Chapitre 15
Rosie s'affairait dans la cuisine pour se changer les idées.
- Papa je t'ai fait un bœuf bourguignon tu va m'en dire des nouvelles ! S'écria-t-elle.
- Je sens ça d'ici ma chérie j'ai hâte !
Elle sourit, alors qu'en réalité son rythme cardiaque s'accélérait à chaque fois qu'elle pensait à monsieur Cortezy.
Et de ses baisers échangés.
Elle était méfiante, elle n'était pas dupe. Ce genre d'homme oubliait très rapidement leurs faux pas pour se remettre dans le droit chemin. Bientôt elle ne serait qu'un souvenir pour lui.
Et c'était mieux ainsi. Elle découpa les tranches de pains pensivement, lentement elle glissa un regard par la fenêtre en perdant le goût de sourire, avant que la sonnette ne l'oblige à revenir à la réalité.
- Je vais ouvrir ! Dit-elle à son père.
Elle essuya ses mains dans le tablier, réajusta son chignon en désordre et se précipita à la porte.
Quand elle l'ouvrit son cœur manqua de s'arrêter. Figée, elle battit des cils en découvrant l'homme qui était la source de ses réflexions depuis le début de la journée.
- Qu'est-ce que....qu'est-ce que vous faîtes ici !
Il la scruta de la tête aux pieds, sourire aux lèvres.
- Je viens à vous Rosie. Dit-il d'une vous profondément sensuelle.
Affolée, elle tourna la tête en direction de la salle à manger et sortit dehors e poussant la porte.
- Je vous ai dit que je ne pouvais pas dîner avec vous ! Chuchota Rosie les joues brûlantes.
Il se pencha.
- Oui c'est pour ça que je viens dîner....chez vous.
Elle ouvrit ses yeux en grands en essayant de décrypter cette voix.
Etait-il sérieux ?
- Mon père est là ! Vous ne pouvez pas !
- J'ai hâte de faire sa connaissance. Répliqua-t-il les yeux noirs.
Elle se recula contre la porte, il se pencha davantage et captura ses lèvres puis les relâcha en la laissant éberluée.
Il glissa ses yeux sur sa tenue avec un sourire approbateur.
- J'aime ce tablier Rosie, vous êtes très sexy.
Au moment de répondre, son père poussa la porte et elle se retrouva dans une situation qu'elle ne souhaitait à personne.
- Qui est-ce mon ange ?
Rosie ouvrit la bouche mais aucun son n'était sorti.
- Monsieur Horth c'est un honneur de faire votre connaissance, je suis Salvatore Cortezy.
Son père retira ses lunettes.
- Oh oui je vous connais, vous êtes passé dans mon émission préférer l'autre jour.
Rosie avait toujours la bouche ouverte, alors que son père avait tendu sa main.
- Enchanté monsieur Cortezy , mais comment vous ....
L'homme vêtu de noir, aussi ténébreux que quand il s'était présenté à la porte du chalet, se redressa et prit la parole.
- Votre fille a eu la gentillesse de m'accueillir dans le chalet de son amie, ma voiture était tombée en panne en pleine tempête.
Il marqua une pause dans laquelle Rosie étudiait la réaction de son père.
- Sans elle, je ne sais pas où je serais.
Son père tourna la tête vers elle, l'air surpris.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit.
Rosie avait perdu la parole, son esprit ne fonctionnait plus.
- Rosie avait peur que vous le preniez mal, elle m'a dit que vous n'aimiez pas que les hommes l'approche.
Ça y est, elle voulait à présent se cacher dans un trou de souris et ne plus en sortir.
- Chérie enfin, un homme aussi sérieux et gentleman, je ne t'aurais rien dit.
Elle foudroya du regard l'homme qui arborait un sourire ténébreux.
- Ne restez pas la entrez !
Rosie manqua de trébucher quand l'homme la poussa avec lui dans sa propre maison.
Elle retira son bras qui tenait son coude, les yeux rivés sur son père.
- Ne faîtes pas attention au bazard surtout. Lança son père gêné.
