Chapitre 32
- Viens, murmura-t-il en posant sa main dans le creux de son dos.
Lorsqu'elle sentit sa main se presser aux creux de ses reins June exhala un soupir imperceptible et le suivit à l'extérieur du restaurant. June sentit sur son visage une goutte d'eau puis une autre. Elle leva les yeux vers le ciel en esquissant un sourire.
- Tu aimes la neige ? Demanda-t-il d'une voix bourrue.
June se tourna vers lui en levant un sourcil.
- Visiblement toi tu n'aimes pas ça et pourtant tu habites en Russie, lui fit-elle remarquer.
- Si je m'écoutais, je ne vivrais pas là-bas mais ailleurs June crois-moi.
- Ah oui ? Où ça ? S'enquit-elle curieuse en s'arrêtant sur le trottoir.
Il leva le regard au-dessus d'elle en expirant par les narines.
- En Italie, répondit-il brièvement.
Surprise, June lui lança un regard stupéfait. L'Italie était peut-être le seul endroit auquel elle n'avait pas songé car c'était là-bas que tout avait commencé. C'était en Italie où vivait son cousin.
- Tu es surprise n'est-ce pas ?
- Un peu oui, avoua June alors qu'il venait de lui prendre la main pour poursuivre son chemin.
- C'est là-bas que je suis né et c'est là-bas que j'ai tout appris.
- Donc si tu avais le choix tu irais vivre en Italie ? Pourquoi tu...
- Oui cara, si je faisais fi de ce passé qui me ronge je serais en ce moment même dans ma villa en train de siroter un cocktail au bord de ma piscine.
June comprit que la mission serait beaucoup plus complexe qu'elle l'était déjà. Enzo était encore loin d'être libéré de son passé qui constituait leur plus gros problème.
L'engagement.
- Mais comme je te l'ai dit tesoro, j'ai l'intention de faire ce qu'il faut pour te garder auprès de moi même si pour moi, ça ressemble à une mission suicide.
Il se gratta l'arrière de la tête et ses mâchoires convulsaient sans arrêt. Puis il se mit à marcher plus vite, l'obligeant à accélérer l'allure. Ses talons frappaient le trottoir enneigé au rythme de ses battements de cœur qui à son tour frappaient ses tempes. En tendant l'oreille June entendit des voix derrière eux et d'instinct jeta un coup d'œil par-dessus son épaule.
Il s'agissait de deux voyous, et June connaissait suffisamment bien son quartier pour comprendre ce qu'ils avaient en tête.
- Je leur donne dix petites secondes pour changer de trottoir moy angel, déclara-t-il d'une voix menaçante. À la fin du temps imparti je vais devenir très méchant.
- Enzo...
June fut coupée par des rires qui laissaient entendre qu'ils se rapprochaient d'eux. June savait de quoi il était capable et redoutait que la soirée finisse en bain de sang.
- Eh ! Tu veux bien nous la prêter ? S'écria l'un d'entre eux.
June retint sa respiration lorsqu'il s'arrêta brutalement. Ses yeux bleus, dans cette nuit noire éclairée par les lampadaires devinrent effrayants. June accrocha son bras pour l'empêcher de faire une bêtise mais hélas elle faisait que retarder l'inévitable. Il se retourna lentement pour affronter les deux hommes qui continuaient à rire et à la siffler sans prendre conscience du grand danger qui les attendaient.
Soudain, il esquissant un lent et large sourire diabolique.
- Avec plaisir, leur dit-il avec sa voix cruelle et insidieuse.
Puis tout ce passa très vite, trop vite...
June fut poussée en arrière alors qu'il avait déjà attrapé l'un d'entre eux à la gorge pour le projeter contre le mur avec une violence inouïe. Son poing tomba sur la mâchoire de l'autre homme, l'envoyant directement au sol. Contre toute attente, il s'arrêta, laissant les deux hommes à l'agonie sur le trottoir. June posa une main sur sa bouche, le coeur battant si fort qu'elle manquait d'air. Il se tourna vers elle, le visage déformé, mais lorsqu'il posa son regard sur elle, ses traits devinrent plus doux comme s'il réalisait ce qu'il venait de faire devant ses yeux.
Il se redressa sans plus attendre pour venir la saisir par les bras afin de l'éloigner le plus rapidement possible des deux hommes encore à terre poussant des gémissements de douleur.
- Monte immédiatement !
Avec prudence elle grimpa dans la voiture noire en se demandant si un autre accident viendrait se rajouter à cette longue et éprouvante soirée.
- Peux-tu m'expliquer pour quelle raison tu as décidé de t'installer dans un quartier aussi malfamé.
- Parce que il n'y avait rien d'autre de disponible et la maison de grand-mère ne valait plus rien sur le marché immobilier. J'ai dû partager avec mon frère.
Il donna un grand coup d'accélérateur en fixant la route des yeux.
- Et dire que depuis tout ce temps je pensais que tu étais à l'abris alors qu'en réalité tu...
Il s'interrompit en serrant le cuir du volant entre ses mains. June constatait également qu'il prenait le sens opposé de son appartement.
- Où vas-tu Enzo ? Ce n'est pas la route.
- Je t'emmène avec moi, à mon appartement où tu seras à l'abris, répondit-il d'une voix implacable.
June tourna le regard en direction de la vitre en inspirant profondément.
- Je n'en reviens pas de dire ça mais ça m'avais presque manqué, murmura-t-elle d'une voix inaudible.
- Quoi cara ? Mon côté tueur en série ? S'enquit le mafieux d'une voix plus adoucie.
