• chapitre 42
La semaine avait été interminable et la présence constante de Dayoung à l'appartement semblait allonger considérablement le temps. Minho se montrait distant et fermé, comme à son habitude, et la situation devenait difficile. Mais ce soir, pour la première fois depuis un moment, ils se retrouveraient seuls. La jeune femme avait un shooting le lendemain à Jeju et elle avait dû partir dans l'après-midi. Jisung attendait avec impatience de pouvoir rentrer de l'université et il avait assez cogité pour se sentir capable d'affronter Minho. Il savait que ce ne serait pas simple, qu'il se heurterait sans doute à un mur, mais il avait besoin de lui balancer tout ce qu'il avait sur le cœur. Ses regards lui manquaient. Ses sourires discrets lui manquaient. Son corps bouillant contre le sien, ses soupirs de plaisir, ses mains sur sa taille et son visage enfoui dans le creux de son cou, tout ça lui manquait. Mais également les moments passés ensemble, dans le silence, juste la présence de l'autre à ses côtés.
Plus il avançait dans le temps et plus il tombait pour son beau-frère. Il était en train de perdre à ce jeu dangereux auquel il avait pris tant de plaisir à jouer. Pourquoi s'était-il obstiné sur cette voie ? Il avait souvent pensé qu'il n'était qu'attiré par l'interdit et qu'une fois qu'il y aurait goûté, il passerait à autre chose. Mais c'était loin d'être le cas. Cette obsession était devenue sa raison de se lever le matin et il désirait toujours plus que ce que Minho lui avait accordé. Parfois, il espérait que l'homme quitte tout pour lui, mais il revenait bien vite à la dure réalité. Jamais il ne laisserait tomber sa vie pour un gamin comme lui, et ça faisait mal. Dans un monde utopique, il aurait pu le faire. Il aurait quitté sa femme, aurait envoyé balader son père et se serait moqué de ce que la société pensait. Mais là, c'était la réalité, et elle était cruelle.
Jisung déglutit lorsqu'il arriva au pied de l'immeuble. Minho n'était pas venu le chercher à l'université, car il ne venait plus depuis quelques jours à cause de Dayoung. La jeune femme continuait à se montrer insistante et envahissante, sauf que Jisung avait secrètement prié pour que Minho lui propose de le récupérer ce soir puisqu'elle n'était pas là. Mais rien. Pas même un message dans la journée. Alors il était bien décidé à se lancer, à vider son sac quitte à ce que tout cesse entre eux. Parce qu'il n'en pouvait plus de cette tension insoutenable, parce qu'il n'en pouvait plus de ne pas savoir ce que Minho ressentait réellement. Il ne voulait plus être une simple distraction à ses yeux. Il voulait se sentir exister dans son regard, se sentir important et aimé entre ses mains.
Il eut l'impression de courir un marathon tant son cœur battait la chamade, mais il était immobile dans l'ascenseur qui menait à l'appartement. Quand il leva les yeux vers son reflet dans le miroir de l'habitacle, il constata à quel point il était épuisé par toutes ces questions qui le tourmentaient. Ce n'était plus possible.
Les portes s'ouvrirent et il sortit pour se retrouver dans le hall. Tout semblait paisible, et il en déduisit que Minho n'était pas encore rentré. Tout en retirant ses chaussures, il pensa au fait que ce dernier en avait peut-être profité pour se rendre chez Chan afin de passer une bonne soirée entre amis. Cette simple idée souleva en lui un puissant sentiment de colère. Avec rage, il balança ses baskets dans le couloir et abandonna son sac sur le sol pour rejoindre la pièce de vie. Personne. Toujours le silence.
Il alla se servir un verre d'eau et s'installa dans le canapé pour regarder la télévision dans l'optique de se changer les idées, mais il n'y arrivait pas. C’était plus fort que lui, il se sentait obligé de consulter son téléphone toutes les dix secondes pour s'assurer qu'il ne manquait pas un message ou un appel. Mais rien. Pas de Minho à l'horizon et les minutes défilèrent jusqu'à ce que le soleil se couche. Agacé, il se mit à taper du pied comme si cela allait changer quelque chose à la situation. Il perdait patience. Il avait tellement attendu, tellement rongé son frein qu'il se sentait prêt à imploser. Ça ne lui ressemblait pas, il n'avait jamais été comme ça avant de rencontrer Minho et il avait parfois l'impression qu'il faisait ressortir tout ce qu'il y avait de mauvais en lui.
