Sadderdaze - The Neighbourhood ஐ
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Eddie regardait Richie s'éloigner vers l'épicerie. Il voulait y passer avant d'aller à la pharmacie pour s'acheter quelque chose. Ses cheveux noir corbeaux étaient légèrement bouclés mais cela semblait naturel sur lui, pensait Eddie, contrairement à lui qui avait juste l'air de sortir d'une bagarre ce qui était d'ailleurs le cas. Eddie se retrouva donc à essayer désespérément d'arranger ses cheveux. Richie avait du le prendre pour un bébé, il en était un, Eddie détestait ses tâches de rousseurs ridicules et ses cheveux qui ne savaient pas si ils devaient être frisés ou juste normaux. Il détestait l'image qu'il pouvait donner ; celle d'un gamin apeuré qui ne sais pas se défendre tout seul, mais au fond est-ce que ce n'est pas ce que je suis réellement, pensa Eddie. Une soudaine envie de pleurer lui vint et malgré lui, les larmes qu'il essayait de contenir commencèrent à rouler sur ses joues, il se demanda ce qu'il avait fait pour en arriver là, il se sentait minable. De plus il en était sûr, sa mère l'empêcherait de sortir et l'obligerait sûrement à prendre ses médicaments en prétextant qu'il est malade comme toujours. Eddie pourrait protester mais il savait très bien qu'il ne faisait pas le poids face à elle.
Un frisson désagréable se mit à parcourir tout son corps. Il avait mal à la joue et aux côtes et pour ne pas en rajouter il mourrait de froid. Le vent s'était levé et Eddie portait seulement un tee-shirt alors que Richie, lui, portait un gros sweat noir qui avait l'air tellement chaud.
Pendant qu'Eddie pensait à la possibilité de se réchauffer dans le sweat-shirt de Richie celui ci revint de l'épicerie avec une cigarette entre les lèvres. Eddie resta surpris car il ne savait pas qu'il fumait. Sa mère lui avait toujours racontée un tas d'horreurs à propos des maladies liés au tabac. Mais Eddie savait pertinemment que ce n'était pas le moment de sortir ses réflexions. Richie avait bien vu que le garçon était pensif car il lui demanda avec un sourire en coin :
« La terre à Eddie ? Ai-je subitement pris l'apparence d'un aliène pour que tu me regardes comme ça ? »
«Non, dit Eddie en secouant la tête, je suis juste surpris de voir que tu fumes. »
«Ne le sois pas, répondit-il en faisant la moue, cette merde est vraiment addictive et j'ai l'impression d'en avoir besoin et avant que tu ne le répliques je sais que c'est le principe d'une addiction mais je sais pas je ne peux juste pas m'arrêter.. »
« Richie je ne te juges pas et je ne me permettrais jamais de te juger, essaye juste de rester en vie jusqu'à tes soixante ans», répondit-il en le taquinant gentiment.
« J'essaierais », répliqua Richie d'un sourire ironique.
Eddie ressentit encore un frisson désagréable lui parcourir tout le corps et il commença à claquer des dents. Richie avait du le remarquer car il commença à enlever son sweat-shirt et le lui tendit. Eddie hésita quelques secondes ne voulant pas que Richie ait froid mais celui ci soupira et en souriant, passa le sweat par dessus la tête d'Eddie l'obligeant à l'enfiler. Eddie se mit à rougir et laissa le sweat tomber sur ses épaules. En l'enfilant l'odeur de Richie l'enveloppa : une odeur de lavande mélangée à celle de la cigarette, une odeur addictive qui apportait du réconfort au jeune garçon. Au moment où le sweat-shirt tomba jusqu'à ses genoux, une douce chaleur s'éparpilla partout dans son corps. Eddie n'avait plus froid à présent et il se sentait en sécurité. Grâce à la grande taille du sweat-shirt Eddie put facilement s'emmitoufler dedans. Richie passa son bras au dessus de l'épaule d'Eddie comme pour lui apporter encore un peu plus de chaleur. Ce qui fonctionna car Eddie sentit tout son corps se réchauffer et son ventre se nouer d'une sensation qui lui était encore inconnue. Ils marchèrent tout les deux en ne formant plus qu'un jusqu'à la pharmacie, Eddie étant pratiquement blottit dans les bras de Richie.
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Eddie doutait à présent du plan de Richie, et si ils se faisaient attraper sa mère l'enfermerait c'est sûr, et si pire ils appelaient la police.
« Eddie détends toi, c'est juste deux trois trucs personne ne te verra en plus je serai là pour assurer tes arrières, je ne t'abandonne pas ok ?, dit-il en regardant Eddie avec un regard qui se voulait rassurant. »
Richie avait un incroyable pouvoir de persuasion sur Eddie, qui aurait put accepter de faire n'importe quoi aux côtés de celui-ci. Quant à Richie, lui, ne se sentait plus seul et perdu aux côtés d'Eddie il était tout simplement heureux. Les deux garçons découvraient de nouvelles facettes d'eux-mêmes mais ils ne s'en souciaient pas vraiment pour le moment, profitant chacun de la présence de l'un et de l'autre.
« Ok Eddie tu peux le faire juste la boîte de pansement là-bas et tu sors de cette pharmacie, se rassura Eddie tout en se déplaçant accroupi d'étagères en étagères. »
Il sentait le regard de Richie sur lui qui discutait avec le pharmacien pour le garder de dos par rapport à Eddie. Il se retourna vers à lui en rougissant sentant à quel point il était ridicule à moitié accroupi sur le sol et essayant de ne laisser tomber aucune boîtes qu'il tenait à bouts de mains. Richie semblait au bord de la crise de rire essayant désespérément de ne pas regarder vers Eddie. Leur plan allait capoter si il se mettait à rire sans raison au nez du pharmacien, qui lui parlait de patch pour arrêter de fumer. Richie ne voulait pas arrêter de fumer c'était juste le seul sujet de conversation qu'il avait trouvé. Au moment où Eddie allait sortir par l'arrière de la pharmacie sain et sauf une vieille dame rentra dans la pharmacie et commença à pointer du doigt la bouche grande ouverte en direction d'Eddie. A partir de cet instant tout sembla se dérouler au ralentit : Richie courant en direction d'Eddie et en bousculant le pharmacien, Eddie figé à terre, Richie le soulevant et le portant pratiquement hors de la pharmacie. Richie hilare et Eddie toujours figé tel une statue.
« Richie, je, commença à balbutier Eddie, ce qui vient de se passer c'est réellement passé ? », articula-t-il le regard éberlué.
« Eddie calme toi on ne va pas aller en prison, le propriétaire de la pharmacie s'en fout sûrement qu'on est volés trois boîtes de pansement. »
Eddie ne répondait pas et semblait toujours stressé.
« Allez Eds, tout ira bien », dit-il d'une voix rassurante en s'asseyant à côté de lui.
Eddie posa lentement sa tête sur l'épaule de Richie aillant peur qu'il le rejette. Mais Richie n'en fit rien et quelques secondes plus tard il passa son bras derrière les épaules d'Eddie pour que celui puisse mieux s'installer contre son torse, puis, se mit à tracer des petits cercles invisible avec son pouce sur l'épaule d'Eddie. Celui se laissa fondre dans son étreinte voulant figer cet instant pour qu'il soit éternel.
Ils restèrent appuyer contre cet arbre, dans les bras l'un de l'autre pendant une heure.
a/n
J'ai littéralement chercher le talent pour écrire tout cela mais il n'est pas venu alors désolé pour ce chapitre nul.
Lou ღ
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