○▪︎ La période des illuminations et des chansons aux notes festives ayant laissée place au renouveau, c'est une ambiance douce et limpide qui plane sur les rues. La nature peinant encore à sortir de son hibernation, quelques petites brindilles se tentent tout de même à pointer le bout de leur nez. Le soleil en pleine forme ne laisse sur son passage que de minuscules amas blanchâtres, cachés là où de petites mains enfantines ne peuvent les atteindre.

Le rythme ayant repris son train habituel, nous avons retrouvé le chemin du lycée quelque peu fatigué de cette période de l'année enjouée. De nouveau en cours depuis une semaine, c'est avec une grande impatience que chacun attendait déjà le week-end.

Profitant d'une grasse matinée bien méritée, c'est avec une excitation grandissante que j'attends mon rendez vous avec Katchan en début d'après midi. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas enfilé des patins, la dernière fois devait d'ailleurs être en sa compagnie, pour dire le nombres d'années qui s'est écoulées depuis.

Sa chevelure hirsute se frayant un passage entre les mailles de son bonnet frisonne dans le petit vent frisquet. Ses yeux viennent me transpercer dès qu'il m'aperçoit, créant en moi ce sentiment si agréable. Sa démarche tout aussi lourde qu'étrangement hypnotisante le guide jusqu'à mes lèvres où il y dépose un baiser appuyé.

Je viens me blottir aux creux de ses bras un court instant avant que sa voix grave ne me fasse tressaillir de bien être.

- Yo Deku, prêt pour te retrouver le cul sur la glace ?

- Katchan ! C'est pas gentil ça ! Je suis sûr que je sais toujours en faire d'abord !

Bon, je me suis légèrement avancé dans mes propos, car c'est les jambes flageolantes que je rejoins mon compagnon moqueur. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage tout le long de l'après midi et finis avec les fesses gelées à force de les utiliser comme coussins amortisseurs de chutes.

Bredouillant ma frustration tel un gamin, je me mets à frisonner en retrouvant l'air extérieur tout aussi frais que celui planant au dessus de la couche de glace. Une main vient enserrer mes doigts congelés tandis que l'autre me tend un gant tout chaud. Le sourire tendre qu'il m'offre avec ce geste me fait frémir de bonheur.

Tout fier, je me fais inviter dans un petit salon de thé proposant pâtisseries et boissons bien chaudes, le spot idéal après cette séance rafraichissante. Parlant de tout et de rien, effleurant la peau de l'autre dans un contact du bout des doigts, les heures défilent au rythme du soleil plongeant dans le sommeil.

J'aime tellement ces moments passés avec lui. Ils me comblent de bonheurs et de joie. Je retrouve nostalgiquement mon Katchan et le découvre toujours plus tendre et affectueux. Que demander de plus ?

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Une des journées les plus magnifiques de mon existence est sur le point de débuter.

Associer une convention héroïque + Katchan est le combo parfait ! Si à cela on rajoute le bonus VIP, on obtient un résultat hors norme. Jamais je ne pourrai assez le remercier pour ce cadeau fabuleux.

Impossible de fermer les yeux plus de deux heures cette nuit, j'étais donc en avance sur mon réveil de trois heures ce matin, donc déjà debout à 4h du matin pour un évènement qui ouvre ces portes à 10h. Non, non, je ne suis pas dans un état d'excitation extrême.

Ne tenant plus en place, j'ai débarqué chez mon Katchan une heure en avance, ce qui a bien accentué son air grognon. Mais ainsi nous avons même réussi à attraper le train précédant le notre pour arriver encore plus tôt.

Chose qui ne sert absolument à rien vu qu'avec les pass VIP, pas besoin de passer par l'étape file d'attente. J'ai d'abord cru que j'allais me faire étrangler par mon petit ami mais finalement il a préféré m'inviter à boire un café sur la terrasse d'en face.

Lorsque à travers les hauts parleurs le début de l'évènement a enfin été annoncé, Katchan a du m'attraper la main pour ne pas déjà me perdre entre les stands. Sa voix atteint mes tympans malgré le brouhaha qui s'installe dans l'immense salle.