Quand il entendit l'ascenseur s'ouvrir, il se redressa. Le dos bien droit, les poings serrés sur ses cuisses, il eut l'impression que son corps tout entier était en proie aux flammes. Cette fois, ce n'était pas la passion qui l'animait, mais une colère incommensurable. L'horloge sur le mur de gauche indiquait dix-neuf heures trente, ce qui signifiait que Minho n'avait probablement pas eu le temps d'aller chez Chan, mais ça ne lui plaisait tout de même pas de le voir rentrer si tard sans même lui envoyer un message pour le rassurer.
— Oh, Jisung.
La voix de l'homme s'éleva dans le silence de l'appartement et brisa la tension palpable qui régnait dans l'air. Jisung se raidit à l'entente de ce timbre familier, mêlé à une pointe d'appréhension. Il se leva du canapé qu'il contourna et alla se planter face à Minho qui se tenait au beau milieu de la pièce.
— T'étais où ?
À cette question, Minho fronça les sourcils et marqua un mouvement de recul. Mais il essaya de se reprendre. Il toussa et bomba le torse, comme s'il cherchait à retrouver une certaine assurance.
— J'avais des choses à régler.
Cette réponse vague ne fit qu'attiser sa colère. Il sentit la frustration monter en lui, alimentée par le manque d'explications de son amant. Il en avait assez qu'il prenne tout à la légère, qu'il se comporte comme si son attitude détachée n'avait pas de conséquences, comme s'il n'était pas en train de jouer avec lui.
— Faut qu'on parle, lança Jisung.
— Parler de quoi ?
— Tu te fous de moi ?
Son ton était acerbe, contrastant avec la voix étrangement douce de Minho. Peut-être était-ce un moyen d'atténuer l'électricité qui gorgeait l'atmosphère, mais ça avait le don d'agacer un peu plus Jisung.
— Explique-toi.
— J'en peux plus, Minho. J'en peux plus de pas savoir comment me comporter pour que tu m'accordes de l'attention.
— Je t'ai déjà dit qu'avec Dayoung dans les parages…
— Arrête ! l'interrompit-il. C'est pas de Dayoung dont il est question là, c'est de toi.
L'homme inspira en détournant le regard. Non pas qu'il semblait désolé ou honteux, mais plutôt irrité par les paroles du jeune homme. Il se mordit la lèvre, la mâchoire contractée et la respiration rapide.
— Et qu'est-ce que j'ai fait encore ?
— Rien ! Tu ne fais rien.
Il roula des yeux avant de fixer Jisung.
— Rien ? Alors de quoi te plains-tu ?
— J'en ai marre de te donner sans recevoir en retour. C'est que du sexe, du sexe et du sexe ! Et quand il y a pas de sexe, il n'y a rien ! Tu m'accordes à peine un regard, pas un geste, rien du tout… Putain tu te rends pas compte que c'est hyper toxique comme situation ?
Minho se contenta encore de le regarder droit dans les yeux, un regard profond qui le transcendait et lui provoquait une nuée de papillons dans le ventre. Et il se détestait de constater le pouvoir qu'il avait sur tout son être. La gorge nouée, les poings serrés, il avait envie de pleurer, mais il ne voulait pas se rabaisser à cela.
— Si c'est trop dur pour toi, tu n'as qu'à dire que tu veux tout arrêter et partir.
— Je peux pas, murmura Jisung, la voix tremblante.
Minho esquissa un petit sourire.
— Je sais bien.
Jisung sentit un mélange de frustration et de désir l'envahir, incapable de détacher son regard de celui de son amant. Pourtant il voulait crier, lui hurler à quel point il le détestait de le rendre si vulnérable, mais en même temps, il ne pouvait pas lui résister. C'était comme si Minho avait le pouvoir de le briser et de le reconstruire à sa guise, et malgré lui, Jisung était accro à cette sensation. Il en avait assez, c'était trop à encaisser, trop à supporter. Il le regardait avec ce petit rictus satisfait, comme s'il jubilait de le voir aussi perdu. Alors poussé par toutes les émotions contradictoires qui le tourmentaient, sa main s'abattit sur la joue de son vis-à-vis. Le bruit résonna dans la pièce, mais le geste — qu'il regretta aussitôt — ne le soulagea pas pour autant. Il avait toujours cette boule dans la gorge et les yeux prêts à déverser des litres de larmes.
