juste un poème.
Phantogram - Black Out Days ( Future Islands remix )
Vous vous rappelez du concept de la petite fleur ஐ j'espère... dès que vous la voyez, lancez la musique, voilaaaa bonne lecture :)))
Cela faisait plusieurs jours que l'incident en classe de physique était arrivé, Richie avait été viré du lycée pendant une semaine à cause de son interaction avec le professeur. Eddie le rejoignait chaque fin d'après midi après la journée de cours chez lui. En général Bill et Beverly l'accompagnaient car ils savaient que tomber sur Henry et ses copains seul ne présageait rien de bon. Bowers semblait être encore plus fou qu'avant, la dégénérescence, il se dégénérait, et personne ne pouvait vraiment l'en stopper. Papa Bowers lui avait appris à tirer avec son fusil de chasse, et maintenant le garçon ne cessait de raconter dans les couloirs comment il avait réussi à tirer sur un merle du premier coup. Certains l'écoutaient et l'admiraient, d'autres l'ignoraient sans essayer de se causer de problèmes.
Il y avait donc précisément une semaine que l'incident en classe de physique était arrivé. Mais cela faisait également précisément une semaine que Richie et Eddie s'étaient déclarés leurs amours. Richie volait depuis ce jour là sur un petit nuage. Même s'il devait reprendre le lycée ce lundi matin, étant donné que sa semaine d'expulsion était terminée.
Eddie devait arriver d'une seconde à l'autre chez lui, car Richie avait suggéré qu'ils aillent au lycée ensemble. Il entendit d'ailleurs toquer à sa porte et partit donc ouvrir à Eddie en dévalant les marches. Il lui ouvrit la porte tout sourire, l'embrassa et le laissa entrer. Alors que les deux garçons montaient les escaliers, Richie entendit le fameux bruit des pilules qui s'entrechoquent dans le sac à dos d'Eddie.
« Eds, tu prends encore les médocs que te donne ta mère ? » lui demanda Richie en le laissant entrer dans sa chambre.
« J-je, hésita Eddie, pas vraiment... D'ailleurs j'ai remarqué que la voiture de ta mère n'était plus dans l'allée. » commenta t'il pour changer de sujet.
Richie souffla et s'installa assis sur son lit à côté d'Eddie. Il lui expliqua que sa mère semblait avoir décidée de reprendre sa vie en main, tout en continuant à éviter son fils.
« Elle fait les courses, et passe plus de temps dehors que dans sa chambre, contrairement à avant. Mais bon ça m'embête pas vraiment, je suis pas prêt à la revoir. »
« Je comprends. » répondit Eddie en s'allongeant sur les jambes de Richie. Le garçon commença à jouer avec les mèches du brun tout en rêvassant, et après quelques minutes de calme, il lui demanda :
« Eddie, tu reprends vraiment les pilules que te donne ta mère ? »
Eddie attrapa la main de Richie, commença à entrelacer ses doigts aux siens et répondit :
« Non, c'est juste que je suis un peu anxieux en ce moment, à cause des cours, du lycée, de Bowers... Je suis un peu à cran... et fatigué. Alors je prends juste des cachets anti-stress. Ça marche pas vraiment mais bon tu reviens au lycée donc ça ira mieux. »
Richie observa le visage d'Eddie concerné. C'est vrai que le garçon abordait des cernes profondes et que sa peau semblait plus pâle que d'habitude. Il ne voulait pas voir Eddie comme ça mais il savait qu'il ne pouvait pas faire grand chose pour lui, à part être là et veiller sur lui. Ce qu'il comptait faire.
« Est ce que quelqu'un t'a fait du mal au lycée ? » demanda t'il tout de même.
« Pas physiquement, répondit t'il. Je peux juste plus supporter les regards, les chuchotements et Bowers et sa clique. Beverly fait tout pour qu'on les évitent... heureusement. J'aime pas son regard, ce gars est fou ça se voit... »
« Je sais, soupira Richie. Mais t'inquiètes il t'arrivera rien, tant qu'on est tous ensemble. » dit-il en lui collant un baiser bruyant sur le front avant de se lever.
« J'aimerais tellement ne pas aller en cours. » grogna Eddie en se roulant en boule sur le lit.
