séparation
Eddie ne disait pas un mot, sa gorge était douloureuse et sa mère se trouvait être la dernière personne à qui il voulait parler après le cauchemar qu'il avait fait. Un silence oppressant s'était installé dans la pièce et Eddie aurait souhaité pouvoir disparaître. Sonia se releva de sa chaise et s'approcha de son fils avec une expression indéchiffrable. Eddie gesticula inconfortablement dans son lit.
« Eddie écoute- »
« De l-l'eau, hum-hum est ce q-que je peux avoir de l'eau. » l'interrompit le garçon en se raclant la gorge.
« Je ne pense pas que de l'eau soit conseillée pour ta gorge, surtout si elle est fraîche. »
Eddie fixa sa mère, d'un regard glaçant. Ses yeux noisettes qui reflétaient d'habitude une lueur chaleureuse et innocente, étaient maintenant sombre et traduisaient la fatigue du garçon, d'autant plus qu'un bleu virant au violet foncé grandissait sur sa joue droite. Sonia incapable de soutenir le regard de son fils plus longtemps, se retourna et lui attrapa un verre d'eau avec une paille. Eddie le prit dans ses mains et avala quelque centilitres en grimaçant à chaque gorgée. Il reposa le verre et détourna son regard vers la fenêtre, où le ciel tendait vers un gris foncé.
« Je veux voir Richie. » annonça-il sans regarder sa mère.
« Ce n'est pas une bonne idée, commença Sonia. Regarde ce qu'il t'es arrivé à cause de lui. Si tu étais resté avec moi rien de cela ne ce serait passé. C'est pour ça que tu vas rentrer à la maison avec moi. J'ai vu ton médecin et je lui ai parlé du fait que tu prétendais aimer... les garçons. C'est une malformation d'un gène ou d'un chromosome. Mais peu importe. Ce qu'il faut savoir c'est que ce n'est pas naturel. C'est une maladie, mais elle est curable. Ça te passeras si tu restes avec moi. Regarde comment les gens réagissent autour de toi, tu as même de la chance que je t'accepte de nouveau à la maison. Une de mes collègues de travail connaît une femme dans Derry qui a viré son fils de chez elle parce qu'il était comme toi. Mais je ne suis pas comme elle, je suis patiente, et je vais t'aider. » termina Sonia qui avait pris de plus en plus de confiance en elle durant ses propos.
Durant tout le discours de sa mère, Eddie avait fermé les yeux. Sa mâchoire et ses poings étaient serrées. Il voulait hurler lui dire d'aller se faire voir, mais il ne pouvait pas sa gorge lui faisait trop mal. Alors il avait fermé les yeux, et avait senti une larme solitaire rouler le long de sa joue. Eddie l'essuya précipitamment du revers de sa main.
Il ne pouvait pas croire que ses mots là sortaient de la bouche de sa mère. Il était même horrifié que certaines personnes puissent encore penser ce genre de choses aujourd'hui. Les paroles de sa mère étaient impardonnable et Eddie ne les oublierait jamais. Chaque mot lui avait fait l'effet d'un pincement douloureux au cœur. C'était beaucoup trop pour lui, il se sentait au bord de la crise de nerfs. Il avait l'impression qu'il était à deux doigts d'exploser, et que sa colère et sa tristesse ne cesseraient jamais de le torturer.
« Je ne veux plus te voir. » chuchota Eddie son regard toujours porté vers la masse grisâtre du ciel.
« Tu ne peux pas, je suis ta mère. » contredit Sonia qui se trouvait maintenant au bord du lit d'Eddie.
« Si je peux, rétorqua le garçon en se retournant finalement vers sa mère. Je peux car si jamais je reviens à vivre avec toi, je ferai de ta vie un enfer. Je te ferai regretter chaque jour de ne pas m'avoir foutu dehors. »
« Je t'enverrai dans un hôpital ou dans un camp de redressement. »
Eddie laissa échapper un rire rauque, et lança un regard noir à Sonia. Elle recula de quelques pas, sans reconnaître son fils, celui qu'elle avait mené par le bout du nez pendant si longtemps. Elle avait peur de lui et quand Sonia se sentait en danger, elle sortait ses dernières munitions. Les larmes, les cris, les supplications. Elle voulait le faire culpabiliser. Le chantage affectif faisait toujours craquer Eddie.
