L'hiver, loin de l'été,

Mon cœur, lui, a gelé,

Il dort, prisonnier des saisons,

Il dort, en pleine hibernation.

Mes mains se tendent vers le ciel,

Enterré sous la neige, mon corps,

Court à la joie du réveil,

Et sous le crépuscule, s'endort.

La chaleur étouffée,

Par le froid des étés,

Dans les monts des étoiles,

Un éveil fatal.

Premières neiges d'automne,

Emotions monotones,

Sous la pluie ou le vent,

Sommeillent les géants.

Dors, mon enfant,

Efface le temps,

Et demain, les oiseaux,

Seront peints en tableaux.

Silence et sommeil,

Souffle de l'éveil,

Lasses, les cieux,

S'abandonnent aux heureux.

L'hiver est froid,

Tu dors, figé,

Le printemps s'éveillera,

Après la nuit glacée.

Cœur d'or enterré,

Délivré du sommeil,

Des centaines d'étés,

Mais un seul n'est pareil.