CHAPITRE V

« Ecoute, ça fait bientôt sept mois maintenant que vous vous êtes réconcilier. Je trouve quand même ça chelou que vous ne vous retrouvez toujours pas sous la couette ! »

Ochako soupira bruyamment, signalant à son amie son ennui mortel pour leur conversation. Mina avait beau être un amour, sa tendance pour aborder ce sujet la mettait dans un malaise profond. Si Mina avait cette facilité de parler de... relation intime avec sa meilleure amie, cette dernière était du genre pudique, qui n'aimait pas étaler sa vie personnelle sur le tapis.

« Mina...
-Non, mais c'est vrai quoi ! Il faut que tu te poses des questions !
-Ecoute, tout va bien avec Izuku pour l'instant. Alors ne commence pas à être parano, s'il te plaît.
-Hum... »

La brune entendit la rose marmonner quelque chose avant de croiser les bras et de tirer la moue. Regardant l'heure sur sa montre, Ochako finit par se lever du canapé de la jeune Ashido pour enfiler son manteau sous le regard perplexe de Mina qui lui demanda alors :

« Tu vas où ?
-Je vais rejoindre Katsuki. Il m'a invité à une exposition pour Otaku, et tu sais que j'aime les mangas.
-Hm hm, c'est aussi parce que c'est Katsuki qui t'invite, je me trompe ? Je trouve que vous vous êtes beaucoup, beaucoup rapprochés tous les deux..., sourit la rose avec sous-entendu.
-Arrête ça tout de suite, je te préviens, prévint la brune avec un rire amusé. Il ne se passe rien entre lui et moi.
-Mais oui, et moi je sors pas avec Eiji !
-Attends, mais tu ne sors pas avec... Kami-sama, pour de vrai ?!
-Hum, hum ! hocha fièrement Mina de la tête.
-Enfin ! Depuis le temps que vous flirtez tous les deux !
-Tu veux qu'on reparle de toi et Bomber King ?
-Bomber King ? Sérieusement ?
-C'est lui qui a choisi, personnellement j'avais proposé tête brûlée.
-Vous êtes bêtes..., rit Ochako. »

Ochako sentait le regard de sa meilleure amie dans son dos alors qu'elle mettait ses chaussures. Et alors qu'elle s'apprêtait à sortir de son appartement, lui lançant un dernier au revoir sur le pas de la porte, Mina la rejoignit rapidement avant de lui lancer une dernière fois, d'un ton plus que sérieux :

« Eh, je veux pas faire ma rabat-joie et je veux pas me faire des films pour rien mais... Fais attention. Avec Katsuki. »

La brune avait rit doucement après sa surprise puis affirma que rien ne se passait entre elle et ce blondinet vulgaire. Mina avait seulement sourit avant de la pousser en dehors de son chez elle pour refermer la porte en la saluant alors qu'elle partait.

« T'en as mis du temps.
-Pour ma défense, j'étais chez Mina ! Tu savais qu'elle sortait officiellement avec Eijiro ?!
-Ouais, ça fait une semaine qu'il le cri. »

Le Bakugo lui lança un simple sourire sarcastique avant de lui tendre son bras qu'elle prit avec hâte en riant de bon cœur. Rapidement, ils entrèrent tous les deux dans le grand bâtiment, là où se déroulait toute l'exposition. Ochako s'extasiait devant les stands sous le regard amusé de Katsuki. Cela faisait quelque temps maintenant qu'ils avaient pris l'habitude de sortir tous les deux visiter des endroits. Bien que leur rendez-vous au café KekkiToWatashi restait quotidien, ils avaient pris cette habitude de se promener ensemble dans Tokyo, parler de chose banale ou encore passer des moments calmes chez l'un ou chez l'autre.

Katsuki avait revu Izuku, il y a quelques mois de cela. Ochako les avait fait se rencontrer, sous la demande du vert qui avait voulu revoir son "ami" d'enfance. Ils n'avaient pas passé leur soirée à rire aux éclats en se remémorant des souvenirs amusants, mais ils s'étaient parlés civilement. La brune ne voulait rien cacher à Izuku. En voyant le blond sans que son mari ne le sache, elle avait eut cette sensation abjecte de ne pas être honnête avec lui. Ainsi, Katsuki avait accepté ce dîner dans l'intention de rassurée la jeune femme.

Ochako aimait ces sortis rien qu'à deux. A chaque fois, ils en apprenaient un peu plus sur l'un ou l'autre. A chaque fois, ils s'amusaient vraiment et se comprenaient parfaitement. Pour elle, c'était presque effrayant de constatait qu'ils pouvaient penser de la même façon.

