ce que je suis.

Goner - Twenty One Pilots

J'avais le choix entre une chanson joyeuse et triste pour ce chapitre,,, et bien si vous voulez savoir laquelle j'ai choisi attendez de voir la « » pour l'écouter ;)

Eddie espérait juste que Richie ne soit pas trop en colère, il n'avait pas prévu de tomber sur Henry et ses copains, il n'avait pas prévu de laisser Bill se faire battre, il n'avait pas prévu d'énerver Stanley, il n'avait pas prévu de gâcher l'amitié de Richie avec Stan. À voir comment Eddie se présentait les choses, tout était de sa faute. Mais c'était faux, et au fond il le savait. Voilà pourquoi il était maintenant en train de courir à la poursuite de Richie, qui devait être 100 mètres devant lui. Il ne l'aurait pas fait si il avait quelque chose à se reprocher.

Cinq minutes après, il arriva finalement chez Richie. Sa porte d'entrée était ouverte, il en conclut donc qu'il se trouvait à l'intérieur et fonça vers la maison. Il enjamba les marches du porche, s'engouffra par l'étroite porte d'entrée et sans s'en rendre compte, fonça droit dans le dos de Richie, qui se tenait debout dans le seuil de sa maison comme si il n'osait pas entrer.

Richie se retourna vivement et aperçut Eddie qui arborait un regard plutôt penaud comme celui d'un petit chien. Ses grands yeux noisettes le fixaient, et l'éclat d'innocence qui s'y reflétait brisait le cœur de Richie en milles morceaux de pure adoration. D'instinct, il repoussa le petit brun derrière lui comme pour le protéger de quelque chose. Eddie fronça les sourcils, ne comprenant vraiment pas ce qui était entrain de ce passer. Il attrapa la main de Richie et la chaleur de sa main le rassura. Il entendit ensuite une voix féminine qu'il ne connaissait pas demander :

« Tu ne me présentes pas ton ami Richard ? »

Eddie lâcha la main de Richie et vint se placer à côté de lui pour voir qui était la personne dont le bouclé semblait avoir si peur, même si il se doutait déjà de qui il s'agissait. La femme ressemblait à Richie, même couleur de cheveux, même tâche de rousseur, et même expression mystérieuse, indéchiffrable. C'était sa mère, la femme qui avait brisé le cœur de Richie, celle qui l'avait privé d'une enfance normale, et l'avait fait grandir prématurément.

Eddie lança un regard inquiet à Richie qui continuait de fixer sa mère. Il arborait une expression de dégoût et avait la mine renfrognée, comme si il se renfermait sur lui même, dans sa propre carapace.

« Est ce que c'est ta mère ? » chuchota Eddie qui connaissait déjà la réponse, mais qui essayait de meubler ce silence angoissant.

« Oui. » lui répondit-il, la voix presque éteinte.

Eddie inquiet, repris la main de Richie dans la sienne et caressa doucement le dessus de sa main avec son pouce pour le détendre. Richie inspira et expira profondément et rajouta, la voix tout à fait claire à présent :

« Mais elle n'a aucune question à me poser. »

La mère de Richie, esquissa une sorte de grimace, comme si elle s'empêchait de dire ou de faire quelque chose. Elle croisa les bras espérant dégager une autorité maternelle dont elle ne bénéficiait plus depuis longtemps, et déclara :

« Écoute Richard -

« Richie. » le coupa sèchement son fils.

Il ne laissa pas le temps à sa mère de finir ce qu'elle avait à dire, car il entraîna Eddie vers les escaliers en la contournant. Il relâcha un gros soupir qu'il retenait depuis longtemps, et se retourna vers sa mère à mi chemin dans les marches ;

« C'est Eddie, mon copain, il était là pour moi quand toi tu ne l'étais pas. »

La mère de Richie, bouche bée, partit dans la cuisine.

Arrivé dans sa chambre, Richie s'assit en silence sur le rebord de son lit. Eddie resta debout se balançant d'un pied sur l'autre, ne voulant pas ajouter encore plus de problème à la situation.

