Prologue


𝐃𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐥𝐞 𝐞𝐧 𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐛𝐨𝐨𝐤 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐭𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥é 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐚𝐭𝐞𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐀𝐦𝐚𝐳𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐧𝐝𝐥𝐞 - 𝐊𝐨𝐛𝐨𝐛𝐨𝐨𝐤 - 𝐆𝐨𝐨𝐠𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐲 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞𝐬 🩷

𝗔𝗧𝗧𝗘𝗡𝗧𝗜𝗢𝗡 !

𝗢𝗘𝗨𝗩𝗥𝗘𝗦 𝗦𝗢𝗨𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗧𝗥𝗘𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗗𝗘𝗦 𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧𝗦 𝗗'𝗔𝗨𝗧𝗘𝗨𝗥.
𝘾𝙤𝙥𝙮𝙧𝙞𝙜𝙝𝙩 ©A.S SYLA, Aout 2020 - Nom d'écrivain Wattpad Lamiss141

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Se tenant au fond de la pièce sombre, Enzo écoutait la musique de fond en tapotant son pouce sur sa cuisse. Il croisa les jambes tout en fixant le mur là où reflétait une lueur rouge rendant l'endroit tout aussi sensuel que son propre club privé. Chaque année et à la même date, il se rendait en Sicile pour confronter son passé. Il savait très précisément ce qui l'attendait à la différence que cette fois-ci, rien ne semblait comme avant. Renonçant à allumer une cigarette, Enzo fixait la petite-fille assise dans un siège-auto le front plissé. Pour lui, c'était à peine croyable. Il se leva lentement et s'avança vers elle, peinant à croire qu'on ait pu la laisser seule avec lui.

Agitant ses minuscules jambes, elle se mit à le fixer, affaiblissant le monstre qui sommeillait en lui. Enzo la prit dans ses bras, mettant de côté le goût amer qui coulait dans sa gorge.

Ce petit être semblait si insouciant si innocent qu'il ressentit un pincement au cœur.

- N'est-elle pas adorable ? Fit une voix au loin.

Enzo releva les yeux sur le mur sombre et nuancé de cette couleur rouge sang. Le silence conquit la question de l'italien qui d'un pas lent mais aux échos menaçants, s'avançait vers lui.

- Comment s'appelle-t-elle ? Demanda Enzo en attrapant la main du bébé pour l'enfermer entre ses doigts tatoués.

- Alezia...

L'italien s'arrêta devant lui, le défiant comme il était en train de le faire. De la même hauteur, leurs yeux restèrent fixés pendant de longues secondes avant que son adversaire ébauche sourire diabolique.

- Enzo Lazzari en personne, pile à l'heure pour se confesser comme tous les ans et...à la même heure !

- Tu sais comme j'aime la ponctualité...

- Aurais-tu la gentillesse de me rendre ma fille ?

- Comment est-ce possible ? Demanda-t-il en lui rendant sa fille.

- Eh bien je ne vais pas t'expliquer comment on fait des enfants si ? Répondit Izario avec humour. Je t'ai invité à mon mariage tu n'as pas pris la peine de venir.

- Parce que je pensais que c'était une blague de ta part, je sais combien tu adores faire de l'humour, répliqua Enzo en enfonçant ses mains dans les poches.

Un rire sonore combla le silence.

- J'étais très sérieux.

- Et où est la mère de cet enfant ? Tu l'as drogué pour qu'elle t'épouse ? J'ai crû comprendre que tu l'avais enlevée.

Izario reposa sa fille dans son siège-auto puis se tourna vers lui.

- Je l'ai enlevé et de cet enlèvement est né un amour qui n'a pas de limite, répondit-il fièrement en rajustant sa veste.

Au même instant, la porte s'ouvrit sur une belle jeune femme qui timidement s'approcha d'eux. Elle lui accorda un regard prudent.

- Excuse-moi j'ignorais que...

- Enzo je te présente ma femme Arya.

Peinant à y croire Enzo dévisagea celle-ci avec un léger sourire qui cachait en réalité une pointe de jalousie.

- Arya, je te présente mon cousin, Enzo Lazzari.

Comment redouté, la jeune femme avait l'air abasourdi.

- Ton quoi ? Mais tu ne m'avais pas dit que tu avais un cousin.

- Tesoro si je te livre tous mes secrets maintenant qu'allons-nous devenir ? Il faut garder un peu de piquant à notre mariage tu ne crois pas ?

La jeune femme fusilla son mari du regard puis se tourna vers lui.

- Je suis enchanté de faire votre connaissance Enzo.

- Je commence à croire que tu l'as vraiment drogué, insista Enzo en se tournant vers lui.

Un rire sombre l'accueillit.

- Je vois que vous avez le même humour sarcastique, c'est bon à savoir, nota la jeune femme.

- Ah non tesoro, moi j'ai un humour sarcastique, mon cousin lui a plutôt un humour...noir.

Enzo força un sourire en coin en affrontant son cousin.

Puis soudain l'atmosphère changea.

- Arya tu veux bien nous laisser nous devons discuter seul à seul.

- Bien sûr, murmura-t-elle en allant récupérer sa fille.

Avant son départ le couple échangea un baiser profond avant qu'il referme la porte derrière elle.

