Reste {Partie 1}

PDV Ochaco

Le lendemain (dimanche), j'étais restée cloîtré chez moi à ne rien faire. Je n'avais pas mangé... j'avais à peine dormi... et je n'avais pas revu Izuku depuis que je m'étais endormis sur lui. Mes parents, eux, étaient repartis pour leur travail. Je me sentais terriblement seule et cette sensation avait le don de m'effrayer. Je m'apprêtais à m'affaler sur mon lit quand mon téléphone vibra à l'autre bout de ma chambre.

De : Izuku

À : Ochaco

Salut... Je suis désolé pour hier... si tu veux qu'on en parle, n'hésite pas. Et autre chose... est-ce que ça te dirait de sortir aujourd'hui?

De : Ochaco

À : Izuku

Je n'ai pas vraiment envie de sortir... Mais je suis chez moi si tu veux passer. C'est au XXX.

Finalement, plus aucune réponse de sa part. Je ne m'attendais pas non plus qu'il vienne me voir. Je m'allongeai enfin dans mon lit avec une mine assez triste, mais heureusement les larmes ne venaient pas. J'enfoui ma tête dans mes bras en repensant à hier.

PDV Izuku

"Ochaco... m'a... invité... chez... elle... OH DOUX JÉSUS". Mes joues s'enflammaient de plus en plus pour virer au rouge. Je remarquai qu'elle habitait tout près de chez moi. C'était vachement pratique. Perdu dans mes pensées à me demander si je pouvais aller chez une fille ou pas, je n'avais pas remarqué que ma mère s'était rapprochée de moi pour me parler.

- Izuku, mon chérie, ça va ? Demanda-t-elle, paniquée que je ne lui répondais pas.

- Ah ! Oui, oui, ne t'inquiète pas !

Son stresse retomba suivi d'une mine joyeuse et toute excité. Néanmoins, l'expression qu'il y avait sur son visage m'effrayait parce que je savais pertinemment que ça pouvait se traduire par : "Nous avons des invités aujourd'hui !".

- Maman, cet après-midi je va-... me précipitai-je de dire pour éviter d'être pris au piège, en vain.

- Les Bakugo viennent manger ce soir et ils arrivent bientôt. M'interrompit-elle, tout sourire.

Elle ne m'écoutait pas ?

- Mais je comptais aller chez une amie.

- Il y a Katsuki qui vient aussi. Tu ne vas pas le laisser tout seul ici...

Si seulement elle savait à quel point j'en avais envie...

- Je dois aller la voir. C'est assez important.

- Tu n'as qu'à emmener Katsuki avec toi ! S'extasia-t-elle, comme si elle avait trouvé l'idée du siècle.

"Mais il n'est même pas invité ! Et je ne pense pas qu'Ochaco veuille le voir après l'histoire du parc". Pourtant c'était l'unique solution pour parvenir à sortir de la maison avec l'accord de ma mère. J'acquiesçai, impuissant. C'est alors que la sonnette retentit dans la maison, nous faisant clairement comprendre que nos invités étaient derrière la porte, prêt à entrer. Je déglutis doucement pour ne pas alarmer ma mère. "Mais pourquoi je tombe dans des galères pareil?". Ma mère se dirigea rapidement vers la porte en sautillant et moi j'essayais de fuir, direction ma chambre, ce qu'elle vit en un éclair. "Zut... grillé... tant pis... Je vais devoir affronter le regard de la bête...". Des cris de joies envahirent l'appartement, ce qui, malgré mon effroi, me fit sourire : ça me faisait chaud au cœur de voir ma mère de si bonne humeur, maintenant que Mitsuki était là. La mère de Katchan et la mienne ne se voyait pas souvent, alors je comprenais son enthousiasme quand elle m'avait annoncé qu'elle venait, même si j'avais mieux à faire...
Mitsuki entra, un peu trop excité à mon goût, suivit de son mari, Masaru, et de son fils... toujours aussi explosif... Il avait les mains dans les poches de son jogging noir et les sourcils froncés, comme à son habitude. "Comment il fait pour ne pas encore avoir de rides, sérieux ? Il a toujours les sourcils froncés, ça doit faire sacrément mal ! Ou alors, depuis le temps, il a réussi à musclé son visage jusqu'à être coincé, maintenant... Est-ce que quand il dort, il a aussi les sourcils froncés ?".

