Pulsions {Partie 1}

PDV Ochaco

- Laisses moi ! Fou le camps de là ! Criai-je en panique.

Je ne savais pas vraiment à qui je m'adressais, mais il fallait que je le fasse. Quelque chose me collait... Non, ce n'était pas collé, c'était à l'intérieur de moi. Je voulais m'en débarrasser au plus vite, parce que ça me faisait mal, ça me rongeait de l'intérieur, me faisant suffoquer.

Cet état de mal-être durait pas loin de 5 minutes pour qu'ensuite, je me réveil complètement déboussolée de ce cauchemar et prenne plusieurs minutes de plus pour me calmer. Ce fût le cas pour le matin du 28 mai, avant la fête chez Momo.
Une main sur la poitrine, j'essayais de stopper ma respiration haletante, sans grand succès. Parfois, quelques couinements s'ajoutaient quand j'avais le malheur de tenter de bouger. "Heureusement que personne n'est venu dormir et que ça ne m'est pas arrivé quand Izuku est resté...". Le plus simple était de fermer les yeux et de se concentrer sur quelque chose, n'importe quoi, et puis au final, vider son esprit. C'était l'une des nombreuses choses que mon frère m'avait apprise.

Une fois toute la tension retombée, je bondis de mon lit avec pour seul but me faire à manger. Mon ventre criait famine. "Il va falloir que je prépare des affaires pour ce soir." pensai-je en allumant la télé. La première chaîne qui apparût sur l'écran ne me marqua pas beaucoup, pourtant...

"Voilà maintenant deux jours qu'un nouveau super-vilain a fait son apparition dans la ville de XXX. Nous n'avons toujours aucune info sur lui mise à part son surnom qui lui a été donné par les civils : "Stake". Son alter est également inconnu : ce vilain se débrouille toujours pour ne laisser aucune trace excepté le corps de ses victimes. [...].

Arrivé chez Momo

Pourquoi il se trouvait dans la maison de Momo, juste devant moi ?

Flash-back

PDV Katsuki

- Comptez pas sur moi pour venir à cette fête débile. Râlai-je en retournant m'asseoir.

Tête d'ortie s'affala sur ma table sans aucune retenue. Qu'est-ce que son regard insistant pouvait m'exaspérer !

- Faut que je parle en quelle langue pour que ça rentre dans ta tête de hérisson ?! J'ai dit non, bordel !

- Moi j'ai rien dit. Répondit-il en souriant. Mais toi, apparemment, tu fais une fixette sur ta propre réponse.

- Joues pas à ça avec moi, enfoiré !

- Aller, mec ! Ça va être cool ! Et puis, il y aura Uraraka !

Il était plus intelligent que je ne le croyait : il savait très bien que je ne pouvais pas nier le fait que ça me faisait pLaiSiR qu'elle soit à cette putain de fête. Il avait réussi à me bloquer et en beauté.

Mon esprit divagua, tout comme mes yeux, sur Tête d'œuf non loin de là. Comment elle arrivait encore à sourire après toute la souffrance qu'elle avait enduré ?

En tout cas, la seule raison pour laquelle je m'étais rendu à cette foutue fête c'était Uraraka.

Fin flash-back

Son expression dégoûtée me faisait très bien comprendre qu'elle n'était pas forcément très heureuse de me voir. "Tu vas voir, je vais réussir à te faire tomber amoureuse de moi ! Tu ne pourras plus te passer de moi !".

La créatrice à la queue de cheval tapa trois fois dans ses mains, ce qui attira notre attention. Elle portait une tenue très décontracté, proche d'un pyjama même et, pour une fois, avait lâché ses longs cheveux noirs. "Ça doit être chiant de les entretenir !".
Quant à sa baraque... ce palace aurait pu servir à héberger un roi.

Du coin de l'œil, je vis une silhouette s'approcher de Face Ronde. Ça ne pouvait être qu'une seule personne.
Deku s'approcha d'elle, surexcité comme une petite puce que j'aurais écrasé avec plaisir si personne n'était autour.
L'alien débarqua à son tour avec de la bouffe plein les mains.

