VI. Eve ( texte )
Peu importe où et quand nos deux regards se croiseront pour la première fois, ce moment béni restera à jamais gravé dans nos mémoires. Tes yeux verts me plairont alors j'engagerai la conversation et t'écrirai mon numéro de téléphone sur la main en partant.
Plus tard dans la semaine, tu m'appelleras et on ira s'asseoir dans l'herbe d'un parc autour d'une bouteille. On apprendra de plus en plus l'un sur l'autre et on se trouvera des points communs en abondance. J'entendrai ton rire pour la première fois. Un rire envoûtant et unique qui ne me laissera pas indifferent, alors je dirai des choses stupides juste pour qu'il caresse à nouveau mes tympans. On se couchera dans l'herbe côte à côte en admirant les nuages glisser lentement dans le ciel ensanglanté par le soleil couchant. On parlera de sport et de poésie, on se racontera nos rêves, nos craintes, nos espoirs.
On restera un long moment sans dire un mot, écoutant le vent animer les arbres et transporter le chant des oiseaux. Je tournerai la tête de ton côté, tu feras de même et nos deux visages se retrouveront très proches l'un de l'autre. L'atmosphère s'alourdira et l'organe dans ma poitrine se mettra à distribuer le sang de plus en plus vite. Je serai profondément absorbé par tes yeux verts et tes cheveux dorés par la lumière projetée par l'astre du jour moribond.
Tu souriras, deux fossettes se creuseront dans tes joues, tes yeux se mettront à briller et je me dirai tout bas que si la mort me rejoignait à cet instant précis, jamais je n'aurais imaginé un épilogue si splendide et magique.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top