Le Centaure

Lorsque j'ai lu ce proverbe arabe,

« L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval »

Puis, lorsque j'ai parcouru ces écrits,

« Il faut se fondre dans son cheval jusqu'à en sentir le sol sous ses sabots, alors, seulement on devient cavalier ! »

J'ai voulu en savoir d'avantage... et j'ai cherché.

J'ai su ce qu'était la beauté singulière d'un cavalier et de sa monture. Cette beauté qui fusionne la grâce et l'élégance. Toute cette osmose qui lui donne sa haute noblesse.

 De cette folie émouvante qui ouvrait le cœur et remuait le ventre, se dégageait la naissance de toute harmonie. Ils étaient deux et ne faisaient qu'un, dans un équilibre et une assurance où se répondaient la puissance et la délicatesse, l'agilité et la rigueur, la retenue et l'abandon. C'était un ballet où le cheval n'avait plus sa crinière mais simplement des cheveux, et où le cavalier n'avait plus ses jambes mais naturellement des sabots. Deux âmes pour un même esprit. Au pas, au trot, ou au galop, le centaure dansait sur une musique que rythmaient  le souffle du vent, les battements des deux cœurs et le tremblement du sol. Il était seul, parce que justement il était deux. J'ai donc compris à ce moment-là, que le cheval était plus que la moitié du cavalier... 

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