Richie se mordit la lèvre, voulant désespérément s'allonger dans son lit et serrer Eddie contre lui. Mais il savait que cela n'aiderait pas le garçon de se morfondre à l'intérieur toute la journée. Il avait prévu de lui faire faire un tour de skate avant la nuit et il le ferait, tout pour rendre Eddie heureux. Il prit donc le garçon sans prévenir dans ses bras, et le porta jusqu'en bas des escaliers.
« Stop!!! s'écria Eddie hilare. J'ai l'impression de me faire trimballer comme un sac à patates. »
Richie le reposa au sol, prit son visage entre ses mains et l'embrassa pendant de longues secondes. Le garçon était ravi d'avoir enfin réussi à décrocher un sourire sur le visage d'Eddie.
« J'aime ton sourire. » dit-il tout simplement.
Eddie rougit comme si Richie venait de lui adresser la parole pour la première fois, et mon dieu qu'est ce que Richie aimait voir ce garçon rougir. Ces pommettes toutes cramoisies symbolisaient comme une victoire pour lui. Mais l'amour d'Eddie était plus qu'une victoire, c'était quelque chose auquel Richie tenait plus que tout et ne voulait au grand jamais briser.
ººº
Le reste de la journée passa assez vite. Eddie n'avait aucun cours en commun avec Richie, il avait donc passé sa journée avec Bill et Beverly, qui étaient devenues deux de ses plus proches amies. Bill était calme et compréhensif, Beverly était drôle et attentionnée et Eddie les aimait tout d'eux autant, même si leurs personnalités différaient beaucoup. Il s'entendait bien avec les autres, et les aimait beaucoup également mais il avait juste plus d'affinité avec Beverly et Bill, c'était tout. Bien sûr il avait retrouvé Richie à la cafétéria, et l'avoir à ses côtés l'avait soulagé de toute cette pression qu'il ressentait à cause des autres élèves. Il aurait souhaité pouvoir l'emmener partout avec lui, mais il devait aussi être fort de son côté, sans l'aide de personne. Et chaque jour, il essayait de relever les épaules, de hausser la tête et d'avoir confiance en lui, ce qui marchait petit à petit, même s'il ne s'en rendait pas compte.
Il était à présent 18h passé, et Eddie et Bill attendaient que Richie sorte de son heure de colle, devant le lycée. Bill attendait avec son ami car il ne voulait pas le laisser seul, sachant que Bowers et sa bande traînaient toujours dans le coin. Eddie était silencieux depuis quelques minutes et semblait réfléchir intensément à en voir ses sourcils froncés et la façon qu'il avait de se tordre les pouces. Bill remarqua son attitude et lui demanda gentiment ;
« Eddie à q-quoi tu p-penses ? »
Eddie releva son regard vers lui et esquissa un sourire timide.
« J'ai... comment dire écris un petit truc pour Richie et euh j'aurais bien aimé que tu le lises tu vois pour me donner ton avis... Mais je sais pas si ça se fait étant donné que ça parle de Richie et tout... » lui répondit-il avec hésitation. Bill ne put s'empêcher de rire devant le visage confus et à moitié cramoisi d'Eddie, avant de lui répondre le sourire aux lèvres :
« Je p-peux le lire, t-t'inquiètes t'as déjà lu les nou-nouvelles que j'ai écrite. A-alors je p-peux bien faire ça p-pour toi. »
ஐ
Eddie le remercia du regard et commença à tirer un papier plié soigneusement de son sac à dos et le tendit vers Bill.
« Hésite pas à me dire si c'est mauvais. »
Bill acquiesça et allait attraper le papier mais quelqu'un l'arracha des mains d'Eddie. Bill se retourna vivement s'attendant à voir Richie, mais quel ne fut pas sa surprise et son dégoût de voir Henry avec deux des ses copains derrière eux. Il y avait Patrick qui était connu pour être aussi fou qu'Henry et Victor un garçon qui se mêlait à la bande de Bowers quand il n'avait rien d'autre à faire. Henry fit flotter le papier devant les yeux d'Eddie comme pour le narguer alors que le garçon devenait rouge de colère et de honte.