- J'espère que cette fois-ci ta visite ne ressemble en rien à toutes celles qui ont précédé, déclara son cousin d'une voix sérieuse.

Enzo ne se donna pas la peine de répondre et se contenta de s'asseoir sur le fauteuil en cuir.

- J'en conclus que non, reprit-il en s'avançant vers lui.

- Tu sais à quel point j'aime être dramatique, glissa-t-il en faisant craquer sa nuque.

- Il va falloir que tu passes à autre chose Enzo parce que si tu espères de moi que je te tue parce que ton père a tué ma mère tu vas attendre un moment.

Enzo releva son regard noir sur Izario. Après tant d'années, il ne parvenait toujours pas à accepter le passé qui les unissait.

- Je n'arrive pas à comprendre la raison pour laquelle tu es venu me chercher il y a douze ans en m'acceptant comme si rien ne c'était passé.

- Parce que tu fais partie de la famille et parce que je n'ai que toi comme lien de sang, s'agaça-t-il en lui tendant un verre de whisky. Ton père a tué ma mère et mon père s'est tiré une balle dans la tête en sachant qu'elle tuerait ton père au passage. Un père qui ignorait ton existence. Dois-je te rappeler qu'il a laissé ta pauvre mère seule sans savoir qu'elle était enceinte ?

- Non c'est inutile je le sais merci, dit-il entre ses dents.

- Bien, conclut-il en portant son verre lentement à ses lèvres. Quand ça s'est passé tu étais un enfant et moi aussi d'ailleurs. Alors n'espère que je te fasse un remake d'un vieux film des années quatre-vingt-dix où le pauvre orphelin réclame vengeance.

Enzo inspira profondément, trop fier pour lui dire qu'il avait raison.

- Mais tu as du sang des Lazzari, la preuve, regarde ce que tu es devenu, un mafieux qui a ses propres lois. Cependant cela ne fait pas de toi quelqu'un comme ton père. Tu n'es pas ton père alors cesse de me rendre visite tous les ans avec l'espoir que je te saute à la gorge.

- Tu as sans doute raison, murmura-t-il vaguement.

- La seule chose qui pourrait me donner envie de te tuer c'est ma femme et ma fille, et crois-moi personne n'a envie de revoir ça, poursuivit Izario diaboliquement. Car même si je te l'accorde, elle n'a pas encore beaucoup de cheveux sur sa magnifique tête l'idée qu'elle en perde un me rend complément fou. Quant à ma femme, inutile que je te fasse un dessin.

Enzo esquissa un sourire en croisant les jambes.

- Non en effet, Dimitri m'a rapporté ce qu'il s'est passé à Seattle.

- C'était...très poétique tu ne trouves pas ?

- Plutôt sanglant, rectifia Enzo en penchant la tête sur le côté.

Fièrement, Izario leva son verre pour trinquer puis se laissa tomber sur le fauteuil en face du sien.

- Il est temps d'établir des liens Enzo, j'en ai assez de te voir dans l'ombre, de devoir mentir même à ma propre femme parce que tu te sens fautif d'un crime que tu n'as pas commis. Il est temps pour toi de vivre comme tu l'entends. Tu as racheté la villa de Palerme il y a trois ans tu n'y es pas allé une seule fois.

- Je sais, je n'ai pas encore de bonnes raisons de m'y installer.

- Tu comptes vivre à Moscou toute ta vie ? Un peu de chaleur de tes origines italiennes te ferait le plus grand bien.

Russe de sa mère, Enzo s'était réfugié en Russie après sa mort loin de l'Italie pour esquiver les fantômes du passé.

- Je vais y réfléchir, répondit-il franchement.

- Au fait ! Dimitri m'a rapporté que tu avais ouvert un club privé très coquin hum ? Est-ce que c'est vrai ?

- Pourquoi ? Tu veux venir faire un tour ? S'enquit Enzo en le défiant.

Izario lâcha un rire sombre en allongeant ses bras sur le haut du fauteuil.

- Ma femme me suffit merci.

- Elle est vraiment très belle.

- Oh je sens poindre de la jalousie, j'en conclu que tu n'as pas trouvé une femme capable de suivre le rythme effréné de tes humeurs changeantes ?

Enzo lui lança un froid sourire en finissant son verre.

- Je devrais peut-être faire comme toi c'est ça que tu me suggères ?

- Mais oui ! Vas y ! Lui dit-il avec entrain. Kidnappe une fille part avec elle sur une île et vois comment ça se passe.

Enzo secoua de la tête sous le regard amusé de son cousin.

- Ton humour m'avais manqué, avoua-t-il sincèrement.

- Le tien aussi même si tu as encore quelques progrès à faire.

Enzo jeta un coup d'œil à sa montre.

- Il faut que j'y aille j'ai quelqu'un à tuer et je suis déjà en retard.

- Ah voilà...j'aime mieux ça, le Enzo tout déprimé commençait à m'ennuyer.

Enzo se leva en souriant imité par son cousin.

- Je veux que tu me promettes que la prochaine fois que tu franchis cette porte, que ce soit pour une bonne raison sinon, ce n'est pas la peine de revenir Enzo, lui dit-il en affichant une mine sérieuse.

Enzo s'éloigna impassible puis déclara avant de refermer la porte :

- Ça, je ne peux pas te le promettre...

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