Chapitre 13.
— Tu aimes ? La plupart des gens viennent ici prendre des macarons lorsqu'ils sont en vacances, ou simplement pour s'arrêter manger une de leurs pâtisseries. C'est bon n'est-ce pas ?
— Hum, c'est excellent, je lui réponds la bouche pleine. J'adore.
— Les prix aussi sont excellents tu verras, elle me dit en riant.
Je me doute que les prix seront certainement exorbitants pour ces petites choses dans nos assiettes étant données le cadre où l'on se trouve. L'endroit est magnifique et ce que je suis en train de manger peut me faire fondre sur place, tant c'est excellent. Un macaron à la framboise et au litchi. Hum ! Je n'avais jamais mangé quelque chose d'aussi bon putain !
— Et toi, comment c'est ? je demande à la Parisienne préférée que je ne remercierai jamais assez pour me guider dans cette aventure.
— Tiens goûte !
Je plante ma fourchette lorsqu'elle me tend sa petite assiette avec son Saint Honoré à la framboise et à la rose.
— Merde ! Ça aussi, c'est excellent. Je pourrai manger toute la journée.
J'ai toujours été une grosse mangeuse. J'adore tout ce qui peut se manger, tout sans exception. Surtout, les pâtisseries. Ça a toujours été mon péché mignon.
— Je demande la douloureuse et on y va, ok ?
— Dépouillons-nous !
Et whaou ! Elle avait raison. Les prix sont excellents. En effet, l'addition est plus que salé pour deux malheureuses boissons et petits gâteaux. Bon, je ne suis pas là pour regarder mes dépenses, je suis en vacances pour profiter. Je ne pourrai pas venir ici tous les jours, c'est sûr. Bien que ça ne change pas beaucoup de Londres, là où tout ce que l'on prend nous coûte beaucoup.
— Allons-y !
Je suis Tania au bout de la rue. Un Uber vient nous chercher pour nous amener place de la concorde. Cette belle rouquine au corps de rêve est plus que fainéante ,c'est à se demander comment elle peut avoir un tel corps.
Assise à l'arrière de Taxi, je prends mon téléphone en main afin d'envoyer un simple petit message à James :
Brianna : Aujourd'hui, nous visitons Paris. Tu aurais adoré, si tu voyais toute cette beauté, tu n'en reviendrais pas. Pour le moment nous sommes allés voir l'arc de Triomphe et nous nous sommes promenés sur les Champs Elysées. Maintenant, on se dirige tout droit vers la place de la concorde. Tu t'en souviens ? Tu voulais tellement la voir. Je vais la voir pour toi. Je pense à toi, aujourd'hui plus que jamais. Tu me manques, on se voit bientôt.
Appuyée sur mon épaule, Tania m'interroge perplexe :
— Tu es en train d'envoyer un message à James ?
— Ça peut paraître fou, c'est vrai. Mais ça me permet de garder un contact avec lui. Tu sais, Paris c'était son rêve.
— Il serait fier de toi, tu sais. Moi, en tout cas je le suis. Tu es tellement courageuse.
— C'est ce qu'il aurait voulu.
La voiture s'arrête et nous arrivons en face de cette grande place majestueuse.
— C'est la plus grande place de Paris.
— Whaou.
Tout est en harmonie ici. L'obélisque impressionnant au milieu de la place est entouré par des fontaines, des hôtels et une statue. Tous ces monuments s'accordent plus que parfaitement formant un paysage à couper le souffle.
Je sors mon appareil de ma petite pochette et prends des clichés en me rapprochant à chaque fois un peu plus afin d'avoir des plans bien précis. Je passe ensuite mon appareil à un passant qui nous photographie toutes les deux pour immortaliser encore un beau moment. Il se fait tard quand nous finissons de faire le tour de la place. Nous décidons alors de rentrer nous reposer un peu. La journée a été magnifique, mais le manque de sommeil commence à se faire sentir après la courte nuit que nous avons eue.
— Alors les filles comment c'est passé votre journée ? demande Cherry à notre arrivée.
— Très bien maman, répond Tania. Nous sommes allés voir l'arc de triomphe et la place de concorde. Brianna a adoré.
— C'est beau, hein ? Je ne me verrai pas vivre autre part que Paris.
— Je vous comprends ! C'était magnifique ! J'ai adoré tout ce que j'ai vu. Il nous reste plein de choses à visiter, j'ai hâte de voir le reste.
— Brianna suit-moi, je dois te donner quelque chose, m'invite Cherry en passant dans le grand salon là où d'autres clients sont assis en train de prendre un thé.
Il y a vraiment une ambiance conviviale ici. Même au milieu de plusieurs personnes, je me sens ici, comme chez moi.
— SURPRISE !!!!
— Ahh !! Je n'y crois pas !!
Je crie et je saute partout en me dirigeant vers ma meilleure amie qui se tient là au milieu de la pièce, les bras quand ouvert pour venir m'accueillir.
— Je suis tellement contente !
Je serre Laura dans mes bras aussi fort que je le peux. Elle m'a tellement manqué.
— Comment ça se fait que tu sois arrivée aujourd'hui ? Tu ne devais pas arriver avant au moins trois jours !
— J'ai pu me libérer avant. Du coup, j'ai avancé mes billets. Je voulais te faire la surprise !
— Mais comment tu as su où je logeais ? Je ne te l'avais pas dit.
— Je suis passée chez toi, me dit-elle en riant. Et j'ai fouillé dans ton carnet pour voir où c'était. Et me voilà !
Je la serre encore une fois dans mes bras avant de la présenter à Tania. Les présentations avec Cherry ont déjà été faites. Nous montons ensuite toutes les deux dans ma chambre en portant ses valises. J'ai besoin de l'avoir pour moi toute seule.
