Chapitre 10: Et éternellement vivants

Killua se réveilla avec une violente douleur au bas du dos le matin suivant. Il aurait pu jurer avoir entendu un : « Bien fait ! » venant du fond de conscience d'Ezéquiel. Ils étaient rentrés dans l'ancienne maison de Gon dans la nuit et s'étaient effondrés comme des masses.

Killua ne pouvait s'empêcher de réfléchir au comportement de Gon. Il lui avait toujours paru si innocent et prude que le voir agir de la sorte l'avait au plus haut point perturbé. Il avait déjà eu l'occasion de constater sa part sombre lors des Kimera-Ants. Il en gardait un souvenir glaçant, retentissant dans son âme lorsqu'il y pensait. Mais il avait fini par conclure que ce côté de lui n'était dû qu'à sa souffrance et ne lui appartenait pas. Ça le rassurait, parce que la part sombre de Gon lui faisait terriblement peur.

Désormais, il était forcé de réviser son jugement. Gon n'était pas innocent. Il en était même très loin. Ce qu'il avait vu à la NLG, cette détermination sans borne luisant au fond de son regard, cette indifférence à l'idée de se blesser, à l'idée de mourir, il cultivait ces côtés-là depuis longtemps. Gon avait une part noire et démoniaque que Killua n'avait jamais soupçonnée, une rage de vivre si sombre qu'elle en était effrayante. Il n'avait aucune limite, il ne jouait aucun rôle, il ne faisait que vivre ce que le destin lui imposait comme s'il s'agissait du dernier cadeau de l'existence. Il faisait tout pleinement, pour remplir ses objectifs, pour être satisfait.

Gon n'était pas gentil, doux, sûr de lui, pur. Il n'était pas cruel, inconscient, fou. Il n'était même pas libre. C'était la liberté toute entière. Gon était la liberté. Il n'avait aucune barrière, il ne se rangeait dans aucune case. Il s'emparait de chacune de ses émotions pour les décortiquer et monter à leur paroxysme. Il ne déterminait pas ce qui était bien ou mal. Il vivait tout simplement. Et son absence totale de jugement, de lui et des autres, le faisait passer de l'homme le plus doux au plus violent qui soit.

La part sombre de Gon semblait bien plus noire que celle pourtant très étudiée de Killua. Et Gon, à ses yeux, n'en était que plus exceptionnel, plus insaisissable. Ils étaient si différents, si éloignés l'un de l'autre. Killua n'avait pas son impulsivité, sa simplicité. Il ne ressentait pas en lui cette folie qui semblait l'animer, cette confiance aveugle qu'il donnait à des criminels, à des tueurs, à des gens comme lui, simplement parce qu'il l'avait senti comme ça. Gon était indéterminable, parce qu'il était fou. Et Killua ne l'aimait que plus en ayant saisi cela. Après tout, lui aussi semblait être fou à sa manière.

La matinée se passa rapidement. Mito-San avait préparé un petit déjeuner copieux qui calerait les jeunes adultes au moins jusqu'à l'heure suivante. Elle était bien plus belle que la veille. Elle souriait de bonheur, les yeux brillants de l'adieu si proche.

-Je suis tellement heureuse que vous soyez en vie. Savoir que vous allez bien, c'est tout ce qui m'importe. Merci d'être revenu, c'est la plus belle chose qui aurait pu m'arriver.

Elle enlaça Killua, tandis qu'il rougissait en souriant, avant de serrer Gon dans ses bras de toutes ses forces, enfouissant sa tête dans son cou, le corps secoué par les sanglots. Gon avait aussi les larmes aux yeux, il la serrait contre lui tristement, s'imprégnant le plus possible de l'instant pour le graver dans sa mémoire. Il s'éloigna d'elle à contre-cœur, enlaça son père brièvement, puis pris la main de Killua en lui souriant avec douceur, le regard humide de cet adieu sans retour, et ils passèrent la porte d'entrée ensemble, disparaissant dans le rayon du soleil matinal.



