je t'****

Hostage  - Billie Eilish

( lancez la musique quand vous voyez ce signe :  « » dans le chapitre. Faites le vraiment s'il vous please parce que je choisi souvent les musiques que j'écoute pour écrire une partie du chapitre. Je vous mets les musiques qui m'ont inspirées comme ça vous pouvez être dans l'ambiance ;) +++ Wattpad me fait des gros bugs donc j'espère que mon chapitre va se poster correctement...

« Vous devez donc savoir que la somme des protons de départ sera égale à la somme de fin. »

« Très bien mais qu'est ce que j'en ai à battre ? » souffla Richie pour lui-même.

« Peut-être pour tes notes. » lui répondit Eddie qui l'avait entendu.

« Eds tu sais très bien que ça fait longtemps que j'ai abandonné la physique, lui sourit Richie. Si je suis ici, c'est juste parce que t'es là. »

« Eh les deux pédés derrière ça vous embêterez pas de fermer votre gueule. » demanda un garçon devant eux de manière assez forte pour que la moitié de la classe entende.

Plusieurs personnes se retournèrent et quelques un gloussèrent. Eddie baissa vivement sa tête sur sa copie. Il détestait ça, il détestait l'humiliation et ne rien pouvoir faire pour la stopper. Richie qui avait remarqué la mine d'Eddie rétorqua calmement, mais pas pour autant moins en colère :

« Occupe toi plutôt de ta copine mon gros, j'ai beau être gay mais la moitié des filles bandent plus sur moi que sur toi. »

Richie savait que c'était petit mais il s'en fichait. Il ne se laisserait pas marcher sur les pieds par les fils à maman de Derry. Il y eu quelques chuchotements puis deux minutes plus tard tout le monde s'occupa à nouveau du cours. Eddie était toujours silencieux. Richie savait qu'il n'était pas sourd et qu'il entendait toutes les choses qu'on disaient sur eux. Les rumeurs que certains laissaient se disperser dans les couloirs, et les autres qui étaient tous naturellement dégoûtés d'eux et le montraient bien. Richie posa sa main sur la cuisse d'Eddie pour le réconforter, et lui demanda en l'observant :

« Hey, ça va ? »

« Oui mais j'aimerai juste bien partir d'ici. » dit-il en se retournant vers lui, et en esquissant un sourire.

« On pourrait -

« Non j'ai pas envie de me faire encore plus remarquer, ça ira pour aujourd'hui, l'interrompit gentiment Eddie. Juste laisse ta main ici. »

Richie acquiesça et laissa sa main sur la cuisse d'Eddie en rapprochant un peu sa chaise de la sienne. Il regarda l'horloge, souffla et essaya de porter attention au cours. Le professeur parlait chinois, il n'y avait pas d'autres explications. Richie se sentait découragé. Au fond il savait que l'intelligence ne se basait pas sur la connaissance de deux, trois équations, mais il se sentait stupide de ne pas comprendre. Il secoua sa tête comme pour ne plus penser à ça, et une idée lui vint en tête.

Il sourit et déplaça sa main vers l'intérieur de la cuisse d'Eddie en exerçant une pression. Celui-ci tressaillit et souffla en essayant de garder son calme ;

« Rich tu fous quoi là ? »

« Chut, je m'ennuie. » dit-il en montant sa main le long de la cuisse d'Eddie.

Le garçon essaya de se reconcentrer sur le cours, mais il sentait trop la main de Richie, et ne pouvait penser à autre chose qu'au fait qu'il aurait aimé ne pas porter de jean à ce moment là. Richie continua de faire glisser sa main et Eddie se mordit la lèvre inférieur en serrant son stylo tellement fort qu'il le sentit craquer entre ses doigts. Je vais bander en classe, pensa Eddie, je vais vraiment avoir une putain d'érection ou quelque chose comme ça en physique. Son cœur battait à mille à l'heure et une sensation de plaisir interdit s'emparait de tout son corps.

Richie continuait de faire glisser ses doigts se rapprochant dangereusement de la zone sensible. Sans le vouloir, Eddie laissa échapper un gémissement étouffé, Richie sourit satisfait de lui. Ce son, il aurait voulu l'entendre en boucle, il aurait aimé enfouir sa tête au creux du cou d'Eddie pour entendre son gémissement venir du plus profond de sa gorge. Il atteignit finalement l'entrejambe d'Eddie et celui-ci produit un cri à moitié étranglé et essaya de retirer la main de Richie, sans résultat. Alors sans réfléchir, il se baissa par terre comme pour rattraper un stylo, et passa sa main sous le pull de Richie avant d'essayer de la passer sous son pantalon. Richie sursauta sur sa chaise et chuchota d'une voix rauque.

