EPILOGUE

Izuku salua ses amis, assit autour de la grande table de ce restaurant, puis s'installa à son tour. Ça faisait un moment que leur groupe d'amis ne s'était pas réuni ainsi dans la joie et la bonne humeur. Il pouvait entendre les rires bruyants de Kirishima et Denki, les sermons de Jiro, les intéressantes discussions de Momo et Mina, les silences assourdissants de Shoto...

Trois ans auparavant, il n'aurait jamais pensé en arriver-là, à partager un groupe d'amis commun avec eux. La douleur de l'époque s'était faite tellement puissante, une plaie béante difficile à soigner. Il pouvait encore se souvenir de ces sombres jours que la routine avait réussi à rattraper. De sa gorge sèche et de son estomac tordu. Des larmes qui ne cessaient de couler le long de ses jours pendant des heures et des heures durant. A présent, cela lui semblait loin, des souvenirs lointains dont il ne ressentait que nostalgie et ancienneté. Une époque de sa vie auquel il lui prenait parfois l'envie de se remémorer, pour seulement sourire et voir le présent qui l'accompagnait à présent.

Elle n'était toujours pas arrivée. Il regarda sa montre à son poignet gauche, mais ne s'inquiéta pas plus. Elle était partie, ce matin-même, passer une journée avec sa famille. Il savait qu'elle était entre bonnes mains, alors il ne trouvait aucune raison de s'inquiéter follement. Izuku détourna son regard de l'heure pour poser ses prunelles sur son filleul ; le petit Hiroto Todoroki, bambin de deux ans. Il avait trouvé en Shoto Todoroki, son collègue de travail, un véritable ami, alors qu'il sombrait un peu plus chaque jour dans la tristesse. C'était lui qui avait été le plus présent pour lui, l'aidant à se relever doucement et à affronter tous ses démons. Sa femme, Momo, avait, elle aussi, été présente pour lui. Les deux garçons avaient ensuite développé une forte amitié, si bien que le jeune Todoroki lui avait proposé d'être le parrain de son fils, proposition qu'il avait accepté avec joie, ému jusqu'aux larmes.

Il fallait avouer qu'il avait beaucoup gâté cet enfant, qui avait hérité des expressions joyeuses de sa mère et du physique presque identique de son père. Un vrai petit ange. Il possédait les traits de son paternel, les rires et les sourires de sa maternelle. Des cheveux noirs raides sur la tête et le regard vairon.

Midoriya sourit à la vue du petit et le prit dans ses bras. Celui-ci gazouillait joyeusement en tapotant les joues de son parrain, apparemment très heureux de le voir.

« Salut bonhomme ! »

Mina, assise à sa droite, tourna sa tête vers eux pour elle aussi jouer avec le petit garçon qui souriait en montrant toutes ses petites dents et en gigotant de partout.

« Coucou toi ! s'écria-t-elle à la vue du bambin. Comment tu vas Izuku ? Joyeux Noël d'ailleurs !
-Bien et toi ? C'est pour dans combien de temps ? »

Mina Ashido. Une bonne amie à lui, dont le ventre arrondi ne laissait sous-entendre rien d'autres qu'une grossesse.

« Dans trois mois ! Pour mars ! J'ai tellement hâte qu'il sorte de mon ventre ! Je ressemble à une vraie baleine.
-Vous connaissez le sexe du bébé ?
-Non, non, on préfère garder la surprise pour l'accouchement ! »

Ashido lui sourit, d'un sourire éclatant de bonheur et les joues rosis. Izuku lui sourit en retour. Il était heureux de la voir autant heureuse. Elle rayonnait de bonheur. Ce n'était pas gagné au début de sa grossesse. Il se souvenait que lorsqu'elle avait appris être enceinte, elle avait paniqué et avait légèrement déprimé. Elle n'était vraiment pas prête à être maman, même après trois ans de relation avec Kirishima qui, lui, ne pouvait être que l'homme le plus heureux du monde. Heureusement, ce dernier avait su rassurer la rose et l'avait même demandé en mariage dans les mois qui avaient suivi. Depuis, la rosette ne cessait de sourires, quand ses hormones ne partaient pas dans tous les sens.

« Ils arrivent, s'exclama Kirishima. Ils étaient coincés dans les bouchons apparemment.
-Ils sont vers où ? demanda Mina à son fiancé.
-Vers le café. Je pense que dans moins de dix minutes ils devraient être là. »

Les discussions reprirent de bon train, alors que Momo récupérait son fils pour lui donner à manger. Les apéritifs arrivèrent sur la table. Puis c'est quelques minutes plus tard qu'une voix qu'il reconnaîtrait entre milles s'éleva jusqu'à eux.