Le trajet jusqu'à York Shin fut interminable. Ils avaient soif. Il faisait trop chaud et les senteurs de transpiration moite cumulées aux sièges en similicuir adhérant à la peau rendaient le voyage particulièrement pénible. Néanmoins, une grande joie mêlée d'excitation dominait tous leurs sentiments négatifs. Ces décors effacés de leur mémoire depuis plus de vingt ans, qu'ils retrouvaient dans la parfaite exactitude de leurs souvenirs reconstitués comblait la nostalgie qu'ils ressentaient avant d'arriver chez eux. Ils étaient heureux ensemble, à cet endroit et à cet instant. Ils regardaient par la fenêtre avec des yeux d'enfants, les mains collées aux vitres, s'attirant des regards interrogateurs à cause du contraste imposant entre leur attitude et leur physique adulte. Ils se racontaient des histoires inventées, puis riaient aux éclats, avant de soupirer rêveusement et de se regarder en souriant, les joues rosies par le bonheur.

Ils arrivèrent finalement au lieu de rendez-vous, après deux heures de voyage et attendirent le retour de leurs amis, la boule au ventre. Ils étaient en avance, mais ne pouvaient s'empêcher de scruter la foule, comme pour les apercevoir en premier.



Il marchait lentement. Tentant d'assimiler ses pensées le plus calmement possible. Conserver son calme pour avoir l'air neutre était la règle qu'il s'était imposé depuis longtemps déjà. Ne jamais rien laisser paraître de ses sentiments qui devenaient vite trop voyants, trop évidents pour tout le monde.

L'appel de la veille tournait en boucle dans son esprit. Que dire ? Que penser ? Il sentait déjà ses yeux virer à l'écarlate rien qu'en pensant à la possibilité qu'il s'agisse d'une blague. Ces yeux qui lui avaient coûté sa joie et son bonheur.

Une seule personne ne les convoitait pas.

Une seule personne détestait leur reflet rougeoyant, témoin de sa colère.

Et si cet appel n'était qu'une vaste plaisanterie, au moins il aurait la chance de le revoir, lui. Il n'aurait probablement rien à dire. Ils se chamailleraient sans doute, comme à leur habitude, malgré sa volonté d'être toujours impassible. Mais ce type avait un don hors du commun pour être horripilant. Conserver son calme, lui, ne connaissait pas ça. Il ne vivait que dans la démesure. Pour tout. Tout le temps.

En sa présence, Kurapika était tiraillé, perdu. Il le rendait heureux autant qu'il l'énervait. Il avait pris l'habitude de garder ses distances. Parce que Leorio l'éloignait dangereusement de ses objectifs. Avec lui, il sentait sa haine s'effacer. Et la haine, il n'avait que ça. Elle s'était ravivée avec la mort de Gon et Killua.


Gon et Killua.


Il aperçu leur silhouette dans le contrejour de l'aéroport. Il n'y avait aucun doute, ça ne pouvait être qu'eux. Kurapika était incapable de continuer d'avancer, submergé par l'émotion, figé. Ils ne l'avaient pas vu, trop pris dans une habituelle conversation animée se transformant lentement en engueulade. Mais lui ne voyait qu'eux, jusqu'à ce que sa vue se trouble par des larmes naissantes, jusqu'à ce que des questions jaillissent par centaines dans son esprit perturbé.

Il fut coupé dans ses réflexions une masse noire et longiligne fendant la foule à toute allure, le percutant quasiment pour se jeter sur ses amis en hurlant.

Leorio. Qui d'autre ?

Il pleurait à chaudes larmes en les étranglant presque tant il les serrait fort contre lui. Kurapika ne pouvait s'empêcher de sourire devant cette scène, et la mine à la fois émue et agacée de Killua, qui lui tapotait le dos comme si ça pouvait le calmer, lui arracha un gloussement dont il n'avait pas entendu le tintement depuis longtemps. Le Kuruta décida donc de s'avancer prudemment de la scène en souriant, réticent à l'idée d'une étreinte publique de la part du médecin.

