourquoi je m'étais d'ailleurs tant inquiété?
L'homme me remarqua et redressa la tête avec un petit sourire :
- Bonjour Eren, bien dormis ?

Je hochais la tête et retournai à l'intérieur pour préparer le déjeuner. En si peu de temps je me suis habitué à tout ça.
À dormir avec un homme, manger seul en compagnie d'un homme, embrasser un homme, enlacer un homme, aimer un homme, aimer Livaï, être avec Livaï...
Ça me semblait tout à fait normal et simple.
Mais.... les conséquences derrières, elles, n'étaient pas simples du tout.
Ce secret que je lui cache et d'autres choses encore.

Après avoir mangé en compagnie de Livaï, j'enfilai ma cape. Je ne pouvais pas me permettre de l'enlever avant un bon bout de temps.
Encore heureux que Livaï ne m'ait posé aucunes questions.
Lorsque Spleinir fut attelé, il fut décidé que nous la monterions chacun notre tour.
Mais pour plus rapidement nous éloigner de la capitale sans trop attirer l'attention je pris l'initiative que l'on monte tous les deux.
Ma jument serait suite à ça épuisée malgré tout elle devrait tenir jusqu'au soir avec quelque pauses entre deux courses.

Tandis que Livaï s'accrochait fermement à moi, mon cheval nous mena au loin vers l'ouest. Ainsi j'étais sûr de ne pas croiser Armin et Annie, mais également pour que personne ne puisse me reconnaitre.
Après quelques bonnes minutes de galop je fis ralentir Spleinir.
Et Livaï comme moi prit la décision de lui laisser reprendre son souffle avant que l'un de nous deux ne la chevauchions à nouveau.
C'est au pas que nous nous déplaçons.
Durant le trajet, Livaï me parla des endroits où il s'était arrêté pour quelque temps.
Certains semblaient plus défavorisés que d'autre, mentalement je pris en note les modifications à apporter.

Lorsque la fatigue se fit ressentir, la décision fut prise de s'arrêter au premier village que nous trouverions.
Mais nous fûmes bien vite déçu de ne pas en trouver un. C'est à peine si mes jambes me portaient encore, mais je ne pouvais que continuer de marcher. C'était au tour de Livaï de se reposer sur le dos de Spleinir. Celle-ci devait également être exténuée.
Avec cette absence d'habitation je pris l'initiative de nous diriger vers un endroit qui semblait sympathique.
Je fis en sorte qu'une rivière soit à notre disposition plus loin que notre campement.
Tandis que ma jument brouté avec aisance sans rien pour être attaché, Livaï se chargea de monter la tente où nous allions dormir et moi je me mis en quête de trouver de quoi faire un feu.

Je ramassais du vieux bois sec en prenant garde de ne pas m'éloigner de mes acolytes. La nuit n'était pas encore tombée, et cette tâche était trop importante pour attendre.
Les bras chargés de toutes sorte de composant je les laissais tomber au centre de ce qui allait être notre feu.
Je rassemblai alors en cercle des grosses pierres pour ne pas que les flammes s'étendent outre ce qu'il devait en être.
Avec chance je réussis à rapidement allumer ce feu. Au même moment que je pris place au sol Livaï me rejoint. Il avait finit de monter notre abri, il semblait plutôt fière.
- Je n'ai pas perdu la main !
Je lui souris en guise de réponse.

- Demain nous devons à tout prix nous arrêter dans un village. Je n'ai pas pris de provisions pour plusieurs jours. Mais juste le nécessaire pour la journée.
Il était vrai que malgré le fait que nous avions rencontré plusieurs villages, nous ne nous étions arrêté dans aucun.
- Je n'y vois aucun inconvénient. Répondis-je.
Livaï me regarda avant de poser sa main sur ma cape et de la retirer.
J'avais oublié qu'elle n'était pas forcément utile en présence de Livaï.

- Je ne peux pas voir ton visage avec cette capuche.
Ça ne me dérangeait pas vraiment car le feu dégageait une grande chaleur, assez pour même enlever d'autres vêtements.
Je hochai la tête avec un sourire tout en venant échanger un baiser avec le beau ténébreux.
De mes lèvres je me permis de parcourir la peau de son visage, puis de son cou. Tout en laissant vagabonder mes mains sur sur corps, cela ne déplaisant pas je poussais mes caresses plus loin.
Mais il m'arrêta doucement.
Je relevai la tête avec incompréhension. Mais son expression semblait triste.

Pourquoi donc ? Je ne comprends pas.
- Mais...
- Nous avons eu une journée fatigante, reposons nous.
Il m'embrassa encore avant de partir dans la tente en m'invitant à le suivre. Évidement je le fis après avoir jeté de l'eau sur le feu et vérifié qu'il était bel et bien éteint.
Mais... malgré cette réponse qu'il m'avait donné. Malgré que ça soit une vérité.
Il ne s'agissait pas entièrement de toute la vérité. Et ses yeux me le prouvaient clairement.
Il ne me dit pas tout, mais qui suis-je pour pouvoir lui en vouloir ?
Car après tout, je suis le premier à cacher des choses.



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Coucou ! Désolé je suis fatiguée et malade donc je poste un peu tard par rapport à d'habitude
Mes devoirs et les cours me tuent donc...je fais comme je peux pour m'en sortir !

Et vous alors les cours ? :3

Alors ce chapitre ?


J'ai pas très envie d'épiloguer aujourd'hui alors...

Je vous fais de groooos bisous et vous souhaite une bonne continuation ! <3

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