CHAPITRE 17 - DEAL


Kim Taehyung, 24 ans,

Mai 2024, Seoul.


UNE SEMAINE PLUS TARD...


— Vous pouvez changer de position, demande un photographe en continuant de nous bombarder avec son flash.

Il est parfois difficile de garder les yeux ouverts lorsque la lumière m'assaille et j'ai appris avec le temps que tous les professionnels ne mitraillaient pas ainsi. Certains sont consciencieux, d'autres plus dynamiques, et je préfère sans aucun doute les premiers.

Je m'installe sur le canapé d'un cuir blanc nacré et dépose mon dos contre celui de Kang Yeonjun. Je le connais depuis environ deux ans, nous nous sommes rencontrés lors d'un anniversaire pour une connaissance commune. Nous avons sympathisé et depuis, nous sommes régulièrement en contact.

— Prenez cette rose, me propose le photographe en me tendant la fleur d'un rouge intense.

Je l'attrape et la fixe pendant un long instant, sentant un léger inconfort me gagner. Cette fleur est vue par tous comme un symbole d'amour ou encore de beauté éphémère, de celle qui se montre pure et intouchable. Or, dans la mythologie Grecque et Romaine, on raconte qu'une rose a été donnée au dieu du silence, Harpocrate, qu'il reçut de Cupidon. Ce geste a en réalité été réalisé afin d'assurer le silence du dieu du silence quant aux indiscrétions de Vénus. Cette fleur prend alors un tout autre sens entre mes doigts, celui du symbole du secret inavouable, de la confidence d'un péché, d'une ombre cachée aux yeux de tous.

Je décide tout de même de me prêter au jeu, écartant mes pensées sombrespour déposer la fleur contre mes lèvres. Ensuite, je place ma tête sur celle demon camarade, la penchant légèrement en arrière. Nous posons pour une marque de vêtements populaire en Corée du Sud et qui rayonne également à l'international. Ce photoshoot dure depuis environ deux heures et nous avons pris de nombreuses positions différentes pour contenter le professionnel. Les éclairages commencent à me piquer les yeux, mais je ne m'en plains pas.

Sur le canapé, j'étends l'une de mes jambes et replie la seconde afin d'obtenir une posture décontractée. Au fil du temps, j'ai compris comment mettre en valeur mon corps pour qu'il rende au mieux sur les photos. En tant que visuel du groupe, je me dois d'être exemplaire, d'être au meilleur de ma forme. Tout le temps. Pour cela, j'ai une routine de beauté assez rodée, que ce soit de la simple crème hydratante aux rendez-vous avec l'esthéticienne. Je prends soin de mon outil de travail, c'est-à-dire mon corps. Il m'est indispensable et, en dehors de quelques incartades, je suis assez stricte sur ma manière de vivre. Enfin, jusque-là. Je reste tout de même assez pointilleux sur mon régime alimentaire ou encore sur mes rituels sportifs.

En plus de cette séance photos, deux caméras nous suivent à la trace pour capturer chaque moment pouvant figurer dans le petit film qui montrera les backstages. L'équipe est agréable et j'ai pu faire venir Harin, la maquilleuse et coiffeuse officielle de Eodum. Ça me rassure de l'avoir avec moi parce qu'elle me connaît et sait ce que j'aime, mais surtout elle est informée de mes problèmes de peau. En effet, depuis quelques années maintenant, je souffre d'eczéma et je fais depuis des réactions allergiques à certains produits qui ne sont pas très naturels. Avec le stress de la scène et de la surexposition que nous bénéficions, j'ai développé des angoisses qui se répercutent notamment sur mon épiderme.

— Je pense que c'est bon pour moi, dit le photographe en se tournant vers le directeur artistique, qui hoche la tête.

D'un même mouvement, mon ami et moi nous levons et nous nous sourions gentiment.

— On va vous faire faire une petite interview avant que vous ne partiez, si vous le voulez bien, nous interrompt le directeur.

