I
École de sorcellerie Poudlard, 4 juin 1998.
Cela faisait plus d'une demi-heure que Harry attendait sagement dans le bureau de la nouvelle directrice, Minerva Mcgonagall et cela faisait plus d'un mois qu'ils avaient gagné, que Harry l'avait emporté sur Voldemort et que le bien avait vaincu le mal.
Au bout de quelques minutes, il entendit la porte s'ouvrir dans son dos.
- Je suis désolée de mon retard Potter, Rusard m'a retenu pour une histoire des plus futiles.
Il se leva et se tourna vers la directrice.
- Ne vous en faites pas Professeur.
Elle lui adressa un petit sourire.
- Asseyez-vous.
Harry se rassit comme il était dix minutes auparavant tandis que Mcgonagall prenait place derrière le bureau, mal à l'aise. Elle ne s'était pas encore totalement habituée à l'endroit où séjournait Dumbledore auparavant, ainsi que tous les autres directeurs et directrices qui le précédaient.
- Comment vous sentez-vous ?
Il ne répondit pas. Il n'en connaissait même pas la réponse. Que pouvait-il bien répondre à une question des plus banales ? Du haut de ses 17 ans il avait vaincu le plus célèbre mage noir de tous les temps et avait vu plus d'une dizaine de ses proches mourir sous ses yeux.
Il ne savait peut-être pas quoi répondre mais ce qu'il savait en tout cas, c'est qu'il ne pouvait répondre que tout allait bien.
- Je vous ai fait venir Potter car il y a une chose que j'aimerai vous donner et qui, aurait dû vous revenir depuis bien longtemps.
- Qu'est-ce donc professeur ? Se hâta-t-il de demander, oubliant la question précédente.
- Voyez par vous-même.
Elle laissa un Harry éberlué avant d'ouvrir un des tiroirs du bureau et d'en sortir une épaisse enveloppe, jaunie par le temps.
Elle hésita un instant.
- Ne soyez pas en colère Harry, nous n'avons jamais eu le temps de vous la donner.
Puis elle lui tendit la lettre.
Le jeune homme la prit du bout des doigts et la posa sur ses genoux.
Il l'observa attentivement puis effleura avec douceur, le Harry qu'il y avait écrit à l'encre bleue.
Se demandant qui avait bien pu lui correspondre, il eut un pincement au cœur en espérant de tout son être que cela venait de ses parents.
Mais pourquoi diable ne la lui donner que maintenant ?
- Ouvrez-la, je pense que nous vous avons assez fait attendre. Conseilla le professeur.
Il ouvrit donc délicatement l'enveloppe avant d'en sortir plusieurs pages.
D'un seul regard, il reconnut cette écriture fine et délicate qui formait les mêmes g que les siens.
En effet, il avait déjà eu l'occasion de rencontrer cette rédaction et il s'en souvenait parfaitement. C'était au 12 square Grimmaurd que Harry avait lu pour la première fois les écrits aux valeurs inestimables qui faisaient d'elle une personne vivante. Sa mère, Lily Potter.
Harry n'en croyait pas ses yeux. Il tenait sûrement entre ses mains les dernières traces écrites, les derniers mots qu'elle avait voulu lui laisser.
Avant même qu'il ne commence à lire une des pages, il sentit les larmes lui montées aux yeux mais il s'efforça de les refouler.
Toujours derrière le bureau, le Professeur Mcgonagall se leva et se mis face aux faibles rayons de soleil qui éclairait la pièce à travers les ajours. De cette manière, elle laissa au garçon un minimum d'intimité.
Elle se tourna tout de même une dernière fois vers lui, un sourire des plus conciliants aux lèvres.
Harry, toujours les mains tremblantes et sans perdre une minute de plus, débuta sa lecture.
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