Chapitre 3 : Noyé


Bonjour tout le monde ^^ Wow ça fait tellement longtemps ! Mais cette fiction me manquait alors me voilà ! Bonne lecture !! 

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Magnus, vivant. Magnus était vivant. Magnus....La respiration d'Alec s'emballa brusquement, l'empêchant de faire rentrer l'air dans ses poumons. Le monde vacilla autour de lui, la terre trembla sous ses pieds et ses pensées tournèrent dans son esprit comme un carrousel fou que rien ni personne ne pouvait plus arrêté. Magnus. Magnus était vivant. Magnus. Vivant. Magnus...La vision soudaine de l'homme de sa vie dans cette rue, cet homme dont il n'arrivait toujours pas à faire le deuil, comme une apparition fantomatique venue le hanter pour toujours, enfonça Alec plus profondément dans son désespoir et un sanglot lourd de chagrin et de désespoir lui échappa. Le Chasseur d'Ombre aux longs cheveux noirs se retrouva impuissant, étendu sur le pavé, la joue de son visage pâle écrasée sur le bitume du trottoir new yorkais alors que ses yeux cobalts, qui avaient perdus toute étincelle de vie il y a trois mois de cela, rendaient les armes et laissaient couler les larmes qui vinrent s'écraser sur la commissure de ses lèvres sèches et gercées, venant se perdre dans le creux de son cou. Les sanglots se bousculèrent à la porte de ses lèvres et lui donnèrent l'impression qu'on lui arrachait le coeur, les tripes, les poumons et l'âme. Alec était mort en même temps que Magnus, et voilà qu'il mourrait une nouvelle fois de chagrin et de peine. Le jeune homme ressemblant à un cadavre se recroquevilla sur lui-même lorsque la douleur de son esprit devint la douleur de son corps, comme s'il venait d'être roué de coups de pieds et de poings, et il hurla tout ce qu'il avait sur le coeur dans un cri déchirant qui fit basculer le monde une fois de plus dans le noir et le chaos. Autour de lui, tout n'était que mort et désolation. Depuis trois mois, sa vie avait cessée en même temps que celle de son âme soeur, et voilà qu'il le revoyait en pleine rue, comme s'il n'était pas partit, comme s'il était toujours là, comme s'il avait rêvé toute cette histoire et que Magnus n'avait été qu'un rêve parmi tant d'autre. Peut-être Alec était-il devenu fous ? Peut-être avait-il perdu la raison ? oui, ce devait être ça, sans doute. 

- Monsieur ? Monsieur tout va bien ? Demanda une voix inquiète qu'Alec ne connaissait pas. 

Il ne voulait pas relever la tête, il ne voulait pas affronter le monde. Il voulait que l'univers le laisse en paix, le laisse mourir, le laisse rejoindre la moitié manquante de son âme. Lorsqu'une main, frêle et douce, sensible, se posa sur son bras, son corps trembla violement et sa crise d'angoisse monta encore d'un cran, ses poumons en feu, son coeur en lambeau, son âme en charpie, ses sanglots plus lourds encore. Le noiraud ne se souvenait pas de la dernière fois où quelqu'un, n'importe qui, avait été doux avec lui. Bien sûr, il y avait Ragnor. Mais dans chacun des gestes du sorcier à la peau verte et aux cornes brunes, Alec sentait la propre détresse de l'immortel et tout devenait plus bancale, plus fragile, et plus faux, d'une certaine manière. Incapable de se remettre de lui-même, le Nephilim pensa, avec plus d'insistance, à son ami et beau-père. Ragnor. Ragnor pourrait l'aider. Ragnor avait aussi besoins de savoir, il avait besoins de savoir que Magnus, son fils, son seul enfant, était encore en vie. Il l'avait vu, il en était certain. Ragnor devait savoir. Ragnor devait....Alec agrippa la main posée sur son bras et serra à s'en faire blanchir les phalanges, cherchant un point d'encrage dans ce monde qui semblait chercher à le dévorer tout entier. Ses yeux brouillés de larmes, le Chasseur d'Ombre ne vit pas que la main à laquelle il s'accrochait désespérément, était celle d'une jeune femme aux longs cheveux bruns et aux yeux de même couleur. C'était une terrestre, à n'en pas douter, mais peut-être, et même sans le savoir, avait-elle hérité de la Seconde Vue puisqu'elle pouvait le voir. L'inconnue, observant cet homme brisé avec de la peine coincé au fond des yeux, ne sachant pas comment l'aider, tenta de lui souffler quelques mots apaisants à son oreille, mais rien n'y faisait, Alec était perdu, trop loins, enfoncé trop profondément dans son propre désespoir pour prêter attention à quoi que ce soit autour de lui. C'est alors que la jeune femme posa son regard tendre sur la main de l'homme qui tenait la sienne. A son poignet, un bracelet, un bracelet en cuir surmonté d'une plaque en or blanc. Il aurait pu s'agir d'un bracelet médical, comme certains malade d'Alzeihmer en portent, mais ce n'était pas le cas. Sur le bijoux, une phrase qui lui fendit le coeur un peu plus était inscrite. "Bonjour je m'appelle Alec Lightwood-Bane et mon mari a rejoint les anges, me laissant seul en ce bas monde. En cas de besoins, merci de joindre Ragnor Fell", suivit d'un numéro de téléphone que la terrestre s'empressa de composer en sortant son téléphone de sa main tremblante. Il ne lui fallut attendre que quelques secondes avant que le dénommé Ragnor ne décroche dans un souffle inquiet. 