« Désolé pour le retard, il y avait beaucoup de bouchons ce soir. »

Ses iris s'accrochèrent presque immédiatement aux silhouettes ayant faites leur entrée dans le restaurant. Son ex-femme, Ochako Uraraka, à présent Bakugo, apparu dans son champ de vision alors qu'elle s'approchait pour embrasser tout le monde. Ses cheveux étaient toujours coupés en un carré, mais ils étaient plus long qu'auparavant. Elle avait les joues rougis par le froid alors qu'elle s'approchait de lui pour l'embrasser à son tour. Son mari s'approcha lui aussi de lui. Katsuki lui serra la main, sans toutefois en faire plus, sans toutefois lui parler non plus. Si les deux jeunes hommes partageaient des amis en commun, les deux ne pouvaient toujours pas discuter sans que ça ne parte en cacahuète. Izuku n'arrivait toujours pas a accepté le fait qu'il ait été l'amant de son ex-femme, bien qu'entre eux plus rien n'existait si ce n'était qu'une amitié profonde et sincère, et Katsuki ne pouvait ne ressentir que de la jalousie à l'égard et l'ex-mari de sa compagne.

Néanmoins, Izuku n'hésita pas une seconde à saluer la petite merveille qui s'accrochait aux bras de son père. La petite Hanako Bakugo. Une merveilleuse petite fille dont la ressemblance avec Ochako était frappante si ce n'était que ses cheveux blonds et son regard rougeâtre. Une vraie mini Uraraka, aussi bien dans le physique que dans sa façon d'être. Une jolie petite poupée du même âge que son filleul, d'à peine dix mois plus jeune que lui.

« Joyeuse anniversaire princesse. »

Hinako sourit et rit doucement face aux paroles de son oncle. L'instant d'après, la jeune enfant atterrie dans les bras de son parrain, Kirishima, qui l'éleva haut en la faisant rire joyeusement.

« Comment va ma filleule préférée !
-Tonton ! s'écria la petite avec gaieté.
-Coucou ma puce ! Tu sais que Tata et moi on t'a acheté un gros cadeau pour ton anniversaire ? Tu le veux maintenant ?
-Oui ! s'écria une fois de plus l'enfant.
-Non, non, pas tout de suite, c'est le Père Noël qui l'a, intervint Mina. C'est le Père Noël qui va te donner ton cadeau d'anniversaire, ok ma puce ? Arrête de la rendre impatiente, toi.
-Oui ! »

Dire que ces deux-là étaient complètement gagas de leur filleule était un euphémisme. Ils étaient totalement accros à cette petite fille aussi douce que le miel, et rendaient visite aux Bakugo dès que l'envie leur prenait. Aussi accros que lui l'est d'Hiroto.

Denki étant un ami précieux pour Midoriya l'était aussi pour Bakugo. Ce fut un peu plus d'un an après son divorce que leur groupe d'amis s'agrandit. Malgré le divorce d'Ochako et Izuku et l'infidélité de la brune avec Katsuki envers lui, les deux ex-époux avaient réussi à garder de bons contacts entre eux, les deux amis ayant toujours été bien trop proches pour que les choses se passent autrement. La voir ne lui causait plus cette douleur lacérant en lui. Il avait réussi à passer à autre chose avec le temps, et était plus que satisfait de sa vie d'aujourd'hui.

Malgré ça, il arrivait parfois au vert de se demander ce qui se serait passé s'ils avaient fait les choses autrement. Est-ce que lui et la brune seraient toujours mariés s'il l'avait un peu plus soutenu ? Est-ce que sil n'y avait pas eu de problème, leur petit garçon serait avec eux ? Est-ce qu'ils auraient eu une famille parfaite et heureuse ? Aurait-il été heureux ? Puis à force qu'il se posait ces questions, son esprit revenait sur Terre et il repensait à sa vie après, la vie qu'il vivait actuellement.

« Bonjour tout le monde ! Désolée, je suis en retard.
-Ne t'inquiète pas Mélissa, on vient juste d'arriver aussi ! »

Il repensait à sa femme, Mélissa. Il repensait au bonheur qu'elle lui faisait vivre chaque jour. Il repensait au bonheur qu'il continuerait de ressentir chaque jour, et à cet enfant qui allait naître très bientôt. A son fils.

« Tout va bien chéri ? s'enquit la blonde en le fixant.
-Oui. Tout va bien. »

Son passé était quelque chose qu'Izuku chérirait précieusement. Car s'il en était là à présent, c'était bien grâce à lui, aux choix qu'ils avaient fait. Il avait des amis supers, une femme exceptionnelle, et un fils qu'il aimera de tout son cœur. Parfois, il lui arrivait de se demander comme serait les choses qu'il avait fait autrement à ce moment-là. Puis ses pensées bifurquaient très rapidement sur son présent. Et finalement, il souriait, heureux.

Oui, car malgré toutes ces épreuves qu'il avait traversé, malgré toute la tristesse, tout le chagrin qu'il avait pu ressentir, Izuku pouvait l'affirmer aujourd'hui : il était heureux.

Et voilà la toute, toute fin !

Ca fait bizarre de conclure l'histoire alors que je stressais chaque semaine parce que je trouvais pas l'inspiration d'écrire une suite convenable. Mais l'épilogue a été étonnement assez fcacile à écrire je vous avouerais.

J'espère que le confinement se passe bien pour vous. Perso, les dessins coulent à flots et l'ennuie m'enveloppe entièrement mais comme j'ai l'habitude, je prends le temps d'écrire plus, de dessiner plus et de lire plus mdr

En espérant que vous aurez apprécié lire cette histoire, en tout cas, ça a été un réel plaisir pour moi de vous la partager !

Bien à vous,

Motaku.

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