-Kurapika ! hurla Gon avec ses intonations d'enfant mêlées à un timbre de baryton-basse.

Le jeune homme, ayant manifestement abandonné son ensemble vert pour des vêtements qui paraissaient à Kurapika comme étant assez inhabituels, s'écarta de Léorio pour le prendre dans ses bras. Gon était désormais plus grand que lui. Ses cheveux, légèrement plus disciplinés que lorsqu'il était enfant, étaient toujours tirés en arrière. Ses grands yeux noisette aux reflets dorés, démontrant une profonde bienveillance, accrochaient toujours le regard de ceux qui le croisaient. Kurapika regardait Gon avec la fierté d'un parent voyant son enfant grandir. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps, mais sa croissance exponentielle était particulièrement surprenante. Les interrogations surgissaient dans son esprit à une telle vitesse qu'il n'arrivait pas à toutes les analyser. De toute façon, il n'envisageait pas de gâcher leurs retrouvailles de cette manière.

Killua lui fit un petit signe de la main en souriant. Lui aussi était bien différent, et pourtant si reconnaissable. Ses cheveux blancs étaient toujours aussi impressionnants de clarté, son regard tranquille, d'un bleu profond, donnait l'impression de sonder l'âme. Finalement, la seule différence était cette fine barbe qui décorait son visage, et ces cernes bleutés entourant ses yeux.

Kurapika ne manqua pas l'affectueuse étreinte de Leorio, qui avait décidément bien trop d'amour à donner, n'omettant pas de le mettre mal à l'aise à cause de cette proximité trop intrusive. Il le gratifia d'un sourire radieux baigné dans des larmes de joie, les mains posées sur ses épaules. Il détourna ensuite son regard de lui, l'empêchant de voir à nouveau ces yeux si profonds, dans lesquels il avait plusieurs fois manqué de noyer son chagrin ; ces yeux promettant un futur heureux, faisant table-rase du passé, loin de la haine et de la rage, et qui effrayaient tant le Kuruta.

J'ai seulement peur que ma haine s'efface, et toi, tu la balayes d'un seul de tes regards.

Il n'avait besoin que d'être sauvé de sa rage dévorante et inutile, et refusait pourtant chaque main que lui avait tendu le seul capable de le préserver. Et aujourd'hui, en voyant ses amis braver la mort pour le retrouver, il sentait une lueur d'espoir réchauffer son cœur enchaîné.

-Quand Kurapika m'a appelé hier, je ne l'ai pas cru une seconde et même en vous voyant maintenant, j'ai du mal à y réaliser... Aux dernières nouvelles, vous étiez...morts et...vous réapparaissez dans des corps d'adultes ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-C'est une assez longue histoire, rétorqua simplement Killua, vous ne voulez pas raconter ça autour d'une pizza, ou quelque chose dans le genre ?

-Oui, faisons ça, je meurs de faim !



-Donc non seulement vous revenez d'une autre dimension, mais en plus vous étiez dans le futur!

Leorio était quasiment debout sur la table de la pizzeria, s'attirant les regards interloqués des clients attablés autour d'eux. Kurapika avait enfoui la tête dans son cou, rouge de gêne et d'agacement, ne supportant pas ce genre d'effusions de sentiments en public.

A quel moment était-il devenu si froid ? Il n'aurait su le dire. Mais les actions du grand brun le poussait au fin fond de ses retranchements. Il était néanmoins vrai que l'histoire des anciens adolescents pousserait à l'étonnement l'humain le plus sceptique. Ils la racontaient comme s'il s'était agi de la chose la plus évidente, sans comprendre réellement de quoi il en retournait. 