- Allô ? Demanda-t-il avec une légère suspicion dans la voix. 

- Allô, bonjour je parle bien à monsieur Ragnor Fell ? 

- Oui c'est moi, que puis-je faire pour vous ? S'enquit une nouvelle fois le sorcier. 

- Voilà, je suis avec votre ami, heu...Alec, souffla-t-elle en revérifiant le nom inscrit sur le bracelet. Il est à terre en train de faire une crise de panique, il pleure et je n'arrive pas à le calmer. J'ai vu son bracelet avec votre numéro alors j'ai appelé et....

Ragnor n'écouta pas la suite de ses explications, un poids tombant dans son estomac et sur son coeur. Evidement, le sorcier se souvenait parfaitement du bracelet dont parlait cette jeune femme. Il l'avait offert à Alec quelques jours seulement après le décès de Magnus, lorsque le noiraud avait fait son premier coma éthylique. Ne pouvait rester avec lui à chaque minute de chaque journée, le plus vieux avait eut l'idée d'offrir ce bijoux à son cadet pour que, en cas d'urgence, quelle qu'elle soit, quelqu'un puisse le prévenir. Alec avait accepté, non sans hésitation au premier abord, mais pour rassurer son ami et, aussi et surtout, parce que l'hallucination de Magnus lui avait conseillé d'accepter, le Nephilim ne l'avait plus enlevé jusqu'à aujourd'hui. Pourtant, et bien qu'il soit heureux que son cadeau serve à quelque chose, Ragnor n'en restait pas moins sous le choc. C'était la toute première fois que quelqu'un l'appelait après avoir trouvé Alec en était de détresse avancé, et, surtout, le plus vieux culpabilisait. C'était lui qui avait conseillé à son ami de sortir, de prendre l'air, de voir du monde, et par sa faute il se retrouvait à faire une crise de panique en plein milieu de New York. Il avait eut beaucoup de chance qu'une bonne âme le trouve et l'aide, appelant le numéro indiqué sur le bracelet. Alors Ragnor prit plusieurs grandes inspiration et demanda à la jeune femme où ils se trouvaient pour qu'il puisse les rejoindre tous deux. La terrestre, à l'autre bout du fil, remonta ses lunettes et regarda autour d'elle pour décrire les lieux, elle qui ne connaissait pas le nom de la rue. Heureusement, le sorcier cornu connaissait l'endroit et il raccrocha avant d'ouvrir un Portail à quelques minutes de là, courant comme jamais auparavant pour finalement trouver Alec, recroquevillé en chien de fusil à même le sol. La jeune femme qui l'avait appelé était à genoux à ses côtés, parlant à voix basse pour essayer de le calmer. Ragnor se précipita sur eux en s'empressa de prendre Alec dans ses bras, ce dernier s'accrochant à lui et ses larmes redoublant un peu plus, le laissant pantelant, gémissant et pratiquement agonisant de détresse. 

- Tout va bien, je suis là, je suis là Alec, excuse moi de d'avoir laissé, je suis à maintenant, souffla l'ainé en le berçant contre lui comme un enfant apeuré. 

- Ma...Mag...Ragnor...Mag il....

