PDV Izuku

Quelques jours étaient passés depuis l'incident avec Ochaco et Katchan. Elle m'avait expliqué qu'il lui avait coupé la respiration, mais rien de grave et qu'en plus de ça, elle était un peu malade. Du côté de Katchan, il était resté calme depuis ce jour là. Il réfléchissait beaucoup. Je n'allais pas m'en plaindre, ne pas être martyrisé à tout bout de champs m'avait permit de me reposer pendant ces quelques jours. Et puis j'avais passé plus de temps avec Ochaco... Ochaco... Mes yeux déviaient sur elle de temps en temps alors qu'elle discutait avec Tsuyu et Mina dans un coin de la classe. Kirishima débarqua à toute vitesse dans la salle avec un grand sourire dessiné sur son visage. Il s'adressa alors à toute la classe :

- Eh ! Ça vous dit de sortir en ville ce week-end ?

Tous les élèves s'extasièrent et hurlèrent en chœur un "OUI !", courant dans tous les sens pour montrer leur enthousiasme hors du commun. J'esquissai un petit sourire devant l'excitation de mes camarades. C'est alors que le contact doux et chaud de la main d'Ochaco sur mon épaules me ramena à la réalité.

- Tu viens aussi ? Me demanda-t-elle innocemment.

J'acquiesçai d'un geste de la tête tout en essayant d'ignorer le fait que sa main était toujours posé sur mon épaule et que j'avais une folle envie de basculer ma tête dessus pour la sentir en contact avec ma joue. Le rouge aux joues, je détournai la tête, extrêmement gêné bien évidemment ! Mais je me raidis quand ses doigts resserrèrent ma peau, jusqu'à planter ses ongles dans ma chair.

"Ok... en fait il y a clairement quelque chose qui ne va pas..."

Elle avait l'air plus qu'inquiète en voyant une personne, pas très rassurante c'est le moins qu'on puisse dire, se dirigeait vers nous, ou plus précisément vers elle.
Katchan plongea ses yeux rouges sangs dans ceux de ma belle Ochaco.

"MERDE J'AI DIT QUOI !!!! Enfin Ochaco quoi..."

La détermination qu'il mettait dans sa démarche faisait presque peur... enfin plus que d'habitude... Sur un coup de tête, je me levai brusquement et vins me mettre devant Ochaco, face à elle et collai ma main gauche sur son front.

- Mais t'es brûlante ! Je t'emmène vite à l'infirmerie ! Mentis-je.

Sans attendre de réponse de sa part, je la pris par le poignet et l'emmenai vers les couloirs. En passant, je jetai un bref regard à Katchan pour m'assurer qu'il ne nous suivait pas. Et non, il s'était stoppé, dans l'incompréhension la plus totale face à ma scène théâtrale - qui méritait un oscar -. Il nous regardait, incrédule, avec un soupçon de... de rage...

"Ouais bon... j'm'y attendais..."

Hors de la salle de cours, je me décidai finalement à lâcher le pauvre poignet d'Ochaco que j'avais serré trop fort sous la panique d'être démoli par Katchan. Quant à mon amie, elle poussa un long soupir de soulagement.

- Merci mille fois, Izuku !

- Tu as fait la même chose pour moi en début d'année, je t'ai rendu la pareil en quelque sorte ! M'extasiai-je en montrant toutes mes dents dans un grand sourire.

Elle remarqua, horrifiée, les traces qu'elle m'avait laissé sur l'épaule. Ochaco caressait doucement ma blessure d'un air désolé sans quitter mon épaule des yeux.

- C'est rien. Tu sais, je suis plus résistant que j'en ai l'air. Murmurai-je le plus tendrement possible.

PDV Ochaco

"Non... ne dit pas ça... Tu ne sais pas ce que je suis capable de faire... ça aurait pu être bien pire que de simples marques d'ongle... Tout ça parce que je ne sais pas gérer mes émotions..."

J'avais envie de lui dire à quel point j'étais désolé de lui avoir fait mal. Je n'avais pas envie de le faire souffrir, pourtant... ces marques... sur son épaules...
Des larmes parlaient sur mes joues.

"Je veux pas que ça recommence ! Je veux pas qu'il endure ça !"

Malgré mon visage caché par mes cheveux, il avait très bien compris que je pleurais. Il devait me prendre pour une folle. Mais des bras vinrent entourer mon cou.

