CHAPITRE VII

Le lendemain matin, Ochako émergea des bras de Morphée. Les rayons du soleil glissaient sur sa peau alors qu'elle poussait un soupir d'aise, bien au chaud, au creux de ses bras. Elle releva la tête, croisa le visage endormi de son homme assoupi. Un doux sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle se blottissait un peu plus contre lui, ramenant la couverture par-dessus sa poitrine découvert. Elle resta ainsi longuement, une agréable sensation dans la poitrine. Elle ne se rendormi pas, préférant passer son bras sur la poitrine encore nue du blond à ses côté en y dessinant des petits cercles irréguliers. Elle écoutait les battements de cœur de son amant endormi, sentait son souffle régulier sur le haut de son crâne. Ochako ne s'était jamais sentie aussi bien de sa vie, aussi détendue. Elle avait enfin cette impression d'être à sa place. Elle ne s'était plus sentie comme ça depuis longtemps... La jeune femme soupira en fermant les yeux. Ils ne pourraient pas faire comme s'ils ne s'étaient rien passés. Elle ne pouvait pas, pas après tout ça. Mais elle devait en parler au premier concerné. En pensant à lui, elle ressenti comme un pincement au cœur. La culpabilité commençant à la ronger de l'intérieur. Elle ne regrettait as son choix de la veille. Mais elle aurait du lui en parler avant. C'était trop tard. Elle ne pouvait plus refaire marche arrière. Sentant le corps du blondinet remuer sous ses gestes, la brunette finit par rouvrir les yeux et relever la tête vers celle de son amant qui émergeait doucement. Ce dernier, finissant par ouvrir complètement les yeux, se tourna vers elle pour lui dire, d'une voix rauque et pâteuse :

« Salut...
-Salut..., salua-t-elle en lui souriant. »

Un silence plat s'installa alors que le blond commençait à jouer avec les mèches brunes de son amante.

« Qu'est-ce qu'on va faire...? demanda-t-elle finalement d'une toute petite voix. »

Oh, bien sûr, elle savait ce qu'elle devait faire. Elle l'avait décidé au moment même où elle avait fini par accepter ses sentiments pour lui. Mais malgré la nuit qu'ils avaient tous les deux passé hier soir, elle ne savait pas ce qu'il ressentait à son égard. Et particulièrement si c'était de l'amour... ou un simple désir. Katsuki se retourna vers elle, les sourcils froncés de mécontentement et les lèvres tirés de façon à montrer ce qu'il pensait de sa question.

« Qu'est-ce que tu veux dire par ce qu'on va faire ?
-Eh bien-
-T'as cru que j'allais te laisser retourner avec ce nerd après ce que tu m'as balancé hier soir ? »

La brune ne répondit rien et se contenta de le regarder dans les yeux, comme pour l'inciter, le défier à lui répondre. Finalement, Bakugo soupira bruyamment pour ensuite se placer au-dessus d'elle, rapprochant leur corps et leur tête de façon à ce qu'ils ne voient rien d'autre. Ses lèvres frôlèrent les siennes d'une manière si frustrante que cela le fit rire discrètement.

« Que tu le veuilles ou non, je m'en contre-fou, tu m'appartiens maintenant. T'as céder la première, Uraraka. »

Soudainement, il plaqua sa bouche sur la sienne, dans un geste qui se voulait violent comme pour lui prouver la véracité de ses dires. Il mordilla sa lèvre inférieur alors qu'Ochako riait sincèrement, soulagée et rassurée sur leur situation, contre ses lèvres. Elle passa ses mains derrière son cou, caressant ses mèches blondes alors qu'elle cédait le passage à sa langue, confirmant ainsi ses propos précédents. C'était vrai. Elle avait cédé la première.