« Putain Eddie-

« Que nous vaut cette agitation derrière, demanda le professeur en les interrompant. Tozier levez-vous s'il vous plait, venez chercher votre copie. »

Richie se leva avec difficulté, mais avança tout de même de manière nonchalante les mains dans les poches. Eddie s'écroula sur sa chaise et laissa échapper un long soupir, qui ressemblait plus à un soupir de satisfaction que de soulagement. Tous les regards étaient centrés sur Richie et le prof lui tendit sa copie. Le garçon allait repartir à sa place mais le professeur lui demanda de rester.

« Je ne fais pas ça habituellement Richard, mais je dois vous prévenir car je suis inquiet pour votre futur en voyant vos bulletins de notes. »

« Je me gère très bien tout seul monsieur. Mais merci de vous inquiéter. » dit-il en repartant.

« Je vais prendre un rendez-vous avec vos parents pour que nous puissions parler de votre orientation. Après tout c'est votre futur Richard, il devraient être concernés. »

Beverly qui était devant lança à regard à Richie pour l'implorer de ne pas s'emporter.

« Mon avenir ? » articula calmement Richie en se retournant.

« Eh bien oui, vous êtes au courant que vos actions et vos notes d'ici définissent votre avenir, votre métier, la fac dans laquelle vous voudrez vous inscrire... Et encore j'en passe. Vos notes sont inquiétantes, et puisque vous ne semblez pas vous soucier de votre futur, vos parents le feront sûrement si je leur en parle. »

Richie sera les poings en froissant le bas de sa feuille, et en regardant son professeur droit dans les yeux il lui répondit :

« Mes parents n'en ont rien à foutre de mon avenir. Et moi la seule chose qui m'importe est de partir du lycée. Les notes, l'orientation j'en ai rien à faire, alors désolé de vous l'apprendre mais mes parents ne viendront pas. »

« Monsieur Tozier, vous n'êtes pas vos parents alors tant que je ne les aurai pas appelés vous n'en savez rien. Vous comprenez un élève en tel difficulté comme vous ne peux pas suivre un cursus scolaire normal. »

« Viendriez vous juste d'insinuer que je ne suis pas assez intelligent pour suivre les cours du lycée. » demanda Richie les dents et les poings plus serrés que jamais.

« Eh bien je ne -

« VOUS LE PENSIEZ, hurla Richie hors de contrôle. Vous le pensiez tout comme ces putains de profs du lycée entier. »

Le prof ne répondit rien et regardait juste Richie étrangement, comme s'il était une sorte de bête de foire. Richie sentait le fond de sa gorge picoter, il sentait les larmes monter. Il inspira un bon coup mais sa vison commença tout de même à devenir floue. Il sentait tous les regards fixés sur lui, et il sentait ses pieds collés au sol, comme pour lui rappeler qu'il était bien là, qu'il était bien réel et qu'il avait échoué encore une fois. Il sentit la première larme couler le long de sa joue. Et comme si celle-ci eut été une sorte d'électro choc, il retrouva l'usage de ses muscles, et d'un geste vif il froissa sa copie, la lança sur le bureau du professeur et sortit en courant, sans rien ajouter car il n'en avait pas la force.

Sa première idée était de sortir dehors, de sortir de ce lycée mais les sanglots qui secouaient son corps l'empêchaient d'avancer assez vite, et d'avoir les idées claires. Il n'avait plus de force et ce n'était pas seulement son corps qui était épuisé, mais son esprit entier. Arrête de pleurer, s'ordonna Richie, arrête de pleurer, tu pleures tout le temps. Mais rien n'y faisait, il continuait de pleurer, de chialer si fort qu'il n'arrivait plus à respirer. Richie cognait maintenant à tâtons sur les murs comme pour trouver une poignée, les larmes l'empêchait de voir et sa respiration n'était plus qu'un souffle rauque. Richie avait l'impression de se noyer dans ses propres larmes, et il se sentait à présent glisser au sol.

Il allait tomber, mais au moment où son corps épuisé allait atteindre le sol, deux mains le soutinrent par les aisselles et le traînèrent dans les toilettes. Richie sentit un mur contre son dos, et il put finalement reposer sa tête contre le carrelage froid. Il essaya de prendre de grandes aspirations mais les sanglots étaient toujours plus fort que tout. Au milieu de tous ses bruits de reniflements, Richie entendit une voix, une voix lointaine mais qu'il aurait pu reconnaître entre milles.