— Désolé mais... tu m'insupportes ! T'es le mec le plus malhonnête que j'ai pu rencontrer ! Tu prends tout ce que tu peux, tu veux tout avoir sans jamais devoir faire de choix. T'es tellement égoïste, t'en as rien à foutre de blesser les autres tant que toi tu obtiens ce que tu veux.
La tête tournée sous le coup qu'il venait de recevoir, Minho ne rétorqua pas. Il semblait résigné, mais ce n'était pas pour autant que Jisung en avait terminé. Il devait cesser de se montrer faible et aller jusqu'au bout de sa démarche. Il devait obtenir des réponses claires et nettes, ce n'était plus le moment de jouer, mais celui d'être honnête.
— Tu profites de moi, tu me baises quand ça t'arrange, quand t'as juste envie de te vider les couilles parce que visiblement je suis le seul crétin à accepter ça ! Parce que même ton pote il a plus voulu que tu le sautes quand il a su que t'allais te marier.
Minho déglutit bruyamment.
— J'en ai marre de pas compter autant que toi tu comptes pour moi, putain !
Sa voix s'étrangla dans un sanglot et il fondit en larmes, les mains plaquées sur son visage.
— J'en… peux plus… chouina Jisung entre deux pleurs.
Soudain, il sentit les bras de Minho entourer ses épaules pour le coller à lui. Il se laissa guider contre son torse alors qu'il avait conscience qu'il ne devait pas céder, qu'il devait le repousser. Mais en même temps, c'était comme enfin obtenir un instant qu'il attendait tant, un peu de tendresse, un peu de soutien. Il continua de pleurer comme un enfant, évacuant toute la tension accumulée depuis des jours. Il se sentait coupable de tant de choses ; de l'avoir gifflé, de lui accorder ce moment, de n'être qu'une poupée avec laquelle il était facile de s'amuser.
— Arrête ça, marmonna-t-il.
— Arrêter quoi ?
— De te croire supérieur, de jouer avec moi.
— Je ne me crois pas supérieur, et je ne joue pas avec toi.
Jisung le poussa d'un geste apathique, mais Minho le repris dans ses bras pour lui caresser les cheveux avant d'enfouir son nez dedans.
— C'est vrai qu'au départ, je voulais juste te baiser.
Il laissa glisser une main le long du bras du jeune homme, à la recherche de ses doigts qu'il entrelaça avec les siens. Jisung releva la tête, les yeux encore larmoyants et les joues rougies.
— Mais ça fait un moment que je veux plus ça, continua Minho. Maintenant tout ce que je veux c'est te faire l'amour.
— Tu dis ça juste pour me calmer, souffla Jisung.
— Non, je te le dis parce que c'est la vérité. Je suis désolé d'avoir agi comme un connard, mais tu sais que ce n'est pas aussi simple pour moi.
Il pressa doucement les doigts du jeune homme dans les siens et cherchant son regard avec une sincérité jusqu'alors inconnue. Jisung voulait croire en ses paroles, il voulait y croire plus que tout au monde.
— Je suis désolé de... de t'avoir gifflé. Je me sens ridicule, je suis horrible.
Minho le serra à nouveau contre lui.
— Tu n'es pas horrible. Je l'ai été bien plus. Mais je veux que tu saches que je suis sincère avec toi.
— J'aimerais te faire confiance, murmura-t-il, la voix tremblante.
— Je sais que j'ai beaucoup à réparer, mais je suis prêt à le faire. Pour toi. Parce que contrairement à ce que tu penses, tu comptes pour moi certainement autant que je compte pour toi. Si ce n'est plus.
Jisung se détacha de Minho pour se perdre dans ses yeux, cherchant encore la vérité même si son timbre de voix laissait enfin paraître la fragilité qu'il cherchait tant à dissimuler. Lentement, il sentit sa colère se dissiper, remplacée par un espoir fragile. Peut-être, juste peut-être, que Minho était prêt à changer pour lui, à s'ouvrir enfin et à être celui qu'il était réellement.