Bien sûr, Ochako voulait lui dire la vérité. Toute la vérité. Elle voulait éclaircir les choses entre eux et mettre fin à toute cette mascarade et avancer. Il aurait été temps. Cependant, en le voyant rentrer à la maison ce soir là, soulagé lorsqu'il posa son regard sur elle, elle n'avait pu s'empêcher de repousser l'instant à plus tard, sachant d'avance que la discussion à venir aurait été douloureux. Pour tous les deux. Elle en avait parlé à Katsuki, qui avait ronchonné mais compris la décision de la brune. Ils n'avaient pas cessé de se voir, et une semaine était passé. Ce soir-là, Izuku et elle avait rendez-vous chez sa collègue et amie, Yuna. En arrivant, ils avaient passé la soirée à discuter et à rire avec le couple Hanasaki alors que les enfants jouaient autour d'eux. Ochako regardait les enfants avec un regard rempli de tendresse, attendri par leur innocence et leur inconscience. Yuna avait donné naissance à trois enfants. Le plus grand avait à peine neuf ans et se nommait Yuu. Il avait des cheveux bruns en bazar sur le haut de sa tête, les traits de son père, les yeux, la bouche et le caractère de sa mère. Son petit-frère, âgé tout juste de quatre ans, était le petit Kai. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau à son grand-frère et sa mère, mais avait hérité des yeux bleus de son père. Il était assez timide face à des inconnus, mais était en vérité très énergique et parlait énormément. La petite dernière, âgé de seulement un an et demi, s'appelait Yuna, un bébé qui avait tout hérité de Kairi, le mari de Yuna. La petite Yuna, par ailleurs, dormait à présent confortablement dans son lit, au grand soulagement de la mère.

« Bon ! s'écria soudainement Yuna. Je vais faire manger les enfants d'abord, ça vous dérange pas ? Comme ça, on sera tranquille. »

Les adultes acquiescèrent de la tête, tout à fait d'accord avec elle, avant de se relancer dans leur discussion. Ou du moins, Kairi et Ochako se relancèrent dans leur discussion passionnante. Izuku, lui, avait le regard vague, comme profondément plongé dans ses pensées. Préoccupé par l'étrange attitude de son mari ce soir, Ochako lui tourna une œillade inquiète pour lui demander ce qui pouvait bien le tracasser ainsi. Surpris, il avait légèrement sursauter avant de lui répondre que tout allait bien sous l'œil inquisiteur de sa femme, sceptique, tandis que Yuna revint finalement dans le salon pour les inviter à table.

Le reste de la soirée se passa dans la bonne humeur, bien que sous l'inquiétude discrète de la brune quand au comportement de son époux.

« Katsuki... »

Elle lui sauta dans les bras en l'embrassant à plein bouche, à peine eurent-ils franchis le sol de son appartement. Elle passa ses bras derrière son cou alors qu'il attrapait sa taille, la rapprochant un peu plus de lui. Ils marchèrent ainsi, collé l'un à l'autre, jusqu'à arrivés dans le salon où Katsuki la déposa lentement sur son canapé, à quatre patte au-dessus d'elle. En manque d'oxygène, ils finirent par se séparer à bout de souffle. Katsuki reposa son front contre le sien, le souffle court. Ochako le regardait tendrement, les yeux à demi-ouvert. La brune apporta ses mains jusqu'au visage de son amant et caressa ses joues du bout des doigts. Katsuki garda son regard plonger dans le sien et, rapidement, l'embrassa du bout des lèvres avant de se relever et de s'asseoir près d'elle. Ochako ne tarda pas à l'imiter pour l'enlacer dans le dos. Katsuki ferma les yeux. Il pouvait clairement sentir son souffle dans le creux de son cou, sa poitrine collé à son dos et son cœur qui y battait à un rythme irrégulier.

« Je suis désolée... »

Elle savait ce qu'il pensait de cette situation. Et elle était désolée d'être si lâche et peureuse au point où il s'en retrouvait blessé dans ses sentiments. C'est vrai, rien ne valait une relation épanoui, sans mensonge et sans se cacher des autres. Mais leur situation était différente, compliquée. Pour eux, c'était Katsuki l'amant, elle la femme infidèle et Izuku l'homme trompé et humilié. C'était eux les méchants et Midoriya la victime. Bien sûr, ils s'aimaient. Ils n'en doutaient pas. Mais pour Ochako, ce n'était pas suffisant. Ça ne lui donnait pas assez de courage pour tout avouer. C'était beaucoup trop compliqué.

Katsuki ne supportait pas tout ça. Il avait toujours joué le jeu du méchant de l'histoire. Il s'en foutait d'être considéré comme l'amant voleur par les autres, tant qu'elle savait qui il était. Mais se cacher comme ça, comme s'ils avaient honte, ne lui plaisait pas. Il avait toujours assumé ses choix, qu'ils soient bons ou mauvais. Mais pour elle, il ne disait rien. Katsuki n'était pas con. Il savait ce qu'entraînerait une réaction impulsive de sa part, et il ne voulait pas qu'elle subisse un de ses nombreux caprices. Avant, il aurait pu s'en foutre. Mais maintenant, il ne pouvait juste pas. Il n'était plus l'adolescent énervé qu'il avait été. Il avait grandi, et surtout gagné en maturité. Ses erreurs du passé l'avait forgé et il ne commettrait pas la même erreur qu'à ses vingt ans.

