Rédaction 7

Niveau d'étude : 3ème
Type de contrôle : DNB blanc 2
Sujet (d'imagination) : Décrivez un endroit dans lequel vous vous sentez bien.
Note : 39/40
Remarque du correcteur : Un beau développement bien imagé et maîtrisé pour décrire un lieu préféré. Les types de phrases variés et la ponctuation forte aideraient à donner encore plus de force, d'intensité au discours.

Les signes de ponctuation entre parenthèses ont été rajoutés par le correcteur.

    Pendant la journée, elle m'opprime, me tyrannise. Au milieu des autres, elle m'oppresse. Elle est comme un poids qui pèse en permanence sur mes épaules déjà usées. Elle s'insinue en moi, serre sans pitié ma cage thoracique entre ses anneaux, m'injecte son venin mortel dans les veines et prend plaisir à me voir me débattre, tenter désespérément d'échapper à son emprise, en vain. Je n'en connais pas de plus cruel que ce profond malaise né du sentiment d'un danger imminent, plus communément appelé angoisse.
    Par bonheur, la vipère recule sitôt mon pied posé sur le seuil de la porte de chez moi. Elle crache, siffle, montre les crocs, puis finit, terrassée, par s'avouer vaincue avant de se recroqueviller dans un coin de ma tête en attendant le bon moment pour surgir de nouveau. Je l'oublie vite pour sentir de l'allégresse se propager en moi à une vitesse étonnante. Je soupire de bien-être,  j'ai l'impression de m'envoler.
    Que je l'aime, ma maison perdue dans un petit village de campagne, lui-même perché sur une colline entourée de champs verts (!) J'aime tout en elle (!) Sa petite cuisine avec son plan de travail imitant le marbre, ses étagères en bois clair et son carrelage blanc. Son salon ancien dans lequel un parquet usé et deux fauteuils en cuir devant la cheminée offrent un cadre chaleureux et agréable.
    Et ma chambre.
    Que serais-je dans elle, mon antre, mon repère, ma confidente (?) Elle m'a vue grandir. Elle m'a vue apprendre. Elle m'a vue rêver (!) Elle a pu m'observer, apprendre à me connaître. Je ne me sens bien qu'au moment de m'allonger et, le temps d'une nuit, de l'oublier. D'oublier la créature qui, tapie en moi, s'agite, impatiente, sachant qu'au moment où je sortirai de mes songes, elle sera prête, prête à bondir, les crochets en avant.
    Prête à finir ce qu'elle avait commencé.

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