— Alors prouve-le. Emmène-moi dans ta chambre et fais-moi l'amour.
Minho acquiesça et raffermit délicatement sa prise sur la main de Jisung pour l'entraîner vers sa chambre. Ce moment était important pour le jeune homme, et l'endroit où ils allaient s'abandonner l'un à l'autre était significatif. Le lit conjugal, celui dans lequel Minho dormait avec sa femme, celui qui symbolisait leur union.
Dans la pénombre qui engloutissait la pièce, seule la lumière de la lune filtrait entre les rideaux légèrement tirés. Les draps blancs du lit tiré à quatre épingles semblaient attendre patiemment leurs occupants, prêts à les envelopper dans un moment d'intimité partagé. Minho et Jisung se tenaient debout et se regardaient avec intensité. Leurs yeux se cherchaient, pour capturer chaque émotion qui y passait. Ils révélaient à la fois le désir brûlant et la tendresse infinie qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Leurs mains se frôlèrent, hésitantes au départ, mais de plus en plus avides. Ils avaient besoin de ressentir la chaleur de l'autre.
— Jisung…
Minho fit un pas vers lui et dans un mouvement presque synchronisé, ils commencèrent à se dévêtir. Les gestes étaient empreints d'une douceur presque inconnue jusqu'à aujourd'hui. Tout avait changé entre eux. Leur toucher. Leur manière de se regarder. Leur sourire. Leur cœur qui battait à l'unisson, fort, si fort qu'il aurait pu exploser. Petit à petit, ils dévoilèrent leur peau à la lumière de la lune, les reflets argentés caressant leur épiderme. Chaque vêtement abandonné au sol était comme un pas de plus vers la libération, vers cette union qu'ils désiraient tant, mais en même temps, ils ne se pressaient pas. C'était comme s'ils se dévoilaient l'un à l'autre pour la toute première fois.
Une fois totalement nus, Minho emmena son partenaire sur le lit. Il l'y allongea et se positionna au-dessus de lui, sans jamais le quitter des yeux. Ils observèrent le visage de l'un et de l'autre avec une attention toute particulière, pour graver dans leur esprit ce moment suspendu dans le temps, ou rien ni personne ne pouvait les atteindre. Cet instant, c'était eux. C'était l'affection et l'admiration sincère qu'ils se portaient. Toutes ces semaines à se tourner autour, à jouer au chat et à la souris, à se cacher, à se déchirer, à se retrouver… Jisung savait désormais qu'il ne voulait plus se passer de ce petit sourire qui étirait les lèvres de Minho quand ils étaient ensemble. Rien n'était simple dans cette relation et pourtant, il voulait lui donner une chance. Parce qu'il ne pouvait pas baisser les bras sans avoir essayé. Parce qu'il y croyait. Parce qu'il voulait y croire.
— Tu es si beau, dit Minho, la voix chargée d'une émotion impossible à dissimuler.
— Toi aussi.
Leur échange n'était qu'un murmure dans la nuit, un secret qu'ils partageaient et qu'ils se devaient de taire au grand jour. Leurs lèvres se scellèrent en un baiser langoureux, mais bien différent de tous les autres passés. Jisung s'agrippa à ses épaules, étouffant un gémissement dans la bouche de son amant lorsque ce dernier roula des hanches. Leurs sexes se heurtèrent, le contact les fit fondre sur le champ et le baiser devint plus profond. Leurs langues se cajolaient et partaient en exploration. Minho lui lécha les dents et Jisung se cambra quand son bassin se fit plus insistant. Il écarta les jambes, les releva sur les hanches de son partenaire et remua en rythme avec lui.
— J'ai envie de toi, lâcha-t-il dans un soupir.
Minho expira lourdement, comme s'il était soulagé d'entendre ces mots.
— Moi aussi. J'ai très envie de toi.
— Alors… tu vas me faire l'amour ? Vraiment ?
L'homme laissa filer un rire et hocha la tête, puis il frotta son nez sur celui de Jisung.
— Vraiment.