- Maintenant que tout le monde est là, on peut commencer à faire là fête ! Déclara-t-elle.

"J'espère au moins que ça vaut le coups...".

PDV Externe

Les 20 élèves s'installèrent en cercle pour démarrer toutes sortes de jeux, tous plus fous les uns que les autres, pour enfin finir avec un action ou vérité. Certains reculèrent, ne voulant pas jouer à ce jeu qu'ils trouvaient assez extrême. Ochaco était de cet avis : elle ne pouvait pas se permettre de révéler son secret à sa classe. Alors elle alla s'accouder au plan de travail de la cuisine américaine. Elle voulait quand même observer le déroulement du jeu. "Qui sait ? Peut-être que les questions seront amusantes au point de me faire revenir !" se disait-elle avec l'espoir de reprendre le jeu avec ses amis.

Momo, qui était aussi sortit du cercle, se plaça dans la même position qu'Ochaco tout en continuant de regarder les participants d'action ou vérité.

- Je crois que nous avions tous besoin de ce week-end... Annonça Momo.

- Ah bon ? Pourquoi ?

- Nous travaillons dur tous les jours pour devenir de grands super-héros, sans oublier le fait que nous sommes dans le lycée le plus prestigieux qu'il y ait, ce qui doit nous mettre encore plus de pression. Mais il ne faut pas oublier que derrière tout ça, nous avons une vie. Nous ne pouvons pas toujours être sous pression. Sans ce genre de moment, je ne sais pas comment on pourrait faire pour s'en sortir.

- Par passion. Et d'ailleurs, j'en connais un qui ne vit que pour ça...

Momo suivit le regard d'Ochaco qui menait directement sur des cheveux verts sombres.

- On dirait que tu es attachée à Midoriya. Remarqua la plus grande avec un sourire aussi tendre que celui d'une mère réconfortant son enfant.

Cette fois, Ochaco resta sérieuse, les yeux rivés sur son ami qui semblait beaucoup s'amuser. Elle fronça légèrement les sourcils.

- Mais bizarrement, il manque encore quelque chose... ou quelqu'un...

- Ah bon ? Qui ça ?

- Bakugo ! Action ou vérité ? S'écria Mina.

- Finissons-en avec ce jeu. Action.

Les deux filles reportèrent leur attention sur leurs amis, mais Momo réfléchissaient encore à quelle personne pouvait hanter l'esprit d'Ochaco.

- Alors tu vas devoir... réfléchit Mina, son doigt posé sur son menton, embrassé Midoriya !

- QUOI ?! Hurlèrent les deux concernés.

Katsuki et Izuku se dévisagèrent quelques secondes qui leur paraissaient être une éternité, mais ils n'avaient absolument pas envie de rompre ce contact visuel de peur de commencer l'action donné au blond. Heureusement, Eijiro intervint pour eux, qui n'arrivaient plus à en placer une.

- T'y es pas allée un peu fort, Mina ? C'était pas forcément le meilleur duo à prendre pour n'importe quelle action...

- Et il y a plus de chance pour que Bakugo aspire l'âme de Midoriya plutôt qu'il l'embrasse ! Rajouta Mineta.

Izuku frémit à la remarque du plus petit de la classe.
Denki, lui, trépignait d'impatience de voir les deux garçons, qui se haïssaient, s'embrasser et chercha à provoquer l'explosif.

- Est-ce que, par hasard, tu te dégonflerais, Kat~chan ?

Le sang de Katsuki ne fit qu'un tour. Il ne pouvait pas donner raison à cet abruti électrique. Alors il se leva, calme, mais avec un air grave et ses muscles crispés, et se dirigea vers Izuku. Lui, n'était pas du tout serein face à la brute qui s'était accroupi à quelques centimètres de ses pieds.

- Je préférerais vendre tous mes goodies et posters ! Beugla le vert sous le coup de la panique.

