La fête de la seconde A {Partie 1}
PDV Ochaco
"Grand frère...".
Mon cœur se serra : nous étions arrivés devant un cimetière...
Flash-back
Kaïto éclata de rire.
- Arrête de te moquer! C'est super compliqué d'utiliser des baguettes! Répliquai-je.
Mon frère et moi mangions dans un restaurant japonais traditionnel sans mes parents qui étaient encore à l'étranger. Mais on ne pouvait pas dire que j'étais très douée pour manger de cette façon.
- C'est tout un art! Passes les moi, je vais te montrer.
Il plaça soigneusement ses doigts sur les baguettes pendant que je l'observais avec fascination. Mon grand frère était incroyable : il savait pratiquement tout faire sans difficulté et arrivait à m'apprendre la plus part des choses en seulement quelques minutes.
- Dis... Chuchotai-je. Tu ne m'abandonneras pas, hein?
Ses yeux se relevèrent vers moi pour me regarder avec incompréhension.
- J'ai peur que tu partes, comme papa et maman, et que je me retrouve seule... Continuai-je.
Comme nos parents étaient très rarement à la maison à cause de leur travail, mon frère veillait sur moi et vice-versa, mais j'avais tellement peur qu'il s'en aille à son tour. Pour moi, être seule était la chose la plus terrifiante qui soit.
Kaïto se rapprocha de moi avec un sourire bienveillant aux lèvres et me colla à lui.
- T'as pas à t'en faire, p'tite tête. Rien ne nous séparera, je te le promet.
*
"Désolé, grand frère, je ne suis pas encore prête à te voir...". Une fois de plus, je ne ressentais rien, j'étais vide, plus rien ne m'impactait. Je continuais juste de contempler ce lieu si sordide.
- Ochaco... Ça va?
Izuku avait l'air inquiet tout comme Kirishima qui déposa une main sur mon épaule. Seul Bakugo me tournait le dos.
Non, je n'allais pas bien, j'étais même très mal, mais toutes ses choses négatives en moi étaient bloquées au fond de ma gorge, formant un nœud de plus en plus insupportable. Je voulais crier "à l'aide", seulement, rien ne sortait, je me contentai juste de répondre :
- Oui, ne t'en fais pas ! J'étais juste perdue dans mes pensées !
Bakugo daigna enfin tourner un peu sa tête, mais pas assez pour voir son expression. Ses cheveux tombant sur ses yeux lui donnaient un air mystérieux. Qu'est-ce qu'il pouvait bien penser à ce moment là ? C'était le seul à connaitre mon vrai visage, le seul à savoir que je suis un montre... Alors, il a dû comprendre que c'était des paroles en l'air.
- Vous allez vous grouiller ou vous comptez rester camper ici ? Pesta la boule de nerfs devant nous.
Il se remit à marcher avec les mains dans les poches, nous incitant à le suivre. Et avant de continuer notre chemin, mon corps bougea tout seul et se mit face au cimetière.
- Je reviendrai, Kaïto. Mais quand je serai prête. Murmurai-je à moi-même.
- Ton frère... C'est ça ? M'interpella une voix plutôt aigu.
Je n'osais pas regarder Izuku, bien trop triste pour faire n'importe quels mouvements qui me feraient pleurer toutes les larmes de mon corps ensuite. Mais il y avait aussi de la honte. La honte d'avoir causé la mort de mon propre frère, la honte d'être un monstre malgré moi. Et surtout, il y avait de la colère. Un soupçon de haine cachait au plus profond de mon être, mais contre qui et pourquoi ? En tout cas, une seule personne arrivait à me mettre dans un état proche de celui que j'avais aux derniers moments passés avec Kaïto. Le principal concerné sortait toutes les insultes qu'il avait en stock destinées à Kirishima et, par la même occasion, à un petit chien collé à eux.
- J'essaie de me dire que c'était un accident. Repris-je sur un ton monotone, le regard toujours dans le vide. Mais plus j'y réfléchis, plus je me dis que c'était juste... moi, et que je ne suis qu'un monstre.
- Ochac-...
