CHAPITRE IV
« Hey !
-Hey Ocha' ! »
Depuis qu'elle avait discuté avec Izuku, tout allait bien pour Ochako. Elle semblait plus joyeuse, irradiait littéralement de bonheur et de joie de vivre. Mina pouvait largement l'affirmer pour avoir vu et ressenti l'humeur de sa meilleure amie s'améliorer au fil des jours depuis sa dernière découverte, et Mina ne pouvait que s'en réjouir pour celle-ci. Bien évidemment, elle gardait une certaine et grosse rancœur pour le mari de son amie, mais c'était le choix d'Ochako, et elle ne pouvait rien n'y changer, comme le jour de son mariage. La brune pouvait être têtue lorsqu'elle le voulait bien, et puis, tant qu'elle semblait heureuse à ses yeux, Mina pouvait bien faire des efforts.
« Salut tout le monde, désolé pour le retard, je suis passée voir ma mère juste avant et elle ne voulait plus me laisser partir, s'excusa piteusement la brunette avec un sourire contrit.
-T'inquiète pas, Ocha', on vient juste d'arriver nous aussi. »
Ochako leur sourit gentiment en s'installant aux côtés de sa meilleure amie. Son regard brun rencontra celui rougeâtre de son voisin d'en face. Elle lui offrit un petit sourire qu'il lui rendit en plus narquois avant de lui tendre un livre. Les pupilles de la jeune femme se mirent soudainement à pétiller en attrapant le bouquin de ses mains, le tournant dans tous les sens sous le regard amusé de ses amis.
« C'est l'édition limitée ! Comment tu as réussi à l'avoir ?!
-J'ai des contacts, haussa des épaules Katsuki d'un air nonchalant. »
La brune ne fit même pas attention à sa réponse tellement elle était absorbé par sa contemplation. Il s'agissait là d'une édition à la fois rare et récente de la très célèbre auteure qu'ils appréciaient communément ; L.A Jeanne. Cette dernière avait récemment édité en édition limité un recueil d'histoire aussi réaliste que fantaisiste. Ce qui rendait ces livres différents des autres ? L.A Jeanne les avait signé. Et Katsuki en avait un exemplaire. Et elle en était affreusement jalouse.
« Tu peux le garder. »
Ochako releva un regard surpris vers lui, les yeux grands ouverts alors qu'elle assimilait lentement sa requête.
« Hein ?
-Tu peux le garder. J'en ai un autre chez moi. »
La jeune Midoriya le regarda perplexe, les yeux pétillants néanmoins de reconnaissance. Le blond fini par lui sourire narquoisement alors que sa meilleure amie lui attrapa doucement l'épaule pour lui souhaiter, le cœur débordant de sincérité et d'amusement face à la situation :
« Joyeux anniversaire, Ocha'. »
La brune sourit de plus belle, si seulement elle le pouvait plus, et un petit rire radieux s'échappa d'entre ses lèvres. Elle les remercia tous les trois d'un regard attendri et embrassa le blondinet sur la joue pour son cadeau. Eijiro et Mina avaient cotisé ensemble pour lui offrir un week-end dans l'un des plus célèbres salon de massage du pays. Elle les enlaça chaleureusement en fixant son billet avec admiration, les étoiles plein les yeux.
« Tu pourras y aller quand tu veux. Il a une expiration d'un an, tu as tout ton temps. Mais pas trop non plus, rit joyeusement la rosée.
-Merci... Je, c'est trop, vraiment..., pleura-t-elle avec reconnaissance.
-Oh, choupette...! »
Mina la serra dans ses bras dans un éclat de rire, amusé par la gratitude de la jeune femme brune qui rit doucement avec elle. Les deux jeunes filles se séparèrent finalement sous les sourires de leurs amis, puis la journée continua, Ochako passant son anniversaire en leur compagnie.
Le soir, en rentrant, elle pu sentir une agréable odeur de curry parcourir le couloir jusqu'à elle. Elle ôta rapidement son manteau et ses chaussures pour s'éclipser d'un pas rapide vers sa cuisine. En y arrivant, elle vit son mari préparer le dîner, un sourire aux lèvres. En se retourna, il vint vers elle pour lui embrasser doucement le front en passant son bras autour de sa taille.
« Bonsoir, susurra-t-il lentement au creux de son oreille.
-Bonsoir, curry ?
-Ouais. Je sais que tu adores ça, et ce sera mon dédommagement pour ne pas pouvoir t'offrir un cadeau maintenant.
-Un dîner aux chandelles m'aurait suffi, tu sais, gloussa-t-elle devant son regard tendre.
