Les saisons déliquescentes


XLIII


Immensité fauve, soyeuse indomptée à mes jours contée

Lacs tour à tour vespéraux et ambrés, dans lesquels je me noie sans plus songer

Vermeil bouton, écho à mes langoureux soupirs ;

Visage de cristal s'épanouissant dans ce ciel automnal.


Longitude crémeuse, qui d'un signe m'invite

Dénivelé opalescent, que des yeux les déités parcourent

Esquif chancelant de candeur, que mes tremblements rejoignent ;

Corps blême du froid qui appelle la chaleur de nos renouveaux.


Carillon clair, que la pureté illumine

Cri d'alouette, que la gaieté transcende

Larme d'ivoire, qui nourrit la fleur ;

Printemps expressionniste que je caresse de doux rêves.


Et lueurs soleil,

Et amours crépuscules quand elle me tend sa main,

Hydromiel quand à sa bouche elle porte son breuvage ;

Été dans mon cœur éploré des mésaventures de l'année.


Elle est là, devant moi ;

Créature des brumes que je devine

Évanescente quand la lumière s'incline

Dans un rectangle d'évasion elle s'imagine

Tandis que je dérobe à ses moindres gestes

Les saisons déliquescentes.



Le 24 octobre 2017

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top