June faillit rire mais se retint alors qu'il venait freiner au feu rouge.
- Quand je suis avec toi, j'ai l'impression d'être un homme encore plus fort que je ne l'ai jamais été, confia-t-il en posant son index sur son menton afin qu'elle le regarde.
Dans la pénombre il paraissait encore plus féroce, plus impérieux et son cœur chavira inévitablement.
- Quand je suis avec toi j'ai l'impression de dépasser mes peurs les plus secrètes, lui dit-elle en retour.
Il lui sourit...enfin. Son petit air diabolique se remit à naître alors que ses yeux brûlaient d'une lueur mystérieuse. Ses doigts quittèrent son menton pour descendre lentement le long de son bras puis ils s'emparèrent de sa cuisse couverte du collant abîmé par cette triste nuit.
June ferma les yeux tous ses sens en émoi.
- Je pensais que tu me poserais une question primordiale ce soir et pourtant tu ne l'as pas fait mon ange.
À sa voix rauque et provoquante June n'eut guère besoin de plus de temps pour comprendre.
- Tu voulais que je te demande si tu as noyé ta peine dans les bras d'une autre ? Ou si tu as été dans l'antre de Vladimir ? Je me suis effectivement posée la question.
Il passa le feu vert en esquissant un sourire en coin tout en crispant sa main à l'intérieur de sa cuisse.
Son silence la tenait en haleine comme une lente punition. Ils arrivèrent devant gratte ciel en verre dans lequel il l'entraîna jusqu'à un ascenseur privé. Toujours silencieux, il posa ses mains de chaque côté de sa tête et s'inclina pour que son visage soit face au sien.
- Je n'ai pas cessé de penser à toi June, aucune autre femme ne serait capable de m'offrir ce que tu me donnes. Aucune ne serait capable de me rendre fou comme toi tu le fais.
Il écrasa sa bouche contre la sienne avec ardeur et impatience. June se accueillit son baiser comme la fin d'une longue et interminable attente. Ses joues devinrent en feu alors qu'il l'entraînait hors de l'ascenseur.
June ouvrit les yeux pour balayer le vaste hall d'entrée avant que ses baisers ne lui fassent oublier l'endroit où elle se trouvait.
Il prit son visage en coupe pour fouiller sa bouche avec une exigence indescriptible puis la souleva par les fesse et la déposa sur le canapé. June sentit son corps frissonner de désir alors qu'il retirait son manteau puis sa veste sans la quitter des yeux. Il remonta les manches de sa chemise le regard affamé puis s'empara de ses chevilles alors qu'elle poussait sur ses mains afin de reculer contre le dossier du canapé.
Il s'agenouilla et June comprit qu'elle n'y échapperait pas. Il déchira son collant comme un animal ainsi que sa culotte qui faisait barrage puis sans attendre, apposa sa bouche contre son intimité. Son corps se mit à palpiter, June lâcha un long gémissement comme si elle était enfin délivrer. Sauvagement il la dévorait avec appétit tout grognant de satisfaction. Très vite il se déchaîna en maintenant ses cuisses écartées et June fut livrée en sacrifice à un plaisir inouï qu'elle ne sut contrôler.
Il s'écarta et elle poussa une plainte de frustration en ouvrant les yeux. Il s'approcha de son visage tout en glissant sa main sur son sexe brûlant. Il le caressa, lentement comme une pénible punition. Encore !
- Dio ! Grogna-t-il contre sa bouche. J'aime voir ton visage se crispé de plaisir.
June se mit à gémir de plus en plus fort à mesure qu'il devenait impitoyable en allant de plus en plus vite. Elle succomba sous le regard satisfait du mafieux qui captura sa bouche avant de la soulever dans ses bras. Il monta l'étage et la déshabilla entièrement pour décrire une série de baisers sur son corps nu. Il prit ses cuisses avec deux mains possessives sans la quitter des yeux. June lut dans le bleu de ses yeux qu'il était sur le point de lui faire l'amour sans retenue et dès lors que son sexe puissant s'empara du sien elle poussa un gémissement puis un autre. Il plongea dans sa chair sans la quitter des yeux, grognant alors qu'il se retirait pour mieux revenir. June se cambra avant qu'il l'immobilise en maintenant ses cuisses écartées les traits tendus alors qu'il allait et venait en elle avec sauvagerie. Chaque centimètre de ses chairs répondait à son assaut. La force qui émanait de son corps se répercutait à chacun de ses coups de reins. June s'accrocha aux draps, complètement à sa merci alors qu'il se perdait en elle en poussant des râles sauvages. Le plaisir inondait son corps, elle tremblait et refusait que ça s'arrête.
Enzo se pencha vers elle pour étouffer ses cris en poursuivant ses assauts répétés. Bon sang ! Il avait l'impression de revivre enfin. Ses muscles devinrent raides comme de la pierre alors qu'il sentait son sexe se tordre de plaisir. Il savourait ses soupirs, ses gémissements et s'enfonçant plus loin en elle jusqu'à ce que l'orgasme leur arrache tout deux un long gémissement épique.
Il la serra contre lui en poursuivant ses va-et-vient avec une lenteur délibérée cherchant à faire durer ce plaisir indescriptible.
- Enzo je...
- Chuutt, murmura Enzo en déposant un baiser sur sa bouche gonflée.
Les yeux voilés, elle posa sa main sur sa joue ombrée et répéta d'une voix tremblante d'appréhension.
- Tu n'es pas obligé de me répondre maintenant mais je t'aime Enzo...
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