Il observa le hall.
- c'est très chaleureux monsieur.
Rosie observa son père remettre ses lunettes légèrement intimidé.
- Rosie a préparé un bœuf bourguignon joignez-vous à nous ça serait pour moi un honneur.
Elle sentit le sol se dérober sous ses pieds.
- j'en serais ravis monsieur.
Il avait tendu un sac à son père.
- j'ai apporté le vin.
Sa main se posa dans son dos et il se mit à le caresser.
Rosie réprima des frissons.
Il profita que son père ait les yeux baissés pour glisser sa main sur ses fesses.
- Mon dieu ! C'est un vin... enfin je suis gêné.
- Vous allez voir il est très bon.
Son père lui donna la bouteille, elle s'en saisie comme un automate, effarée par la scène qui se déroulait sous ses yeux.
- ne restez pas là venez !
Il lui adressa un regard où de par ses yeux intenses, Rosie comprit que la soirée serait longue.
Ils étaient partis et elle resta bloquée au milieu du hall.
Rosie serra la bouteille de vin dans ses mains et accourra pour ouvrir la porte d'entrée.
Elle balaya la rue du regard et trouva une belle Lamborghini garée devant sa maison.
Elle vacilla sur le perron alors que leurs voix s'élevaient jusqu'à dehors.
Elle rentra et se cacha dans la cuisine en priant le seigneur qu'il vienne en aide.
Rosie assassina ses carottes une dernière fois avant de les jeter dans le plat. Elle avait fait quelques sauts dans la salle à manger pour savoir de quoi ils parlaient. La politique y était passé ainsi que l'économie.
Inquiète, elle revint dans le salon avec un apéritif.
- Mon ange viens t'asseoir.
Son père désigna le canapé où se trouver Salvarore Coretzy.
Elle ignora son regard et prit place le plus loin possible de lui. Elle afficha un sourire élégant, alors que son père était pétillant d'admiration pour celui qui se tenait sur son canapé.
- Alors de quoi vous discutiez ?
- de toi... monsieur Cortezy me racontait ta chute dans la neige.
Elle rougit, écarta ses yeux.
Son père se retint de rire, Rosie se tourna vers Salvatore et lui lança un regard assassin.
- Ne fait pas cette tête chérie, c'est plutôt drôle.
- Oui c'est super drôle !
Vexée, elle se leva d'un bond pour rejoindre la cuisine. Elle posa ses mains contre le plan de travail, il pénétra dans la cuisine, son regard intense se posa sur elle.
- Ne soyez pas si sévère avec moi Rosie.
Son costard marquait les courbes de ses épaules musclées, elle dût s'armer de courage pour river ses yeux dans les siens.
- Pourquoi êtes-vous ici monsieur Cortezy ? Pour vous vengez ?
Il fronça des sourcils en s'approchant d'elle.
- Et pour quelle raison aurais-je envie de me venger ?
Elle haussa des épaules.
- parce que je vous ai claqué la porte au nez.
Il leva un sourcil.
- c'est vrai que ce n'était pas très sympa mais mon petit égo s'en est remis.
Il fit mine d'être blessé et toucha son cœur.
Elle secoua de la tête.
- vous êtes insupportable monsieur !
Il prit son visage entre ses mains, il caressa son nez contre le siens, les yeux brûlant de désir.
- Et vous insolente....
Sa voix était sensuelle et rauque.
Rosie prit consciente que leur rapport avait changé.
Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres et se redressa.
- Je vais rejoindre votre père maintenant, il est un peu plus chaleureux que vous.
Rosie prit la corbeille de pain et se dirigea vers la porte battante.
- Je vous en prie, ne me faîte pas honte, évitez de parler de notre petit séjour au chalet.
Son regard se fit intense et machiavélique.
- ça c'est à moi d'en décidé.
Il lui donna une claque sur les fesses, elle poussa un cri de surprise, empourprée.
Il passa devant elle sans la regarder.
Rosie étira une petite grimace en posant sa main sur ses fesses.
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