Chapitre 3.

Il était l'heure pour moi de rejoindre Tania dans le hall d'entrée. J'étais remontée faire une petite sieste avant notre sortie de l'après midi. Puisque je la rejoignais, j'ai trouvé ça inutile de visiter Paris toute seule dans la matinée. Je suis remontée dans ma chambre après le petit déjeuner, j'ai bosser un peu sur mon ordinateur sur quelques dossiers en cours de l'agence immobilière ou je travaille puis je me suis endormi quelques minutes. Je prends toujours mon ordinateur avec moi afin de compléter les demandes des clients en temps et en heure même si je ne suis pas sûr place. J'envoie en suite tout à mes collègues qui eux s'occupent du reste.

J'ai eu de la chance de trouver ce travail à Londres, enfin de la chance c'est vite dit lorsqu'on sait que l'agence appartient au frère de mon père. J'ai eu de la chance qu'il y est eu quelqu'un qui soit parti vivre ailleurs et qui a dû donc laisser son poste. J'ai été là première servie pour ce boulot. J'aime bien ce que je fais, je gagne plutôt bien ma vie avec ce travail et il y a toujours une bonne ambiance au bureau. Tout le monde est ami avec tout le monde et personne ne se tirent dans les pattes comme dans la plupart des entreprises. Mon oncle me laisse du champ libre ces temps ci pour que je puisse me remettre de mes émotions, j'avais prévu douze semaines de congés pour ce voyage, on s'était mit d'accord, je ne prenais pas de vacances pendant au moins deux ans et je pourrai partir pendant douze semaine. A une conditions bien sur, finir les demandes en temps et en heures et m'occuper à distances des demandes des clients faites sur internet afin que mes collègues n'est plus qu'à présenter les appartements, pourtant même avec toutes ces vacances je n'ai plus l'envie de reprendre là où je m'étais arrêtée. Toute ma vie a été bousculée lorsque James est parti. Toutes mes habitudes, mes routines, tout ça est parti avec lui et plus rien ne sera jamais plus pareil à Londres, tout me ramènera forcément à lui.

Tu me manques mon amour.
Tu me manques tellement.

Pour le moment, mise à part l'absence que je ressens en permanence rien n'a trop changé. Mais, là bas, je ne sais pas comment l'avenir va se passer. Je suis parti si vite après sa mort que je n'en ai toujours aucune idée. Est ce que j'arriverai tout simplement à le supporter ? Telle est la question que je me pose en ce moment.

Assez de me triturer le cerveau, je descend à la découverte de Paris en compagnie de ma nouvelle amie.

Une bonne journée qui commence.

— Salut Bri ! Permet moi de te donner ce surnom, je le trouve plutôt mignon, me dit-elle en riant.

Que cette fille peut être joyeuse. Au moins, avec elle je ne risque pas de m'ennuyer pendant tout mon séjour ici.

— Je suis prête pour la visite, tu seras un bon guide j'espère.

— Le meilleur de toute la ville entière même.

— Je ne m'attendais pas à mieux de toi, je la rassure.

Je mets mon sac sur mon épaule et nous sortons toutes les deux dans les villes de Paris. Nous commençons à visiter d'abord les alentours, nous irons dans le centre ville qu'à partir de demain. Ici, tout semble un peu plus calme. Il y a déjà beaucoup moins de voitures que tout ce que j'ai pu voir en venant ici. Les feuilles des arbres commencent à changer de couleur, pendant que d'autres commencent à tomber.

L'automne est bel et bien là.

J'aime bien cette période de l'année, il ne fait pas encore trop froid et la chaleur est quelque fois au rendez vous. Nous ne nous habillons plus comme en plein été mais on ne s'habille pas non plus comme en plein hiver. C'est peut être ma période préférée avec le printemps. Tout est entre les deux et c'est ce que j'aime le plus dans ces temps là, même si parfois ça reste agaçant. Les saisons sont comme la vie, rien n'est jamais tout blanc et rien n'est jamais tout noir. Il y a toujours des nuances de gris au milieu.

— Viens, me dit Tania en m'invitant à la suivre.

Ici c'est comme si nous étions dans la petite ville, d'une grande ville. Ce coin de Paris est plutôt calme, les gens boivent des coups en terrasses, certains rigolent, d'autres fument, d'autres s'aiment. La circulation est fluide et l'air est beaucoup moins pollué qu'on le dit. J'observe chaque image qui se promène devant mes yeux afin de créer de beaux souvenirs de ce quartier qui m'aura libéré de ma peine pendant un temps.