- S'lut... grogna-t-il, me faisant sortir de mes rêveries fortes intéressantes.

- S-salut K-Katchan ! Bégayai-je.

Je n'attendis pas plus longtemps et partis en direction de ma chambre pour me préparer à sortir. Pendant que je faisais des vas et viens, rassemblant quelques affaires, Katchan me regardait, perplexe.

- Qu'est-ce que tu fous ?! Dit-il agacé.

- Je prépare quelques truc. Je vais chez Ochaco. C'est ce que j'avais prévu, mais je pensais pas que vous alliez venir...

- Tu sais quoi ? Tant mieux. J'aurai pas à supporter ta sale tête, Deku.

- Tu viens avec moi. M'empressai-je de dire. Malheureusement...

Ce dernier mot, je l'avais chuchoté pour moi : je n'avais absolument pas envie qu'il me démolisse.

- Hein ?! Et pourquoi ça ?!

- Parce que sans ça, je n'aurai pas l'accord de ma mère pour sortir !

Ma voix se faisait de plus en plus sec au fur et à mesure qu'il me gueulait dessus.

- Ah ?! Donc c'est un ordre que tu me donne ?! En fait, je vais rester tranquillement ici !

- Dans tout les cas, tu devras te coltiner "un boulet". Lançai-je le plus sèchement possible, avec un regard meurtrier.

Mon ainé, qui était en train de se dirigeait vers mon lit pour s'affaler dessus, se stoppa dans sa course, surprit de ce que je venais de dire. L'atmosphère s'était alourdie d'un coup. C'était l'une des très rares fois où j'osais tenir tête à Katchan, sans peur d'être explosé par son alter.

- Donc autant que tu viennes. Marmonnai-je enfin, les dents et la mâchoire tellement serrés que j'ai cru que j'allais les briser.

Ça se voyait dans son regard qu'il avait une folle envie de me trucider, et c'est pourquoi je me tenais à deux mètres minimums de lui alors que nous marchions vers la maison d'Ochaco.
Je ne savais pas vraiment comment ça allait ce passer quand on allait être chez elle, j'espérais juste qu'ils n'allaient pas s'entretuer...

Nous étions enfin devant la porte, immobile, attendant que quelqu'un se décide pour l'ouvre. Dans un élan de courage, je me retournai vers lui et entrouvris la bouche, prêt à lui demander si il pouvait rester dehors. À tous les coups, Ochaco n'avait pas envie de le voir. Mais il me devança :

- J'allais pas rentrer de toute façon.

Il tourna les talons et alla s'adosser contre un mur non loin de là. Qu'est-ce que je pouvais être soulagé de ne pas lui avoir demandé directement! Bon... maintenant... Ochaco.

PDV Ochaco

Il était 16h48... C'était sûr qu'il n'allait pas venir... Comment j'avais pu penser qu'il s'occuperait de moi? J'étais un monstre...
Je sentis quelques gouttes couler le long de mon visage pour venir s'écraser contre mon oreiller. La couette me recouvrait entièrement, laissant juste dépasser le haut de ma tête. J'étais tellement concentrée à me rabaisser, que je n'avais pas entendu la porte de ma chambre s'ouvrir.

- Ochaco ?

Sa douce voix tournait en boucle dans me tête. J'avais envie de le voir, de me dire que tout allait bien enfin de compte, que tout ce qui m'étais arrivé était du passé, mais mon corps refusait tout mouvement. J'étais incapable de lui faire face, tout comme mon passé. Les marques qui apparaissaient sur mon corps n'étaient pas présente à ce moment là... ça voulait dire qu'il n'y avait pas la moindre trace de colère dans mon esprit en cet instant... juste de la tristesse... de la culpabilité...
Une fois mon corps débloqué, je m'assis sur mon lit pour enfin être face à lui. Je forçais mes lèvres à faire le plus beau sourire.

