Chapitre 2.

Premier réveil à Paris, suite de long réveil sans lui, et début de ma nouvelle vie. Cette fois ci il n'est vraiment plus là, je n'allais plus le revoir, plus jamais. Hier il s'est enfoncé six pieds sous terre pour ne jamais plus être présent, ici et maintenant. Lorsque son cœur à cesser de battre, j'ai quand même pu continuer a contempler son magnifique visage maquillé par des professionnels entre quartes planches qui me foutaient le cafard, mais aujourd'hui tout ça était terminé. Je ne verrai son visage que lorsque je fermerais les yeux à la recherche de souvenirs ou lorsque je regarderai les nombreux clichés que j'ai fais de lui, seulement de cette façon là je pourrai croire qu'il est encore avec moi. Maintenant, tout redémarre à partir de ce jour et plus rien ne sera jamais pareil. Hier soir, je me suis endormie entièrement habillée sur mon lit et je ne me suis réveillée que ce matin. Je n'ai ni pris la peine de me laver, ni de grignoter quoi que ce soit.

Je me lève difficilement et pars sous la douche afin de remédier à tout ça. L'eau chaude détend mes muscles endoloris et efface tous mauvais rêves de mon esprit. Le savon lave ma peine et l'eau nettoie mes chagrins et je suis enfin prête pour affronter une nouvelle journée. Après m'être sécher et avoir enfiler mes habits, une robe longue à fleur accompagnée de baskets blanche, je descend à la rencontre de la propriétaire de la maison, afin de profiter d'un bon petit déjeuner. Mon estomac en crève d'envie.

— Bonjour, comment s'est passé cette première nuit ?

— Bonjour, très bien. Pour tout vous dire, je comptais redescendre vous voir après avoir fait une petite sieste mais le lit était tellement confortable que je ne me suis réveillée qu'il y a quelques minutes.

— Et bien au moins vous vous êtes bien reposer. Puis-je vous demander comment vous vous appelez ?

— Bien sur, je m'appelle Brianna et vous comment vous appelez vous ?

— Cherry. Je suppose que vous avez faim ?

— Oui, mon estomac crie famine, lui répondis-je en riant.

— Je vais vous y conduire, me dit-elle en me faisant un geste pour la suivre.

Je la suis à travers son immense demeure jusqu'à arrivé à un salon plus grand que celui de la plupart des maisons. Tout est vraiment incroyable ici. De l'extérieur on pourrait croire que c'est un endroit vieux et sans intérêt mais dès que l'on pénètre à l'intérieur on peut remarquer cette beauté à couper le souffle. Tout a été rénové, tout est moderne et les tons sont tous accordés entre eux. Il n'y a rien à redire sur cet endroit époustouflant.

— Asseyez-vous, vous êtes toute seule ce matin. Je vais vous apporter de quoi manger. Café ou chocolat ?

— Café, s'il vous plaît.

J'attends Cherry quelques minutes jusqu'à ce qu'elle revienne, un grand plateau à la main.

— Tenez.

— Et bien merci ! Je ne sais pas si je vais arriver à manger ça toute seule.

Le plateau est recouvert de multitude de gâteaux et de boissons. Je ne savais pas qu'on pouvait manger autant. Croissant. Point au chocolat. Cake. Tarte. Café. Jus d'orange. Eau. Tout ça, rien que pour moi. James se serait régaler lui, s'il avait été la.

— Vous n'êtes pas forcé de tout manger. Je ne savais pas ce que vous auriez préféré, alors je vous ai tout mis. Tout est fait maison.

— Merci beaucoup, vous pouvez me tutoyer vous savez.

Cherry est ce genre de personne qui vous tape au cœur des que vous la voyez, c'est l'une de ces personnes qui se comportent avec des inconnus comme si elle connaissait depuis toujours la personne qu'elle avait en face d'elle. C'est ce genre de personne qui vous touche et que vous oublierez jamais même si vous ne passez que quelques secondes en sa compagnie.

— Vous êtes la seule propriétaire de la maison ? Je veux dire, personne ne vit ici avec vous ?

