Je ne voyais que toi


Le ciel était magnifique, zébré de lueurs roses et orangées. Autour de nous, la vie dansait sur les sentiers de terre battue. Ce jour-là, le ciel était magnifique, mais moi, je ne voyais que toi. Je ne voyais que tes yeux, dans lesquels brillaient la flamme de l'espoir. J'aurais voulu m'y noyer, dans ces yeux d'océan, ces yeux où passaient les oiseaux, comme des émotions solitaires. Ces yeux aux milles souvenirs, ces yeux où voltigeaient les couleurs. Ces yeux plus brillants que le Soleil, ces yeux qui contenaient l'Univers entier. Ces yeux qui rencontraient les miens, attirés comme des aimants, alors que la force de nos regards se croisait et nous liait à jamais. Il nous avait suffit d'un regard. Il avait suffit de nos yeux océan, nos yeux Soleil, nos yeux oiseaux, nos yeux Univers.

Nous étions là, debout, en face à face avec la nature. À quoi bon observer le paysage de l'Aurore ? J'avais ton visage. Peu m'importait la vie, et ses sentiers de terre battue, je ne voyais que toi. Je ne voyais que ton visage, que tes cheveux qui brillaient de l'éclat du feu, tes cheveux noirs comme la nuit comblée d'étoiles. Je ne voyais que ton sourire. Ton sourire, qui faisait éclore les fleurs, qui faisait chanter les oiseaux et danser mon cœur comme aux premiers pas d'une ballerine. Ton sourire, à la lisière du bonheur, qui indiquait la voie au Soleil. Ton sourire, qui faisait pleurer et rire à la fois. Ton sourire, que j'aurais voulu garder avec moi en porte-bonheur, pour toutes les fois où tu ne serais pas là. Ton sourire, frais comme la rosée qui couvrait le sol, sous nos pieds, vif comme un oiseau du matin, joyeux comme le monde qui s'éveillait.

Nous étions là, face au Soleil, et le chant de la vie emplissait nos oreilles. Le chant de l'Aurore, le chant du premier jour de printemps. Toutes ces mélodies s'infiltraient dans mon esprit, des cris d'espoir et de renaissance, mais moi, je n'entendais que toi. Je n'entendais que ton rire, ton rire qui résonnait jusqu'au bout du monde, de l'autre côté de l'Univers. Ton rire qui faisait trembler les montagnes et le ciel bleu. Ton rire, ruisselant le long d'un cours d'eau, dansant dans les forêts. La vie naissait et chantait avec toi.

Moi, j'étais là, et j'observais la nature renaître, le Soleil se lever sur les monts de cristal. Je riais avec toi. Nous étions partout, nous n'étions nulle part. Perdus dans l'Univers, au cœur de la nature, hors du temps.

Toutes ces pensées traversaient mon esprit en à peine une seconde. J'aurais voulu prendre ta main et ne plus jamais la lâcher. J'aurais voulu voir ton sourire, encore et encore, quitte à tout tenter pour ça. L'amour qui me transperçait comme la lame d'une épée se ressentait dans tout l'Univers, une vague de chaleur dans le froid de l'éternité. Le sentais-tu ? Nos rêves parcouraient le ciel avec les oiseaux. Mon cœur valsait d'émotions en émotions, de pensée en pensée. Le printemps avait fondu la neige et brisé la glace de l'hiver. C'était l'un des plus beaux jours de l'année, un jour d'aurore, mais moi, au milieu de ces vagues de couleurs, de chants et de rosée, je ne voyais que toi. Je t'aimais, je t'aimais plus que tout au monde, j'aurais pu renoncer au jour, au Soleil, à l'océan, aux étoiles, à tout, pour garder avec moi tes yeux et ton sourire.

Autour de nous, l'amour dansait sur les chemins de terre battue. Ce jour-là, le monde était magnifique, mais moi, plongée dans la tendresse de ton regard, je ne voyais que toi.

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