Devant un stand de manga, Ochako parcourait les livres d'un sourire gaie, cherchant hâtivement un livre intéressant. Katsuki se tenait derrière elle et la regardait simplement s'extasier devant le stand. Lorsqu'elle se décida à le rejoindre, elle lui sourit en relevant son regard vers lui. Et contre toute attente, Katsuki lui sourit en retour. Pas un sourire rieur ou narquois, mais un simple sourire qui la surpris et la laissa un instant pantoise avant qu'il n'attrape sa main pour la traîner à sa suite. C'était la première fois. La première fois qu'il la regardait et lui souriait ainsi. Quand Midoriya reprit ses esprits, ses pupilles brunes se posèrent instinctivement sur cette main qui la tenait fermement mais sans force. Elle sentit soudainement plus intensément la chaleur de sa main sur la sienne, grande et robuste. Elle ne pu s'empêcher de les comparer à celles de son mari, qui elles étaient bien plus douces et délicates. Dans sa poitrine, son cœur battait à tout rompre tandis que ses yeux se relevèrent doucement. Elle sentit son sang remonter jusqu'à ses joues et se détourna, gênée. Elle n'arrivait pas à empêcher son cœur de battre la chamade, et cela l'effraya légèrement. Dans sa totale panique, elle ne ressentit pas le blond arrêter sa course. Il se tourna vers elle, la visage inexpressif. Il releva simplement sa tête et plongea son regard dans le sien juste quelques minutes. Minutes qui parurent aussi longue qu'une vie pour la brune...

« Regarde. Je pense que ce stand va t'intéressée la naine. »

Le rouge aux joues, la jeune Midoriya se dégagea de sa oigne pour aller regarder le stand qu'il lui indiquait, le laissant derrière. En s'y précipitant, elle plaça sa main sur sa poitrine, encore chamboulée par les sensations qu'elle venait à peine de ressentir. Ochako baissa la tête, mordillant ses lèvres et ne pouvant arrêter ses battements de cœur effrénés. C'était mauvais. Ça puait les problèmes...

« Katsuki ! »

Le blond se retourna pour apercevoir son amie brune accourir vers lui. Un sourire naquit alors sur ses lèvres devant l'euphorie de la jeune femme qui arriva rapidement à sa hauteur. Elle était pliée en deux, un peu essoufflée, et le souffle erratique. Lorsqu'elle se releva, ses joues étaient rougis par l'effort et la chaleur, ses yeux semblaient plus étincelants que d'habitude et un sourire éclatant s'empara de ses lèvres. Elle était heureuse de le voir. Et lui aussi, si elle se fiait au coin de ses lèvres relevées.

« Dis, commença la jeune femme. Tu as encore ce film, sur le livre de L.A Jeanne sur l'espace et ses secrets ?
-Tu veux venir le voir à la maison ? demanda-t-il après un hochement de tête positif à sa question.
-Ça ne te dérange pas ? Je peux toujours me le louer tu sais..., marmonna la brune doucement.
-Fais pas l'idiote. Si je te propose, c'est que ça m'ennuie pas.
-C'est que... Vu que Eijiro passe tout son temps chez Mina maintenant...
-Ferme-là et avance. »

Le blond, exaspéré par sa soudaine gêne non justifiée, attrapa la main de la jeune Midoriya pour l'entraîner à sa suite. Bakugo venait à peine de finir ses courses, et étant un samedi après-midi, il ne travaillait pas et commençait même ses deux semaines de vacances bien méritées. Ainsi, il l'amena jusqu'à sa voiture dans laquelle ils s'installèrent pour ensuite rouler directement jusqu'à l'appartement du blondinet. Une fois à l'intérieur, Ochako avait parcouru le salon des yeux, qu'elle avait rapidement atteint, habituée, en souriant. Ça faisait un moment qu'elle n'était pas venue, le travail sans aucun doute, et elle fut contente de voir que rien n'avait changé, malgré le semi-déménagement de Kirishima chez sa meilleure amie. Depuis qu'ils étaient ensemble, le rouquin avait prit l'habitude d'aller chez sa copine dès que le temps le lui permettait, ce qui voulait dire presque tous les jours. Il rentrait parfois à l'appartement pour récupéré des affaires, et lorsqu'il rentrait, Katsuki ne manquait jamais de le charrier. Du coup, il essayait de rentrer lorsque le blond n'était pas présent. Mais ça ne marchait qu'à moitié.

Le blond lui déclara qu'elle pouvait faire comme chez elle. Bien sûr, cette remarque la gêna et elle ne fit que s'asseoir sur son canapé, l'attendant patiemment. Il revint vers elle quelques minutes plus tard avec un plateau de gâteaux et des boissons. Il entama le film et tous les deux s'installèrent confortablement sur le canapé en cuir du Bakugo, se plongea agréablement dans l'histoire. C'était un film parlant de l'espace et des sciences en général. Katsuki l'aimait beaucoup, car dedans se trouvait plusieurs informations véritables basés sur de vrais recherches abouties ou non, comme la célèbre théorie du Big Bang ou Newton.

