Chapitre 16
- Aria n'est pas là ?
Cally plissa les yeux.
- Keylia. Comment est-tu rentré à rentrer ici ?
- J'ai juste chipé les clés à Aria, répondit-elle comme si c'était une évidence. Elle es là où pas ?
La princesse fit non de la tête. Keylia voulu s'en aller mais elle changea d'avis. A la place, elle s'assit sur un fauteuil.
- Aria pensait qu'on s'entendrait bien.
Cally hocha vaguement la tête en se replongeant dans son roman. Aussi bizarre que ça lui paraissait, elle n'avait pas tellement peur des rebelles. Encore moins de Keylia. De toute façon, Aria était là pour la défendre
- Je pourrais t'aider à améliorer ton plan, poursuivi la rebelle devant le mutisme de la princesse.
Son roman avait été écrit il y avait plusieurs siècles, avant la monarchie. Il parlait d'une dystopie où les humains programmait les gène de chaque embryon pour contrôler le futur nouveau née. L'héroïne était une jeune fille chez qui la modification n'avait pas fonctionné.
- Collaborer nous permettrait d'apprendre à nous connaître, continuait Keylia en tentant de faire face au manque de réaction de Cally, qui continuait à lire son bouquin.
"Je baissa les yeux. Ma mère me regardait en soupirant. Elle ne comprenait tous simplement pas ce qui n'allait pas chez moi. Moi non plus, je ne comprenait pas."
- On pourrait essayer de devenir amie.
Cally tourna une page.
- Cally. Tu ne peux pas juste essayer ça ? Pour Aria.
Cally posa calmement son livre sur sa table de nuit. A l'intérieur, elle commençait sérieusement à s'énerver.
- Pourquoi tu fais ça ? Tu me déteste.
- Je ne te déteste pas. Et même si j'avais toutes les raisons au monde de te détester, je le ferais quand même. Aria est ma meilleure amie.
La princesse leva un sourcil.
- On peut essayer, fit-elle, dubitative.
***
Aria rentra dans la cellule. Elle avait passé une bonne matinée. Tout d'abord elle s'était réconciliée avec Salem pour de bon (du moins elle l'espérait). Elle se doutait un peu qu'il l'aimait encore, mais elle se disait que ça finirait par lui passer. Ensuite, elle était resté avec Willy et Rayan, à écouter les blagues de ce dernier. Bien sûr, elle aurait bien passé la matinée avec Cally, mais celle ci avait préférée resté dans sa cellule.
L'espionne s'arrêta. Des gens discutait dans la pièce voisine; ce n'était pas normal.
Elle attrapa son poignard et s'introduit dans la pièce. Elle faillit attaquer quelqu'un avant de se rendre compte de l'identité des personne présente, qui n'étaient que ses deux amies. Elle rangea donc l'arme dans son fourreau, mais restait perplexe.
- Qu'est-ce que tu fait ici ? demanda Aria à sa meilleure amie.
- Je discute avec Cally, ça ne se voit pas ?
- Je croyais que tu la détestais, dit Aria en s'asseyant.
- Non ! Je ne la déteste pas ! Pourquoi tous le monde pense ça ?
- Peut-être parce que ton comportement parle pour toi.
Elles discutèrent un bon moment avant d'obliger Keylia à aller chercher de quoi manger (elle ramena des wraps au poulets).
Keylia finit par s'éclipser, ayant des obligations.
Lorsque que la nuit tomba, Aria emmena la princesse sur un toit. Le ciel était dégagé, ce qui permettait de distinguer une nuée d'étoiles étincelante. Elles s'installèrent confortablement pour les regarder, tandis que Cally lui délivrait son savoir.
- Regarde celle là, dit la princesse. Elle s'appelle Śānti, mais beaucoup l'appelle Shanty ou encore Alaafia. Ce sont tous des mots qui veulent dire paix dans d'anciennes langues. A l'origine, c'est une planète qui s'appelle Mars. C'était le dieu de la guerre dans une ancienne civilisation. Lorsque l'Empire a été créé, elle a été renommée, comme beaucoup d'étoiles. Venlis était passionné d'astronomie. Pour lui, les étoiles était autant de petites lumières, autant de petites lueurs d'espoir. Il semblait impossible que le nom d'une d'entre elle soit une référence à la guerre. Une fois qu'il a eu assez de pouvoir, l'une de ses première décision a été de changé le nom des étoiles.