- Le pire dans tout ça... c'est qu'il m'a sourit avant de mourir. Même après tout le mal que je lui ai fait, il m'a sourit. C'était le même sourire que quand il m'a dit que rien ne nous séparera... Me chuchotai-je.
Mon ami m'écoutait attentivement tout en vérifiant que les deux hérissons restaient toujours à distance. Il peinait a retenir quelques larmes naissantes aux coins de ses yeux.
- Moi tout ce que je faisais, c'était déchaîner mon alter sur lui.
Il sursauta.
- Ton... alter...?
Mais je l'ignorai, ne voulant pas plus rentrer dans les détails par rapport à mon alter.
- Toute cette malveillance, ce dégoût, cette... cette colère... Dis-je froidement. Mais envers qui ?
Ma tête se tourna instinctivement vers Bakugo.
- Mais quand ça m'arrive, c'est comme si j'étais rongée de l'intérieur. Ça fait tellement mal...
- Mais de quoi tu parles ? Intervint Izuku.
"Mince, j'ai parlé à voix haute !". Je repoussai ce sentiment de culpabilité et la tristesse bien trop présente en moi du revers de la main pour me reconcentrer sur le garçon en face de moi. Je n'avais même pas remarqué qu'il me tenait les épaules avec un air inquiet. Mais avant même que j'ouvre la bouche pour sortir une quelconque excuse, un voix rauque surgit un peu plus loin.
- Eh ! Vous deux ! Bougez-vous le cul ! Pesta le blond tout en fusillant Izuku du regard.
"Aïe... Ma main me pique...". Je repoussai violemment les mains de mon ami, qui ne comprenait rien à la situation, et me rapprochai dangereusement du visage de Bakugo pour lui murmurai :
- Si tu es si pressé de partir, vas y. Personne te retient. En tout cas, pas moi, ça, tu peux en être sûr.
Il me dévisagea pendant quelques secondes, les sourcils froncés comme à sa désagréable habitude, avant de faire claquer sa langue. Un sourire forcé se dessina sur mon visage, qui le surprit par la même occasion et je me retournai vivement vers les deux garçons restant.
- On y va ? Demandai-je gentiment, contrairement au pétard mouillé.
Kirishima et Izuku acquiescèrent sans poser de question sur ce qu'il venait de ce passer.
Tout notre petit groupe se dirigeait d'abord vers la maison de Kirishima, non sans plaintes de sa part, car il voulait nous raccompagner. Au final, il abdiqua en déclarant que la prochaine fois, ce serait lui qui nous escorterait jusqu'à chez nous. C'est comme ça qu'il ne resta plus que Bakugo, Izuku et moi, marchant tranquillement jusqu'à ma maison, mais avec une tension que l'on pouvait ressentir à des kilomètres. Personne ne parlait. Pas même un regard échangé entre nous. Rien. Et ce jusqu'à ce que nous arrivions enfin devant mon portail.
Je pivotai de façon à me retrouver face aux deux rivaux et arborer mon plus beau sourire, bien qu'il soit faux, comme Bakugo l'avait si bien remarqué.
- Merci de m'avoir raccompagné !
Izuku leva le pouce en guise de "Pas de problème !", alors que Bakugo roula des yeux avec un simple "Tch".
C'était l'une des rares fois où les deux garçons étaient côte à côte sans vouloir s'étriper et ça me donnait presque envie de prendre une photo pour immortaliser ce moment. Et grâce à ça, on pouvait facilement voir les nombreuses différences qu'il y avait entre eux, dont leur taille qui était assez flagrante : l'un faisait 1.72m et l'autre 1.66m. Mais aussi leur caractère que l'on pouvait deviner rien qu'en les regardant.
Pendant que j'étais plongée dans mes réflexions, mon ami s'avança vers moi et dit faiblement :
- N'hésite pas si tu as besoin de parler. Je ne veux pas te voir souffrir.
À la seconde où il finit sa phrase, il m'embrassa sur la joue et se replaça devant moi, des teintes rouges sur les pommettes.
