Chapitre 3
"Respecter l'autre, c'est le considérer en tant qu'être humain et reconnaître la souffrance qu'on lui inflige."
Le chemin le plus dur à endurer, est celui de la guérison. La guérison d'un cœur brisé. Déception sur déception, je peux vous dire qu'à force d'expérience, je n'ai plus envie d'aimer et d'être aimer en retour.
J'étais dans la cours, toute seule comme à mon habitude. Et puis je dessinais. Quoi ? Je ne sais pas. Je laissais mon esprit divaguer au plus profond de mon âme. Quelques traits apparaissaient sur mon cahier à dessin. Les oiseaux chantaient, et le vent n'était pas au rendez-vous. Il y avait un ciel bleu, sans nuage. Quelques élèves passaient devant sans trop me regarder. J'avais mal et personne ne le voyait. Pourtant je ne n'étais pas seule je le sais. J'avais ma mère. Mais je préférais rester discrète, ne rien dire pour n'affoler personne.
Une main c'était poser sur mon cahier, se refermant sur elle-même pour venir mettre en boule ma feuille. J'avais les yeux écarquillés, et je n'osais pas bouger. Cette même boule de papier, avait atterrit sur mon visage. Elle avait été jeté par une fille aux cheveux châtains. Elle avait une frange qui s'arrêtait au niveau de ses sourcils. Elle portait des lunettes, et derrière ceux-ci, on pouvait voir qu'elle avait les yeux vairons. Je n'aimais pas son regard. Tout voulait dire. Méfiance, haine, dégoût. Elle était dégoûtée de moi. Cela se voyait sur son visage. Et je pouvais sentir sa respiration s'accélérait de colère, de dégoût.
N'avoir aucune réponse de personne quand on demande de l'aide, c'est la chose qui nous détruit le plus. C'est ce qui nous donne aussi envie d'abandonner. L'estomac qui se tord, le cœur -qui, à mon égard- a l'impression de ne plus battre. Nous avons envie d'hurler. Mais le seul son que nous arrivons à sortir, n'est qu'un soupir. Un gros soupir.
En début d'après-midi, il commençait à faire froid. Il gelait, et je tremblais. Je tremblais de froid ou de peur, je n'en savais rien. C'était désagréable. Et j'essayais malgré tout de me calmer. Parfois j'y arrivais, d'autres non. La neige avait fini par tombait. Le vent était devenu plus que glacial. J'avais les ongles bleus par le froid. Mes lèvres ne coopérez plus à cause du froid. Elles étaient comme paralysées. De la fumée épaisse sortait de ma bouche. Et à chaque fois que je respirais, de l'air glacial rentrait et sortait de mes poumons.
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