- Il va se calmer tout d'suite l'hyperactif sinon il va finir en laisse pour le reste d'la journée !

Je lui offre une petite moue vexée mais le doux baiser qui vient se glisser sur mes lèvres me fait oublier mon mécontentement.

- Prend ton temps, on a toute la journée t'sais. Ça sert à rien d'avoir fait l'tour en même pas une heure

- Oui tu as raison, pardon

- J'ai tout le temps raison

Je laisse échapper un rire qui me vaut une pichenette sur le front et c'est dans cette ambiance que nous découvrons les lieu plus... normalement. Mon programme journalier préparé à l'avance en main, je repère les spot où auront lieu séances autographes, conférences et interviews pour être prêt le moment venu.

Déambulant entre les étales de goodies, de costumes et de nourritures, j'attends patiemment... si on peut utiliser ce mot, chaque intervention spéciale. Katchan lui par contre, est d'une patiente assez hors du commun. Il réussit à me supporter au fil des heures sans ronchonner à outrance, me suivant dans mes allers et venus et souriant même à mes excès de joie.

Il a tant changé tout en restant lui même que cela ne peut que me combler de bonheur. Et tout ces petits contacts tendres qu'il effectue naturellement retournent mon petit cœur à chaque fois. Je suis si heureux qu'il soit à mes cotés.

Les heures défilent bien trop vite à mon goût, mais c'est débordant de plaisir que je sors de ma dernière entrevue privé avec un héro, ce qui clôture malheureusement cette journée extraordinaire.

Retrouvant un Katchan épuisé qui somnole presque dans une banquette, je viens m'étaler à ses cotés avec un dernier petit encas. Engloutissant un tokoyaki, sa voix résonne doucement.

- Alors, c'était comment ce tête à tête ?

- Génial ! Il m'a parlé de toutes ces techniques en détails et de ses entrainements pour y parvenir. Ça m'a donné pleins d'idées pour les miens

- Tant mieux alors

- Merci Katchan. Je n'ai pas de mot pour décrire cette journée avec toi

- T'sais pas besoin de mots, suffit d'voir ta tronche

Je viens l'embrasser dans une étreinte chaleureuse pour lui exprimer tout ma gratitude avant de prendre le chemin qui nous ramène à la gare, direction la maison. Et c'est sans aucune surprise, que mon amoureux s'endort à peine le trajet commencé.

Je crois que son cota de sociabilisation à atteint sa limite au point d'empiéter sur la fatigue. Et rien que pour avoir supporté cela, je peux m'estimer le plus heureux des hommes.

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Déjà trois mois qu'"officiellement" j'ai la chance de vivre ces moments si spéciaux en sa compagnie. Jamais je n'aurai imaginé pouvoir partager cela avec lui. Et encore moins de cette manière si fluide et légère.

En ressortant mes albums photos l'autre jours, à mes coté j'y ai vu le même Katchan qu'aujourd'hui. Libre de sourire si il en a envie, libre d'avoir un comportement câlin si il en ressent le besoin, libre d'envoyer chier si cela ne lui convient pas. Libre d'être soi sans avoir à se dissimuler derrière un masque.

Comme quoi, lorsqu'on est enfant, notre innocence du monde nous offre cette liberté que l'on perd au fur et à mesure des découvertes. C'est beau d'une certaine manière, mais ça l'est encore plus lorsque on peut l'atteindre de nouveau en ayant affronté la réalité du monde.

Quand je le regarde, endormi ainsi à mes cotés, je retrouve sa bouille enfantine. Il est si mignon comme cela que j'ai envie que le temps s'arrête. Juste pour profiter un peu de ce que l'on vient de dénicher. Parce qu'honnêtement, la vie vient tout juste de commencer même si nous revenons déjà de loin.

Mais peut être qu'ensemble on pourra surmonter les obstacles à venir comme nous l'avons toujours fait.

Pourrait on au moins garder cette liberté d'être nous ?

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