CHAPITRE 22 (2)

CHAPITRE 22 (2)
Nostalgie_

-Je suis désolé.

La voix de Lewis me surprend tandis que nous sommes tous les deux assis sur les balançoires givrées d'un parc désert à cause du temps glacial.

Ashley vient tout juste de partir et je frissonne en me disant que ce sera peut-être pour toujours.

Le bruit du couinement des chaînes quand je me balance légèrement fait malicieusement trembler le silence et je me mords la lèvre. Je me racle la gorge pour répondre d'une voix enrouée par l'émotion :

-Je pense que c'est plutôt à moi de m'excuser Lew...

-Non, me coupe-t-il sans prendre la peine de me regarder. Parce que toi tu veux t'excuser pour les quelques récents mois. Alors que moi, je m'excuse pour la dernière année où je n'ai rien vu.

J'avale ma salive avec difficulté, l'estomac noué et les mains moites.

-Que...qu'est-ce que tu veux dire ?

Mais je sais très bien de quoi il parle.

Ma voix tremble, ma gorge me fait mal, mes yeux me piquent.

Cela fait trop d'émotions en une seule journée. Entre la perte de ma meilleure amie et les pseudo-retrouvailles de mon ami, je ne sais plus où donner de la tête.

Et ça me donne le tournis.

Lewis ôte son bonnet pour passer sa main dans ses cheveux désormais mis-bruns, mis-blancs.

-Je n'ai jamais réalisé que tu n'étais pas toi-même. Je n'ai jamais pris le temps de voir la fille blessée par la vie que tu cachais sans arrêt derrière tes sourires. Je suis un bien piètre ami.

Il sourit tristement et soupire afin de créer un nuage de fumée blanche devant ses lèvres jointes.

-Comme quoi, ma beauté, aussi éblouissante soit-elle, ne fait pas tout.

Je ne sais pas vraiment si je dois rire ou pleurer, alors je me contente de grimacer en tortillant une mèche de mes cheveux autour de mon index.

-Lewis, tu ne pouvais pas savoir.

Je suis plutôt surprise de le voir acquiescer d'un hochement de menton.

-C'est vrai.

Puis il secoue la tête et mon regard rencontre ses prunelles grisâtres. Il continue.

-Mais maintenant que j'en sais un peu plus sur ce qui t'est arrivé, merci Ashley, je le peux. Je peux te comprendre. T'aider. Alors je te promets que je serai dorénavant le meilleur pote que tu puisses avoir. Je vais te montrer ce que c'est d'être parfait. Tu ne seras plus jamais seule.

Les battements de mon organe vital accélèrent et je souris de toutes mes dents, les larmes perlant aux bords de mes yeux.

Je me souviens maintenant, pourquoi je suis tombée amoureuse de Lewis à mon arrivée à la Golden Académie. Pourquoi, malgré ses allures de mauvais garçon, j'ai finalement laissé la porte de mon cœur entrebâillée pour le laisser entrer alors que je venais d'en perdre la clé. Et pourquoi aujourd'hui, même si Ashley est partie, il est toujours là auprès de moi.

Lewis n'est pas une rose. Il est un lys.

Si la rose est une reine, le lys est un roi.

-Merci.

Il m'offre le plus sincère des sourires et ébouriffe mes cheveux avec une pincée d'amitié et un zeste de fraternité.

-Tu n'as pas à me remercier ! C'est normal entre potes non ?

Je renifle et essuie mon visage à l'aide de mes mains engourdies par le vent glacé.

-Oui, je ferai de mon mieux aussi. Mer...

-Tut, tut, tut ! Qu'est ce que je viens de dire ? me gronde-t-il.

Je laisse échapper un petit rire gêné.

-Oui, désolée. Merci.

Il rejette la tête en arrière pour s'exclamer :

-Rahh ! Tu n'es pas possible !

Je croise ses prunelles et nous éclatons de rire, heureux et soulagés de retrouver enfin notre amitié, encore plus forte qu'auparavant.

Cette année, les vents violents de mon hiver ont ramené les problèmes. Les disputes. Les remises en question. La solitude. Les mauvais pétales.

Mais ils ont aussi écarté mes malheurs. Mes nuages d'orage. Mes mensonges. Et je ne peux m'empêcher de me réjouir de l'arrivée imminente du printemps. Du renouveau. Des nouveaux pétales.

Peut-être que je vais enfin pouvoir éclore et devenir la plus magnifique des roses.

Mais en miroir, peut-être qu'Andréas va faner, étouffé par la beauté de mon bonheur qui ignore si bien sa souffrance profonde.

Que c'est facile de sourire quand au fond, on a juste envie de hurler.

Que c'est facile d'ignorer la douleur des autres pour ne se concentrer que sur soi-même.

Que c'est facile de laisser glisser les doigts qu'on maintient dans ses mains de toutes ses forces et de voir le corps de celui qu'on aimait tant chuter dans le vide. Le néant. La mort.

Comme c'est facile de mourir. N'est-ce pas, Andréas ?

OUI JE SAIS, CETTE PARTIE EST RIDICULEMENT COURTE.

En faite, je me suis plantée. Voilà tout.

Je m'explique.

D'habitude, je coupe mes chapitres en deux parties sur Wattpad pour que ce soit plus agréable à lire pour vous.

Mais parfois, il arrive que les chapitres soient trop courts pour être coupés en deux (c'est le cas du chap 11 et du chap 19). Dans ces cas là, je les laisse en une seule partie.

Sauf que pour ce chapitre là, je n'avais pas encore écrit la fin quand j'ai publié la première partie. Donc je ne savais pas encore que le contenu de la deuxième allait ne pas être suffisant pour combler une partie entière.

Vous me suivez?

En faite, si j'avais su plus tôt que la suite du chapitre serait aussi courte, je n'aurais fait qu'une partie. Mais je ne l'avais pas encore écrite. Donc je ne savais pas.

Bon. Je pense que vous vous fichez des explications et que la seule chose que vous voulez savoir c'est:

"Est-ce que du coup, comme cette partie est nulle parce qu'elle est ridiculement trop courte, on va en avoir une deuxième ce week-end??????"

La réponse est OUI.

Parce que je ne suis pas sadique à ce point (...quoique) et que je sais déjà qu'une seule partie de chapitre par semaine, c'est peu. En plus, si je vous laissais avec une partie aussi courte, je sais que vous m'assassineriez. Bon sang que ce mot est long et dur à écrire. Assassineriez. Nia nia nia.

BREF! vous aurez donc la suite ce week-end, ne vous inquiétez pas!

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7DreamUniverse

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