Tous poussèrent un cri d'effroi en fixant Izuku avec des yeux exorbités. C'était bien la première fois que ce fanatique acceptait de se séparer de toutes ses affaires à l'effigie d'All Might.
Quant à Katsuki, il se rapprocha de l'oreille du plus petit pour lui souffler :

- Moi je préférerais embrasser Uraraka.

À peine eut-il le temps de finir sa phrase, qu'il embrassa fougueusement Izuku. Celui-là gesticulait dans tous les sens pour essayer de s'extirper de l'emprise de Katsuki qui, lui, se retenait de le frappait.
Cette scène comique amusa toute la classe en commençant par Mina et Toru, mais une seule personne semblait abattue à cause de cela. Ochaco croisa les bras et serra le plus fort possible son T-shirt comme si elle avait besoin de s'accrocher quelque part pour ne pas tomber dans un gouffre sans fond. Elle se mordilla la lèvre inférieure et souffla à Momo :

- Je... Je pense que je vais aller me coucher... Je suis fatiguée...

- Tu es sûre ? Il n'est que 22h... Répliqua la plus grande.

Ochaco ne prit même pas la peine de répondre. Elle traversa le salon, suivit par Momo, où tous ses camarades fêtait l'anniversaire d'Ojiro, pourtant personne ne la remarqua. "Je ne sais pas pourquoi j'ai cette sensation de tristesse, mais je n'aime pas ça..." se dit-elle en fronçant les sourcils.

Pendant ce temps

- BEURK ! C'EST DÉGUEULASSE ! ÇA ME DONNE ENVIE DE GERBER ! Se plaint Katsuki en tirant la langue et en se tenant le buste.

- Midoriya ! T'es toujours en vie ?!

Le concerné était étalé sur le carrelage avec une expression qui disait littéralement "À l'aide... Il embrasse super bien...".

Le lendemain matin

PDV Ochaco

La soirée s'était terminée vers 2h du matin. Tout le monde dormait profondément dans sa chambre respective, sauf moi qui était allée me coucher plus tôt que les autres. J'étais donc réveillée et de très bonne humeur, me dirigeant vers la cuisine pour préparer un repas à mes amis. Rien de bien exceptionnelle, du riz avec un petit accompagnement devaient largement suffire pour ces marmottes. Pour ma part, je voulais simplement une pomme que je commençai à découper, mais me fit une légère entaille dans le creux de la main, surprise par un bruit. En me retournant, je vis... "Mince... Pourquoi lui...".
Bakugo s'avança vers moi en me fixant d'un regard sévère. "Mais qu'est-ce qu'il a encore...?". Je cachai ma main coupée derrière mon dos en m'apprêtant à parler la première, mais il me devança.

- Tu t'y prends mal. Ça se coupe pas comme ça une pomme, idiote. Passes moi ça...

Il me prit mon petit-déjeuner de la main qu'il me restait et s'installa sur le plan de travail dans le plus grand des silences. Malgré son expression grave, il était étrangement calme ce matin.

- C'est dingue comme t'es beau quand t'es pas énervé.

"MERDE! C'EST SORTIT TOUT SEUL!".

- Je dois le prendre comment? Dit-il simplement en continuant son activité avec le même visage neutre.

- Oublie... Je sais pas pourquoi j'ai...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il plaqua ses mains sur le plan de travail qui était derrière moi, m'enfermant entre ses 2 grands bras musclés. "J'ai trop parlé sur ce coup là...". Comment il arrivait à avoir aucune expression dans ce genre de situation?! Même la colère avait disparu du moindre trait de son visage.

- Mauvaise réponse. Ma question était "Je dois le prendre comment?". Alors, je t'écoute.

- Je...

Son regard intense m'empêchait de me concentrer. La seule chose qui m'intéressait c'était sa beauté que je n'avais encore eu le temps d'analyser. J'aimais Izuku, mais Bakugo avait quelque chose en plus... Une caractéristique qui me donnait envie de passer mes journées avec lui, de ne plus le quitter d'une semelle. "Ce ne serait quand même pas...? Non. Je le hais... Enfin, je crois...".

