Prosopoupées
Bonjour ! Normalement je n'écris jamais au début mais quand vous pénétrerez dans la fameuse maison, écoutez cette musique pour bien flipper encore plus ! À tout à l'heure et bonne lecture !
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Cette histoire que je m'en vais vous conter est celle qui m'est arrivée la semaine dernière...
J'étais alors dans mon lit, tellement bien, tellement au chaud que je souriais bêtement tout seul, comme si le simple fait que cette douce chaleur m'offrait d'un bonheur indescriptible.
Quand j'ai fini par me lever en même que le son de mon réveil envahissait chaque parcelle de ma chambre, je savais que je devais aller en cours...Toujours ces cours ennuyeux, qu'il faut suivre, avec des maîtres insupportables et agaçants...Je me suis levé puis habillé avec lenteur, encore dans un demi-sommeil, avant de me diriger vers la cuisine pour me préparer un mini p'tit déj', tout en bâillant.
J'ai mangé avec lenteur et lassitude mes céréales noyées dans du lait blanc qui se colorait petit à petit d'un brun chocolat à cause de celui contenu dans les pétales qui composent chacun de mes repas matinaux.
Quand j'ai saisi mon sac à dos, avec quelques-unes de mes affaires de cours dedans, j'ai fermé la porte de la maison à clé. Je vis seul depuis quelques mois, même si je suis encore en plein dans mes études.
J'ai rejoint mes amis avant de faire de même avec notre lieu d'études, que dis-je, de souffrances. Pourtant, j'ai choisi cette voie. J'ai choisi moi-même d'étudier. Même si parfois, souvent même, cela m'ennuie...
Notre journée a donc passé très lentement, d'une façon tellement peu rapide que je pensais que ces foutus cours ne se termineraient jamais !
Quand enfin, à quatre heures vingt, la cloche a sonné la fin du dernier de mes cours. Je plains ceux qui terminent à cinq heures...C'est encore long, courage !
Sur le chemin du retour, mes deux amis et moi sommes passés, comme presque chaque après-midi, devant une vieille maison abandonnée de notre quartier. Les rumeurs la concernant vont toujours de bon train, alors que, jusqu'au plus lointain de mes souvenirs, cette maison était abandonnée déjà à ma naissance.
Il paraît que c'était un magasin du style épicerie, que le propriétaire a fait faillite tout en étant couvert de dettes et qu'il est mort dans sa propre boutique, ne voulant pas se résoudre à la vendre. Je me demande si tout cela est vrai. Derrière certaines rumeurs, il y a une part de vérité, plus ou moins grande.
Un de mes amis a demandé à ce moment-là si, pour une fois, nous oserions entrer dans cette demeure. Mon autre amie a dit que non, qu'elle n'oserait jamais entrer dans cette sinistre et obscure maison mais, j'ignore encore comment, nous nous sommes retrouvés au premier étage de cette dernière, probablement emportés par cet ouragan que peut être parfois mon ami.
Quand on est entrés, le plancher grinçait sous nos pieds. Cela produisait un bruit qui ne faisait qu'augmenter cette sensation lugubre qui régnait déjà naturellement dans cette sinistre maison...
On a regardé dans toutes les pièces. Parfois, les portes de bois avaient moisi, si bien que les poignées de métal encastrées dedans nous restaient dans la main, leur support de bois volant en poussière. Je n'en crois toujours pas mes yeux, encore maintenant...
Toutes les pièces étaient vides, sauf une dans laquelle nous nous étions arrêtés pour explorer un peu plus en détails. Il y avait une commode dont tous les tiroirs avaient été retirés et gisaient sur le sol, vides, les bords griffés et certains fonds troués. On aurait dit que quelqu'un les avait éventrés dans un soudain accès de folie...Dans le fond de la petite pièce sombre, les deux seules minuscules fenêtres avaient été condamnées avec des planches en bois clouées au mur qui laissaient passer qu'un très fin rai de lumière du jour. Il y avait aussi au beau milieu de cette, j'imagine, ancienne chambre, un lit avec un matelas vidé de toute sa substance, la ouate gisant encore par morceau sur le sol, formant des moutons blancs se détachant de ceux de poussière grise sur le sol de parquet.
J'avais envie de partir. J'avais peur de ce qui pouvait nous arriver...
Mes amis quant à eux enthousiastes m'ont alors entraîné quasiment de force dans la dernière pièce que nous n'avions ni vue ni visitée, au fin fond du couloir du premier étage.
La porte était verrouillée et on a trouvé la clé sous un tapis à moitié moisi de l'étage inférieur.
Quand mon ami a ouvert la porte et que nous avons fait quelques pas dans la pièce, j'ai failli lâcher un cri de terreur et d'horreur en même temps que mes deux amis !