Et tandis que le film avançait, la fatigue fini par emporter Katsuki qui fit retomber sa tête sur l'épaule de la jeune femme. Celle-ci se mit alors à rougir intensément. Soudainement, sa concentration fut détourner du film pour se focaliser sur la pose du blondinet à ses côtés. Cette pose était loin d'être désagréable, mais elle mettait Ochako dans tous ses états et la faisait légèrement -beaucoup- paniquée. Elle pouvait ressentir le souffle chaud et la respiration lente de son ami dans le creux de son coup. Son cœur s'affola en constatant ça, et ses yeux s'écarquillèrent légèrement. Oh, Kami-sama, elle était tellement gênée par la tournure de la situation... De leur relation...

Après de nombreux efforts, la Midoriya réussi à se re-concentrer sur ce qu'il se passait à la télé. Lorsque celui-ci se termina, elle réveilla doucement le blondinet à ses côtés. En sentant quelqu'un le secoué, il grogna doucement en marmonnant des jurons entre ses dents et en faisant la moue, tel un enfant se réveillant un jour d'école. Elle le trouva tout d'abord adorablement mignon, puis, juste après, se frappa mentalement pour penser ainsi. Elle était mariée, mariée bon sang ! Comment fallait-elle qu'elle fasse pour réintégrer ça dans son crâne ! Lorsqu'il se dégagea d'elle, la jeune adulte se leva précipitamment de sa place pour se ruer dans sa cuisine afin de se servir à boire de l'eau froide. Qui sait, peut-être cela calmera-t-il ses ardeurs.

Elle s'était avouée l'attirance irrévocable qui l'enchaînait à son ami blond. Cela avait été long, mais elle se l'était enfin avouer. Bien sûr. Après tout, Katsuki était un bel homme. Cela ne pouvait pas en être autrement. Et cela faisait bien longtemps que la jeune femme n'avait plus goûté au plaisir de la chair, elle savait donc qu'il était normal pour elle de se sentir embraser lorsqu'elle était à proximité de son ami. Elle s'était faite une raison. Katsuki l'attirait. Mais ça n'allait pas plus loin. Et il était hors de question qu'elle l'avoue à voix haute. Déjà, parce qu'elle était mariée. Ensuite, parce que ledit mari en question était un époux parfait et que tout allait mieux pour eux. Il était hors de question qu'elle gâche ça pour une petite passion passagère.

Soudainement, elle se souvint qu'ils étaient au mois de juin, qu'il le terminait à peine, et que c'était bientôt l'anniversaire à Mina. Elle s'empressa alors de rejoindre le blond toujours assit pour s'asseoir à son tour près de lui, excitée, avant de lui demander d'une voix pleine d'entrain :

« Katsuki ! Quel jour on est aujourd'hui ?! »

Son empressement le fit rire légèrement après l'avoir un peu surpris. Il passa une main dans ses cheveux, réfléchissant, toujours pas réveillé avant de lui dire d'une voix rauque :

« On est le vingt-huit, j'crois... »

Soudainement, les traits remplis de joie de la brunette se tirèrent douloureusement pour afficher tout d'abord un air choquée puis une horreur sans fin. Ses yeux étincelèrent, larmoyants, sous le regard surpris et en pleine incompréhension de Bakugo. Qu'est-ce qu'il avait dit pour la mettre dans un état pareil ? Il avait juste répondu à sa question. Katsuki vit son amie ramener ses mains à ses joues, tirant et griffant sa peau de pêche. Son regard torturé tomba sur ses genoux alors que Katsuki l'attrapait par les épaules, paniquant un peu, lorsqu'il entendit soudainement et clairement une simple demande sortant d'entre ses lèvres :

« Amène-moi au cimetière de Yuei... S'il te plaît... »

Son ton brisé et les tremblements au fond de sa gorge l'empêchèrent de raisonner avec rationalité... et lui refuser quoique ce soit... dans la panique de l'instant.

Ouah, bientôt terminée... Ils étaient mignons tout plein, et voilà que c'est bientôt fini.
Ouais, bon, j'écris surtout pour que vous sachiez que j'ai terminé un os sur Shoto et Ochako... et que cela ne tiens qu'à vous d'aller le lire ou pas, comme vous voulez.
Bon bah, c'est tout. Ah ouais, le lycée ça casse la tête, sérieux les gens, et je suis tombée dans une classe de ouf et tout xD
Bon, bah, bye bye hein !

Motaku.

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