-Je sais. Mais tu es trop modeste, je te connais. C'est le moins que je pouvais faire. »
Ochako lui offrit un sourire éclatant avant de lui embrasser la joue et de s'en aller vers sa salle de bain dans l'intention de prendre une bonne douche chaude. Près de deux semaines auparavant, ils avaient tous les deux eut une longue, épouvante et émouvante conversation. Suite à sa découverte, le soir-même, la brune avait immédiatement tenu à avoir une discussion avec Izuku. Fatigué par sa journée de travail, il n'avait pas cherché à éviter la conversation, mais lorsqu'elle lui avait mis sa chemise usée sous ses yeux, le teint du vert était devenu livide et complètement blanc, ses yeux s'écarquillant à la vue de la trace de rouge à lèvres. Il avait alors relevé la tête vers sa femme brusquement, celle-ci le regardant avec une détresse apparente, et il s'était tout de suite justifié, argumentant avec une sincérité sérieuse qu'il ne l'avait pas trompé et qu'il avait repoussé sa collègue beaucoup trop insistante de manière froide et sévère avant de lui juré que rien ne s'était passé entre eux.
Elle avait fini par éclater en sanglots dans ses bras, rassurée, et toute la nuit, il n'avait fait que parler de leur situation bien trop étouffante pour eux. Ils avaient longuement parlé, crié et même pleuré toute la nuit. Ils s'aimaient beaucoup trop pour se quitter, mais ne pouvaient continuer dans cette situation. Finalement, ils avaient tous les deux convenus un accord : ils cessaient de s'éviter, de s'ignorer, ils devaient communiquer et chacun devaient faire des efforts mais surtout, Izuku devait ralentir sa consommation d'alcool. C'était ce qu'ils avaient convenus de faire, les efforts qu'ils devaient absolument respecter pour aller mieux. Ainsi, depuis deux semaine maintenant, tous les deux allaient mieux et continuaient à faire des concession de leur côté pour que leur couple ne cesse de battre de l'aile, comme depuis un an. Et bien que les blessures étaient toujours là, bien qu'ils se souviennent toujours de leurs malheurs et que leurs démons les hantaient toujours, ils étaient toujours plus heureux que ces derniers mois tous les deux et cela leur faisait un bien fou. Bien sûr, il était encore beaucoup, beaucoup trop tôt pour eux de revivre leur relation d'autrefois, et ils ne pouvaient toujours pas avoir de contact intime entre eux, mais tout allait beaucoup mieux. Tout allait bien, ils recommençaient doucement à construire un nouveau bonheur.
Ochako, après s'être déshabillée et avoir fait couler un bon bain chaud, entre dans sa baignoire avec bonheur en sentant la chaleur de l'eau envelopper son corps tendu sous le stress du travail. Elle s'y allongea avec abandon, lâchant par la même occasion un long soupir de bien-être. Elle fit basculer doucement sa tête vers l'arrière jusqu'à ce que son crâne atteigne les parois de sa baignoire. Au bout de quelques minutes à rester ainsi sans bouger, la chaleur se fit lentement lourde alors que de la vapeur s'étalait petit à petit sur les miroirs de sa salle de bain. Lorsque des plis se rendirent visibles sur le bout de ses doigts, Ochako sortit de son bain et enroula une serviette autour de son corps rougis par la chaleur. Elle sécha ses cheveux et s'habilla de son pyjama, un simple short en tissus et un débardeur, pour ensuite sortir rejoindre son mari dans le salon, posté devant la télévision. Elle s'installa à ses côtés pour immédiatement reposer sa tête contre l'épaule du jeune homme qui sourit chaleureusement sans pour autant lâcher l'écran des yeux. Puis au bout de quelques minutes, le vert se releva du canapé pour s'en aller dans la cuisine. Une douce odeur épicée s'éleva jusqu'aux narines de la brunette. Le dîner était servi.
« Depuis quand tu prends du chocolat chaud ?
-C'est pour toi, idiote.
-Tu m'attendais ?
-Comme d'hab. C'est pas comme si t'étais un modèle de ponctuation.
-Eh ! Je te permets pas ! »
La jeune Midoriya s'installa face à son ami, comme ils avaient pris l'habitude de faire ces temps-ci. Ils se retrouvaient dans ce petit café, après le travail, pour passer du temps ensemble et parler de choses quelconques. Ce jour-là n'y fit pas exception, Ochako était arrivée au petit café pour y retrouver Katsuki, l'attendant avec un cappuccino dans la main et lisant quelque chose sur son téléphone. Lorsqu'elle s'était approchée, il avait sourit narquoisement à sa vue alors qu'elle s'installait face à lui. Noël venait tout juste de passer, et ils leur restaient à tous les deux une semaine de vacance, les ayant pris en même temps. Katsuki rentrait tout juste d'une visite chez ses parents pour les fêtes. Ochako, elle, les avait simplement fêté avec Izuku et Mina, en petite comité. Ils débutèrent alors tous les deux une discussion où chacun récapitulait ce jour de fête, ce qu'ils avaient fait, offert, reçu... Ochako avait été très enjouée de lui raconter son Noël alors que Katsuki contait son récit d'une voix bien plus blasée que ravi. Curieuse, la jeune fille avait alors commencé à lui poser des questions sur ses parents. Celui-ci avait immédiatement décrit sa mère comme étant une violente personne, vulgaire et qui n'hésitait pas à "péter des câbles inutilement pour l'emmerder volontairement", et son père comme une personne de "relativement calme". En soit, deux parfaits opposés.