« Richie je suis désolé pour toute à l'heure... »

« Non Eds c'est pas de ta faute, le rassura t'il en lui faisant signe de venir à côté de lui. Stanley est un enculé, tu méritais pas ça. Et je sais que t'as tout fait pour aider Bill, vous étiez deux contre trois. J'aurais dû casser la gueule de Stan quand j'en avais l'occasion... »

« Non sûrement pas, lui interdit Eddie. On est d'accord que ça va suffire pour ce soir. »

« Oui. » acquiesça Richie en s'allongeant sur le lit.

Eddie s'allongea à côté de lui et le bouclé le prit dans ses bras.

« Je suis désolé de pas avoir été là plus tôt. » lui dit-il en humant son odeur.

Eddie ne répondit rien et enfouit son visage dans le cou de Richie voulant juste être au près de lui. Les garçons restèrent dans les bras l'un de l'autre pendant une trentaine de minutes.

« Tu veux pas rester dormir ? » lui demanda Richie au creux de son oreille.

« J'aimerais mais ma mère veut que je sois à la maison à 20h, je lui ai dit que j'étais à la bibliothèque. »

Richie grogna en guise de réponse et se leva du lit. Il attrapa son paquet de Camel et en sortit une cigarette qu'il plaça entre ses lèvres. Il chercha pour son briquet mais Eddie fut plus rapide et le prit dans ses mains.

« Hors de question que je te laisse ruiner ta santé devant mes yeux. »

« Mais j'en ai besoin... » implora Richie comme un bébé.

« J'ai une meilleure idée. » suggéra Eddie en retirant la cigarette de sa bouche et en l'embrassant à la place.

Richie sourit dans le baiser et rapprocha délicatement Eddie en l'attrapant par les hanches. Eddie passa ses mains sous le sweat de Richie et commença à caresser chaque endroit de sa peau. Richie frissonna et l'embrassa dans le cou en laissant de légères marques. Richie poussa gentiment Eddie sur le lit et passa sur lui. Les deux garçons s'embrassèrent encore plusieurs minutes, se taquinant l'un l'autre. Eddie tira sur le pantalon de Richie, qui surpris, décolla sa bouche du cou du brun et le regarda droit dans les yeux d'un regard interrogateur.

« Je veux le faire. »

« Tu es sûr ? » lui demanda Richie en plaçant ses mains sur ses joues, et en le regardant comme s'il était la chose la plus précieuse au monde.

« Oui je veux que tu sois ma première fois. » acquiesça le garçon.

« Est ce que je devrais dire que je suis flatté ? » lui demanda t'il le sourire aux lèvres.

« Tais toi Richie ! T'as gâché le moment. » bouda Eddie en repoussant le bouclé.

« Mais je rigolais mon p'tit bout de chou !!! »

« Ne m'appelle pas comme ça c'est ridicule. »

« Ok... Eds. »

« J'abandonne. » soupira Eddie en prenant sa tête entre ses mains pour calmer le fou rire qui lui montait à la gorge.

« Quoi ? C'est quoi cette tête que tu fais la ? »

« T'es littéralement à un centimètre de ma gueule et je crois que je vais t'exploser de rire au visage. » répondit Eddie les lèvres complément scellées, à deux doigts de craquer.

« Mmhhh est ce que ça pourrait t'aider si je faisais ça ? » demanda Richie en chatouillant les côtés d'Eddie.

« R-Rich !!! S-Stop, implora Eddie les larmes aux yeux alors qu'il se tordait dans tous les sens. Je vais te tuer si tu continues !! »

Richie s'arrêta le visage pile au dessus de celui d'Eddie.

« Mais tu m'aimes pourtant ? »

« Oui je t'aime, lui répondit il en rapprochant ses lèvres aux siennes. Mais je dois y aller, ma mère va me tuer si je rentre pas à l'heure. » lui dit-il en effleurant finalement la bouche du garçon d'un soupir.

« Noooon, grogna Richie en se relevant. Laisse moi te racompagner au moins. »

« Non ça ira, je t'enverrai un message quand je serai arrivé. » lui dit-il en lui donnant un rapide baiser sur la joue avant de descendre les escaliers.

Une fois en bas, il chercha son sac à dos qui n'était plus à la même place. Il le retrouva près de la cuisine, entrouvert avec plusieurs feuilles de classeurs dépassant de son trieur. Eddie ne se posa pas vraiment de question, même si il n'avait jamais laissé son sac dans la cuisine et même s'il ne l'avait jamais ouvert.