- Et je te rends ce que tu m'as donné ce matin.
Mon visage chauffa, tandis qu'il s'éloignait déjà. Le blond, après avoir grogné, s'approcha à son tour, mais ne fit que m'observer avec un air sévère.
PDV Katsuki
La naine croisa les bras et fit une tête dégoûté.
- Toi par contre, tu ne me dois rien. Au revoir ! Déclara-t-elle tout en fermant les yeux, comme pour dire que la discussion était finie.
- Tu as raison. C'est plutôt toi qui me dois quelque chose. Annonçai-je, moqueur.
Ses joues virèrent au rouge et elle ne ressemblait plus qu'à une simple tomate bien mûre. Mais elle se reconcentra aussitôt.
- Il t'arrive de rigoler ou sourire sans te moquer ? Et puis je n'ai jamais voulu que tu m'embrasses !
- Mmh, si tu le dis.
Je jetai un bref regard derrière moi pour être certain que le nerd s'était tiré et lui parler sérieusement. "C'est bon, il est assez loin.".
- Comment ça se fait que tu sois en filière super-héroïque, alors que tu ne contrôles pas ton alter, Face Ronde ?
Elle réagit au quart de tour : sa main s'écrasa sur ma joue. "Je l'ai sentit passer celle-là...". Elle enchaîna en m'attrapant par le col dans le but de me rabaisser à sa petite taille de naine.
- C'est fou ce que tu es peti-...
Je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase, qu'elle continua encore en frappant sa tête contre la mienne.
- Bordel ! Tu veux pas arrêter 30 secondes ! M'énervai-je.
- Tu te prends pour qui au juste, à me parler tout le temps de mon alter ?! Un de mes proches ?! Écoutes moi bien, sac à merde, on est pas ami et on le sera jamais ! Alors arrêtes de venir me soûler avec des histoires qui ne te concernent pas !
"Cette sensation d'être rejeté...".
- C'est pas la première fois... Continuai-je à voix haute.
Tête d'œuf lâcha sa prise sur mon T-shirt dans un hoquet de surprise, mais toujours les yeux brûlant de colère.
- Quoi ? Dit-elle sèchement.
- J'me casse. Vous me les brisez tous. À la prochaine, Uraraka. Râlai-je.
Puis, alors que je commençais à m'en aller, j'entendis quand même :
- Comment tu m'as appelé ?
Je ne pouvais pas dire si elle était triste ou juste perdue à ce moment là. Peut-être les deux. Mais au moins, elle n'était plus en colère.
*
Arrivé devant chez moi, je soupirai longuement : "J'espère que la vieille est sortie.". Rien ne m'énervait plus que cette sorcière qui se mêlait de ma vie privée et passait sa journée à me gueulait dessus pour me faire chier.
À ma grande surprise, la maison était calme, peut-être même un peu trop calme à mon goût. Il n'y avait personne dans le salon, personne dans la cuisine... Personne nulle part. Mon corps se détendit enfin et s'affala sur ma chaise de bureau. Ce silence paisible n'eut que pour effet de me faire repenser à cette fameuse année où mon ami me trahit et dégagea de ma vie aussi vite qu'il y était arrivé. Je ne parle pas de Deku. Non ce sale nerd n'était rien d'autre qu'un bon à rien pour moi. Mais lui, il comptait vraiment pour moi, c'était un ami essentiel à ma vie. Puis un jour, plus rien. Le vide. Un puits sans fond. Je ne voyais plus que du noir partout autour de moi. Je repoussai tout le monde...
Le passage se répéta dans ma tête en boucle, faisant grimper la colère au fur et à mesure jusqu'à mon cerveau. Et une fois qu'elle y fut arrivée, mes poings se déchaînèrent sur le moindre objet qui apparaissait devant moi. Ma chambre ne ressemblait plus à rien : ma chaise était renversée par terre au milieu de plusieurs cahiers et manuels de cours et mon bureau était marqué d'une brûlure, sûrement à cause d'une de mes explosions. Soudain la vieille rentra dans ma chambre en trombe.
- KATSUKI, C'EST QUOI CE VACAR-...