On nous installe sur des chaises hautes, l'un à côté de l'autre, face à une énorme caméra dont nous avons le retour. J'espère ne pas être trop distrait par le fait de me voir parce que j'ai remarqué que ça pouvait me demander un effort de me détacher de mon reflet. Pas par narcissisme, bien au contraire, plus dans un souci du détail, dans la crainte de ne pas être à la hauteur. Voir son image sur un écran est une chose qui peut parfois être difficile à gérer. Je me sais être dur envers moi-même dans ces moments-là.

— Pouvez-vous vous présenter ?

D'un signe de la main pour l'encourager, je laisse mon camarade commencer.

— Bonjour, je suis Kang Yeonjun, dit-il simplement, ne s'embarrassant pas à épiloguer davantage.

Il est acteur et a commencé à avoir pas mal de succès il y a environ cinq ans avec une série romantique.

— Bonjour, je suis Kim Taehyung, membre de Eodum, déclaré-je à mon tour en effectuant un léger hochement de tête respectueux.

— Pouvez-vous nous dire quelle pièce vous préférez parmi toutes celles que vous avez portées aujourd'hui ?

Une jeune femme nous lit les questions qu'elle a préparées et nous les pose une par une avec entrain. Je l'ai croisé un peu plus tôt dans les couloirs et elle m'a paru très timide. Il semble que ma présence l'intimide un peu, car elle a rapidement baissé les yeux lorsque je l'ai saluée en début d'après-midi.

— J'aime bien la première chemise, celle en soie avec des arabesques noires, je l'ai trouvé élégante. Tu en penses quoi Tae' ?

Je tourne la tête et tombe sur ses yeux noirs, ressortant pleinement sur son visage pâle. Il est un peu plus âgé que moi, de deux ans, mais cette différence ne se fait pas sentir lorsque nous sommes ensemble. Ses cheveux ont récemment été coupés, au point de lui donner des allures de mauvais garçons, qu'il sait mettre en avant avec ses nombreux tatouages sur son bras droit. Pour l'occasion, il a dû les couvrir, de même qu'il a retiré les piercings qu'il possède habituellement aux oreilles. En Corée, il est difficile d'exposer fièrement ces dessins faits d'encre, c'est plutôt mal vu, comme de nombreuses autres choses. D'ailleurs, celui que je partage avec Jungkook doit être recouvert à chaque émission que nous effectuons. Heureusement, il est discret et facile à dissimuler. Les mentalités évoluent légèrement donc nous sommes libres de les arborer sur scène ou dans nos clips, mais ça ne passe toujours pas à l'écran des chaînes de télévision.

— J'ai eu un coup de cœur pour le manteau que je porte, dis-je en baissant le regard sur ce dernier, d'un marron chaud profond avec des boutons couleur or.

— C'est vrai qu'il est beau, et il te va bien, m'accorde-t-il en glissant sa main dessus pour en palper le velours.

— Tu veux aller boire un verre ? me demande Yeonjun lorsque l'on sort du bâtiment de tournage.

Deux voitures noires aux vitres teintées nous attendent le long du trottoir, à l'arrière de l'édifice. Nous avons opté pour une entrée et une sortie en catimini, dans l'objectif de se faire discret.

Je regarde mon téléphone pour y lire l'heure : dix-sept heures quarante-sept. Il est un peu tôt pour un soju, mais je ne suis pas surpris par sa demande : il est comme ça. En jetant un deuxième œil à mon écran, je constate que j'ai deux appels manqués de Jin, ce qui m'étonne. Cet homme déteste appeler, il préfère me harceler de messages contenant beaucoup d'émoticônes. J'imagine donc que ce doit être important.

— Tu m'excuses une seconde ? Je dois passer un coup de fil.

— Vas-y, répond-il simplement en s'allumant une cigarette après avoir demandé un briquet à son chauffeur.

— C'est pas trop tôt, j'ai dû attendre ! s'emballe mon manager avec un faux air de diva.

Je m'éloigne de mon ami pour m'isoler un peu, le téléphone collé à la joue.

— T'as oublié que j'étais une star maintenant, ris-je.

