Fourmilière
Les fourmis avancent en file,
Jour après jour, bâtissent des villes.
Les tours montent, les écrasant,
De la lumière, les éclipsant.
Maigres ouvrières gavant leur reine,
Cœur dont elles sont les veines.
Elles nourrissent un corps désarticulé
Où l'estomac est un cerveau démesuré.
Et dirigées par l'âme collective,
Le libre arbitre se fond dans l'Un.
L'évolution alors se fige
Sans jamais servir le Commun.
La colonie, croit-elle faire le bien ?
Diktat de la pensée uniforme
Où l'on n'est semblable ou rien
Et où leurs valeurs sont normes.
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