Elle stoppa tous mouvements en voyant l'état de ma chambre. Je sentis une larme couler le long de ma joue.
- DÉGAGE DE MA PIAULE ! Hurlai-je en refermant ma porte pour éviter qu'elle voit ma tête.
"Tch. L'amitié, c'est de la merde !".
Lendemain en classe
PDV Ochaco
Le réveil fut rude et pour une seule et bonne raison : hier soir je ne m'étais endormie qu'à partir de 3h du matin. Je me faisais toutes sortes de réflexions sur le pourquoi du comment Bakugo m'avait appelé par mon nom et pas par un de ces surnoms débiles qu'il aimait tant distribuer à tout le monde. Il pouvait se montrer gentil parfois.
- VOS GUEULES, LES FIGURANTS ! VOUS RACONTEZ N'IMPORTE QUOI !
"J'ai peut-être parlé trop vite... "Bakugo" et "gentil" sont les deux mots qu'il faut éviter de mettre dans une même phrase...".
Comme M. Aizawa n'était pas encore arrivé, tout le monde discutait du jour de repos qu'on nous avait offert. Certains étaient allés aux galeries marchandes, d'autres en avaient profité pour passer la journée dans un parc d'attraction, ou tout simplement se reposer. Dans tous les cas, la classe avait prit du bon temps.
La porte de la salle s'ouvrit de nouveau sur une touffe verte, similaire à un buisson.
- Bonjour Ochaco ! Bonjour Iida ! Dit Izuku en remuant sa main frénétiquement, au-dessus de sa tête.
- Bonjour Midoriya. Tu as l'air sacrément en forme, aujourd'hui. Répondit notre délégué.
- Oui ! J'ai bien dormit, enfin plus que d'habitude !
- Tu as bien de la chance... soupirai-je.
- Comment ça ?
Mes yeux cherchaient des iris carmins dans lesquels se planter, mais rien. Il fermait les yeux tout en "discutant" avec Kaminari et Kirishima. Pourquoi j'avais une drôle de sensation dans le ventre ?
Cependant, je n'attendis pas longtemps avant qu'il se lève pour dire une dernière chose au roux et rouvrirent les yeux, qui rencontrèrent immédiatement les miens. Il y avait une telle avidité dans son regard.
- Tête d'œuf, est-ce qu-...
- Quoi ?! C'est ce samedi ?! Mais il faut fêter ça ! Hurla Mina, ce qui eut pour effet de couper Bakugo.
Toute la classe se tourna vers leur petit groupe plus ou moins excité.
- Fêter quoi ? S'interrogea Kaminari.
- Samedi, c'est l'anniversaire d'Ojiro ! S'extasia Toru, à son tour.
- Oui. Enfin c'est pas très grave si on ne le fête pas.
L'intéressé se gratta la joue, gêné du comportement des filles. "Il faut dire qu'elles ne sont pas très discrète...". Momo intervint, elle aussi, mais plus calme que les précédentes.
- Pourquoi ? Ce serait triste de ne pas le faire. C'est un jour important, je trouve. Pourquoi pas le faire chez moi ? Il y a assez de place pour accueillir tout le monde et vous pourriez même rester dormir si nous le fêtons samedi.
- Oui, très bonne idée ! crièrent Mina et Toru en chœur. Tu en dis quoi, Ojiro ?
- Euh... Oui ?
"Pas très convaincant...".
- Ouaiiiiiis ! Alors, samedi, tout le monde chez Momo pour une super fête, pour l'anniversaire d'Ojiro !
Du coin de l'œil, je vis Bakugo repartir s'asseoir à sa place en ronchonnant.
- Comptez pas sur moi pour venir à cette fête débile.
J'avais très clairement entendu ça sortir de sa bouche. Alors, s'il a dit ça, pourquoi...
Samedi 28 mai
... il se trouvait dans la maison de Momo, juste devant moi ?
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J'aime beaucoup cette image, elle m'inspire un peu le ressenti de Bakugo dans cette fanfic.
Trop mignon ces deux là !!!!!
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