—  Tu es prête ? Je t'attends en bas, me dit Tania à l'autre bout du téléphone.

— J'arrive. À tout de suite, je répond en terminant l'appel.

Je me regarde une dernière fois dans la glace avant de partir rejoindre Tania. J'étais d'humeur à prendre soin de moi ce soir et à m'apprêter pour ma soirée entre copine. Ma chemise rouge fait ressortir mon teint blanc et mes lèvres roses , mon pantalon à pince et mes talons aiguilles noirs affinent et rallongent mes jambes donnant à ma silhouette un côté bien plus élancé que d'ordinaire, le tout accompagné d'un blazer noir me donne l'air d'une parfaite dame sérieuse. C'est tout ce dont je recherchais ce soir pour dîner dans un restaurant assez chic selon les dires de Tania.

—  Wahou, je ne savais pas que tu pouvais être encore plus belle ma chérie, me dit Cherry un grand sourire aux lèvres.

Tania encourage sa mère dans ses compliments sur ma tenue, flattant mon ego qui en avait bien besoin. J'avais besoin de me sentir belle ce soir, besoin de me préparer pour moi même et être belle simplement parce que j'avais envie de l'être. Je ne veux pas tomber dans la routine du «  je me laisse aller » tout simplement parce que je n'ai plus personne dans ma vie. Et ces deux femmes en face de moi, me font me sentir belle plus que jamais, comme si elles faisaient parti de ma famille, comme si je les connaissais depuis toujours, elles m'apportent un réconfort que je ne m'attendais pas à trouver en venant ici.

— Merci les filles, vous êtes très belles aussi.

Et c'est la stricte vérité, Cherry est une belle femme qu'elle soit apprêtée ou non, ses cheveux poivres et sels toujours bien coiffés lui vont à ravir, son teint mat n'a pas besoin d'être maquillé et de jour comme de nuit elle porte toujours de beaux habits qui lui vont à la perfection. Tania, elle, est à tomber ce soir. Elle porte une robe noir accompagné d'un perfecto bordeaux et de talons aiguilles de la même couleur, sa tenue fait ressortir ses magnifiques cheveux roux qu'elle a frisés pour l'occasion. Tout est parfait chez cette fille, il n'y a rien à critiqué sur elle, elle a été tracé aux pinceaux. C'est traits sont tellement fins et son corps est tellement bien proportionné qu'on pourrait croire qu'elle est irréelle. Pourtant, elle n'est pas imbue de sa personne comme pourrait l'être certaines filles aussi belles qu'elle.

— On va passer une bonne soirée ce soir. On doit te laisser maman, sinon on va passer la soirée à se complimenter et ce n'est pas pour te vexer mais je préfère que des hommes le fassent à ta place.

Je ris à sa remarque pendant que sa mère la réprimande en lui mettant une tape sur l'épaule. Elles ont l'air d'avoir une relation très fusionnel toutes les deux, je les envie lorsque je les regarde. Moi aussi, j'aurai aimé avoir une relation de la même nature avec ma mère, il aurait fallut qu'elle soit présente dans ma vie pour ça. Parfois, quand je pense à elle je suis triste, puis je me dis que si elle avait eut envie de rester elle l'aurait fait, or elle a préféré partir avec le meilleur ami de mon père. Depuis, je ne l'ai plus jamais revue, et je ne chercherai certainement jamais à la revoir. Pour moi, elle n'existe plus, trop de temps s'est écoulée pour que je puisse lui laisser une chance de faire partie de ma vie à nouveau. Mais, pour autant je ne jalouse pas leur relation, je suis contente pour elles.

— Go go go, crie Tania en tapant dans ses mains.

Avoir une amie aussi excitée qu'elle ne peut m'apporter que joie et bonne humeur pendant cette période difficile.

— Le restaurant où nous allons ne se trouve qu'à quelques mètres d'ici. Plus tard, les gens y boivent des verres et écoutent de la musique. Si c'est trop tôt pour toi, nous partirons avant que tout commence, mais si tu veux boire un verre je suis complètement pour et je suis à toi pour toute la soirée.

— Nous verrons une fois sur place, ok ?

— En route.