- Izuku ! T'es venu !

Le problème, c'est qu'une larme était restée sur ma joue, qu'il observait glisser jusqu'au coin de ma bouche. Il s'avança vers moi en silence et s'accroupit pour être à ma hauteur.

- Tu veux en parler ? Chuchota-t-il.

Je craquai... Je ne pouvais plus me retenir... les larmes que je retenais depuis longtemps derrière des sourires et de la bonne humeur coulaient à flot... La vérité, c'était que Bakugo lisait en moi quand dans un livre ouvert... il avait tout découvert... enfin presque... Malgré ces pleures, et mes lèvres tremblantes, je m'obligeais toujours à sourire.
Il prit ma main pour m'emmener dans ses bras qui entouraient maintenant mon cou. Son odeur... c'était une drogue... je n'avais plus envie de bouger...
Toujours contre lui, je murmurai entre plusieurs sanglots :

- Kaïto... J-je... il e-est... plus l-là...

- Comment ça ? C'est qui Kaïto ? Dit-il le plus rassurant possible.

- J-je l'ai tué... j-j'ai tué mon f-frère...

Je le sentis se raidir contre moi. Je me retirai violemment et essayais, tant bien que mal, de m'expliquer, mais tout ce qui sortait de ma bouche, c'était des couinements à cause de mes sanglots. Je n'avais plus la force de parler, ou même de le regarder en face... J'avais honte de ce que j'étais. Il déposa délicatement une main dans mes cheveux avant de dire :

- Tu n'es pas obligée de m'en parler si c'est trop dur.

Je fis un mouvement de la tête pour lui dire que j'étais d'accord.

- Merci... soufflai-je.

La chaleur de sa main sur ma tête disparue soudainement et je compris aussitôt qu'il était en train de partir. Un sentiment de solitude s'empara de nouveau de moi, mais je n'avais pas envie de ressentir ça maintenant. Avant qu'il ne fut trop loin de ma portée, je l'attrapai par la manche de sa veste, en fixant continuellement le sol.

- Reste... murmurai-je.

Il semblait surpris que je lui dise ça, mais me regardait avec de la peine.

- Reste ce soir... je n'ai pas envie d'être seule...

Avec un sourire réconfortant, il me répondit :

- Je vais chercher des affaires, je reviens dans quelques minutes.

PDV Izuku

Je n'avais qu'une envie, la prendre dans mes bras. Je n'aimais pas la voir dans cet état. Et même si elle m'avait parlé que de son frère, je savais qu'il y avait un rapport avec Katchan.

Quand je sortis de la chambre, une ombre attira mon attention. "Quand on parle du loup...". Son air choqué me mit hors de moi : "Il a tout entendu ?! Il écoutait depuis tout à l'heure ?!"