— Ouais, et bien n'oublie pas non plus que j'y suis un peu pour quelque chose, s'amuse-t-il à son tour.

Il aime beaucoup lancer ce genre de phrases, et même si je n'ignore pas le fait qu'il plaisante, je pense que c'est aussi sa manière de s'assurer que nous ne prenons pas la grosse tête, que nous sommes toujours les mêmes. Bien sûr que nous avons changé, mais je dirais que nous avons surtout évolué. Je ne m'estime pas assez accompli pour me prendre pour ce que je ne suis pas, et je ne serai probablement jamais assez satisfait de ma personne pour ça.

— Tu as essayé de me joindre, tenté-je pour changer de sujet.

— Oui, dit-il, tout à coup bien plus sérieux. Tu viens de finir ton photoshoot, non ?

— Ouais, et ?

— Je suis dans les coins, est-ce qu'on pourrait se voir ?

— Quelqu'un est mort ?

Il soupire et je ne peux pas m'empêcher de sourire parce que ce genre de blagues, c'est son genre, pas le mien, mais j'aime beaucoup trop le contrarier.

— La seule chose qui est morte, c'est ton humour et je ne m'embêterai pas à lui organiser des funérailles, lâche-t-il simplement et poursuit avant que je ne puisse rétorquer. Je vais t'envoyer l'adresse d'un café, rejoins-moi là-bas dans quinze minutes.

— J'avais d'autres plans, commencé-je à râler, surtout pour la forme.

— Ça concerne ton travail, Taehyung-a.

— Ah, soufflé-je en passant une main dans ma chevelure encore prisonnière du gel puissant de Harin. Okay, je serai là.

J'ai à peine le temps de finir ma phrase qu'il raccroche. Toujours aussi peu fan des appels celui-là.

Je reviens vers Yeonjun qui est occupé à fumer ce qui semble être un joint cette fois-ci. Il relève les yeux de son téléphone pour m'envoyer un sourire.

— C'est bon, on peut y aller ?

— Je ne vais pas pouvoir t'accompagner, je dois voir mon manager. Mais je peux peut-être te retrouver après ?

— Rien de grave ?

— Personne n'est mort, ris-je à nouveau et il me suit en me bousculant l'épaule.

— Tu dois y aller tout de suite ou tu t'en grilles une avec moi ?

Mon regard retombe sur l'objet coincé entre son index et son majeur, d'où s'échappe une brume blanche qui m'attire autant qu'elle me repousse. S'il m'arrive de fumer des cigarettes, je ne me laisse que très rarement aller à pousser le vice en consommant du cannabis. Je ne veux pas être une de ces célébrités à perdre la tête à cause de ses addictions, non seulement pour ma propre santé, mais surtout pour Eodum. J'aurais l'impression de trahir ma famille.

— Non, je dois y aller tout de suite.

— Peut-être ce soir alors, je vais essayer d'inviter un peu de monde. On pourrait faire ça chez moi, propose-t-il en écrasant son mégot sous sa chaussure.

J'aimerais lui dire que s'il est en droit de polluer ses poumons, il n'est pas obligé de faire de même avec le trottoir.

— Je passerai, confirmé-je et nous montons chacun dans notre voiture.

J'indique à mon chauffeur l'adresse envoyée par Jin, qui nous conduit à un petit café qui ne paie pas de mine. La devanture est faite d'un vieux bois et est habillée d'un tissu rouge un peu vintage. L'intérieur est du même acabit, conférant au lieu un côté intimiste et chaleureux. En quittant le véhicule, j'ai le réflexe de fixer une casquette sur ma tête et de baisser les yeux, ne souhaitant pas attirer les regards sur moi.

J'ai mis un certain temps pour réaliser que je ne pouvais plus faire certains actes de la vie quotidienne sans être arrêté. Au début, on me demandait seulement des autographes et quelques photos, puis on s'est mis à me suivre, et ça a commencé à devenir dangereux. Je ne me sentais plus tout à fait en sécurité lorsque je faisais mes courses. Depuis, je me fais livrer et je limite mes sorties à des lieux que je connais et où je sais que je ne risque rien. C'est d'autant plus vrai quand je sors avec les autres membres. Autant seul, je peux me fondre dans la masse, mais à cinq, ça me semble assez peu probable. Encore moins lorsque des gardes du corps sont avec nous.