- Je ne sais pas pourquoi tu pleures et ça ne me regarde sûrement pas donc je ne vais pas t'embêter avec ça. Mais la tristesse ne te va pas bien, alors, s'il-te-plaît, arrête de pleurer.

Il était tellement patient et doux avec moi, qui n'était qu'un monstre.

PDV Izuku

..........

"JE SAIS PAS RÉCONFORTER !! Elle dit rien ! J'ai dit ce qu'il fallait ou j'ai dit n'importe quoi ?! JE SAIS PLUS CE QUE J'AI DIT !! ELLE EST DANS MES BRAS ! MAIS QU'EST-CE QUE JE FAIS ?!"

PDV Ochaco

Week-end - 1h avant la sortie

Ça faisait depuis 10 minutes que j'étais plantée devant mon armoire pour savoir ce que j'allais mettre. Une robe rose pâle attira mon attention. Je la pris dans mes mains avant d'afficher une mine dégoûtée. L'habit en question avait un décolleté E-X-T-R-A-O-R-D-I-N-A-I-R-E.

"Ça, c'est un décolleté Plus Ultra!" pensai-je, les joues rosés. Je la balançai sur mon lit tout en réfléchissant à une autre tenue plus couverte. Mais je jetai un regard en coin à cette robe... un regard de trop.

- Va pour le Plus Ultra ! Criai-je énervée par ma timidité.

Une fois la robe enfilé, je pouvais aussi constater qu'elle était plutôt courte... Et je ne m'étais pas trompée : le décolleté était assez généreux. Je pris un gilet blanc pendu dans ma chambre et sortis rapidement de chez moi, parce que j'étais, comme qui dirait, un peu en retard...
En arrivant sur le lieu de rendez-vous, je vis tout le monde se tourner vers moi. J'étais donc bel et bien la dernière... Bakugo me fusillait du regard... pas étonnant... Je savais ce qu'il me voulait... Il voulait me parler de mon comportement que j'avais eu envers lui dans les toilettes. Je ne devais, en aucun cas, me retrouver avec le blond, seul à seul. Et pour ça, Kirishima ne m'avait pas aidé : il avait insisté pour que Bakugo vienne, au final il avait été obligé...

"Pourvu qu'il ne me prenne pas à part..."

Le groupe était surexcité, sautillant de partout devant Izuku et moi. Nous, nous discutions de tout et de rien, jusqu'à comprendre que le groupe avait disparu.

- Ils ont pris quel chemin ? Me questionna Izuku, paniqué.

Je soufflai de soulagement en m'asseyant sur un banc non loin de là.

- Aucune idée. On finira bien par les retrouver de toute façon. Mais pour l'instant on fait une pause, je suis crevée. Lui répondis-je.

Il fit un "oui" de la tête et vint se mettre sur le même banc que moi en frissonnant.

"Il a froid ?"

Sans plus attendre, je me collai à lui.

- Qu-...

- Tu as froid. Tu tremble et tu as la chair de poule. Il fallait prendre une veste ! Lançai-je en lui faisant une pichenette sur le front.

Malgré son visage tout rouge, il passa un bras sur mes épaules pour me coller un peu plus à lui, ce qui me fit faire un petit couinement de surprise. Sur le moment, nous étions tous les deux extrêmement gêné par la proximité de nos deux corps, mais après quelques minutes, je commençais à avoir mes paupières de plus en plus lourdes, pour enfin les fermer entièrement et m'endormir sur son épaule. Un murmure sortit alors de ma bouche contre mon grès :

- Tu es confortable...

Je ne savais pas vraiment s'il avait entendu, mais je m'en foutais complètement : en fait j'avais déjà oublié ce que j'avais dit...
Des chuchotements me réveillèrent légèrement, cependant je n'arrivais pas à comprendre ce que les deux personnes se disait, donc je me rendormis sur le champs.

Je grognai de frustration en sentant un souffle chaud dans ma nuque qui me réveilla de nouveau, mais cette fois pour de bon. J'allais demander à Izuku si le groupe était revenu en me rapprochant un peu trop de son oreille, mais un frisson parcouru mon corps et je me figeai en voyant une mèche blonde à deux centimètre de mon nez.

- T'es pas... Izuku...