Aria la regarda. Le palais contenait tous ces savoirs. A sa place, l'espionne aurait sûrement préféré la sécurité et le confort plutôt que l'incertitude et le doute. Et pour ses choix, Aria l'admirait.
- Cally ? demanda soudain la rebelle.
- Oui ?
- C'était quoi ton cauchemar de cette nuit ?
- Ah ? Euh... je préfère ne pas en parler...
- Tu est sûre ? Je peux peut-être t'aider.
La princesse soupira.
- Tu pense vraiment que c'est nécessaire ?
- Je pourrais te rassurer, mais si tu pense que tout va bien...
- Non. C'est bon. Je vais te dire si tu veux.
- Tu n'est pas obligée, hein...
- C'est bon. C'est juste... c'est pas grand chose, c'est pas très important, tu sais..
- Pour moi c'est important, intervenit Aria.
La princesse sourit.
- Tout le monde fait des cauchemars, tu sais ? Ce sont juste des reflets de nos craintes. Et j'ai peur que... que mes parents me déteste. Que quelqu'un me trahisse. J'ai peur des choix que je devrais bientôt faire. Mais j'ai surtout peur que toi tu me laisse tomber. Que tu ne tienne pas réellement à moi, ou que... quelqu'un te fasse changer d'avis à propos de moi.
L'espionne se rapprocha de Cally et la prit dans ses bras.
- Tu sais... t'as aucune raison d'avoir peur. Je t'abonnerais jamais. Je laisserais personne se mettre entre nous. Je suis incapable de changer d'avis sur toi, ou de te trahir... ou quoi que soit. Je serais toujours là pour toi.
- Merci. Et je sais que c'est idiot... mais je peux pas m'empêcher d'imaginer des truc ou...
- C'est sûrement ton instinct de survie, plaisanta Aria, détendant l'atmosphère.
L'hiver approchait à grand pas, et il était accompagné d'une fraicheur presque glaçante. Pourtant, Cally n'avait pas froid. Au contraire, une douce chaleur l'enveloppait, faisant écho à celle qu'elle ressentait, à l'intérieur. C'était bizarre, mais elle se sentait juste bien, dans les bras de l'espionne. C'était juste une petite bulle dans une vie qui commençait à aller trop vite pour elle.
Elles finirent par s'endormir sous les astres, alors que la ville prenait un tout autre aspect. Ce n'était plus la pauvreté et la misère, c'était la vie, la mort, la fête et le danger.
***
Aria se réveilla subitement. Il ne devait pas être loin de cinq heure du matin, et il faisait noir. L'espionne se rendit compte qu'elles étaient encore sur le toit, et cela se faisait ressentir dans la fraicheur de la nuit. Ça ne l'avait pas réveillée jusqu'ici, car Cally avait passé ses bras autour d'elle. La princesse dormais encore.
Après avoir réfléchie pendant quelque minute, Aria décida qu'il valait mieux rentrer dans la chambre -ou plutôt la cellule- de Cally.
Elle pris la princesse dans ses bras en faisant attention à ne pas la réveiller, et commença à marcher en direction de sa destination. Elle espérait simplement qu'elle ne croiserait personne. A cette heure ci, avec la princesse dans les bras, elle serait sans doute dans une mauvaise posture, et même si trouver un mensonge adapté ne devrait pas être très difficile, elle ne souhaitait pas attirer la méfiance de qui que ce soit.
Malgré tout, elle arriva devant la cellule sans rencontrer personne. Quelque instant plus tard, elle était allongé sur le lit de la princesse au côté de cette dernière. L'espionne la contempla quelque instant. Comment avait-elle fait jusqu'ici pour ne pas remarquer à quel point elle était belle ?
Quelque instant plus tard, elle replongeait dans les bras de Morphée.
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