Jour 1 : Pas de nouvelles, rien sur le lieu de l'incendie.

Jour 2 : Toujours rien.

Jour 3 : Est-il vraiment utile de fouiller toujours aux mêmes endroits ?

Jour 4 : Marre de dormir dans le froid, mais il faut que je reste, pour surveiller.

Jour 5 : Ca craint si je meurs comme ça non ? A la recherche d'amis disparu comme du respect et SDF. J'ai faim. J'ai déjà plus d'argent. Mais je ne peux pas rebrousser chemin.

Jour 6 : Trop tôt pour retourner à Lewis.

Jour 7 : Et si Prism et Blanc y étaient ?

Jour 8 : Je peux pas abandonner les autres. Il faut que je reste chercher. Je vis de la charité des gens mais Ca va.

Jour 9 : Aucune pièce aujourd'hui. Ma vue commence à être troublée.

Jour 10 : J'ai volé dans une supérette De quoi sentir un peu meilleur et à manger. Hum Il faut vite régler ça.

Jour 11 : Bordel, ce que la faim est pire lorsqu'on mange. Toujours aucun indice.

Jour 12 : Est-ce la fin de notre groupe ?

Jour 13 : Bientôt deux semaine sans aucun signe. Je commence à me faire repérer.

Jour 14 : Je me suis fait repéré lors d'un vol à l'étalage. Je me suis enfuit dans une ruelle, mais je crois qu'il est temps de retourner à Lewes.

J'arrête de compter les jours. Ca n'importe plus. Visiblement, je vais devoir trouver un autre moyen de chercher une piste. Le moindre signe aurait pu me changer la vie ces derniers jours. Je n'en peux plus, quelques poils ont commencés à se glisser sur mon menton. Je ne savais pas que je commençais à avoir de la barbe. Pour de vrai, enfin, j'empruntais les affaires de Blanc pour raser quelques pauvres poils qui avaient le malheur de se pointer sur mon visage, mais je ne pensais pas que cela se concrétiserais en laissant. J'ai réussi à me glisser dans un train en direction de Lewes, espérons que Blanc et Prism ont eu la même idée que moi, peut -être qu'ensemble, on sera plus efficace pour retrouver les autres. Un point s'impose, si un jour quelqu'un lit cela, par un malencontreux hasard ou bien pour étudier le début d'une persécution sur des enfant dotés de pouvoir. Mon avis est tracé. Tout comme les autres rencontres de l'humain avec un autre humain possédant une différence, nous ne devons nous montrer violent, cela va aussi toujours subsister. Bref.

Mon nom est Infini Donovénal, je suis né En fait je ne sais pas où je suis né. Officiellement, mon pays d'origine est le Chili, mais pour dire vrai, je n'ai aucun pays. Je devrais peut-être résumer ma vie pour cela. Enfin du moins expliquer cette affirmation. Mes parents, sont de deux nationalités différentes, ma mère vit justement à Lewes, sa ville natale, mais avant, était une femme bénévole qui voyageait partout pour les enjeux écologiques. Elle faisait cela lors de ses études qu'elle poursuivait grâce à Internet. Une jeune future sexologue qui fit battre le cur d'un commerçant international Allemand, Ermound, mon père. Enfin, disons plutôt simplement mon géniteur. Ils se tournèrent autour pendant quelques semaines, voir mois, après une rencontre dans un magasin au Brésil. Trop de pays déjà ? Oh, je n'ai pas finit. Pendant 1an, ils ont vécu un très bel amour jusqu'à ce que ma mère annonce qu'elle était tombée enceinte. Ermound, "fou amoureux", était prêt à la suivre et l'aider, même si sa famille, sa sur et son frère, n'étaient pas du tout d'accord. Les deux amoureux se lancèrent alors dans un voyage pour chercher un pays où s'installer. Du Brésil, à la Bolivie, au Paraguay, puis l'Argentine, le ventre de ma mère grossit sans problème, l'enfant était en parfaite santé malgré tout ce remue ménage. Un vrai petit guerrier. Un, un garçon oui ! Mais ce garçon, décida de naître à un endroit qui lui causerait problème.