Elle a certainement plein de choses à me raconter sur Londres et moi je dois lui raconter mes vacances ici. Je suis tellement heureuse qu'elle soit là, que je n'arrive pas à arrêter de sourire.
Il ne manque que lui...
***
— Tu n'imagines pas comme je suis contente que tu sois arrivée ici ! je lui dis en la serrant une énième fois contre moi.
— Je crois que je comprends étant donné que bientôt j'ai perdu un tour de taille à force de me retrouver écraser contre toi, me dit-elle en riant.
— Ha ha ha. Très drôle. Tu m'as manqué je ne peux rien y faire, je lui dis en levant les épaules comme une petite gamine qui ne sait quoi dire.
— Oui. Éviter de m'étouffer, Bri !
Qu'est-ce que je disais déjà ? Qu'elle m'avait manqué, voilà. Je n'avais jamais été autant séparé d'elle. Il faut dire que ces temps-ci, je me sépare un peu trop des gens que j'aime sans pouvoir y faire grand chose.
— Raconte-moi ! Qu'est-ce que j'ai loupé à Londres ?
— Oh, tu sais rien de bien spécial. De notre côté, c'est un peu... comment dire ? triste ? macabre ? Je t'aurai bien trouvé un mot pour bien te décrire la situation, mais je ne peux pas.
Lorsque je suis partie, je me suis protégée de toutes les émotions que je pouvais ressentir. Mais, il y a une chose à laquelle je n'avais pas pensé. Laura était aussi proche de James, que moi je l'étais de lui, mis à part la relation amoureuse.
— Je suis désolée, d'être partie comme ça. Je sais que ça t'attriste autant qu'à moi. Mais, je ne veux pas être là-bas pour le moment, tu comprends ? C'est trop dur pour moi.
— Bien sûr que je te comprends, comment je pourrai ne pas compatir ? Le lien qui vous unis tous les deux est si fort. Je n'ose même pas imaginer dans quel état je serai s'il m'était arrivé la même chose. Oui, il compte pour moi. Mais, pour toi, c'est différent alors je comprends que tu sois partie loin de tout ça.
— Il me manque tu sais. Ici, tout est différent, mais il continue de me manquer. Je suis triste qu'il ne partage pas tout ça avec moi.
Les larmes me piquent les yeux et mon sourire s'éteint. S'il y a bien une personne avec qui je peux parler sans avoir aucune peur de me faire juger, c'est elle. Je suis heureuse et triste à la fois que l'on est cette discussion. Parler de lui au passé me crève le coeur.
— C'était son rêve je sais, mais au moins tu le fais pour lui. Je te connais, ne culpabilise pas de ne pas être au fond du gouffre. Chaque personne réagit de manières différentes. Qui peut te jeter la pierre ? Si tu décides de le prendre comme ça, alors fait-le. Il n'y a que toi qui c'est ce qui est bon pour toi.
— Changeons de sujet, tu veux bien ? De ton côté avec Brad comment ça se passe ?
Même si elle ne se l'avoue pas, je sais qu'elle teint énormément à lui. Ils ont commencé une relation qui n'était pas très sérieuse pour au final, concrétiser les choses, puis tout arrêter, puis recoucher ensemble quelquefois, et tout arrêter encore. Leur relation est un cercle vicieux sans fin qui ne cesse de lui faire du mal. Je ne doute pas de sa bonne foi envers elle, mais si elle devait faire une chose, ce serait de courir dans le sens opposé où il se trouve.
— Il est revenu me voir après tout ça. Je ne veux quand même pas continuer. On s'était mis d'accord tu te souviens ? Le bonheur m'attend certainement ailleurs. Il ne m'apporte rien de bon.
— Je suis contente de t'entendre dire ça. Je suis sûr que tu mérites cent fois mieux qu'une histoire de cul. Mais, si tu penses que c'est lui le bon, bat toi pour lui.
— Ça ne passe pas avec ma meilleure amie, c'est sûrement parce qu'il faut que j'aille voir ailleurs !
C'est vrai que je n'ai jamais aimé ce gars. Comment je pourrai ? S'il lui fait du mal, je peux tout faire contre lui, mais pas le porter dans mon coeur. Il y a une règle : toujours détester les personnes qui font du tort aux gens qu'on aime !
— Tu sais que je m'accommoderais toujours pour toi, je lui dis pour qu'elle sache que je serai toujours là, qu'importe sa décision.
— Oh ! je sais, ne t'en fait pas. Je pense vraiment ce que je dis. Ce n'est pas le bon. Passons ! Tu me sors manger ce soir ?
— Avec plaisir ! Un petit resto toutes les deux ?
— Non, tu peux demander à Tania. Ce ne serait pas juste de ne pas lui demander, uniquement parce que je suis là.
Brianna : Laura aimerait sortir. Je propose un petit restau. Tu es partante ?
Tania : Je vais probablement tomber de fatigue avant ton départ. Je vais me préparer.
— Elle est d'accord. Allons-nous préparer.
Laura passe en première par la case salle de bain pendant que je regarde mes quelques photos sur mon ordinateur. Elles sont toutes plus belles les unes que les autres. Ma préférée reste celle où Tania m'a prise devant l'Arc de Triomphe. Pendant que je ne la regardais pas. Le regard perdu vers le ciel, cherchant mon amour disparut, à la découverte d'un simple signe de sa part.
C'est celle-ci, que je décide de poster sur les réseaux. La légende qui accompagne l'image résume parfaitement la situation :
« Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis » Victor Hugo.
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