PDV Katsuki

Le soleil qui me chauffait de plus en plus le crâne... "Ça m'énerve !". Les passants qui se marraient pour un rien... "Ça m'énerve !". Un chien assis devant moi, qui me fixait avec de grands yeux ronds... "Ça m'énerve !". Moi qui devais rester ici, à attendre Deku pendant qu'il était avec Uraraka... "ÇA M'ÉNERVE ! En fait, qu'est-ce qui me retient ?! J'suis pas obligé de l'attendre !". Pourtant, mon corps était figé. Je n'arrivais pas à déguerpir. Les seuls mouvements que je pouvais faire me rapprochaient toujours plus de l'entrée de la maison. Au final, je me retrouvai à l'intérieur, ne sachant plus quoi faire. Sa maison était assez petite, mais avait l'air confortable. Un peu plus loin, deux voix se faisaient difficilement entendre. Intrigué par la conversation qui avait lieu derrière une porte fermée, je me collai à cette dernière pour entendre plus de détails : "J-J'ai tué... mon f-frère...". La voix de Tête d'œuf était clairement saccadée par ses pleures. Mais moi, à ces mots, j'eus seulement un mouvement de recul et en un éclair, la peur s'empara de moi : les paroles d'Uraraka dans les toilettes me revinrent soudainement en tête : "SINON JE VAIS TE TUER !". Ce qu'elle m'avait dit ce jour là, c'était belle et bien un avertissement comme quoi elle ne contrôlait plus son alter. Donc si elle s'était vraiment mise en colère, est-ce qu'elle m'aurait... "Et merde... faut l'aider, que quelqu'un s'occupe de son alter.". La porte s'entrouvrit. "C'est le brocoli ! J'ai plus le temps de m'enfuir ! Bon de toute façon, il m'a jamais fait peur. Je dois impérativement aller parler avec Tête d'œuf !". Alors que je me dirigeais vers la chambre de Miss Gravité, le vert me chopa violemment l'avant-bras et me tira de toute ses forces vers la sortie. Pour une fois, il était fou de rage et il n'hésita pas une seconde pour me mettre un coup de poing dans la mâchoire, une fois que nous étions dehors. Il n'avait pas activé son alter, n'empêche que je l'avais sentit passer.

- Tu veux mourir, sale nerd ?!

- Qu'est-ce que tu lui as fait ?! C'est depuis hier qu'elle est dans cet état ! Tu avais dit que tu voulais juste lui parler !

"Lui... Je vais m'le faire !". Je l'attrapai par le col de sa chemise et le plaquai au sol sans retenir ma force. La haine contrôlait tous mes faits et gestes. Il réussit de justesse à se protéger d'un coup qui arrivait tout droit dans sa tête et me repoussa en arrière avec un coup de genoux dans le ventre.

- Katchan ! Si tu dois t'en prendre à quelqu'un, choisis moi, mais ne t'en prends plus à elle au point de la faire pleurer !

- C'était pas mon intention stupide nerd ! Tu vois pas qu'elle...

"Oui, elle a besoin d'aide, c'est certain...".

- Laisse tomber, abruti... J'rentre chez moi, j'ai plus rien à faire ici, grognai-je.

Sans aucune réponse de l'autre brocoli, je m'éloignai peu à peu de la maison Face Ronde en direction de la mienne.
"Face Ronde... Uraraka... faut que quelqu'un t'aide... MAIS COMPTES PAS SUR MOI POUR LE FAIRE ! Aider les gens... et puis quoi encore... de toute façon, tu veux plus que je t'approche... Mais avec cet imbécile de Deku, elle est pas prête d'être aidée. Comment faire...?"

PDV Ochaco

Izuku était revenu rapidement avec plusieurs égratignures au visage. Quant à moi, même s'il n'était que 17h, je dormais pratiquement. Mon ami s'assit en tailleur à côté de mon lit pour être à la hauteur de ma tête. Il avait posé la sienne sur le rebord de mon lit, somnolant.

- Tu comptes dormir par terre, soufflai-je, dans les vapes.

Il me regarda d'un air étonné. "Il allait vraiment faire ça ? Non mais j'y crois pas...". Je gloussai et murmurai :

- Viens, je vais me décaler...

Il hésita pendant quelques secondes, rouge de gêne. Puis finalement, il s'allongea à côté de moi en laissant une certaine distance entre nous. Ce n'était qu'après de longue minutes qu'il décida de m'enlacer. Mais moi, j'étais trop dans les vapes pour le comprendre.

- Bonne nuit, Ochaco.

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Holaaaaaa,

Ça avance doucement mais sûrement😅
Je suis déjà en train de travailler sur le tome 2, ça me donne des idées pour le tome 1 🤡 suis-je bizarre 🤡
Il y aura d'autres disputes plus grave entre Deku et Katchan parce que celle là était assez courte...
Allé, BIG BISOUUUUS❤

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