« Je peux te donner mon avis Eddie, j'hésiterai pas à te dire si ça fait assez pédé pour cette pédale de Tozier.» dit Henry en révélant un sourire qui apparaissait malsain et effrayant.
Eddie chuchota un non peu convaincant d'une voix étranglée et essaya d'attraper le papier, sans résultat. Henry commençait à le déplier et Eddie pouvait sentir des larmes de honte se former dans ses yeux. Dans une ultime action de désespérance, le garçon attrapa le bras d'Henry pour lui reprendre ce qui lui appartenait, mais Patrick et Victor l'attrapèrent par les bras et l'empêchèrent de faire quoi que ce soit. Eddie pouvait sentir les grosses mains des deux garçons, et cela le dégoûtait au plus haut point. Il essaya de se débattre mais sans y arriver, car Patrick resserra son emprise autour de sa taille, et Victor autour de son bras.
« Lâchez moi. » souffla Eddie qui commençait à avoir du mal à respirer.
Bill qui en avait vu assez, se jeta sur Henry sans prévenir et en le poussant lui arracha le papier des mains. Henry surpris, tomba sur les fesses mais releva la tête quelque secondes plus tard avec une mine effroyable de colère. Il se remit sur ses pieds et siffla entre ses dents :
« T'aurais jamais dû. »
Bill toujours surpris de sa propre action se reçut le poing d'Henry en plein visage. Eddie émit un cri étranglé et réussit enfin à se dégager de l'emprise des deux garçons, alors que Bill à terre, se tenait le nez qui était en train de saigner abondamment. Henry le stoppa net et l'attrapa à la gorge.
« T'en veux aussi. » lui chuchota il affreusement près de son visage.
Eddie retenait sa respiration, complètement dégoûté par le garçon. Il essayait de le frapper dans tous les sens et arrivait à peine à griffer ses bras. Il n'avait jamais vu son visage d'aussi près et cela lui fichait la trouille car l'éclat de folie dans ses yeux vides lui semblait presque irréel. Il avait l'impression d'être dans un cauchemar sans pouvoir respirer. Au moment où Eddie sentit le souffle chaud d'Henry contre son visage, il fut pris d'une violente envie de vomir, et pour se dégager de son étreinte, il n'eut d'autre idée que de lui cracher au visage.
Henry recula, surpris de ce que venait de faire le brun. Eddie resta immobile comme s'il n'était que spectateur et regarda Bowers s'essuyer le cracha du revers de sa main et se rapprocher de nouveau vers lui, le visage cramoisi de colère.
« Tu vas le payer. » dit-il avant de tomber soudainement au sol. Bill qui venait de se relever lui avait donné un coup de pied en travers du genou, comme le lui avait appris son père. Malheureusement pour lui, Henry l'entraîna dans sa chute car il l'attrapa violemment par la cheville. S'ensuivit une lutte au sol dans laquelle Henry menait de force. Eddie se précipita sur Bowers oubliant complément son asthme, et essaya du mieux qu'il pouvait de le dégager de Bill qui semblait fatigué et sans force. Mais Victor attrapa violemment Eddie par le col de son manteau, ce qui l'étrangla à moitié, et le tira en arrière avant de l'attraper de force par la taille pour l'empêcher de bouger.
« Lâche moi, souffla Eddie en tapant dans l'air. Lâche moi putain de merde. »
Mais rien n'y faisait, plus Eddie se débattait plus Victor serrait son emprise autour de lui, lui écrasant maintenant les côtés. Eddie se sentait petit et minable, il n'arrivait pas à terrasser Victor et n'était d'aucune aide à Bill. Patrick fatigué du spectacle, s'approcha d'Henry et de Bill et donna un coup de pied dans la côte de Bill, celui-ci hurla de douleur. Henry sourit, satisfait, et flanqua un violent coup de poing dans l'estomac du garçon. Bill se roula en boule, le souffle coupé, comme pour se protéger mais Patrick et Henry continuaient de l'arroser de coup.
« STOP, hurla Eddie. Vous lui faites mal.»