Une nuit, dans un hotel d'un village proche de la frontière chilienne, ma mère commença à avoir des contractions. Mon père partit alors avertir la gérante de l'hôtel. Mais, il fallut que l'hôpital le plus proche soit de l'autre côté de la frontière. On appela alors une ambulance, emmena ma mère, pourtant, le travail semblait déjà avoir commencé. Je naquit, le 02 mai, à 03h48, sur la frontière. Ce détail fit que personne ne savait donc ma terre de naissance, Chili ou bien Argentine ? On finit par me naturaliser Chilien, l'hôpital s'étant chargé de ma mère l'étant. Mes parents crurent alors au signe, et s'installèrent au Chili. J'y grandis jusqu'à mes 3-4ans, puis, mes parents se séparèrent. J'ai apprit plus tard que cela était parce que mon père battait ma mère.

Ma mère me ramena a Lewes, où je fis la connaissance de Blanc et Prism, mes cousins. Ma mère m'emmenait en Allemagne voir mon père pendant une semaine à chaque vacance (l'autre semaine, j'allais au Chili), mais cela devenait difficile pour elle de voir l'homme qui l'avait frappé. Elle engagea donc une nourrisse voyageuse, chargée de m'accompagner durant tout mon séjour, aller voir mon endetté de père qui ne pensait qu'à l'argent. Puis, après mes 12ans, ma mère m'autorisa à y aller seul. J'y découvrit un père stressé, angoissé, vénal, surendetté, colérique, machiste, possessif La liste est longue. Il ne me considérait pas comme son fils, mais comme son dû, son sang que "cette poufiasse m'a arraché !"

Face à ça, je peignais, je dessinais, j'écrivais, mes carnets de voyages. Cela m'a beaucoup aidé. D'ailleurs, vers mes 8-9ans, Blanc et Prism vinrent s'installer à Lewes avec moi et ma mère. Leur parents décédés, puis, Blanc disparu, se retrouvant dans un refuge pour les enfants de la musique. Prism et moi, avons donc battis une relation très fraternelle, de confidents. Elle et ma mère sont donc les deux seules personnes a avoir eu accès à mes carnets de voyages. Puis, j'ai peint une oeuvre, que mon père me vola, je découvris que la mort des parents de Prism n'était pas accidentelle, elle finnisa alors par fuguer. Tout cela, en voyageant dans divers pays pour diverses raisons.

Allemagne.

France.

Canada.

Nouvelle-Zélande.

Chine.

Angleterre.

Madagascar.

Chili.

Mexique.

Russie.

Espagne.

Turquie

Et je dois en oublier.

Je ne me suis jamais sentit chez moi, nul part ! Ma mère tomba gravement malade. Elle m'envoya à un conservatoire, elle était persuadé que j'avais un don dans l'art et particulièrement la musique. Je me débrouillais, mais ce n'était pas autant que le violon de Prism ou les chants de Blanc.

Puis il y a eu l'incident du conservatoire. Où je m'étais juré de ne plus jamais perdre quiconque dans les flammes.

Je me suis retrouvé au refuge, avec Prism et Blanc. Et des tas d'autres gens ! J'avais un don. Oui moi, l'oublié de la famille, des deux côtés. Ou bien comme disait ma mère. "L'enfant du monde." J'avais tant vu, j'ai rencontré tellement de personne, et pourtant, cet endroit devint chez moi. Une nouvelle famille m'y apparu, j'y étais enfin, mon chez moi. Pourtant, il fallut que lui aussi parte en fumée. Notre existence fut révélée. Puis, nous avons été retrouvés, séparés. Je ne sais même pas si l'un d'entre nous a été attrapé ! J'ai trop peur de regarder les journaux. Alors me voilà ne nouveau, à la recherche d'une famille séparée, à la recherche d'une maison Je suis arrivé à Lewes