La bataille de la dernière sardine
XIL
Des yeux vitreux me poursuivent
Tandis que les réserves s'épuisent
Cette sardine qui me nargue, sans doute,
Battue par le vent que l'indécision goûte,
Devine sa prochaine victoire
Là, derrière son comptoir,
Dernière survivante du réfectoire
Un entre-deux féroce se prépare
Mon adversaire est frêle, mais gare
Elle pourrait bien se saisir de toi, ô sardine
Mais déjà la brise emporte les cheveux de la blondine
Le ventilateur, mon allié, lui a dérobé la vue
Et moi, guerrier profitant de cette mortelle bévue,
Bondis, faisant fi du défilé des salsifis ;
Cela suffit !
Le tourbillon qui m'étreint fini de me déstabiliser
Et l'huile et la sardine s'en vont valser
Le ventilateur, quant à lui, vieillard aigri,
Tourne son vent contre moi – Bien qu'amaigri,
Il rejette vertement sur mes vêtements
Mon ancien déjeuner abondamment
Voilà l'exemple du sage qui démontre
Que la convoitise est un souffle acariâtre
Qui s'en viendra vous cueillir
S'il vous aperçoit, rien qu'une fois, faillir
Cependant je ne me prétends pas d'esprit noble
Je ne fais qu'évoquer une expérience amendable
Pour prévenir tout souci d'habillement
Et ne pas sombrer dans l'abattement
Le 7 août 2017
NDA : poème écrit pour un concours avec la contrainte d'évoquer les thèmes suivants : ventilateur et sardine à l'huile.
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