REALITY NINETEEN
- Eh bah ! Mon pauvre il t'en arrive des choses ! Alors que tu as juste 18 ans... bouge pas je vais voir un truc !
Louis se leva soudainement, me faisant sursauter, et couru presque jusqu'aux cuisines d'où il ressorti quelques secondes plus tard, une grand sourire sur le visage.
- J'ai une idée pour ta nourriture !
Il revint s'asseoir devant moi, visiblement fier de lui et son sourire ne le quittant pas.
- de temps en temps j'ai des commandes pour des clients mais ils ne viennent jamais, et au bout de 2h je suis obligé de les jeter parce que personne n'en veut ! Si tu veux la prochaine fois que ça arrive, je t'appelle et je te donne les pizzas !
- Gratuitement !?
J'écarquillait les yeux face la gentillesse dont il faisait preuve à mon égard avant de me mettre à refuser sa proposition. Après tout je n'étais qu'un jeune homme en manque d'argent comme il en a des centaines dans Paris... Alors pourquoi m'aider moi ?
- Bien sur gratuitement ! De toute façon je sais pas quoi en faire donc autant qu'elles servent à nourrir quelqu'un ! Et je ne veux aucune protestation !
Mes vieux réflexes reprenant le dessus, je m'inclinais en le remerciant chaleureusement. Çela pouvait paraître peu, quelques pizzas de temps en temps, mais la moindre économie possible était bénéfique.
- Ne me remercie pas ! Ça m'arrange aussi de toute façon... je peux essayer de voir à te garder des restes de pâte pour te faire un peu de pain, mais je te promet rien pour ça... je verrais les stocks.
- Merci infiniment...
Il ria doucement, légèrement embarrassé par la gratitude dont je lui faisais part.
- Je ne te demande rien en échange, si ce n'est que je ne veux plus te voir pleurer comme ça ! J'aime pas voir les gens pleurer tout seul, alors appelle au moins tes amis !
Je lui en fis la promesse avant de quitter la pizzaria, le cœur plus léger et l'esprit plus clair. Par miracle, ma migraine persistante avait fini par disparaître pendant la discussion avec Louis, laissant place au soulagement.
Je me dirigeais vers mon appartement, décidé à me reprendre plutôt que de me morfondre, la mince confiance que je venais de récupérer donnant plus de légèreté à mes pas. Un bon petit déjeuner, beaucoup de musique, et dans quelques jours je redeviendrais le Jimin souriant et énergique que j'étais !
Pris dans l'élan de ma récente et lente reprise d'énergie, je ne vis pas l'amas d'ombres qui me fixaient depuis la ruelle dans laquelle étaient entassées les poubelles de tout l'immeuble. Ce ne fut que lorsque je passais devant que des mains m'attrapèrent brusquement, avant que l'une d'elles ne se mette sur ma bouche pour m'empêcher de crier. Le temps que je réalise ce qu'il se passait, j'étais déjà bloqué, tenu par de fortes poignes au milieu d'un groupe d'une dizaine d'hommes au regard sérieux. Ils dégageaient une aura très imposante, ce genre d'aura qui hurle à ton corps de fuir, le plus vite possible, ce genre d'aura qui remplace toutes pensées cohérentes par un instinct primitif, celui de survie.
L'homme en face de moi, coiffé d'une paire de lunettes noires qui m'empêchaient jusque là de bien distinguer son visage, prit la parole en les enlevant lentement, un sourire dangereux aux lèvres.
- Bonjour Jimin. Tu te souviens de moi ?
J'allais répondre à la négative lorsqu'un flash apparu dans mon esprit. C'était le mec de la dernière fois. Celui que j'avais menacé de frapper et qui m'avait laissé partir alors que ses potes étaient pas terre. Comment connaissait-il mon nom ?...
Voyant mon visage se figer sous la surprise, il comprit que je l'avais reconnu et poursuivit ainsi son monologue.
- Vois tu, je n'ai pas aimé être menacé... c'est pour ça que j'ai ramené quelques uns de mes amis pour te rappeler les bonnes manières. Il tendit alors la main vers un de ses sbires qui s'empressa de lui donner quelque chose. D'ailleurs tu as rencontré l'un d'eux ce matin même !
Un homme s'avança d'un pas, brisant le cercle formé autour de moi et dévoilant son visage noirci et ses dents jaunâtres.
L'homme de ce matin !
- Je suis sur que tu le reconnais... il t'a pris ceci je crois. Dit-il en agitant devant lui mon pauvre et vide porte-monnaie. J'ai été déçu de voir qu'il ne contenait que 20 euros... j'ai à peine pu m'acheter mon petit déjeuner avec...
Il fit une moue faussement enfantine qui me pétrifia avant qu'un sourire sadique n'envahisse ses lèvres.
Quant à moi j'avais les larmes aux yeux de savoir dans quoi avaient fini mes pauvres et précieuses économies.
- Ca a l'air de te faire chier hein ?! Ça t'apprendra à vouloir me tabasser petit morveux de merde.
Il fit un discret signe à ses hommes, et avant que j'ai pu faire le moindre geste, une pluie de poing s'abattit sur moi, protégeant mon visage, et priant pour ne pas rejoindre ma pauvre mère sous peu...
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Bien le bonjour ! Je suis désolé pour cette pause de 2 mois !
A la base elle n'était pas prévue du tout, mais mes vacances ont fait que je n'ai pas eu le temps d'écrire, et encore moins de poster !
Je vais essayer de rester dans les temps malgré mon emploi du temps très chargé ( 34h de cours par semaine qui dit mieux ?)
De gros bisous sur vos bouilles, et à bientôt !
Sunlight
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