- Chut...ça va aller...Merci beaucoup d'avoir appelé, chuchota-t-il en jetant un regard à la Terrestre. 

La jeune femme eut un sourire contrit et compatissant, profondément triste. Elle lui demanda si elle pouvait faire quelque chose de plus, n'importe quoi, mais Ragnor secoua la tête en arguant qu'elle avait déjà beaucoup fait en l'appelant et en restant aux côtés du noiraud et il la remercia mille fois avant qu'elle ne s'en aille, les laissant seuls mais leur souhaitant tout de même à demi mot toutes ses condoléance pour leur perte commune. Le sorcier déglutit difficilement et, une fois qu'ils furent seuls, bravant ses propres larmes, il ouvrit un Portail pour les ramener à l'appartement d'Alec, l'appartement de Magnus, afin de retrouver un peu de calme et de sérénité. Ragnor emmena Alec dans sa chambre mais, lorsque le noiraud se mit à hurler plus fort encore, le sorcier se frappa mentalement en se rappelant que, depuis trois mois, le Nephilim n'y avait plus mis les pieds, dormant dans le canapé à la place. Usant de sa magie pour déplier le canapé-lit, le plus vieux y étendit son cadet qui se recroquevilla une fois de plus, à court d'air et de pensée logique, dévoré de l'intérieur par son deuil et son chagrin qui le tuait un peu plus chaque jour. Ragnor, le coeur brisé face à la vue de son ami et beau-fils, l'apaisa de sa magie, forçant d'une certaine manière son esprit à se concentrer sur lui et lui seul. Il lui fallut attendre plus d'une demie heure mais, finalement, le Chasseur d'Ombre sécha ses larmes peu à peu, ne reniflant plus que part à-coups. Lorsqu'il s'en sentit capable, Alec se redressa, serrant contre son coeur un coussin qui trainait là, inspirant profondément comme s'il pouvait encore sentir le parfum de son homme dessus, comme si Magnus était toujours là. Relevant la tête, le plus jeune ballaya frénétiquement la pièce de ses yeux mornes, à la recherche de son mari, cette hallucination fantomatique qui vivait à ses côtés, mais soupira de peine en constatant que seul Ragnor se trouvait à ses côtés. L'immortel, par ailleurs, l'observait avec peine, une main sur la sienne. Alec, sentant sa gorge irritée suite aux cris et sanglots qu'il avait poussé, déglutit plusieurs fois et passa sa langue pâteuse sur ses lèvres sèches. Soupirant, le plus vieux fit tout de même apparaître un verre de whisky qu'il tendit au noiraud, ce dernier le buvant cul-sec avec un soupire de soulagement avant de le désigner presque timidement, demandant à son ami de le remplir une fois de plus, ce qu'il fit non sans réticence. Au quatrième verre, Ragnor lui demanda enfin ce qu'il s'était passé, ce qui fit qu'Alec se figea, sonné et chamboulé. 

- Alec ? L'appela-t-il une nouvelle fois face à son silence prolongé. 

- J'ai...Magnus je...j'ai vu Magnus..., bredouilla-t-il en levant son regard larmoyant vers lui. Je l'ai vu Ragnor, recommença-t-il à sangloter. Il était là, sur le trottoir d'en face je...j'ai pas vu où il était partit mais...il était là....Par l'Ange il était là ! Hurla-t-il en se levant brusquement, manquant de renverser le liquide ambré de son verre. On doit...on doit le trouver, il...peut-être qu'il ne sait pas qu'on pense qu'il est mort ? Hein c'est...c'est possible ça, pas vrai ? Peut-être...ou peut-être qu'il nous cherche mais il ne sais pas comment nous joindre ? Tu en dis quoi ? 

