Chapitre 7



Quand elle pénétra dans la boutique, une femme rondelette s'empressa de venir à eux.

Elle jeta un coup d'œil sur lui, il paraissait toujours en colère mais elle était bien décidée à faire ses achats qu'il le veuille ou non.

- bon sang vous n'avez pas peur par ce temps ? D'où venez-vous comme ça ? S'exclama la dame.

Sur le point de répondre elle fut doublée par l'homme.

- elle tenait à faire un ravitaillement voilà pourquoi nous sommes ici à plus d'un kilomètre à pied.

- à pieds ! S'écria-t-elle.

Conquis de ne pas être le seul à trouver ça trop risqué, il lui jeta un regard satisfait d'avoir eu le dernier mot.

- j'ai faim ! C'est un crime ! Se défendit Rosie agacée.

Ils restèrent l'un l'autre immobile, elle profita pour s'en aller au fond du magasin et se concentra sur la liste de course, elle remplissait son cadi comme si sa vie en dépendait.

Puis soudain, elle vit quelques magasines posés sur l'étagère, l'un d'eux attira son attention et c'est le cœur battant qu'elle l'avait prit les joues brûlantes et posa son regard sur lui pour le découvrir en pleine discutions avec la vendeuse.

" Le milliardaire Cortezy va se marier "

Le titre était vendeur, assez pour qu'elle l'ouvre discrètement entre deux rayons et le feuilleta pour enfin découvrit son identité.

Un homme d'affaire, investisseur, société à son nom, plusieurs sociétés.....

Rosie avait réussi à ne retenir que ça en survolant l'article, car des pas s'étaient rapprochés d'elle, elle ferma le magasine et le cala dans les rouleaux de papiers toilette. Sa silhouette se découpa entre les deux rayons.

- vous êtes prête ?

Rosie le dévisagea en sachant enfin qui il était. Elle se sentait bête, mal à l'aise.

- ou.. oui j'ai fini. Bredouilla-t-elle en passant devant lui pour rejoindre la caisse.

Elle se passa la main dans ses cheveux. La vendeuse prenait son temps pour scanner les articles, Rosie n'osait plus relever les yeux, mais fut obligée de le faire en découvrant sur le tapis de caisse de nombreux outils et planches en bois.

- j'ai le droit de savoir pourquoi il y a tous ça ?

Au lieu d'avoir une réponse de la part de la femme, c'est le milliardaire qui prit la parole.

- au cas où, on ne sait jamais si le toit du chalet cède.

Elle devait reconnaître que l'idée n'était pas bête.

- et les cordes c'est pourquoi ?

Il se pencha vers elle.

- ça c'est au cas où vous auriez l'idée de recommencer vos exploits, histoire de vous attachez.

Rosie rougit alors que ses lèvres s'incurvaient en un sourire à la fois malicieux et machiavélique.

Elle avait pris ses sacs et s'était littéralement enfuie dehors, mais sa botte glissa et Rosie n'avait pas eu le temps de se rattraper, elle tomba en arrière, sur les fesses, Rosie ouvrit la bouche en grand et retint un cri de douleur.

Salvatore n'avait pas eu le temps de parvenir jusqu'à elle, la jeune femme était par terre, il se précipita vers elle, suivi de près par la vendeuse.

- ça va ? Vous n'êtes pas blessée ?

Il s'agenouilla en face d'elle, ses joues étaient rouges elle se pencha sur le côté pour frotter ses fesses ,il posa sa main au creux de sa taille alors qu'elle grimaçait.

- aille, aille ! S'écria-t-elle.

- vous avez mal aux fesses ?

Elle agita sa tête positivement, les dents serrés, ses pommettes redevenaient légèrement blanches.

- vous voulez que j'appelle un médecin ? Demanda la vendeuse.

- Non ! Ça va aller ! S'opposa la jeune femme en gémissant.

Salvatore récupéra le sac de course et la souleva une seconde fois.

- merci madame, je vous souhaite une bonne journée veillez sur vous. Dit-il à l'adresse de la femme.

Elle avait souri et se réfugia dans son magasin, la neige avait vraisemblablement gelé, il lui était difficile de marcher, mais pas question pour lui de laissait la neige le dominer.

Il baissa les yeux sur la jeune femme qui était pâle, ses lèvres étaient blêmes, contre lui, elle avait l'air d'être une petite chose fragile et inconsciente.

Elle serrait les dents en fixant le chemin, comme impatiente de rentrer, Salvatore traversa le chemin plus rapidement tout en gardant une certaine prudence. D'une pression il la fit sauter dans ses bras pour qu'elle se redresse, aussitôt elle attrapa son cou en s'accrochant à ce dernier.

- je conçois avoir été stupide. Lança-t-elle

- faîtes-vous toujours des choses stupides ? Demanda Salvatore d'un ton calme pour ne pas la blâmer davantage.

Elle releva les yeux, il ne vit aucune irritation, elle semblait réfléchir à sa question.

- Non je ne crois pas, c'est la première fois.

Salvatore observa au loin la maisonnette, son chemin qu'il avait tracé dans la neige était encore visible, il l'emprunta une nouvelle fois, à grandes enjambées il fut sur le perron.

- je peux vous déposez à terre ? Ça va allez ?

- oui je pense.

Il la déposa sur le sol précautionneusement, à travers son manteau rouge, il avait senti au creux de son cou une odeur douce et fraîche, comme un parfum délicat de rose, Salvatore huma cette odeur quand elle retira son bras autour de son cou.

L'expression qui se peignit sur son visage était très éloquente, elle souffrait et le montra une nouvelle fois par une grimace. Elle pénétra dans le chalet en boitant sur une jambe, puis s'était assise sur le canapé.

Salvatore déposa le sac de course sur la table et traversa le salon pour atteindre la cuisine à la recherche d'un morceau de sucre.

Quand il le trouva, il revint à elle alors qu'elle était davantage blanchâtre.

- Tenez..

Il enfonça le morceau dans sa bouche, il effleura ses lèvres, sa bouche se referma, il resta agenouillé un instant à côté d'elle pour vérifier qu'elle le mangeait bien.

- Merci.

- vous devriez vous allongez.

La jeune femme ne se fit pas prier et s'allongea sur le canapé emmitouflée dans son manteau qu'elle n'était visiblement pas prête à retirer.

Il se demandait à présent s'il n'était pas l'auteur de cette chute, peut-être qu'il lui avait fait peur ? 

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