Ils semblaient seulement heureux d'être ensembles. Une paix se dégageait de ces deux-là, comme s'ils se concentraient uniquement sur le moment présent, sans revivre le passé ou anticiper l'avenir. De la part de Gon, ce n'était pas étonnant, mais cette transformation avait changé Killua en un autre homme. Et tout cela fit réfléchir le Kuruta. Et si ses objectifs l'éloignaient de ce qui comptait vraiment ? Et s'il se ruinait à se battre pour des causes inutiles, au lieu d'accepter ses désirs enfouis et les vivre pleinement ?

-C'est vrai que c'est un peu bizarre de se réveiller plus vieux et dans un monde inconnu ! Mais avec Killua à mes côtés, je n'ai peur de rien ! dit Gon en prenant le visage de Killua entre ses mains pour l'embrasser.

Killua, d'abord surpris, vira au rouge écrevisse en réalisant ce qu'il s'était passé. Kurapika et Leorio les fixaient la bouche entrouverte, incapables d'assimiler ce qu'ils venaient de voir.

-Mais Gon, t'es malade ?!

-Quoi ? Tu n'as pas aimé ?

-Si !... Enfin non mais ils sont pas au courant, tu peux pas faire ça comme ça !

-Ah oui, c'est vrai ! Killua et moi, on sort ensemble !

-Je pense qu'ils ont remarqué, là, du coup...

Killua croqua rageusement sa part de pizza avec laquelle il partageait désormais cette reconnaissable couleur rouge écarlate, tandis que leurs amis restaient devant eux, bouche bée, se jetant des regards d'incompréhension.

-Mais je... Vous avez enfin réalisé vos sentiments ? Oh mon dieu mais j'y croyais plus, moi ! hurla Leorio, qui était devenu l'attraction principale du restaurant.

-C'est vrai que Gon était tellement catégorique sur cette histoire de meilleur ami qu'on avait fini par perdre espoir, renchérit Kurapika, amusé.

-Vous êtes en train de dire que vous étiez au courant depuis le début ? lança Killua d'un ton glacial.

-Mais on est tous au courant ! On avait créé un groupe sur Huntergram avec pas mal de potes à vous où on parlait souvent de ça !

-Tais-toi, Leorio, c'était censé être un secret !

-Ohlala, détends-toi Kura, ils sont ensemble, quelle importance !

Les rôles étaient inversés et c'était désormais Gon et Killua qui les regardaient d'un air interdit.

-Un groupe où vous parliez souvent de ça ?

Killua avait tourné au livide.

-Ouais enfin Biscuit avait renommé la conversation en « Groupe du Ship Suprême », commença Leorio, mais en réalité on parlait pas QUE de ça.

-En fait, c'est elle qui a créé ce groupe.

-Mito et Alluka nous tenaient au courant de vos évolutions chacun de votre côté.

-Mito-San faisait partie du groupe ?

-Mais c'est pour ça qu'Alluka était autant sur son téléphone !

-D'ailleurs, si vous voulez bien vous embrasser un coup, le temps qu'on vous prenne en photo, ça leur mettra du baume au cœur !

-QUOI ? Pour alimenter vos fantasmes dégueulasses ? Mais qu'est-ce qui va pas chez vous ?

-Calme-toi, Killua, ce n'est pas si terrible !

-Si, c'est ultra bizarre Gon !

-Dans la mesure où tout le monde croie que vous êtes morts, ça risque d'être compliqué.

-Tu as pas été voir sur le groupe depuis hier, Kurapika ?

-Non... Je voulais être seul.

-Ah ! Parce que Mito et Ging ont annoncé qu'ils étaient vivants.

-Ging est aussi sur le groupe ??

-C'est pas vraiment ça qui devrait vous effrayer... Biscuit est disponible et elle va arriver.

Gon et Killua éprouvèrent une intense envie de fuir en imaginant la blonde débarquer comme une furie, fâchée qu'ils ne l'aient pas prévenue de leur retour. Le coup de poing mémorable qu'ils risquaient de se prendre avait de grandes chances de les ramener directement dans la dimension d'Ethan et Ezéquiel. Leurs douces retrouvailles avec leurs amis de la première heure risquait de se muer en règlement de compte.

