Chapitre 32
Rosie avait pris l'habitude chaque matin de se regarder dans ce grand miroir, pour être sûre qu'elle était bien là, dans cette maison, qui représentait tant pour elle. Tellement qu'elle en avait oublié de sortir. Elle descendit les marches, en touchant son alliance et sa bague de fiançailles, une bulle de bonheur creva son cœur.
- Bonjour ! S'écria-t-elle comme si elle ne l'avait pas vu depuis des années.
Il cessa son bricolage pour venir à elle et l'enlacer tendrement.
- Bonjour tu as bien dormi ? Pas trop de remue-ménage ?
Il posa sa main sur son ventre en faisant glisser son pouce dessus.
- Non, on peut dire que cette nuit était la meilleur de toute ma vie, seulement quelques coups !
Elle grimaça alors qu'il arborait un sourire.
- Alors je crois qu'elles prennent leurs revanches ce matin. Déclara l'homme en embrassant ses lèvres, alors qu'elles sentaient le pied de l'une de ses filles frapper très fort sur le côté.
Il l'aida à s'asseoir sur le canapé. Rosie devait chaque jour apprendre à vivre avec le côté surprotecteur de Salvatore, il ne la laissait pas faire un mouvement sans être derrière elle.
- Tu as peur ? Demanda-t-il inquiet.
Elle fronça des sourcils.
- Peur de quoi ?
Il soupira par les narines en scrutant son ventre.
- De l'accouchement ?
Peur ? Rosie aurait pu dire ça il y a encore peu de temps, quand elle était toute seule, pour affronter sa grossesse, mais maintenant elle n'avait plus peur, elle sentait que tout aller bien se passer.
- Je n'ai pas peur Salvatore, je suis avec toi et je suis sûre que l'accouchement se passera très bien.
Il déposa une pluie de baiser sur son ventre rond et chuchota quelques mots en italien, Rosie sourit sans avoir à demander ce qu'il venait de dire. Il y avait assez de tendresse dans sa voix pour deviner les mots.
Quand il se releva pour reprendre son travail, Rosie ne pouvait détacher le regard sur sa main qui portait une alliance. Car en quelques heures, un raz de marée de journaliste c'était immédiatement saisi de leur histoire pour la mettre en première page. Rosie n'était pas sûre de s'y faire, même si Salvatore la protégeait, elle savait qu'elle aurait beaucoup de mal à leur échapper encore longtemps.
- Ces berceaux sont vraiment trop mignon. Murmura-t-elle la tête penchée sur le côté.
Il les mit côte à côte et se recula pour admirer son travail.
- Je veux le meilleurs pour mes jumelles......des jumelles je n'en reviens toujours pas. Dit-il d'un ton rêveur.
- Salvatore je peux te poser une question ?
Il opina sans mot dire.
- Si tu n'avais pas eu cet accident et que je t'aurais appris ma grossesse normalement, tu aurais réagi de la même manière ? Demanda-t-elle en esquissant une grimace comme s'il elle redoutait la réponse.
Il revint vers elle et s'agenouilla.
- Je sais exactement le jour exact où nous avons fait nos enfants Il mio amore.
Elle détendit son visage en le dévisagent.
- Vraiment ?
- Oui et ce n'était pas en Italie c'était ici chez nous.
Elle esquissa un sourire pressée qu'il continue.
- Nous avons fait l'amour deux fois cette nuit-là et le lendemain je t'ai détourné à plusieurs reprises de la salle de bains, je n'avais aucune idée de pourquoi je faisais ça, avant de comprendre au fil des jours.
Il marqua une pause.
- Donc oui je veux ses enfants puisse que, je suis responsable de cet oubli si tu vois ce que je veux dire.
Il avait levé un sourcil fièrement.
Rosie commençait à se souvenir de ce moment, et alors qu'elle avait ouvert la bouche en réalisant les fait, l'homme s'était mis à rire doucement contre son cou avant de se relever.
- Oh je n'en reviens pas monsieur Cortezy !
Rosie se mordilla la lèvre quand il se pencha les poings enfoncés dans le canapé.
- Moi non plus madame Cortezy. Susurra-t-il contre son oreille.
Son souffle chaud la fit frissonner.
D'un furtif baiser, il se redressa, pour monter les berceaux aux troisièmes étages.
Rosie tortilla ses doigts en gloussant, puis secoua la tête. Elle comprit à ce moment-là que jamais elle ne pourrait se lasser de lui, où un jour cesser de l'aimer. Une larme de bonheur roula sur sa joue.
Elle détourna la tête vers cette odeur alléchante, la table du salon dressée et garnie de viennoiseries l'aida à trouver la force de se lever.
Elle s'empressa de mordiller dans son croissant et se versa du jus d'orange, mais des coups à la porte la stoppa dans ses mouvements.
- Je vais ouvrir !
- Surtout pas ! Reste où tu es ! Gronda-t-il.
Rosie se laissa tomber sur sa chaise comme une baleine échouée sur une plage déserte, alors qu'il avait dévalé les marches.
Il semblait furax.
Quand il ouvrit la porte sèchement, Rosie hoqueta.
- Comment oses-tu venir chez moi !
Malgré ses recommandations, elle se leva pour lui emboîter le pas jusqu'au hall d'entrer.
Elle découvrit le père de ce dernier.
- Rosie dans le salon immédiatement !
Salvatore suivit sa femme des yeux quand elle s'exécuta avant de reporter son attention sur son père. Ce père qui n'avait pas hésité à lui mentir.
Il referma la porte pour ne pas qu'elle entende.
- Écoute fiston je suis vraiment..
- Ne dit rien, je ne veux pas t'entendre et je pensais avoir été clair ! Siffla-t-il.
Il le dévisagea en cherchant quand pour la dernière fois ils s'étaient enlacés.
- Tu as cherché à éloigner Rosie de moi, tu l'as traité comme une moins que rien, par ta faute elle a eu peur de me parler ! J'ai perdu des mois de grossesse, j'ai raté des jours par ta faute ! Et tu oses te représenter devant moi. Cracha-t-il avec dégoût.
- Je pensais t'aider Salvatore je suis ton père enfin !
- Non, tu n'es pas mon père, et je commence à me demander si tu n'as pas cherché ton divorce avec maman.
Cette accusation le fit reculer.
- Tu ne veux qu'une chose de l'argent pour jouer, mais c'est fini maintenant, débrouille toi seul, trouve toi une femme d'affaire à escroquer.
Salvatore remonta sur le perron puis s'arrêta.
- Ne t'approche pas de ma femme ni de mes enfants, sinon je serais beaucoup moins agréable la prochaine fois.
Il referma la porte et s'empressa de revenir dans le salon.
Il se retint de faire éclater sa colère devant elle et inspira.
- Tout va bien ? Demanda la jeune femme en caressant son ventre.
- Tout va très bien, j'ai juste mis les choses aux claires.
Elle lui adressa un petit sourire.
Salvatore se remit à genoux et ne comptait plus les fois où il s'était agenouillé devant elle.
- Je veux que l'on se concentre uniquement sur nous chérie d'accord ?
Elle agita sa tête de haut en bas en accueillant cette recommandation avec un sourire radieux aux lèvres.
- Je t'aime. Souffla-t-il contre sa bouche.
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