« Eh chuuuut, Rich je suis là, continuait de répéter Eddie d'une voix douce, alors que lui même essayait de contrôler ses sanglots. Je suis là, je suis là... »

Délicatement, il essuyait les joues mouillés de Richie avec ses pouces, il repoussait ses cheveux noirs ébènes qui lui tombaient dans les yeux, et continuait de le rassurer calmement, même si à l'intérieur la panique montait et menaçait de lui faire perdre son équilibre. Il n'avait jamais vu Richie dans un tel état, et le voir ainsi le faisait se sentir tellement mal, il ne pouvait pas l'expliquer. Toute la douleur qu'il ressentait, Eddie la ressentait. Voilà pourquoi lui aussi pleurait, sans vraiment pouvoir s'arrêter. En voyant que la respiration de Richie ne se stabilisait pas, Eddie eut soudainement une idée. Il sortit son petit inhalateur bleu du fond de sa poche, et le plaça dans la bouche de Richie en appuyant sur le déclencheur. À la première bouffée, la respiration de Richie se calma un peu. Eddie appuya une deuxième fois sur le bouton juste pour être sûr, et en caressant délicatement les cheveux de Richie, il lui chuchota :

« Voilà regarde, c'est comme la première fois où on c'est rencontré, tu as compris, tu as compris que j'avais besoin d'aide, que j'avais besoin de toi. Donc calme toi, inspire, expire. Voilà comme ça, je suis là, je suis juste là. » continuait il de répéter.

La vision de Richie se dégagea un peu, et le garçon fut finalement capable de voir Eddie, même si il savait qu'il était là depuis le début. Il le vit en larmes, avec son inhalateur dans la main, les joues et les yeux rouges. Richie prit le visage d'Eddie dans ses mains, et sans un mot, il effaça ses larmes avec ses pouces, comme avait fait le brun pour lui précédemment.

« Merci. » chuchota Richie en prenant Eddie dans ses bras. Eddie enfouit son visage dans le cou du garçon, huma son odeur réconfortante et en relâchant son étreinte, il demanda à Richie :

« Qu'est ce qu'il c'est passé ? »

« Je sais pas, ce que m'a dit le prof ça m'a foutu en colère. Et après j'ai juste... je sais pas je me sens tellement inutile des fois. Je suis tellement inutile et je continue de faire comme si tout allait bien mais en réalité j'ai juste l'impression de me noyer, constamment. Aujourd'hui j'ai juste craqué p-parce que E-Eddie, commença à bégayer Richie. J'ai faillit faire quelque chose et ça me tue rien que d'y penser...»

« Richie, dit Eddie en attrapant sa main. Dis-moi, je te promets que je t'aiderais, je ferai n'importe quoi... »

Richie serra la main d'Eddie dans la sienne et en levant son regard vers lui, il lui avoua tout. Il lui raconta la dispute avec sa mère, comment son père était mort, il lui raconta comment il était monté sur le rebord du pont, et comment il avait failli se suicider.

« Je voulais mourir, chuchota t'il d'une voix cassée. Mais après j'ai pensé à toi, à Beverly, aux autres. Mais ça fait toujours mal au fond. »

Eddie ne dit rien, il regarda Richie dans les yeux et porta la main du garçon à son cœur.

« Ton cœur bat vite. » observa Richie timidement.

« Je t'aime Richie, dit simplement Eddie. Et peu importe ce que tu ressens au fond, et peu importe à quel point tu es brisé, je serai là, parce que tu n'as pas à traverser ça seul. Je ne suis pas déçu et je n'ai pas pitié de toi, je te comprends et je ne te laisserai j-a-m-a-i-s tomber, dit-il en prenant son visage entre ses mains. Je ne te laisserai jamais tomber, parce que je t'aime, je t'aime tellement que ça fait mal. Mais je m'en fous parce que cette douleur je pourrai la supporter tant que tu seras là... Et Richie, termina t'il en le regardant droit dans ses yeux brillants, tu n'es pas inutile. Tu n'est pas inutile parce que tu m'as apporté quelque chose d'éternel dans un monde où tout est éphémère. »

Richie était sans voix, des larmes lui montaient aux yeux mais cette fois-ci il les laissa couler.

« Je t'aime aussi, tellement ... » lui dit-il avant de l'embrasser délicatement.

Leur baiser avait goût d'eau salé, et leurs larmes se mélangeaient. Richie embrasa une dernière fois Eddie, il lui embrassa le bout du nez, et il embrassa chacune de ses larmes sur ses joues. Eddie dégagea les cheveux de Richie qui lui tombaient sur le front, et il le regarda. Il le regarda avec un pur éclat d'amour au fond de ses yeux, et il le prit à nouveau dans ses bras.

Les deux garçons restèrent dans les bras l'un de l'autre durant de longues minutes. Il ne pensait même pas au temps qu'il perdait, car quand ils étaient tous les deux, plus rien ne semblait éphémère.

Hello !!! Je voulais juste vous dire que ce chapitre je l'ai écrit avec toutes mes tripes, avec tout mon cœur, et avec toute mon âme entière.!!! Franchement ça faisait longtemps que j'avais pas autant pris de plaisir à écrire alors j'espère que ça se sent dans ce chapitre et qu'il vous a plu !!! <3

Maintenant que la relation de Richie et Eddie a passé une étape supérieur et bien l'histoire aussi,,,,  j'ai vraiment hâte d'écrire tout ça !!!!

- Lou <3

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