Dix minutes plus tard, Eddie arriva chez lui sans encombre. Il envoya un message à Richie en dépassant le seuil de l'entrée et posa son vieux Eastpak dans un coin. Sa mère était assise dans la cuisine, Eddie passa devant elle en soufflant et en frottant dans ses mains pour les réchauffer du froid piquant d'hiver, mais s'arrêta à sa hauteur intrigué de ce qu'elle faisait. Sonia étreignait une de ses nombreuses boites de médicaments, qu'Eddie ne prenait plus, l'air soucieuse et concentrée. Eddie resta à la fixer, son cerveau lui criait de courir, de monter dans sa chambre, mais ses pieds pour une raison inconnue, restaient plantés au sol. Après quelques instants de silence, durant lesquelles sa mère n'avait pas décollé son regard de la boîte de pilules, Eddie se racla la gorge et demanda :

« Maman ? »

« C'est une mauvaise fréquentation, marmonna t'elle. Je t'avais dit qu'il était une mauvaise fréquentation.» continua t'elle de répéter.

« De quoi tu parles. » lui demanda Eddie qui commençait légèrement à paniquer mais qui ne voulait absolument pas le montrer à sa mère.

« Ce RIHCIE TOZIER. » cria t'elle en se relevant brusquement en faisant basculer la chaise.

Eddie regarda la chaise tomber, comme si tout ce passait au ralentit. Son sang, lui, cependant se glaça en un centième de seconde. Il se mit à reculer pas à pas et prudemment.

« Si seulement tu avais pris tes pilules, continua sa mère en s'avançant vers lui. Tu es fragile, influençable -

« NON. » hurla Eddie à son tour.

Sa mère ne prêta aucune attention à ce que venait de dire son fils et continua à s'avancer vers lui. Des tas de pensées tournaient autour d'elle lui imposant quoi penser, lui soufflant que l'instinct d'une mère était plus fort que tout, qu'il avait toujours raison. Ses pensées lui soufflaient des mots rassurants, elles lui disaient qu'elle était une bonne mère, qu'elle faisait tout pour protéger son fils, qu'elle pouvait t-o-u-t faire pour protéger son enfant. La chair de sa chair, la seul personne qui lui appartenait de droit, qui devait penser comme elle, tout en l'aimant. Quand Maggie l'avait appelée, lui apprenant la relation de son fils et de Richie, elle avait cru tomber. Mais après quelques minutes de réflexion, elle relança la faute sur Richie et sur ces pilules qu'Eddie n'avait forcément pas pris, vu son comportement étrange et trop calme ces dernières semaines. Je suis une bonne mère, pensa Sonia, je t'inculque des valeurs justes, qui sont les miennes.

« Tu ne peux pas aimer les garçons. » ajouta t'elle comme si elle lui disait que dehors il pleuvait, et qu'il devait prendre son parapluie.

Toute son enfance, on lui avait appris que aimer quelqu'un du même genre n'était pas possible, que c'était un crime. La mère de Sonia lui appris que les personnes commettant ce pécher allaient directement brûler en enfer. Mais ce que la mère de Sonia et ce que Sonia elle même ne comprenaient pas était le pouvoir, l'authenticité, et la simplicité du vrai amour. Celui qui ne se commande pas, celui qui arrive comme par surprise, bousculant la vie d'un être d'une multitude de souffrance et de bonheur. Eddie l'avait compris, il avait donc laissé ses sentiments prendre le dessus. Ce que peu de gens font, car les autres cherchent pas tous les moyens possibles de les dissimuler, car les montrer se trouve souvent inapproprié, inhabituel...

Sonia continuait d'avancer vers Eddie en lui sortant le diction habituel du pêcher d'aimer les garçons. Eddie déglutit et pensa tout d'abord à mentir et à s'échapper, mais quelque chose en lui le retint. Alors il la fixa de ce regard vide de crainte et remplit d'audace qui figea sa mère sur place. Elle arrêta d'avancer mais continua de parler en bégayant à moitié, complètement déstabilisée :

« T-tu es juste confus.. Cela.. Ça passera avec le temps. Le bon traitement, le... le bon entourage. »

« N-non. » babultia Eddie malgré lui, perdant l'euphorie qui avait faillit stopper sa mère.

