Suivie



PDV externe

Shota Aizawa se réveilla à 6h50. Il s'engouffra dans la cuisine et se fit couler un café. Les yeux encore fermé, il se mouvait machinalement. En prenant sa tasse il se grattait la tête. Le regard perdu dans le vide il pensait à sa jeune colocataire. Il avait rencontré [T/p] il y'a sept ans maintenant et était devenu son tuteur sous l'ordre de la commission de sécurité publique héroïque. Il devait la garder à l'œil pour éviter qu'elle ne se déchaîne. Avec le temps, elle avait réussi à contrôler son alter, mais n'en faisait pas usage. Elle refusait les propositions de devenir héros et voulait vivre sa vie loins de ça. Ereaser Head la comprenait bien, après ce qu'elle avait vécu, comment avoir confiance...

Il fut interrompu de ses pensées par la sonnerie de son téléphone. Il le prit, regarda le nom et arbora un air grave.

PDV [T/p]

J'entendais Shota crier en bas, ce qui me réveillai. Je regardai l'heure, dépitée, et enfonçai mon oreiller sur ma tête dans le but de ne pas l'entendre et me rendormir. J'essayai de l'ignorer quand je l'entendis prononcer mon prénom

— Pourquoi faire ? [T/p] n'est plus une gamine et elle a prouvé sa bonne foi !

Je me relevai dans mon lit, interloquée. Je pris un pull que j'enfilai et sorti de ma chambre. Je tendais l'oreille sur les marches des escaliers, mais il ne parlait plus. Il acquiesçait seulement, sans rechigner, mais je compris à son ton qu'il n'aimait pas la tournure de la conversation. Qu'est ce que j'avais bien pu faire ? M'avait on vu hier ? Il raccrocha le plus poliment qu'il puisse et souffla un grand coup. Je le rejoignis dans la cuisine sans rien dire.

— Salut, bien dormis ? Me demanda t'il l'air de rien.
— Pas assez, avouais-je en baillant, et toi ?
— Pareil.

Je me servais à mon tour une tasse de café à laquelle j'ajoutais du lait et du sucre. Beaucoup de sucre. La vérité c'est que je n'aimais pas le café, mais j'en avait pris l'habitude en copiant Shota. Je l'observais du coin de l'œil, le voyant s'agiter de nervosité. Il se grattait l'arrière de la tête et ses yeux viraient de moi au vide.

— Qu'est ce qu'il y a ? Finissais-je par demander

Il tapota gentiment mais maladroitement ma tête en restant muet puis me laissa seule dans la pièce. Il partit travailler tandis que je me posais mille et une questions. Une tartine dans la bouche, j'allais m'étendre sur le canapé en regardant la télé. Je n'avais rien à faire aujourd'hui et j'allais sûrement mourir d'ennui. Mon téléphone en main j'envoyai un message à un vieil ami lui proposant de se voir, s'il en avait le temps. Sa réponse ne tarda pas « Toujours dispo pour toi, Hime ~ ». Un sourire bête se dessina sur mes lèvres. Je ne suis pas une princesse...

On s'était donné rendez-vous dans l'après-midi. J'avais rapidement pris une douche et m'étais habillé d'un teeshirt blanc rentré dans un short noir taille haute. J'enfilai mes sneakers et empoignai mon sac dans lequel se trouvait mes affaires de travail. Je sortais enfin, le regard ébloui par le soleil. Après quelques pas à peine, je ressentis une présence dans mon dos. Quelqu'un m'observait mais se voulait discret. Hm... Qu'est ce que je fais ? Je devais savoir à qui j'avais affaire avant d'agir. J'accélérai légèrement l'allure et tournai à droite à l'angle de la rue, puis encore et me cachai derrière le muret d'une maison. Il semblait m'avoir perdu de vu et je pus voir un homme blond en costume noir. Il avait l'air inquiet. La commission hein... Je décidais de ne rien faire et me replaçais dans son champs de vision.

J'arrivai maintenant dans la rue principale, me dirigeant vers la gare, toujours suivie du blondinet. Est ce que ça a un rapport avec ce matin ? Ils me mettent sous surveillance, mais pourquoi ? ... Stain ! Mon visage trahissait mes émotions. Un profond dégoût avec une once de colère le peignait. J'étais tellement prise dans mes pensées qu'il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que mes pieds avec quitté le sol. On m'agrippait par dessous les bras et m'enlevait dans les airs.
Je relevai la tête, un peu ahurie, et le vit me souriant.