Au fond du café, je trouve Jin assit, les doigts croisés autour d'une boisson chaude. Je m'installe en face de lui en lui envoyant un baiser de la main.

— Tu voulais me voir, attaqué-je directement, ne souhaitant pas passer par quatre chemins.

— Tu as l'art de soigner ton entrée, rit-il tandis que je dépose mon téléphone sur la table. Je t'ai commandé un sikhye*, il devrait bientôt arriver.

Il me connaît bien, c'est probablement ce que j'aurais pris si j'avais dû choisir. Je me dis aussi que son attention est bien trop délicate pour qu'il n'ait pas quelque chose de désagréable à me dire.

— Puisque tu te montres direct, je vais faire de même, commence-t-il alors qu'il se penche légèrement en avant. Sache que ce que je m'apprête à te demander ne me plaît pas non plus.

Il n'est pas du genre à prendre des pincettes, ce qui me fait dire que c'est important. Je deviens automatiquement plus sérieux, mais aussi un peu sur la réserve. La dernière fois que j'ai fait face à un discours similaire, on m'a demandé de me rapprocher de Jungkook. Et si aujourd'hui je n'en ai aucun regret, j'éprouve une certaine crainte en appréhendant la suite.

— Arrête de faire durer le suspense.

Il soupire et alors qu'il allait ouvrir la bouche, il s'interrompt parce qu'un serveur dépose une boisson devant moi. Je ne relève pas la tête vers ce dernier, ne souhaitant pas qu'il me reconnaisse, mais le remercie tout de même en gardant le regard braqué sur mon manager.

Tandis qu'il s'éloigne, Jin reprend :

— Tu n'es pas sans savoir que beaucoup de rumeurs tournent à ton sujet, débute-t-il et j'ai envie de rouler des yeux.

Parmi tous les membres, je suis probablement celui qui en fait le plus les frais. J'ignore pourquoi, mais on me prête toutes sortes de vies, et c'est parfois très usant. Aux dernières nouvelles, j'étais en couple avec une jeune actrice américaine que je n'ai même jamais rencontré. J'ignorais son nom jusqu'à ce qu'elle cite le mien dans une interview quand on lui a demandé son type d'homme idéal. Je me suis retrouvé au cœur de cette polémique sans m'être levé de mon lit. Je me suis couché célibataire et réveillé en couple avec cette inconnue.

— Oui et, comme d'habitude, je ne réponds pas. C'était ce que nous avions convenu comme étant la meilleure chose à faire.

— Et c'est encore le conseil que je te donne, même si je vais te demander d'y faire une légère entorse, dit-il en fixant son café dont il ne cesse de jouer avec la crème.

— Sois plus précis, tu veux.

— Tu te rappelles de cette fille, Cha Yuna ?

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas très bien où il veut en venir.

— La leader du groupe S-pring* ?

— Oui, la fille avec qui tu as eu quelques interactions au KMA* ?

— Oui, elle n'avait pas l'air très bien ce jour-là. J'ai pensé que parler un peu pouvait l'aider, expliqué-je.

— Eh bien, tu as dû voir que ça n'était pas passé inaperçu auprès des fans.

— Ça ne l'est jamais dès lors que je parle à une femme. Qu'est-ce que ça change ? Ça fait déjà deux mois.

— Tu sais aussi qu'elle est dans l'agence concurrente à la nôtre.

— Il n'y a pas de concurrence, nous faisons de la musique, Jin hyung.

— Tu comprends très bien ce que je veux dire, nous restons des entreprises.

Quand on est idole, même si on aimerait se passer de l'aspect commercial du métier, on ne peut pas nier que nous sommes en quelque sorte les produits d'une compagnie. On vend nos chansons et pour créer du contenu qualitatif et varié, nous devons penser au fait que nous participons à une économie. Avec Jin, nous parlons rarement de ce sujet, et je sais que c'est en grande partie pour nous protéger. Il essaie sans cesse de nous éviter de penser à ce genre de choses, pour que nous gardions notre ligne directrice en tête et que nous soyons uniquement concentrés sur notre musique.