Son léger changement d'état suffit à sa mère pour reprendre le dessus. Elle attrapa donc vivement Eddie par l'avant du bras et l'approcha de son gros visage. Eddie essaya de se débattre mais sa mère avait le dessus, il releva donc son regard vers le sien, décidant de lutter contre elle jusqu'au bout.

« On va t'emmener voir quelqu'un, lui dit-elle fermement. Ça passera, ce Tozier est une mauvaise fréquentation, il t'a mis des choses dans la tête-

« JE SUIS GAY ET J'AIME RICHIE PLUS QUE JE NE T'AIMERAI JAMAIS » hurla Eddie sans vraiment pouvoir se contrôler. Mais au fond, cela lui faisait du bien d'enfin pouvoir le hurler à haute voix.

Malheureusement sans que Eddie ne s'y prépare, la main de sa mère atterrit de plein fouet et à une vitesse folle sur sa joue. Le choc fut tel qu'Eddie tituba en arrière et porta sa main à sa joue souffrante. Sa mâchoire lui faisait terriblement mal et un goût métallique lui avait envahi la bouche. Sa lèvre saignait et il c'était violemment mordu la langue.

Peut être que le moment se trouvait peu opportun, mais Eddie se rapella d'avoir lu ou entendu quelque part qu'une claque donnée précisément et vivement faisait autant, voir même plus mal qu'un coup de poing. Il comprenait maintenant.

Il releva la tête vers sa mère et laissa ses doigts effleurer sa lèvre en sang. Sa mère n'avait pas l'air choqué de son propre geste, comme si elle le trouvait nécessaire.

Eddie lui accorda un dernier regard, désolé pour elle. Désolé que cette femme soit sa mère, désolé qu'elle soit à tout jamais, enfermée dans sa propre ignorance.

Il attrapa maladroitement son sac, sentant le regard de sa mère lui transpercer le dos. Il claqua finalement la porte assez fort comme pour lui faire comprendre que c'était la fin. Il se mit ensuite à courir, à courir chez la seule personne qui comptait. Il courut jusqu'à être arrivé dans la chambre de Richie.

Le bouclé aborda un visage d'incompréhension, puis de peur quand il vit le bleu naissant sur la joue d'Eddie, et sa lèvre coupée qui avait laissée couler du sang sur son menton, qui avait maintenant séché.

Richie l'installa immédiatement sur ses genoux et le prit dans ses bras.

« Qu'est ce que qu'il c'est passé ? » lui demanda t'il en prenant avec plus grand soin son visage entre ses mains, examinant attentivement chaque partie blessée.

« Ma mère elle sait. » répondit simplement le garçon.

Richie laissa tomber ses mains du visage d'Eddie et serra ses poings pour ne pas laisser la colère l'atteindre. Il déglutit en fermant les yeux, et inspira une grande bouffée d'air par le nez avant de prendre les mains d'Eddie dans les siennes.

« Tu restes. » lui dit-il sans lui laisser le choix.

Eddie acquiesça le regard toujours aussi vide, les yeux secs. Il ne pleura pas durant tout le temps où Richie le soigna. Pas un mot, pas une larme. Jusqu'au moment où les deux garçons s'allongèrent dans le lit sans avoir mangés car aucun des deux n'avaient faim. Eddie tournait le dos à Richie. Cependant quand Richie effleura son épaule de sa main ce fut le moment où Eddie craqua. Il pleura si fort que son corps en était secoué. Richie le prit dans ses bras et le serra contre lui comme si c'était la dernière fois qu'il allait le faire. Eddie, lui, étreignit les bras de Richie comme si sa vie en dépendait avant de se tourner et d'enfouir sa tête dans le torse de Richie, mouillant son teeshirt de larmes aux goût salées.

Bonsoirrrrrr ( allitération en r ) alors petites annonces :

- La mère de Sonia est une belle salope,,,, mais malheureusement je sais que ce genre de chose arrive encore dans certains foyers de nos jours... et aux gens qui traversent ça et bien sachez que vous n'êtes pas seul et que vous êtes une personne magnifique peut importe qui vous aimez

- Et petit deux j'ai sorti mon recueil de nouvelles/ones shots qui se prénomme beauté espiègle donc hésitez pas à y lancer un coup d'œil ou à dire à d'autres gens qui aiment bien les oneshots et nouvelle d'y jeter un coup d'œil vous aurez ma reconnaissance éternel :))))

Bisouuuus
- Lou <3

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