Il l'embrassa encore, et sa main droite s'aventura sur son ventre pour terminer sa course sur son sexe qu'il entreprit de caresser généreusement. Minho savait exactement comment s'y prendre pour lui faire toucher les étoiles, alors il se laissa porter par ses attentions toutes plus délicieuses les unes que les autres. Les sensations étaient divines, et chaque contact devint une décharge de plaisir qui parcourait tout son corps. Il abandonna toute retenue, toute peur, tout doute. Il voulait se perdre dans l'étreinte de Minho, se fondre en lui jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un. C’était vital.
Il gémit, de plaisir et de frustration. Il lui fallait plus que ça, plus que cette main sur sa verge. Ses jambes se resserrèrent autour de Minho et il tourna la tête, déjà à bout de souffle et transpirant.
— Maintenant ?
Jisung hocha la tête. Oui, il en avait besoin et maintenant. Minho sourit, il avait capté l'urgence dans le regard du jeune homme. Il se pencha vers la table de chevet pour attraper un tube de lubrifiant et dès qu'il l'ouvrit, un parfum de cerise embauma la pièce.
— C'est nouveau ? demanda Jisung.
— Oui, c'est nouveau. En fait, je l'ai acheté la semaine dernière, mais on n'avait pas la possibilité de l'essayer avec…
Minho ne termina pas sa phrase, ce n'était pas nécessaire. Jisung avait compris et il se rendait compte que non, Minho ne l'avait pas oublié durant ces quelques jours où ils s'étaient à peine vus et adressé la parole. Il avait pensé à lui, certes d'une manière sexuelle, mais le connaissant ça signifiait beaucoup.
À grand renfort de caresses, Minho le prépara. Il fut doux, attentionné et consciencieux. Il lui demandait comment il se sentait, s'il aimait, et Jisung était si à l'aise et rassuré par sa voix et ses mots qu'il n'hésita pas à être honnête. Il savait qu'il pouvait tout lui dire, s'il aimait ou s'il n'aimait pas ce qu'il lui faisait. S'il voulait plus. S'il voulait moins. Et Minho lui donnait, sans compter, il agissait et réalisait ses moindres désirs.
Les gémissements du jeune homme emplirent la pièce, la température avait considérablement augmenté et Jisung s'agrippait aux draps à chaque fois que son corps se cambrait sous le plaisir qui l'envahissait. Jugeant qu'il était prêt à le recevoir, Minho ôta ses doigts et reprit du lubrifiant pour en déposer sur son érection. Les gestes sur cette dernière le firent soupirer et quand il se plaça entre les jambes de son amant, parfaitement aligné à son intimité, leurs regards se croisèrent et ne se détachèrent plus. D'un geste tendre, Minho lui caressa la joue et déposa un baiser sur ses lèvres, puis sur son front.
— Je vais y aller, d'accord ?
Jisung acquiesça vivement, impatient qu'il le possède enfin. Minho entra en lui lentement, avec précaution. Il le remplit de sa chaleur et leurs souffles se mêlèrent alors que leurs corps se fondirent dans une danse sensuelle et passionnée. Pas de temps à perdre, Jisung avait besoin de le sentir bouger, qu'il le comble de bonheur.
— Prends-moi, Minho. Je t'en prie, prends-moi maintenant, marmonna-t-il en remuant le bassin pour l'encourager.
Minho tremblait, mais il obtempéra pour lui offrir ce qu'il désirait. Il se retira pour mieux revenir en lui, puis il recommença, plusieurs fois, avec toujours la même douceur. Jisung se laissait aller à de longs gémissements tandis que ses ongles se plantaient dans le dos de son amant. Ce dernier avait enfoui le visage dans son cou, ses soupirs s'échouant sur sa peau alors qu'il poussait aussi profondément qu'il le pouvait. Ce n'était pas sauvage, Minho prenait son temps, à l'écoute des réactions de son partenaire.