- Je suis désolée... Repris-je.

Aucune réponse. Aucun mouvement. Juste à l'écoute.

- Je suis désolée de t'avoir montré cette autre facette de moi... De t'avoir crié dessus...

De magnifiques yeux perçants. Une peau qui à l'air tellement douce.

- Je ne m'excuserai jamais assez. Je m'étais pourtant jurée de ne plus dévoiler cette partie de moi, parce que je blesse beaucoup trop de gens avec... Et...

Il se rapprocha.

- Et ? Répéta-t-il.

- Et...

"Je crois..."

- Bakugo, je crois...

Il se pencha.

- J-je ne sais plus... Je suis perdue, tout à coup... J'ai la tête qui tourne...

Il colla son front au mien en continuant de me fixer dans les yeux.

- Fais juste ce que tu as envie... Me murmura-t-il.

"Il sent bon...".

- Alors, qu'est-ce que tu veux ? Continua-t-il.

"Bakugo... Je veux t'embrasser...".

- Je veux...

Je rapprochai un peu plus mon visage, collant nos nez l'un à l'autre et effectuant de légers mouvements de la tête pour lui faire des bisous esquimaux. Il ne me restait plus que quelques centimètres.

- Bakugo, je crois que je t-...

- Ochaco n'était pas dans la chambre quand je me suis réveillée. Dit une voix dans le couloir d'à côté.

- Katsuki n'était pas là non plus. Ils sont sacrément matinaux, ces deux là.

"OH NON ! ILS VONT NOUS VOIR !". On écarquilla les yeux en même temps. Je voulus passer en force et aller me cacher, mais, dans la précipitation, je trébuchai sur le pied de l'explosif.

- Non, attention ! Cria-t-il.

En temps normal, ma tête aurait dû heurter le coin du plan de travail, pourtant, les secondes passaient et aucune douleur ne venait, pour la simple et bonne raison qu'un bras entourait ma taille. Bakugo m'avait rattrapé de justesse en se plaçant au-dessus de moi à l'aide de sa jambe gauche qui servait d'appui. Nos visages s'étaient de nouveau rapproché.

- À croire qu'il y a vraiment un truc entre nous, Tête d'œuf. Dit-il avec un sourire sadique.

- Q-quoi ?! N-non !

Mes joues chauffèrent jusqu'à m'en faire mal à la tête.

- Ce qu'il s'est passé, c-c'était juste une... UNE PULSION !

- Une pulsion ?! Répéta-t-il en retrouvant sa colère habituelle. Tu vas me faire croire que c'était une putain de pulsion !

- Notre position est sacrément ambiguë... remarquai-je.

- Essaies pas de changer de sujet, la naine ! Tout à l'heure tu n'as pas fini ta phrase, mais j'suis pas con ! Je sais très bien que t'allais dire que tu m'aimais ! C'était pas qu'une simple pulsion !

- Bakugo, il y a-...

- Mais maintenant, il faut que sa sorte de TA putain de bouche pour qu'ensuite je puisse dire que moi aussi je t'aime, bordel !

- ...

- ...

- Bakugo... Il y a Kirishima... Soupirai-je en pointant du doigt le nouveau venu qui paraissait choqué par la scène.

- Hum... Salut.

Finalement, Bakugo me lâcha et je finis par m'écraser au sol. Lui n'avait pas bouger d'un pouce et dévisager le roux avec horreur. À ce moment, je ne pouvais pas dire lequel des deux était le plus choqué.

- C'était juste une pulsion... Bafouilla le blond.

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Holaaaa

Désolé pour tout ce temps que j'ai mis à écrire ce chapitre mais j'avais plusieurs trucs à faire à droite a gauche.

J'annonce aussi que j'ai enfin sorti ma 2e fanfic qui est un Bakudeku 😁 One bullet

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