— Qu'est-ce qui se passe avec son agence ? questionné-je, une légère angoisse construisant son nid dans mon ventre.

— Ils ont proposé un marché et notre part du deal, c'est que tu fasses en sorte d'alimenter les rumeurs de couple qu'il y a entre elle et toi, lâche-t-il d'un seul souffle, laissant tomber sa cuillère contre la table.

— Pardon ?

Je n'ai jamais eu de bouchon d'oreille de ma vie, mais je suis prêt à parier que j'en ai un en ce moment même.

— On ne te demande pas de sortir réellement avec elle, ni même de parler d'elle, seulement de laisser croire que ça pourrait être le cas. En publiant des photos similaires, par exemple.

— Tu te fous de moi, pourquoi je ferais ça ? C'est une histoire de popularité ? Je crois que nous pouvons nous passer de ça à ce stade, non ?

Je remarque que je m'emporte quand Jin commence à me faire de gros yeux. Je ravale les jurons qui me traversent l'esprit, contenant difficilement ma colère.

— Taehyung-a, je vais être honnête avec toi. Ils nous tiennent, ils ont des informations concernant le suicide de Lee Sunmi.

Je soupire en croisant les bras, m'enfonçant dans mon siège. Je me rends compte que je n'ai même pas touché à ma boisson.

— Quel genre d'informations ? L'agence n'est pas responsable de son suicide.

Lee Sunmi était une trainee de douze ans, qui n'aurait jamais dû être acceptée en raison de son âge. Je ne l'ai pas vraiment connu puisque l'agence faisait en sorte de séparer les filles et les garçons à cette époque. Je crois m'être fait la réflexion que c'était dommage que nous ne nous étions pas soutenus. Surtout qu'à cette époque, nous n'étions pas très nombreux.

Je me rappelle seulement de ses regards en coin, elle était trop timide pour approcher ses semblables. Elle ne faisait que guetter nos entraînements au loin et je la retrouvais parfois en train d'imiter nos mouvements, mais je n'en sais pas plus. On ne se côtoyait pas, nous ne faisions que nous croiser.

De ce que j'ai su de cette histoire tragique, c'est qu'elle a eu beaucoup de mal à supporter la pression liée aux entraînements intensifs.

— Bien sûr qu'elle n'est pas responsable, mais il n'empêche qu'elle était trop jeune. Elle était très talentueuse et vraiment prometteuse, c'est ce qui a fait que Jang Siwoo-nim l'a prise en tant que trainee. Mais il aurait dû être plus prudent et lui apporter davantage d'attention sur un plan psychologique, surtout qu'on avait des professionnels de santé.

Je ne connais pas sa relation avec cette jeune fille décédée, mais je sens que le sujet le touche, qu'il aurait aimé faire quelque chose. On aurait tous souhaité que cela se passe autrement. FreeBeat a fait en sorte d'étouffer l'affaire pour que les répercussions ne viennent pas ternir l'image de l'agence et, par conséquent, de ses recrues. Dont nous.

— Ce n'est pas le propos, se reprend-t-il. Je sais à quel point c'est contre tous tes principes et que tu n'as jamais signé pour ça, mais je pense qu'il serait judicieux pour nous d'accepter cet accord.

— Et ils nous feront chanter avec quoi après ?

— L'idée est de tenter de tisser des liens avec eux et éviter que ça ne se reproduise. Je sais que ça ne change rien, mais ils ont proposé de te rémunérer.

A quel point suis-je devenu un vendu pour accepter ce genre d'accord tordu ?

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NOTE DE L'AUTEURE :

La célébrité peut être alléchante, mais elle peut avoir un prix cher payé... 

Que pensez-vous des artistes qui se retrouvent obligés à consentir à des choses qui vont à l'encontre de leurs valeurs ?

A mercredi pour la suite xx

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