La brune avait rit doucement à la description du blond avant de lui demander, bien plus intéressée, comme il avait bien pu connaître son mari. Elle savait que Izuku travaillait sur le journal "Plus Ultra" alors que Mina travaillait dans le journal "Heroes". Et Mina n'allait jamais voir Izuku dans son agence, ainsi, elle était bien curieuse de comprendre le lien entre son ami et son mari. Bakugo lui avait alors expliqué que, plus petits, ils avaient été un temps des "amis" -apparemment c'était plutôt lui qui harcelait Midoriya- puis ils avaient perdu contact lors de leur entrée au lycée. Elle avait pu apprendre, avec un léger étonnement, que le blondinet était aussi violent et vulgaire que sa mère quand il était jeune, avant de se calmer en grandissant et en mûrissant. Bien sûr, il était toujours vulgaire et parfois encore violent, mais d'après lui, et Kirishima, il s'était relativement calmé. Sûrement grâce au caractère de son père. Il fallait bien qu'il prenne un peu de lui, à force de ressembler comme deux gouttes d'eau à sa daronne. Ochako, pour rééquilibrer le tout, lui avait alors raconté son ancienne vie à la campagne avant de déménager dans les alentours de Tokyo lors de sa troisième année de collège, année-même où elle avait pu rencontré Mina. Elle lui avait rapidement parlé de l'évolution de leur relation jusqu'à aujourd'hui et contre toute attente, Katsuki l'avait soigneusement, sagement et attentivement écouté, sans broncher.
Et alors qu'ils étaient dans une profonde conversation passionnante, une personne s'avança jusqu'à Katsuki avant de poser une main amicale sur son épaule sous le regard surprise de la brune. Le blond se retourna pour rencontrer le visage familier de son ami.
« Yo Katsuki !
-Denki.
-Oh ! Ochako ! s'écrit le nouveau venu en remarquant enfin la jeune femme. »
La jeune Midoriya lui sourit avant de se lever de sa chaise et de l'enlacer amicalement. Denki Kaminari, un collègue et ami de son mari.
« Salut Denki, salua la jeune femme. Comment ça va ?
-Ça va, ça va et toi ?
-Ça va. Qu'est-ce que tu fais ici ?
-J'allais au magasin, chercher des couches pour Kami.
-Comment vont la petite et Jirou ? L'accouchement s'est bien passé ? J'ai cru comprendre que tu étais en congé paternité récemment.
-Ouais, j'ai voulu aider Jirou. Elle va bien d'ailleurs, l'accouchement s'est bien passé, y'a pas eut de problème. Kami commence doucement à faire ses nuits d'ailleurs, sourit le blondinet rêveur.
-C'est super ça ! »
Alors qu'Ochako discutait avec enthousiasme avec son ami, un sentiment de nostalgie et de jalousie s'empara de son cœur. Elle continua malgré tout de sourire, ne voulant pas mettre mal-à-l'aise le nouvel arrivant. Tout ça n'était pas de sa faute après tout, et puis, elle était tout de même très heureuse pour son ami et sa femme qu'elle connaissait depuis presque deux ans maintenant. Quelques minutes plus tard, Kaminari décida de s'en aller, laissant les deux amis de nouveau seuls, voulant éviter une crise de nerfs de sa femme si il prenait trop de temps. Lorsque ce dernier parti, l'atmosphère était tendue et aucun des deux ne souhaitait lâcher un mot. Du coin de l'œil, la jeune femme pouvait apercevoir le regard de Bakugo sur sa personne, insistant, les bras croisés sur son torse. Mal-à-l'aise, Ochako gesticula sur sa chaise et leurs pieds se frôlèrent. Immédiatement, la brunette dégagea son pied en détournant le regard.
« Bon, il t'arrive quoi, là ? »
Ochako ne répondit rien, préférant garder son silence. Le jeune homme poussa au soupir, il n'insista pas pour autant et fini par changer de sujet, désireux de détendre l'atmosphère et de distraire son amie. Heureusement pour Ochako, cela marcha.
Vous savez que je suis toujours v'là en avance sur mes chapitres afin de vous assurez d'une suite, et même parfois que je les fini en avance ? Et bien, je tiens à vous dire que cette fanfiction est très bientôt terminée et que je vais bientôt balancé un chapitre par jour jusqu'à l'épilogue ! Alors guettez vos notifs wattpad si vous voulez connaitre la fin ! Salut !
Motaku.
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