Alec était en pleine frénésie, les mots se bousculant au bord de ses lèvres alors qu'il tournait dans le salon comme un lion en cage, les larmes dévalant ses joues sans qu'il ne s'en soucis, déblatérant des explications parfois illogique et abracadabrantes pour expliquer ce qu'il avait vu en pleine rue. Ragnor, lui, laissa couler ses larmes en silence, observant son ami avec peine et désolation. Alec avait traversé de nombreuses phases depuis le deuil de son mari. Le déni avait été le moteur de sa consommation excessive d'alcool et, depuis une ou deux semaines, le noiraud en était au stade de la colère. Mais le voir ainsi faire des hypothèse quant à la survie miraculeuse de son époux, Ragnor comprit qu'ils étaient en train de faire marche arrière, qu'Alec retournait dans le déni, et même si ça lui brisait le coeur, même s'il savait que ce moment serait le plus douloureux de tous, il savait également qu'il devrait faire quelque chose pour arrêter toute cette folie, pour qu'Alec accepte, purement et simplement, que Magnus était décédé et que rien ni personne ne pourrait jamais plus le ramener d'entre les morts. Mais Alec, lui, ne voyait même pas l'état de Ragnor, ne voyait pas sa peine, sa résignation. Tout ce qui comptait pour lui, c'était Magnus, Magnus qui était peut-être en vie, Magnus qu'il avait vu dans cette rue, Magnus qu'il pourrait peut-être retrouvé, comme si rien de tout ça n'avait jamais eu lieux, Magnus qui....

- Il faut le retrouver ! Décréta le noiraud en enfilant cul sec son cinquième verre. Il faut....je...je ne peux pas tracer de rune de pistage après tout ce temps mais...mais toi tu peux le retrouver, pas vrai Ragnor ? Supplia le plus jeune en prenant ses mains dans les siennes. S'il te plait, lance...lance un sort ou je ne sais quoi, quelque chose, tu dois pouvoir faire ça, pas vrai ? Je t'en prie, tu es ma seule chance, notre seule chance. Tu ne vas pas nous abandonner, hein ? Tu as promis tu...

- Alec...

- On peut le retrouver, Ragnor on va le retrouver et tout ira bien et...

- Alec, non...., soupira le sorcier en chassant ses propres larmes tandis que celles d'Alec coulaient tout à coup sur ses joues creusées au visage cadavérique. 

- Non...? Mais...mais tu peux pas...Ragnor, Magnus il....

Non, Ragnor ne pouvait pas refuser, pas vrai ? Ragnor avait été son seul soutient, son seul point d'encrage dans ce monde après la perte de l'Indonésien. Alec sentit sa lèvre trembler et il fit de son mieux pour contenir ses sanglots mais la tâche était difficile. Face à lui, dans un état tout aussi désespéré, Ragnor serra ses mains dans les siennes pour le soutenir, mais Alec chercha à s'en dégager. Non, il ne voulait pas cette conversation, il voulait retrouver Magnus, son Magnus. Si Ragnor l'abandonnait, il n'aurait plus personne. Isabelle lui avait déjà tourné le dos, Jace avait cessé de le soutenir, et si Ragnor le laissait tomber à son tour, le noiraud se retrouverait seul, définitivement. Si Ragnor l'abandonnait, il ne servait plus à rien de se battre. 

- Alec, si Magnus avait voulu nous retrouver il l'aurait déjà fait..., commença-t-il avec douceur et douleur. Je sais....Je sais que c'est très dur pour toi, et je le comprend. Magnus te manque, et il me manque terriblement aussi...mais Magnus n'est plus de ce monde, Alec...Magnus est partit....et même moi je ne peux pas nous le ramener..., déplora-t-il avec chagrin. Il sera toujours là, chuchota-t-il en posant sa main à plat sur son coeur. Il ne te quitterait jamais vraiment...mais il ne reviendra pas...C'est pour ça que je ne t'aiderais pas, Alec, pas cette fois...

- Mais...mais je l'ai vu, je sais ce que j'ai vu..., bredouilla une fois de plus le noiraud. 

- Tu l'as vu, oui, mais peut-être qu'il n'était que dans ton esprit, Alec. Lorsque tu es seul ici tu vois aussi Magnus, mais il n'est jamais là, il ne l'est plus....Ce sont des hallucinations, Alec, aussi agréables soient-elles, elles ne le remplaceront jamais....Je suis désolé....

- Alors....tu me laisses....tu...tu es comme eux...Jace, Izzy, toi aussi tu pense que je suis fou c'est ça ? Tu pense que tout ça c'est dans ma tête ?! Se mit-il à hurler de colère et de désespoir, se dégageant se son étreinte pesante. Tu as mentit ! Tu as dit que tu m'aiderait, que tu me soutiendrait, que tu resterait avec moi ! Mais tu pense que je suis fou ! Je sais ce que j'ai vu Ragnor, j'ai vu Magnus ! Cria-t-il en jetant son verre vide dans sa direction, ce dernier allant s'écraser en mille morceaux contre le mur. Tu me lance tomber, et tu laisse tomber Magnus en même temps ! Je te déteste ! Va-t-en ! Va-t-en de chez moi et ne reviens jamais !! 