Cet endroit de Paris est encore plus beau la nuit que le jour, des guirlandes sont accrochés d'un bout à l'autre sur des arbres, les lampadaires sont allumés et les rues sont calmes. D'autres gens sortent comme nous, certains bien habillés, d'autres quittent leur travaille pour rentrés chez eux. Je commence déjà à me plaire ici, les gens sont gentils et accueillants pour ce que j'ai pu constater pour le moment et il n'y a rien de mieux comme sensation de se sentir bien dans un autre endroit que chez soi.

— C'est ici, m'annonce Tania en me montrant l'enseigne du restaurant juste en face de nous.

Nous traversons la rue et rentrons dans ce petit restaurant «  Le petit chic » qui est déjà blindé de monde. La lumière est tamisée ce qui donne à cet endroit une ambiance chaleureuse et romantique à la fois, la décoration est moderne et la salle très spacieuse, ici au moins on ne se rentrera pas dedans. Pour le moment, la soirée commence bien, j'espère qu'elle finira de la même manière.

Le serveur arrive et nous place à une table collé à la fenêtre, la vue est sur la rue éclairée, rien de mieux pour se perdre un peu dans un endroit rempli de monde en regardant ailleurs.

—  Ça te plaît ? me demande t-elle.

— L'endroit est parfait. J'adore la décoration et cette ambiance. C'est chic sans pour autant que les gens soient coincés comme dans la plupart des restaurants de ce genre. Tu as bien choisi, je lui dis pour la remercier de m'avoir emmené dans un endroit qui ne me mettrait pas mal à l'aise.

— Tu imagines bien que dévergondée comme je suis, je ne pouvais pas me pointer quelque part ou les gens qui ont un balais bien encrées dans les fesses, règnent !

J'adore cette fille, elle me fait tellement rire. J'ai l'impression de la connaître déjà depuis des années.

— On commande à manger, je meurs de faim.

Pour moi ça sera un plat de pâtes fraîches aux langoustes, et elle prendra des pâtes aux calmars. Le reste du dîner se déroule dans la tranquillité et la bonne humeur. Nos plats sont excellents et nous passons notre temps à rire tout en apprenant à nous a nous connaître. Il est plus de vingt trois heures lorsque nous décidons d'aller boire un coup au bar.

— Il y aura certaines des amies à moi qui ne vont pas tarder à arriver. Ça ne te dérange pas ?

— Plus on est de fous, plus on rit !

Le vin et les digestifs que j'ai ingurgité pendant le repas commence à me donner des ailes. A vrai dire, je ne bois pratiquement jamais, et même lorsque j'y suis obligé ce n'est jamais plus qu'un verre. Ce soir est une première pour moi.

— Ils sont là me dit Tania. Ne t'inquiète ils sont tous plus gentils les uns que les autres.

— Bonsoir, moi c'est Lexie se présente une jeune fille au cheveux noir et au visage d'ange.

—  Enchantée, moi c'est Cristina. Celle là est aussi belle que l'autre.

Je me demande quand est ce que je rencontrerai des gens moches ici. Ça me fait rire quand j'y pense, toutes les amies de Tania sont toutes plus belles les unes que les autres, aucunes d'elles n'a un défaut. A croire qu'elles ont crées le groupe des « super belles copines »

—  Je te présente mon frère, Josh me dit Lexie en me montrant l'homme derrière elle.

—  Il ne parle pratiquement jamais, mais il n'est pas méchant, renchérit Tania.

Je me penche pour lui faire la bise comme aux autres, pendant que les filles me sourient lui reste complètement stoïque. C'est même à se demander si je ne suis pas en train de l'ennuyer.

— En effet il est pas très commande, je répond à Tania.

— Tu verras, il parlera un peu plus tard.

Il reste intriguant, restant là contre le comptoir, les yeux dans le vague et l'esprit ailleurs. Je le contemple de profil, il est aussi beau que sa sœur. Des cheveux noirs coupés très court et soigneusement coiffés, il a le même visage d'ange qu'elle et son comportement lui donne un côté mystérieux que l'on a envie de percer.

— Comment t'appelles-tu ?

Sa voix me surprends quand ses mots sortent de sa bouche. Il a une voix suave et chaude à faire tomber par terre.

— Brianna.

— Josh, finit il par me dire tout en me regardant de la tête aux pieds.

— Enchantée, je lui dis en lui tendant ma main.

— Tout le plaisir est pour moi.

Il ne parle pas beaucoup, mais ses yeux s'expriment à sa place et pour quelqu'un d'aussi peu bavard, ses non-dits me feraient presque fondre sur place.