— Nous pouvons visiter ou bien on peut d'abord s'arrêter boire un café sur la terrasse ? C'est comme tu le souhaites. Qu'est ce que tu en penses ? me demande Tania.

— On peut aller s'assoir en terrasse. Je pourrai prendre des photos des passants tout en buvant un café et en fumant une cigarette. Rien de mieux pour l'inspiration.

— Va pour un café alors.

Nous traversons la rue, pour rejoindre le petit bar d'en face. Nous nous installons sur la terrasse, le soleil flotte dans l'air et se reflète sur nos peaux encore coloré par l'été qui vient de s'achever. Je sors mon appareil photo de mon sac pour photographier ce qui se présente devant moi.

      J'adore prendre des photos, photographier le moment présent pour m'en faire de beaux souvenirs. Ce que j'aime le plus, c'est les clichés des gens dont je ne connais rien. Je les prends en photo sans qu'ils s'en aperçoivent puis je leur imagine une vie lorsqu'ils sont là, devant moi, sur mon écran d'ordinateur.

— Ne me regarde pas, fais comme si je n'étais pas là. Je veux que ma photo soit naturelle, je ne veux pas qu'on voit que tu poses. Compris ?

— Oui chef, me dit-elle en riant.

      Au début je ne la prend pas elle en photo, je prends la rue avec ses voitures qui passent et ses arbres dont les feuilles sont de deux couleurs différentes. Je regarde mon écran, la photo est réussit. Une fois modifier sur mon ordinateur, elle sera encore plus belle que l'original. Quelques minutes plus tard, sans qu'elle ne s'y attende je prends plusieurs clichés de Tania, comme ça, elle est vraiment naturelle. Ses cheveux roux flottent dans l'air et quelques mèches passent sur son visage au teint de porcelaine, pour faire ressortir ses magnifiques yeux verts. Une photo où elle ne fait rien, une autre ou elle sourit, une autre ou elle fume et une dernière ou elle reste complètement stoïque. Je regarde le rendu et je suis plutôt contente, je pourrai les poster sur mon profil Instagram. Mon feed est rempli de gens dont je ne connais rien, d'autres dont je connais les moindres secrets.

— Que fais-tu des photos en suite ?

— Je les garde pour moi, la plupart des gens, je ne les connais pas alors je ne peux pas leur donner. Je pourrai faire développer les tiennes si tu le souhaites. Et une grande partie de mes photos est postée sur mon compte Instagram.

— Ok, je vais m'abonner à ton profil, pour voir ma belle tête dessus plus tard, dit-elle en me faisant un clin d'œil.

      Je ris à sa remarque et nous discutons pendant un petit moment, de tout et de rien. Elle me parle de sa vie dans son entreprise de marketing, de ce boulot qu'elle déteste et de tous les gens qui y travaillent. Elle me parle également de ses amis, la plupart sont des amis de longues dates qu'elle n'a jamais quitté. Je l'écoute parler sans même ouvrir la bouche une seule fois, elle a une manière de raconter sa vie qui fait que je pourrai l'écouter pendant des heures parler, elle est relaxante et apaisante. C'est tout ce dont j'avais besoin.

Ce n'est que plus tard que je lui parle de ma passion pour les photos et de mon amour pour l'art.

— Je vais regarder tes photos, tu m'y autorises ?

— Bien sur, je vais te publier dessus alors tu peux au moins voir ce que j'en fais.

      Je la regarde observer mes photos avec grande insistance, elle sourit parfois et secoue la tête de temps en temps comme pour me dire qu'elles sont belles. Mais, je n'avais pas prévu une chose lorsque je lui ai communiquer mon profil, je n'avais pas pensé à lui, jusqu'à ce qu'elle me le fasse remarquer.

— Mais tu as un petit ami petite cachotière ! Il est sacrément canon putain. Tu as bien fais de ne pas l'amener ici, me dit elle en riant, j'aurai pu lui sauter dessus et essayer de te le voler.

Et merde.

   J'essaie de rire à sa remarque mais je n'y arrives pas. Il est vrai que James était d'une beauté époustouflante mais comment lui expliquer... comment lui dire, qu'il est mort putain.

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