« Je t'aime..., lui souffla-t-elle doucement en le serrant un peu plus fort. »

Il soupira. Aimer était compliqué. Mais c'était comme une drogue. Une fois qu'on y avait goûté, on ne s'en lassait pas. Le blond se retourna et embrassa son amante à pleine bouche en l'entraînant dans un échange passionné. Oui, aimer était comme une drogue. Ochako était comme sa drogue...


Elle avait déjà prévue, depuis un moment maintenant, de passer voir son mari au travail. Ce jour-là, elle avait voulu lui parler. Depuis presque deux semaines maintenant, Izuku s'était comporté de manière bizarre. Il était devenu distant, silencieux et très mystérieux. Ce n'était pas son genre, et Ochako s'en était inquiétée. Quelque chose s'était passé pour qu'il devienne ainsi. Et la culpabilité la rongeant, elle avait voulu découvrir ce que c'était afin d'avoir bonne conscience, se dire qu'elle n'était pas si horrible que ça finalement. Alors après le travail, elle était partie directement à son travail. Elle avait prévenu le blond de ses projets auxquels il lui avait juste dit qu'ils se verraient le lendemain. Elle avait sourit devant son message, touchée par sa compréhension. En arrivant devant son bâtiment, elle s'adossa au bâtiment d'en face en l'attendant patiemment, sachant qu'il ne tarderait pas à sortir. Lorsqu'elle pu enfin apercevoir la chevelure verte de son mari, elle s'apprêta à l'interpellé lorsqu'elle remarqua enfin la présence d'une personne à ses côtés. C'était une elle femme avec des lunettes sur le bout du nez, une longue chevelure blonde bouclée attachée en une couette haute derrière sa tête. Elle portait un tailleur bleu qui épousait parfaitement ses formes. Elle discutait joyeusement avec son mari, tous les deux pris dans une conversation passionnante et ils semblaient coupés du reste du monde.

Ochako rabaissa sa main qu'elle avait relevé pour l'appelé quand elle osa enfin posé son regard sur lui. Izuku souriait. Son mari était une personne qui souriait souvent, égayant les journées de ses proches. Mais ce sourire... Ce sourire qu'il lui lançait en ce moment... C'était ce sourire qui lui était réservé. Celui qui ne faisait, auparavant, qu'à elle. Ochako connaissait Izuku comme elle se connaissait elle-même. Il ne lui fallut alors qu'à regarder ses yeux pour le comprendre. Il y avait cette étincelle à l'intérieur de ses iris, cette étincelle qu'elle-même avait lorsqu'elle voyait Katsuki. Elle le savait, rien qu'en le regardant. Ce n'était pas rien. Izuku était amoureux de cette fille.

Une boule s'insinua dans sa gorge et elle prit ses jambes à son cou et avant même que son mari ne l'aperçoive, elle était déjà loin. Elle avait prit un bus qui l'avait amené directement chez sa meilleure amie. Quand la porte de son appartement s'ouvrit, Mina était devant elle, en pyjama, et avait ouvert grand les yeux de surprise en s'exclamant :

« Ocha' ? Que fais-tu ici à cette heure ?! s'inquiéta-t-elle en voyant son amie avec une expression figée.
-Mina... J'ai besoin de toi... »

La rose, la mine sérieuse, la fit entrer sans plus attendre à l'intérieur de chez elle. Une longue discussion allait commencer, et il valait mieux pour toutes les deux de se mettre au chaud.

Hey.
Ça va ?

Ouai, bon, je sais que j'aurais du poster plus tôt mais la page blanche c'est galère !
Mais bon, j'ai réussi à retrouver l'inspiration et je bosse sur le prochain chapitre qui, je pense, sera le dernier avant l'épilogue. Content ?!

Oh !
Et puis, je pense poster dans la journée le premier chapitre du Shoto x Oc que j'écris depuis un moment ! N'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil et à me donner vos avis !

Sinon, ce sera tout dans mon blablas habituel aujourd'hui. Du coup je vous souhaite une bonne fin de journée et à bientôt pour la suite !
Bye !

Motaku.

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