Niveau d'étude : 3ème
Type de contrôle : contrôle normal
Sujet : Rédigez la lettre d'un poilu durant la bataille de Verdun.
Note : 13/20
Remarque du correcteur : Devoir inégal : des remarques sensibles mais des phrases à revoir également.

Personnellement, je trouve la remarque très sympa et la note tout-à-fait correcte pour ce que j'ai fait. Je m'explique : au moment de faire ce devoir, j'étais dans une mauvaise passe (psychologiquement), et j'ai eu envie de jouer aux rebelles. Mon but en écrivant ça était de faire clairement comprendre à la prof que je n'avais rien à faire de son devoir. C'était stupide, je vous l'accorde. Aussi je vous avertis : pour un sujet aussi sérieux, ne vous attendez pas à un texte d'une grande profondeur philosophique 😅

Vendredi 13 octobre 1916

Mes chers parents, ma chère petite sœur

    Sachez que je vais bien, ou presque. J'ai enfin obtenu ma permission. Inutile de vous dire que c'est pour moi un soulagement inespéré. Mais hélas pour moi, ma joie est quelque peu réfrénée, car je sais qu'il me faudra bientôt retourner dans le froid, la boue et les parasites, au milieu des corps démembrés de Thierry et Jean Michel, avec la jambe de Pierre et la main de Philippe pour seule compagnie.
    L'officier Souheil, pour sa part, ne fait rien du tout. Il se contente de flemmarder dans sa tente, sans en avoir rien à faire de nous, les poilus, alors que nous crevons comme des chiens pour le couvrir. Quel lâche ! En voilà un qui n'est pas très belliqueux selon moi.
    Chaque jour, l'adversaire gagne en puissance. Les Boches nous envoient de plus en plus de seaux à charbon, et c'est avec une infinie tristesse que je vous annonce la mort du soldat Allan, qui a succombé il y a peu de temps sous les coups des Rosalies. Il était brave, quoique peu sérieux. C'est probablement ça qui l'a perdu.
    Quand je pense qu'il y a deux ans, nous partions au combat la fleur au fusil, persuadés de revenir à temps pour les fêtes de fin d'année... Nous pensions et espérons aujourd'hui qu'il s'agisse de la der des der. Nous ne saurions survivre autrement.
    Avec l'espoir que tout va bien de votre côté du front, ainsi que tout l'amour que je suis capable de vous donner.

Jean-Lexie

PS : Si la nourriture ne vous manque pas, je vous serais reconnaissant de m'envoyer un ou deux quignons de pain avec votre réponse. La barbaque qu'on nous sert dans les singes commence à le sortir par les yeux.

Vous voyez ? Question sérieux, je crois qu'on a fait mieux 😆😅