Chapitre 2

Après une brève discussion, les deux hommes reviennent dans le salon et se placent devant nous, le policier légèrement en avant. Il semble avoir une expression plus légère, mais il ne faut pas que je me fasse des films. Jack n'a pas pu être retrouvé en deux secondes.

Je me mets derrière ma mère et pose ma main droite sur son épaule, comme pour la soutenir. L'homme grand et brun qui se tenait devant nous prend la parole :

- Nous n'avons pas retrouvé votre enfant madame, mais un collègue vient de m'informer que la maîtresse de votre fils n'a pas été interrogée, je pensais que si et que cela n'avait rien donné. Veuillez m'excuser, je ne voulais juste pas vous donner de faux espoir.

Ma mère, qui ne semble pas avoir de temps pour le blabla, le prit de ne pas passer par quatre chemins, elle veut savoir. On veut toutes savoir.

- Votre fils était à l'école, et vous dites qu'aucune d'entre vous n'est allé le chercher à la sortie.

La femme brune lève un sourcil, et ce n'est pas la première fois, mais elle a l'air d'aimer ça le "lever de sourcil arrogant".

- En fait, on pensait que votre fils avait été enlevé pendant la récréation, mais les maîtresses nous ont confirmé que tous les enfants étaient là après la sonnerie. Évidemment, elles s'en seraient rendus compte si un de leur élèves n'étaient plus présents.

- Mais alors à quel moment il a disparu ?

Ma mère s'impatiente. Son fils lui manque. Mon frère me manque. Et on lui manque sûrement aussi. Il n'a que 4 ans, à cette âge là n'importe quel enfant à besoin de sa famille.

- Des enquêteurs vont aller chez là maîtresse de votre fils afin de savoir qui est venu le chercher, on pense que le kidnappeur est venu récupérer l'enfant... Enfin votre fils, directement à la sortie de la classe.

Ma mère est abasourdie. Elle a quittée ce monde, elle n'est plus présente dans l'atmosphère pesante de la pièce. Comment la maîtresse de Jack a-t-elle put le laisser partir avec un inconnu.

- Vous pensez que le kidnappeur à pu se faire passer pour un ami de la famille ou quelque chose comme ça ?

Ma sœur est habituellementent en retrait face à des inconnus, mais là elle a pris la parole avec assurance et a proposé une hypothèse tout à fait plausible. Pas un truc de famille qui pète les plombs comme j'ai pu penser.

- Ne vous en fait pas on retrouvera votre petit frère ! Il y a encore des chances qu'il soit dans les environs.

Je me tourne vers ma mère, qui n'a toujours pas atterie. L'espoir revit en elle. Mais ce n'est pas une preuve, c'est juste une hypothèse comme une autre.

Je m'agenouille, histoire d'être sûre qu'elle m'entende :

- Maman, je sais que tu aimerais qu'on le retrouve...

- Et pas toi peut-être ?! Tu n'as pas envie qu'on retrouve ton petit frère !!! Il ne compte pas assez, c'est ça ?!

J'avais oublié le côté conflictuelle de notre relation. Nos rapports ne sont pas tendres et ils ne le seront sûrement jamais, mais j'ai eu l'impression de m'être rapproché d'elle.

C'était comme si le fait qu'il reste une chance de le savoir vivant faisait que ma mère redevenait elle-même. J'ai presque envie de lever les yeux au ciel, comme l'assistante sociale. Mais je ne veux pas lâcher ma mère.

- Ce n'est pas ce que j'ai dit, mais tu as bien vu que toutes les autres hypothèses n'étaient pas concluantes !

- C'est une raison pour perdre espoir Erena ??

- Non mais... Enfin maman...

Je m'effondre en moins d'une minute. Je ne tiens plus le coup. Je le tenais mais j'ai touché le fond. Voire le fond du fond. Je me sens épuisée par tout ce stress.

Je s'assied au sol et tente de me calmer, je ne peux qu'apercevoir le policier et l'enquêteur s'approcher de moi avant de s'évanouir.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top