Ce soir, dans cette étreinte qu'ils partageaient, les émotions débordaient, inondant leurs esprits et leurs cœurs de sensations indescriptibles. Chaque mouvement, chaque caresse, chaque baiser était un hymne à ce qui était en train de naître entre eux. Des sentiments, peut-être de l'amour. Peut-être quelque chose d'encore plus profond que cela. C'était nouveau, mais c'était exquis. Et Jisung ne voulait plus jamais perdre cette divine sensation qui le faisait vibrer et se sentir vivant. Il n'y avait que dans les bras de cet homme qu'il avait l'impression d'être lui-même. Son étreinte lui autorisait à lâcher prise, à se dévoiler tel qu'il était, sans honte, sans peur d'être jugé. Minho l'acceptait tel qu'il était, il appréciait son corps, son esprit, ses goûts. Il avait eu besoin de sa validation pour enfin prendre conscience qu'il en valait la peine, qu'il n'était pas moins bien qu'un autre. Il n'avait jamais eu autant confiance en lui qu'aujourd'hui.
— Putain, Jisung…
Leurs corps semblaient greffés l'un à l'autre tant ils peinaient à se détacher. Les à-coups de Minho s'étaient atténués, il ondulait simplement à l'intérieur de lui de façon habile et allait titiller son point sensible à chaque mouvement de hanches. Jisung sentait son sexe se gonfler en lui, et ça lui faisait perdre la tête. Ses yeux se révulsèrent quand une décharge électrique le secoua tout entier, une seconde le fit extérioriser son plaisir de vive voix.
— Encore, demanda-t-il entre deux soupirs. Je sens que… ça vient…
Minho ne relâcha pas ses efforts. Il délaissa le cou de Jisung pour s'emparer de ses lèvres et l'embrasser comme jamais il ne l'avait embrassé. Leurs langues se lièrent alors qu'ils gémissaient à tout va dans l'échange. Leurs mouvements étaient synchronisés, leurs souffles entremêlés, et dans cette fusion parfaite, ils se perdirent tous deux dans un tourbillon de plaisir intense. Jisung sentit l'orgasme monter en lui, une vague de plaisir brûlante et dévorante qui menaçait de le submerger à tout instant. Minho le sentait aussi, et il accéléra le rythme, cherchant à les conduire tous les deux vers la délivrance.
Et puis, en un instant, l'explosion tant attendue se produisit pour les mener à un point de non-retour. Jisung se laissa emporter par les sensations qui déferlaient dans tout son être et il laissa échapper un cri de plaisir étouffé par les lèvres de Minho qui l'embrassaient passionnément. Ses jambes tremblaient si fort, son cœur battait si vite et ses oreilles se mirent à bourdonner. Son partenaire ralentit ses à-coups, mais ses soupirs et grognements de plaisir continuèrent jusqu'à ce qu'il s'arrête totalement. Minho le tint fermement dans ses bras et l'embrassa encore tendrement alors qu'ils retrouvaient peu à peu leur souffle, leur peau luisante de sueur, leurs corps encore emmêlés.
— Ça va ? demanda-t-il, son regard empreint d'une sincère préoccupation.
Jisung lui offrit un sourire épuisé, mais radieux.
— Oui, ça va, murmura-t-il. Merci.
Minho lui rendit son sourire, avant de se retirer de lui pour à nouveau l'enlacer. Il passa les doigts dans ses mèches ondulées et humides, puis caressa son visage tout en le fixant droit dans les yeux. Inutile de parler, ils lisaient dans leur regard que ce qui les liait n'était plus que physique. Il y avait, dans leurs cœurs, quelque chose qui avait changé. Et pourtant, aucun d'eux n'osa l'exprimer, car ils savaient que pour le moment ils n'en avaient pas la possibilité.
C'était une manière de se protéger, en tout cas c'était ce qu'ils croyaient.
•••
Hello !
J'espère que le chapitre vous a plu ♡
Petite note car j'ai vu pas mal d'entre vous me demander quand viendrait la suite (et vraiment merci infiniment de lire cette histoire de l'aimer, et d'attendre la suite avec impatience, vous êtes des sucres 🩷) mais je poste deux chapitres par semaines jusqu'à la fin, sans jours précis, donc ça peut être n'importe quand du lundi au dimanche ahah
Ne vous en faites pas si parfois c'est en décalé par rapport à la semaine d'avant, c'est juste que j'ai pas toujours le temps de corriger et relire avec le travail, le bébé et ma vie en général ☺️
Sur ce, je vous dis à la semaine prochaine pour la suite de l'aventure !
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