Ragnor fit un pas en avant, tentant de calmer son cadet, mais Alec ne lâcha pas l'affaire et le frappa au visage et au torse, le forçant à reculer, hurlant à son encontre, criant sa peine et son chagrin, sa frustration et sa colère. Mais Ragnor ne voulait pas laisser Alec, pas dans cet état et ça, Alec le réalisa bien vite. Comprenant que son soi-disant ami ne quitterait pas son appartement, le noiraud tituba jusqu'à une armoire et en sortit un petit révolver noir dont il arma le chien avant de le pointer dans la direction de l'immortel qui écarquilla les yeux de stupeur et d'effrois. Depuis quand Alec gardait une arme, une arme terrestre de surcroit, cachée chez lui ? Le constat lui fit voir trente-six chandelles, comprenant qu'en réalité Alec, comme il l'avait menacé à plusieurs reprise aurait pu se suicider, mettre fin à ses jours quand bon lui semblait. Si ALec avait été en manque, Ragnor aurait eu une chance de s'en sortir indemne en négociant, mais là, et par sa faute, ALec avait bu, Alec avait de l'alcool dans le sang, et ses gestes étaient sûrs, maitrisés, parfaits. Les larmes aux yeux, le coeur en charpie, le sorcier quitta les lieux sans plus de cérémonie. Lorsqu'il fut certain que l'immortel ne reviendrait plus, le Chasseur d'Ombre laissa tomber son arme à même le sol et fondit en larmes de désespoir. Elle n'était même pas chargée. Il l'avait juste acheter sur un coup de folie sans pour autant se resoudre à prendre les balles avec. Cette fois il était véritablement seul, cette fois, plus rien ne comptait plus, jamais. 

- Bonjour mon amour, souffla une voix qu'Alec reconnaitrait entre mille. Oh, pourquoi pelure-tu, Alexander ? 

- Magnus..., murmura Alec en relevant la tête pour voir l'hallicination de son époux en train de se vernir les ongles dans le canapé tout en sirotant son cocktail. Mags....j'en peut plus...je t'en supplie....je t'en conjure fait que ça s'arrête, sanglota-t-il en gémissant de douleur ses bras enroulés autour de son corps dans un simulacre d'étreinte qui n'avait rien de réconfortant. Par pitié Magnus...je veux que ça s'arrête...je veux que tout s'arrête....

- Tu n'as plus d'alcool, Sayang...., répliqua Magnus avec une moue triste avant de sourire plus franchement. Viens avec moi ! 

Le sorcier décédé se leva du canapé et fila à la salle de bain, Alec le suivant en essuyant ses larmes douloureuses. Une fois dans la pièce d'eau, il trouva son époux assis sur la baignoire, lui souriant avec amour et tendresse, ce sourire qui lui manquait tant, ses yeux dorés de chat l'observant avec attention et délicatesse. Magnus lui fit alors signe d'ouvrir l'armoire à pharmacie et Alec obéit sans y réfléchir à deux fois pour en trouver de l'alcool à soixante-dix pour cent, de l'alcool médical. 

- De l'alcool, expliqua l'immortel. Tu peux le boire mon amour...je sais que tu as soif...si tu le bois, nous pourrons être ensemble, comme tu le veux. Tu me manque Sayang, sourit le sorcier asiatique. Viens avec moi, viens me rejoindre...S'il te plait Alexander, chéri...Je t'aime tant...

- J'arrive mon amour...on sera ensemble...on sera ensemble pour toujours....

- Aku Cinta Kamu, lui souffla l'hallucination. 

Alec ferma les yeux et porta le goulot de la bouteille à ses livres, vidant le contenu brulant dans son estomac. Le noir l'engloba rapidement et la voix de Magnus résonna à ses oreilles une fois de plus, lui répétant à quel point il l'aimait. Cette fois c'était finit et Alec soupira de bonheur dans ses derniers moments de lucidité, la vie quittant son corps lentement. Il allait rejoindre Magnus, pour toujours, à jamais. 

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Finit ! Nan je plaisante, la suite bientôt ! Des avis, des théories ? Merci a ma grande soeur pour la phrase sur le bracelet d'Alec, a bientôt ^^

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