— Non, non, non ! Lâches moi, maudit moineau !
— Sûre ?

J'observai la distance qu'il y avait maintenant avec le sol et me ravissait. Il fit glisser ses mains le long de mes bras pour attraper mes mains et me tenir plus convenablement. Je m'agrippai au col de sa veste et me blottissais dans le creux de son cou pour m'abriter du vent.  Nous volions ainsi une dizaine de minutes seulement puis il me déposa sur la terre ferme. Il joignit ses pieds, abaissa le buste et plaça une main sur son cœur. Ses ailes rouges déployées, il fit une révérence parfaite.

Vous voilà arrivé, Hime-sama.
— Ha ! Je ne pus retenir un rire et tout en me battant avec mes cheveux, je lui rendis sa révérence. Merci, Ouji-sama.

Il releva la tête, les joues rougies mais le regard joueur. On était au beau milieu du centre commercial Kiyashi Ward et forcément, son arrivée fut remarquée. Sans attendre une horde de fan, de tous genres et tous âges se jetaient sur Hawks. Son attitude changea pour avoir un air plus cool et il se prêta au jeu des photos et autographes. J'en profitai pour m'éloigner discrètement. Avec ce départ, c'était sûr que le type de la commission m'avait perdu, mais il avait dû nous faire suivre. Un oiseau taille humaine c'est pas ce qu'il y a de plus discret. Je regardai du coin de l'œil chaque recoin mais ne voyais personne. Hawks s'approcha discrètement.

Tu cherches quelqu'un ?
— Qu-que... ? Putin tu m'as fais peur. Déjà fini ?
— Je suis un rapide je te rappelle. Il disait ça comme une fierté.
Oh c'est vrai... Tu ne devrais peut être pas t'en venter au près des filles.

Son sourire disparut et il essaya de baragouiner quelque choses du style « c'est pas ce que je veux dire ». Je m'éloignai en sifflotant.

Personne... On flânait dans les galeries sans but précis. Hawks parlait mais je l'écoutai que d'une oreille. De toute façon, une fois lancé on ne l'arrête plus. Je crois qu'il le racontait un truc avec un pigeon et un chien, mais mon intérêt était sur autres choses. La commission n'avait pas pu abandonner sa surveillance juste comme ça. Est ce que le type de ce matin en faisait vraiment parti, ou est-ce... Non, ne soit pas bête [T/p].

— [T/p] ? ... [T/p] !
— Hein ? Il m'agrippait par l'épaule. Pardon, j'étais dans mes pensées.
— J'ai vu ça. À quoi tu penses ?
— J'ai faim. Voilà à quoi je pense.

J'empoignai sa main et le tirai avec moi jusqu'au stand de gaufre. Il paya pour nous deux malgré mon insistance. Je dévorai alors ma première, des étoiles dans les yeux. Ça sert à rien d'y penser, profitons de la journée.

Tu as vraiment la tête ailleurs aujourd'hui ma belle, qu'est qui t'arrive ?
— Rien du tout, ne t'en fais pas. Mentis je, un large sourire au lèvre. On va aux arcades ? Que j'éclate t'a tronche de moineau !
— Ha ! C'est ce qu'on va voir foutue Oni !

Résulta, j'avais gagné sur tout les jeux. Hawks avait l'aire abattu tandis que je pavanai devant lui pour le narguer. Finalement l'après-midi passa rapidement et il était l'heure pour moi d'aller travailler. Il avait lourdement insisté pour m'accompagner.

— Tu crois tout de même pas que je vais laisser passé l'occasion de te voir chanter ?
— Hors de question ! Je faisais la moue, les joues gonflées. Qu'est ce que vous avez tous avec ça ?
— Tous ? Me demanda t'il, surprit. Il me regardait fixement, attendant ma réponse.
— O-oue... Mon patron, toi... les clients en général... dis-je sans grande conviction.

Tu sais mon plan cul, le type au visage cramé qui a rejoint l'Alliance des super-vilain ! D'ailleurs il veut que j'en fasse partie moi aussi... Je ne pouvais rien lui dire.

Hawks m'accompagna alors jusqu'à bar-concert et était bien décidé à rester. Dabi, ne te pointe pas ce soir. Je saluai mon patron à la tête de chèvre et mes autres collègues et filai dans les vestiaires.

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