Je l'avais perdu, mon cher et tendre amour était parti, tout était dépourvu de sens désormais, jamais plus rien ne serait pareil sans lui. Pourtant, je me devais de continuer à gravir les marches de la vie, sans jamais regarder en arrière. Son souvenir me forcerait toujours à me retourner, mais je ne le ferai pas, je ne le ferai plus. Je le prendrai avec moi, pour qu'il puisse me suivre n'importe où, pour qu'il assiste à tous les moments de ma vie, bon ou mauvais, comme il était destiné à le faire. Mais, il ne me retiendrait pas, dans ce qui faisait dorénavant partie de mon passé.

Nous ne nous rendons jamais compte de l'importance que les gens ont dans notre vie, jusqu'à ce qu'il partent. Jusqu'à ce qu'un matin d'automne votre téléphone sonne pour réduire à néant toute votre vie. Vos projets d'avenirs, vos souvenirs, vos pleurs comme vos rires, tout ça vole en éclat en une fraction de seconde. Tout part en fumée sans que vous n'ayez le temps de vous y opposer.

Ce matin, à été une putain de matinée comme je les déteste. Je me suis levée tel un robot, je me suis déplacée jusqu'à ma garde robe et j'ai enfilé une robe noire. Une foutue robe noire, pour un fichu enterrement. Mon éloge funèbre à la main, je suis partie à l'église dire un dernier adieu à l'homme de mes rêves.

James Cole, ne sera plus jamais là où il était, il ne vivra que dans mon esprit, à l'abris des malheurs et des tourments. Il était l'amour de ma vie, nous nous étions rencontrés lorsque nous étions au collège, il était devenu premièrement mon ami, puis il est devenu en suite mon amour, mon sincère et gigantesque amour. Depuis, nous ne nous sommes jamais quittés, rien ne pouvait se mettre entre nous, les barrières que nous avons rencontrés nous les avons détruites pour être ensembles, les tempêtes n'ont jamais réussit a faire faiblir notre amour, nous nous aimions comme personne et aujourd'hui tout était terminé. Tout. Je n'avais plus rien. Il n'était plus là. Tout était sombre.

Les larmes inondait mes joues et je continuais à marcher en direction de l'église, mes jambes me tenait à peine pourtant je me suis efforcée à tenir debout. Je ne pouvais pas flancher, il ne l'aurait pas voulu. Je devais le rendre fière, je devais le faire pour lui. Je me suis rendue à son enterrement mon papier à la main, tout en piétinant mon coeur chaque fois que je faisais un pas. Lorsque je suis arrivée devant l'église tous les regards se sont braqués sur moi, je voyais la tristesse dans les yeux des gens, la pitié qu'ils avaient pour moi.

Avant de rejoindre la famille de James a l'intérieur, j'ai levé une dernière fois les yeux vers le ciel et comme un signe donné par la vie, j'ai reçue une goutte d'eau sur le front. Je pleurais la perte de mon amour, et le ciel comme pour m'accompagner, le pleurait aussi.

Une fois la cérémonie terminée et les éloges énoncés je suis rentrée en courant chez moi, ne saluant personne de peur de me briser complètement à un simple contact réconfortant. J'ai préparé ma valise et comme lui, je suis partie pour un long voyage.

Maintenant, je suis dans un vol pour Paris. Ce vol que nous devions prendre à deux et où je me retrouve à présent toute seule. Je pars à la conquête du monde, de la vie, de nouveaux paysages, à la recherche de nouveaux souvenirs pour effacer les mauvais. Plus rien ne me retient ici. Assise sur mon siège je regarde par l'hublot ma ville s'en aller. Je pars à la découverte de la France pendant douze semaines pour espérer avoir un avenir meilleur. Douze semaines qui je l'espère répareront mon âme brisée.