Mais après toutes ces années son fils la connaissait par cœur. Alors, il prononça les derniers mots qu'il adresserait à sa mère en s'efforçant de paraître le plus assuré et le plus froid possible, tout en soutenant son regard.
« Tu m'as battu et tu as donc plus d'une fois levé la main sur moi alors que je suis mineur. Alors si tu ne me laisses pas tranquille, je te dénoncerai. Et si on ne me croit pas, j'inciterai les gens à me croire par toutes les manières possibles. La mère folle et dépressive qui bat son fils innocent parce qu'il est gay. Bon titre pour les journaux. Je ne te veux plus proche de moi, je ne veux plus jamais te voir ou je jure que je le ferai, je te dénoncerai aux services sociaux. Tout le monde sera contre toi. Et c'est TOI qui ira dans un hôpital pas moi. Maintenant va t'en. »
La lèvre inférieur de Sonia se mit à trembler, et elle recula encore de quelques pas. Ce n'était pas son Eddie qui pouvait lui parler comme ça, la menacer. Alors Sonia éclata en sanglot. Elle balbutiait des mots incompréhensibles et reniflait en essayant de trouver ses mots.
« EDDIE TU-TU NE PEUX PAS DIRE ÇA JE SUIS TA MÈRE. TU N'IMAGINES MÊME PAS TOUT LE MAL QUE TU ME FAIS. OH DIEU QU'AI-JE FAIS POUR MÉRITER ÇA. »
Eddie se retourna à nouveau vers la fenêtre pour ne pas que ses larmes le trahissent, et il chuchota :
« Tu n'imagines même pas tout le mal que tu m'as fait. »
Sonia entendit ce que chuchota son fils car ses cris et pleurs redoublèrent. Eddie ferma à nouveau les yeux. Il voulait que sa mère sorte il ne pouvait plus la supporter. Il ne voulait plus céder, il ne voulait plus la craindre, il voulait qu'elle disparaisse. Et peut-être qu'à ce moment ses problèmes disparaîtraient avec elle.
Une infirmière ouvra la porte à la volée et ordonna fermement à Sonia :
« Madame je vous prierai de sortir, votre fils à besoin de repos et ce que vous faites n'est utile en rien. »
Sonia lança un regard froid à la femme, puis à son fils qui lui tournait le dos, et elle sortit en trombe avant de claquer la porte.
Eddie n'était pas au courant que l'infirmière était toujours dans sa chambre alors il se retourna sur le dos, fit face au plafond, et laissa ses larmes couler. Un poids énorme venait de s'abattre sur lui. Il pensait être soulagé après avoir enfin affronté sa mère, mais c'était tout le contraire. Eddie était fatigué physiquement et mentalement. Le garçon se mit à pleurer bruyamment en ne cessant de renifler. Il pensait avoir épuisé son cotât de larmes pour plusieurs jours, compte tenu les événements passés, mais ce n'était pas le cas. Son cœur lui faisait mal, sa gorge lui faisait mal, sa poitrine lui faisait mal.
Eddie n'arrivait plus à respirer.
Son cœur battait à toute vitesse et Eddie avait l'impression que quelqu'un aspirait tout l'air qu'il y avait dans la pièce.
Le garçon se redressa dans son lit et porta sa main à son torse. Il tremblait et avait l'impression de mourir. Quelqu'un prit sa main. Eddie aperçut l'infirmière qui était entrain de lui parler mais il ne l'entendait pas. Le garçon avait l'impression d'être déconnecté de la réalité, de devenir fou. La poitrine oppressée, il avait l'impression de se noyer.
« Eddie tu dois respirer. »
Eddie la regarda comme si elle venait de lui dire de faire quelque chose de complètement fou.
« On va le faire ensemble d'accord ? » lui dit-elle en prenant une grande inspiration pour montrer à Eddie l'exemple.
Eddie essaya de l'imiter mais il était dans l'incapacité de reprendre une simple inspiration. Le garçon avait ce poids au fond de la gorge qui lui donnait la nausée.
Il n'avait en réalité rien du tout, tout était dans sa tête, mais il ne le savait pas. Eddie réessaya et après plusieurs tentatives, il y arriva. Il prit ensuite quelques minutes pour permettre à son corps de se remettre de ce choc étrange qui l'avait secoué sans prévenir.
« Bien, chuchota l'infirmière d'une voix douce tout en relâchant la main d'Eddie. Donc je m'appelle Lola, et je vais m'occuper de toi durant ton petit séjour ici. Si tu as des questions à me poser n'hésite pas ! » lui dit-elle avec un sourire franc.