Une trentaine de poupées nous faisaient face.
Leur visage blanc comme la porcelaine normalement si beau, si pur n'était plus qu'un faciès fantômatique à nos yeux, leurs orbites pour la plupart vides, ressemblant à des trous béants vers le néant, étaient infestées de bêtes en tous genres, comme des cafards et des blattes noirs, des araignées monstrueuses ou encore des vers affreusement peu ragoûtants...Leurs habits tout comme leur fausse peau avaient moisi et les deux ne resssmemblaient plus qu'à des lambeaux, de tissu ou de chair...
J'avais presque envie de vomir devant cette scène macabre remplie de pourriture et de moisissure...Une main devant la bouche, je tirais de l'autre mon ami pour que nous sortions vite de cette pièce glauque et respirant l'effroi...Mais ils ne bougeaient pas.
-Sortez...Sortez...
Ces voix...Des voix indescriptibles, basses et mielleuses, comme un souffle, le dernier souffle de la vie, murmurant avec une suavité morbide des mots compréhensibles pour nous...J'avais de plus en plus peur quand soudain, ces poupées se mirent alors à bouger...
Je voyais leurs yeux crevés ou inexistants s'approcher de plus en plus de mes amis et moi, terrorisés et quasiment incapables de bouger. Certains de leurs membres, comme leurs bras ou même leur tête, se détachaient du reste de leur corps, tellement ces jouets abandonnés avaient été laissés ici longtemps dans l'obscurité et la saleté.
-Partez...Vous n'avez rien à faire ici...Allez-vous-en !
Je ne savais pas si les mots que j'entendais étaient le fruit de mon imagination malmenée en ce moment ou dans la vraie vie, produits par ces poupées sans réelle vie...
Ces voix à l'unisson, parfaitement synchronisées, étaient enfantines mais totalement effrayantes et dénuées de toute innocence...Le noir de la pièce de nous aidait pas à avoir moins peur...Nous baignions dans l'effroi et la terreur les plus complets !
Quand nous avons enfin réussi à bouger nos membres, mes amis et moi avons pris nos jambes à nos cous, passant par la porte de bois à moitié pourri avant de dévaler l'escalier en bois moisi et craquant sous nos chaussures pleines de poussière. Quand enfin, nous nous sommes retrouvés dehors, je soupirais de soulagement.
Cette maison plus que glauque avait eu raison de mon courage et n'avait fait qu'agrandir mon aversion pour les poupées et toutes autres sortes de jouets du même type...J'haletais et je fixais mes amis en même temps.
Mais soudain, ils m'ont alors regardé avec un air des plus terrifiants sur la planète. Mon ami a posé sa main sur mon épaule comme pour me rassurer mais avec son expression, il faisait le parfait inverse, et surtout quand il m'a demandé si je voulais remettre ça...
Je n'ai pas attendu. Je me suis enfui, en courant et comme un lâche, la peur au ventre et l'horreur dans la tête. À peine arrivé chez moi, je suis couché dans mon lit, enroulé dans mon duvet douillet, espérant que le sommeil efface tous ces odieux et affreux souvenirs de ma mémoire...
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Merci d'avoir lu cette petite nouvelle ! J'espère qu'elle vous a plu ! 😁😄
J'ai peu l'habitude d'écrire des choses aussi effrayantes, je me faisais limite peur toute seule, surtout en écoutant en même temps la musique que j'ai mise tout au début...J'étais vraiment mal à l'aise, alors que j'étais seule...^^'
Et d'ailleurs, merci au garçon, qui m'est très cher, qui m'a fait découvrir cette musique (complètement glauque mais en accord total avec ce que j'ai écrit) !
Le titre est un mot-valise entre prosopopée, le fait de faire parler quelque chose qui ne parle pas, et poupée, cette chose qui, justement, parle dans ma nouvelle.
Je voulais écrire depuis longtemps avec comme thème la prosopée et j'avais pensé aux poupées, qui sont parfois maléfiques ou possédées dans, par exemple, les films d'horreur. Par après, j'ai vu une vidéo du YouTuber LinksTheSun qui comparait aussi plus ou moins la prosopopée et les poupées et je me suis dit que je devais terminer ma nouvelle !
Je voulais également laisser en suspens l'identité des personnages, même si on sait que le narrateur est un garçon et qu'il a deux amis, pour que l'on puisse facilement s'identifier à eux, voilà pourquoi on ne dit jamais leur prénom et pourquoi il n'y a aucun dialogues. D'ailleurs, pour moi, c'est assez dur d'écrire sans dialogues parce que j'aime bien quand les personnages parlent d'eux-mêmes...
Bref, je parle, je parle et je m'égare...Merci d'avoir lu jusqu'ici et à bientôt pour une autre nouvelle ! 😄
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