— Et bien... il y avait mon mari avant, mais il est décédé il y a quelques années. C'est pour cela que j'ai décidé de faire ceci, afin que cette maison continue à vivre pour toujours, comme je lui ai promis. Après sa mort, j'ai refais entièrement la décoration, puis je me suis mise à louer des chambres. Cela me permets d'avoir d'autres gens ici. Je me sens moins seule, bien qu'il y est ma fille aussi. Mais, elle n'est pas souvent là, alors...

Sa voix est nouée au fur et à mesure que les mots sortent de sa bouche. Je peux comprendre ce qu'elle est en train de vivre. Secrètement je ressens la même chose, cette solitude omniprésente qui vous étouffe du matin au soir, mais dont vous essayer de vous débarrasser de toute vos forces en n'y pensant pas, en n'y pensant plus.

— Je... je suis désolée pour votre mari.

— Je suis désolée aussi, j'aimais Henri du plus profond de mon coeur, il a été l'amour de ma vie pendant toutes ces années et il le sera pour le restant de mes jours, mais la vie a décider d'en faire autrement. Je suis triste d'avoir perdu mon mari, mais toutes ces années de bonheur passées à ses côtés ne sont rien à côté de cette tristesse. Je suis plus que reconnaissante envers la vie de l'avoir mît sur mon chemin. Et puis, il y a Tania notre fille, qui est le fruit de notre amour et lorsque je la regarde, j'ai l'impression qu'il est encore là. C'est son portrait craché en tout point de vue.

Les larmes menacent de couler devant tant d'amour exprimé. Je suis compatissante envers elle et j'aimerai lui parler de James mais c'est plus fort que moi, je ne veux pas en parler, tout ça est encore trop frais.

—  Et ben... votre amour pour votre mari est sans faille, il doit être très fier de vous, lui répondis-je un sourire triste aux lèvres.

—  Merci

— Vous avez dit que votre fille s'appelait Tania, j'en connais une qui vit sur Paris. C'est peut être elle, je l'ai rencontré à l'aéroport hier lorsque je suis arrivée ici, elle m'a donné son numéro pour que je puisse la contacter pour visiter la ville.

— Je ne connais pas beaucoup de Tania qui revienne de voyage me répond elle en riant. Tiens, lorsque l'on parle du loup...

— Bonjour bonjour, dit une voix derrière moi.

Mon intuition ne m'a pas trompée, c'est bien elle.

— Brianna ?! Je suis super contente de te voir, je ne savais pas que tu logeais ici !

— Salut Tania, lui dis-je en lui faisant une simple bise. Moi aussi, je suis contente de te voir.

— Dorénavant, tu n'auras plus besoin de m'appeler pour que l'on se promène ! On aura qu'à se rejoindre ici.

—  Je suis contente que tu aies déjà une connaissance sur Paris, me dit Cherry.

— Avec vous ça fait deux ! Quand est ce que nous pourrons visiter Paris ? Je demande à Tania.

— Dès que tu le souhaites. Dés cet après midi même, je n'ai rien de prévu pour aujourd'hui. Et, je ne reprend pas le travail avant un bon bout de temps alors j'en ai du temps libre.

—  Tania, la réprimande Cherry, tu devrais reprendre et vite. Avant, qu'ils ne donnent ton poste à quelqu'un d'autre.

— Qu'ils aillent aux diables. Je suis très bien comme ça pour le moment et dans le pire des cas, je travaillerai avec toi. Tu ne laisserai donc pas ta petite fille sans aucunes ressources hein maman ?

Elle fait la moue et ça a l'air de plutôt bien marche avec sa mère. Cherry souffle et part en souriant de l'autre côté de la pièce pendant que Tania et moi restons ici à rire un bon petit moment. Je suis bien contente qu'elle vive ici, elle aussi. Je n'aurai pas le stress d'être tout le temps seule. J'adore déjà cette fille et pourtant ça ne fait que 24 heures que je l'ai rencontré.

Mais, je le répète encore, comme je le disais pour sa mère, il y a des gens comme ça, des gens qui vous touchent dès l'instant où vous posez les yeux sur eux et qui ne vous quittent jamais.




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