Eddie lui sourit en retour et lui demanda :
« Est ce que ce qui vient de m'arriver est dû à mon asthme ? »
« Non je pense que tu as eu une crise de panique. »
« Une crise de quoi ? »
« De panique. » répéta Lola gentiment.
Devant la mine interrogative d'Eddie la jeune infirmière continua :
« Une crise de panique arrive souvent sans prévenir. C'est une montée soudaine d'anxiété et de peur qui te donne l'impression de ne plus pouvoir respirer et que tout autour de toi s'efface, et j'en passe. C'est ce que tu as ressenti ? »
Eddie hocha la tête en déglutissant difficilement.
« Je ne veux pas que ça me le refasse. » dit-il.
« Je ne peux pas te garantir que ça ne recommencera pas, lui apprit Lola. Mais j'ai peut-être un moyen pour que tu puisses les contrôler. »
« Je ne veux pas contrôler, juste les stopper. » insista Eddie effrayé.
« Eddie je ne connais pas l'origine de tes crises de panique et je ne peux pas prétendre les stopper, mais je peux toujours t'aider à les contrôler si tu veux bien. »
Le garçon acquiesça en se mordant la lèvre.
« D'accord, lui sourit elle. Je peux ? » demanda t'elle en désignant le lit.
Eddie acquiesça à nouveau et Lola grimpa sur son lit. Elle s'assit en tailleur en face du brun, et le regarda dans les yeux.
« Alors dès que tu sens la panique prendre le contrôle de ton corps, tu fermeras les yeux, d'accord ? »
Eddie soupira un petit oui.
« Super alors maintenant ferme les yeux. Imagine toi dans un endroit calme et paisible. Si dans le moment de panique tu n'arrives plus à contrôler ta respiration tu visualises une bouteille vide. Et à chaque inspiration, tu l'imagines se remplir jusqu'au bord. Elle se remplit d'air en même temps que tes poumons. Tu répètes le même schéma quand tu expires, mais à la place la bouteille se vide. Tu prends de grande bouffées d'air jusqu'à ce que tu reprennes le contrôle de ta respiration. Alors maintenant je veux que tu essayes de faire ça devant moi. Vas-y !» l'encouragea t'elle.
Eddie suivit les instructions de Lola, et les paupières fermées il s'imagina dans un endroit calme, et il commença à inspirer et à expirer en visualisant la bouteille. Quand le garçon se sentit totalement détendu il rouvrit les yeux.
« Merci. »
« Mais de rien Eddie ! Et si ça recommence quand tu es ici n'hésites pas à appuyer sur ce bouton, dit-elle en pointant du doigt une petite télécommande sur le bord de son lit. Promis ?»
« Promis, dit-il. Je voulais juste savoir.. comment tu sais gérer les crises de panique ? » demanda-il d'une voix timide.
Le sourire de Lola s'effaça durant quelques secondes, et elle soupira en expliquant à Eddie :
« Quand j'étais une petite fille, j'avais souvent des crises de panique comme ça sans prévenir. Dans les moments les plus inattendus, ça me gâchait la vie. Alors je me suis inventée la technique de la bouteille toute seule. Et j'espère qu'elle pourra t'aider aussi. »
« J'espère aussi. » chuchota Eddie.
Un silence calme tomba dans la chambre, et Eddie profita juste de la présence rassurante de la jeune fille. Lola redescendit finalement du lit et se dirigea vers la porte.
« Il y a un petit groupe de six personnes qui a plutôt envie de te voir. Ils ont tous passé la nuit ici. Tu veux que je demande qu'on les fassent venir ? » lui demanda-elle.
Eddie inspira un bon coup et hocha la tête en s'allongeant un peu plus confortablement dans son lit. Il se sentait tout d'un coup fatigué mais avait envie de voir les autres, et surtout Richie.
« Je reviendrai dans une heure pour vérifier tes plaies, l'informa Lola. On t'a donné des antis-douleurs à cause de tes nombreuses blessures et notamment de tes deux côtes cassées, donc tu vas pas tarder à dormir. »
Et sur ceux Lola quitte la chambre. Eddie ferma les yeux et quelques minutes plus tard, il entendit des chuchotements dans le couloir. Richie passa sa tête dans l'ouverture de la porte et observa Eddie qui était allongé dans son lit.