Après un déjeuner mouvementé, les quatre compères se baladèrent en ville à la recherche d'un magasin de confiseries pour combler le manque de Killua quant aux Choco-Robots chers à son cœur. Il finit par trouver son bonheur, qui fut d'une courte durée en apercevant une petite blonde d'apparence juvénile courir vers eux. Les deux jeunes hommes se crispèrent en s'attendant à être envoyés dans les étoiles, mais il n'en fut rien.

Biscuit s'arrêta à leur hauteur, et les encercla tous les deux de ses bras, sa tête arrivant désormais au niveau de leur torse. Ils pouvaient sentir ses larmes couler sur leurs vêtements et son corps secoué par les sanglots. Ils se regardèrent avec une expression douloureuse, touchés de la réaction de leur maître et amie.

Elle finit par se reculer en s'essuyant les yeux, puis brandi un point surpuissant à une vitesse vertigineuse qui décolla les deux hommes de terre. Ils se réceptionnèrent du mieux qu'ils pouvaient puis éclatèrent de rire devant le visage renfrogné de Biscuit.

-Pourquoi vous ne m'avez rien dit, hein ? Vous êtes des sauvages !

-Désolé la vieille, c'est-à-dire que le réseau fonctionne pas très bien dans l'espace inter dimensionnel.

-Mais c'est qu'il est gourmand, l'albinos !

-Eh ! Doucement, vous deux ! Vous n'allez pas vous disputer maintenant !

-Pardon, Gon...

-Oui, désolée ! C'est juste que je suis heureuse de savoir que vous allez bien.


Les cinq camarades passèrent le reste de l'après-midi discuter de leurs vies, se raconter des histoires, rire beaucoup, pleurer un peu, mais de tout cela ne se dégageait qu'une intense joie d'être ensemble.

Une douce nuit annonciatrice d'adieux tombait sur la ville de York Shin. Personne ne voulait se quitter, mais chacun devait rentrer chez soi. Gon et Killua consentirent finalement à se laisser photographier en train de s'embrasser et Leorio prit des clichés en rafale en souriant jusqu'aux dents, alors que Biscuit se tenait le visage comme si elle évitait que sa mâchoire ne tombe. Kurapika observait la scène, amusé, ne cessant de jeter de rapides coups d'œil à Leorio en se mordant les lèvres.

Toute cette journée l'avait profondément fait réfléchir. Leorio ne lui avait jamais caché qu'il trouvait sa volonté de vengeance vaine, bien qu'il comprenne parfaitement son sentiment. Ce soir-là, pour la première fois, il envisageait la possibilité que son ami ait raison. Et il se promit de le lui dire.

Gon et Killua étreignirent longuement chacun de leurs amis, se soufflant des promesses saccadées par leurs sanglots. Ils s'étaient demandé de ne pas pleurer, mais aucun d'entre eux n'avait réussi masquer sa peine. Gon leur lança un regard rempli d'émotion, un sourire mélancolique fendant son visage. Son expression se métamorphosa ensuite de manière impressionnante. Son corps sembla moins imposant et plus fin, puis il manqua de s'effondrer au sol, retenu par les bras de Killua.

-Will you be okay ?

-Yes. I will be fine.

Daniel regarda un instant autour de lui. Tous ses sens étaient mis à l'épreuve et son corps le faisait atrocement souffrir. Il observa les proches des garçons de son regard voilé, sans être capable de les voir à la manière de Gon, et tous comprirent à cet instant que leur ami était déjà parti. Leur corps disparurent lentement dans des volutes de fumées, d'une manière désordonnée et presque répugnante tant elle faisait peur, tandis que Killua les gratifiait d'un regard brillant, avant de disparaître dans l'univers, laissant le vide apparaître derrière lui.

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