Victor enroula son bras autour du cou d'Eddie et commença à serrer. Eddie fit tout ce qu'il put, il griffa, hurla alors que les larmes commençaient à troubler sa vision. Il entendit ensuite des cris étouffés et put à nouveau respirer. Il prit appui contre un mur et commença à tousser et à cracher mais se fit à nouveau pousser violemment au sol. Eddie se releva, fatigué et à bout de force de lutter. Il ouvrit les yeux dans un grognement et découvrit avec surprise le visage de Stanley qui n'avait rien de son calme habituel.
« Qu'est ce que t'as fait Eddie, continuait-il a répéter en bousculant le garçon. C'est de ta faute bordel. »
« Stanley... Je...je. » balbutia Eddie qui aperçut Mike penché à côté de Bill.
Mais rien n'y faisait Stanley continuait de le pousser toujours plus fort, comme s'il dégageait toute sa colère contre lui. Eddie ne protestait pas, il se laissait juste pousser, impuissant face à l'état de l'autre garçon. Alors qu'il se faisait bousculer pour la énième fois, Eddie trébucha et tomba par terre. Sa tête heurta brutalement le sol, et il vit des étoiles. Stanley aurait sûrement continué de s'acharner sur Eddie, si Richie, qui venait juste de sortir du lycée, ne l'aurait pas stoppé.
« Putain qu'est ce que tu fous mec. » s'énerva Richie en plaquant Stanley contre un mur.
« C'est de sa faute, cracha Stanley. Bill était en train de se faire tabasser par Bowers. Et ton copain à part chialer à rien fait, dit-il en lançant un regard de dégoût à Eddie. Tout allait bien avant qu'il arrive.»
« Stan, t'es en colère dis pas ça. » répondit Richie en essayant de garder son calme.
« Me dit pas comment je dois réagir, aboya Stanley en se dégageant de Richie. C'est de SA faute, mais tu t'en rends même pas compte. Bill a tout pris à SA place. »
« Ferme ta gueule Stanley. » souffla Richie la mâchoire serrée.
« T'as rien à me dire. » lui répondit-il en se rapprochant de lui. Leurs visages étaient maintenant à quelques centimètres, et une tension plus qu'oppressante se dégageait entre les deux garçons. Bill qui était toujours au sol, le nez en sang et un œil qui était en train de tourner en noir allait dire quelque chose, mais Mike qui l'aidait à se lever lui fit signe de ne rien dire. Eddie se releva difficilement et s'approcha vers les garçons la mine penaude.
« Écoute Stanley, je suis déso-
« J'ai pas besoin de tes excuses. » maugréa il en repoussant violemment Eddie.
Richie attrapa Stanley par le col de sa chemise et l'avertit calmement, en le foudroyant tout de même du regard :
« Écoute mec, si t'as des problèmes de colère, tu vas les régler ailleurs. Mais surtout ne t'avise plus jamais de toucher un cheveux d'Eddie. »
Sans rien dire de plus, il le relâcha, attrapa la main d'Eddie et partit. Eddie qui était encore sous le choc de tout ce qui venait de se passer, se laissa entraîner par Richie mais se retourna vers Bill qui lui adressa un regard d'excuse et de compassion. C'est à ce moment là que les larmes refirent surface. Bill était un vrai ami. Il l'avait défendu et c'était sacrifié pour lui, et lui n'avait même pas était capable de le protéger.
Eddie s'arrêta en espérant que Richie fasse de même, mais le garçon lui lâcha la main et continua d'avancer de plus en plus vite. Eddie resta quelques minutes statique, en se demandent si oui ou non, il devait aller après Richie. Il se sentait tellement honteux de tout ce qui venait de se passer. Il décida donc de courir après Richie qui était déjà bien loin en priant pour qu'il ne soit pas en colère contre lui.
.... finito
Enfin fin de ce chapitre quoi. bon ça se termine un peu brutalement, mais étant donné que tout va s'enchaîner durant 2/3 chapitres je préfère faire des chapitres de moins de 3000 mots parce que c'est long et je crois que certains ont abandonné tellement ma fanfic est longue ( et c'est LOIN d'être fini voilà c'est dit et j'assume totalement que ce soit long je veux pas terminer mon histoire prématurément. Je pense publier encore une quinzaine de parties, plus ou moins qui sait... )
Voilàààà bisous en espérant que ce chapitre vous as plu !!
- Lou <3
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