« Alors tu rentres loser ?! » lui demanda Beverly.
Richie se retourna vers elle pour lui répondre mais la jeune fille le poussa à l'intérieur. Richie trébucha maladroitement dans la chambre. Eddie se retourna vers lui. Le garçon tenait un bouquet de roses rouges dans ses mains.
« C'est pour moi ? » sourit Eddie.
« Ah non excuse moi mec, j'me suis trompé de chambre. » dit Richie avec un sourire en coin.
Eddie croisa les bras en essayant de se donner un air sérieux.
« Mais bien sûr qu'elles sont pour mon adorable Eddie !! » dit-il en lui tendant.
« Merci Rich, elles sont trop belles. » sourit il en humant l'odeur fraîche des roses.
Il ferma quelques secondes les yeux, et plaça ensuite les roses avec précaution dans un vase vide qui était sur sa table de chevet.
Richie regarda Eddie avec un sourire triste, n'osant pas le prendre dans ses bras.
« Y'a un problème ? » lui demanda le brun en fronçant les sourcils.
« Je veux pas te faire mal... » avoua Richie.
« Tu ne me feras pas de mal, répondit Eddie en ouvrant ses bras, mais fais attention à mes côtes, elles sont juste un peu cassées. »
Richie n'en attendit pas moins pour prendre Eddie dans ses bras. Il lui chuchota un je suis désolé et joua délicatement avec ses mèches brunes. Il monta ensuite sur le bord du lit en faisant attention à Eddie, et l'enveloppa dans son étreinte. Le brun se blottit dans les bras de Richie en essayant de s'imprégner de son odeur le plus possible.
Cinq minutes passèrent et aucun des deux garçons n'avaient bougé. Eddie ne sentait pas vraiment de douleur grâce aux médicaments qu'on lui avait administrés. Il se dégagea légèrement des bras de Richie et releva le menton du garçon avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Leur baiser fut doux et délicat mais les garçons n'en voulaient dans le moment, pas plus. Eddie voulait juste sentir l'odeur réconfortante de Richie l'envelopper et la protéger du monde extérieur. Et Richie voulait juste tenir Eddie éternellement dans ses bras et le protéger de cet univers barbare. Le brun caressa la joue de Richie avec son pouce et le regarda dans les yeux :
« Ma mère, dit-il d'une voix tremblante, elle ne m'acceptera jamais. »
Richie prit la main du garçon dans la sienne, et se retourna pour faire signe aux autres de rentrer.
« Je suis désolé Eds, j'aurais tellement aimé que ce soit différent pour toi, mais saches qu'on est tous là. »
Eddie regarda tous les Losers qui se trouvaient maintenant au bord de son lit. Ils arboraient tous des sourires tristes. Eddie sentit à nouveau cette sensation de picotements dans le fond sa gorge, les larmes lui montaient aux yeux. Il se détestait tellement pour pleurer autant. Il se trouvait faible et ne pouvait oublier la façon dont les autres l'avaient si facilement battu l'autre nuit. Un sentiment d'impuissance commençait à grandir en lui, Eddie ne pouvait pas l'expliquer, mais après tous ces événements il se sentait vide. Il éprouvait une douleur sourde qui grandissait en lui comme un virus.
Et puis il avait peur. Qu'est ce que lui arriverait si il ressortait ? Est ce que Bowers reviendrait ? Quelqu'un d'autre pourrait aussi bien faire son sale boulot.
Il était le sale boulot, la tâche, le garçon en trop. Eddie ne pouvait pas s'empêcher de penser comme ça, c'était trop tard pour se raisonner.
Finalement quand il sentit une nouvelle fois la fatigue l'assommer, il se retourna et essuya ses yeux brillants de larme.
« Désolé, murmura t'il, je pleure tout le temps... »
« Eddie non, s'indigna Beverly, tu n'as pas à t'excuser pour ça. »
Le garçon la regarda avec un regard brisé et il n'en suffit pas plus à Beverly pour grimper sur le lit. Eddie se redressa plus droit et replia ses jambes pour laisser de la place à la jeune fille. Il remarqua le bleu sur son œil, mais il décida de ne rien dire pour ne pas l'embarrasser.
Beverly prit Eddie et Richie dans ses bras. Bill et Stanley vinrent à leur tour de l'autre côté du lit et prirent part à leur étreinte. Ben s'avança timidement et enlaça Beverly et Richie. Et Mike, qui avait la larme à l'œil enroula de ses bras Eddie et Bill. Le brun ressentit une grande chaleur au milieu de toutes ces personnes qu'il aimait temps. Durant les deux minutes de leur câlin collectif, Eddie se sentit comme à la maison. Puis quand ses paupières commencèrent à s'alourdir, le garçon tomba dans un sommeil froid et sans rêve.
Richie le réinstalla allongé dans son lit et le borda. Les autres s'assirent comme ils purent dans la petite chambre pendant qu'il partit vers les toilettes pour remplir le vase d'eau. Sur le retour quelqu'un l'interpella.
« Tu es bien le copain d'Eddie ? » lui demanda une femme plutôt petite à la peau matte et aux boucles brunes.
« Oui et ? » répondit Richie sur la défensive.
« Je suis Lola l'infirmière qui s'occupe de lui, l'informa la jeune fille. J'ai vu sa mère partir en trombe toute à l'heure et je ne pense pas la revoir de si tôt, donc je pensais pouvoir te donner ses affaires personnelles. »
« Ah oui merci, lui répondit Richie en lui adressant un sourire. Désolé d'avoir été un peu rude mais j'ai l'habitude qu'on- »
« Ne t'inquiète pas c'est pas grave, l'interrompit Lola. Eddie est vraiment un chouette garçon. Occupe toi bien de lui parce qu'après tout ce qui lui est arrivé, je pense que ça va être dur pour lui... »
Richie acquiesça et baissa son regard sur ses chaussures, ne sachant plus quoi dire. Lola lui tendit une boîte en plastique qui contenait les habits tachés d'Eddie et d'autres bibelots. Un papier froissé et mouillé attira son attention. Il décida de l'ouvrir malgré la pointe de culpabilité qu'il ressentait. Fouiller dans les affaires d'Eddie n'était pas vraiment ce qu'il pouvait appeler respecter sa vie privée, mais Richie mourrait d'envie de savoir ce que c'était. Et puis Eddie ne lui cachait rien.
Sur le papier, les mots semblaient couler en fines lignes d'encre bleu. Le papier avait été mouillé et l'encre du stylo à plume qu'avait utilisé Eddie, avait bavé. Richie réussit tout de même à desceller les mots qui ornaient la note. Il lut en premier lieu :
D'Eddie à Richie
Le garçon agrippa la lettre et son cœur battit un peu plus fort. Il parcourut les quelques phrases écrites. Puis les relut encore et encore, jusqu'à ce que les mots soient gravés dans sa mémoire. Il sourit et s'essuya les yeux avant de replier le papier soigneusement et de le mettre dans sa poche.
Il y avait ce garçon...
Celui que l'on pense,
Plus robuste que la pierre,
Et plus fort que la tempête.
Mais la réalité était bien différente.
Il était,
Fragile,
Brisé,
Effrayé.
Il l'était car il ne l'est plus.
Il est à présent,
L'étoile.
Celle qui continue de briller, même lors des nuits les plus sombres.
Il a l'éclat du Soleil, et le calme de la Lune.
Il est celui qui m'a guidé dans le noir,
Lorsque le vide m'aspirait dans des abysses sans lumières.
Il est,
Le rayon d'espoir qui m'a donné envie d'aimer,
Jusqu'à en oublier de respirer.
•••
Bonsoir je m'appelle Lou et je vous ai fait croire que je finirais cette fanfic avant la rentrée
Mmmh mhhhh
Genance
Malaise
C'est la rentrée dans quelque jours j'ai envie de m'enterrer dans un trou et de n'y ressortir que pour les vacances de la Toussaint ( en plus c'est mon anniv le 30 octobre ahahaha je vous le dit comme ça,,,, on s'en fiche après tout )
Bref il reste encore 4 chapitres que je dois me mettre à écrire car il est temps que cette fanfic atteigne sa fin même si je n'ai pas du tout envie mais bon...
Je promets de reposter normalement une fois par semaine, comme ça on va tous pouvoir se soutenir pour la reprise des cours.
D'ailleurs dites-moi, vous préférez que je poste le samedi ou le dimanche ?
( je voulais aussi rajouter que ce chapitre est assez important, même si il ne le parait pas comme ça, pour comprendre Eddie et tout ce qu'il ressent et pour également comprendre ses actions prochaines )
See you soon
Bisoooouuus
Lou <3
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