REALITY EIGHT


Figé par peur ? Non. Choqué de voir qu'un des gars me matais sans aucun problème ! Pris sur le fait, ce même gars se mis a me siffler en complimentant mes fesses. Bonjour au cliché du gars qui drague sur le bord de la route ! Je sais qu'il a fait ca pour me « foutre la honte »...

Etant presque devant la porte de mon immeuble, je leur fis un (magnifique!) majeur en l'air avant de rentrer. Je sais me défendre mais là faut pas que je fasse tomber les pizza donc plus tard la baston.

Les deux étages de marches passés, je rentrais -ENFIN- dans mon logement, espérant le retrouver dans son état d'origine. On sait jamais avec Alex.

A mon plus grand bonheur, aucune fumée ni aucune odeur étrange ne s'est dégagé lorsque j'ai ouvert la porte. A la place, une vague sonore en coréen me submergea et et je vis une Alex en furie en train de ( tenter de ) danser sur DU DDU DU DDU.

Je pouffais de rire en retirant tant bien que mal mes chaussures sans tomber et fini par poser les pizza sur la table basse.

- Allez ramène ton cul je mange moi !

Je me laissais tomber sur le pouf le plus proche et commençais a manger une part de ma pizza en savourant le goût de la nourriture contre mon palet. Je reviens a la vie...

Très vite, Alex me rejoignis et finalement l'après-midi se passa très rapidement, accompagné de nos rires et de notre bonne humeur.

Ce n'est qu'à 18h30 que la réalité nous rattrapa, lorsque que la mère d'Alex vint la chercher en bas de l'immeuble, celle-ci ayant trop peur que sa fille prenne les transports en commun le soir alors qu'il faisait quasiment nuit et je peux la comprendre, même moi j'évite de trainer dans le métro le soir quand je dois le prendre, on sait jamais sur qui on peut tomber, Paris est une grande ville... Mais même dans la banlieue ou dans les villes aux alentours il faut faire attention, il a trop d'histoire de kidnapping à la télé pour se promener en toute insouciance de nuit dans ces quartiers.

Après un au revoir déchirant et largement exagéré à ma meilleure amie sous les yeux amusés de sa mère, je m'apprêtais a remonter tranquillement chez moi lorsqu'une main me tira violemment le bras pour m'empêcher de rentrer dans l'immeuble.

- C'est bien ce que je pensais ! C'est le p'tit chinois qui nous a fait un doigt tout a l'heure non ?

A ma plus grande horreur, je réalisais que j'étais entouré des chang, et le plus grand ( mais surtout le plus bête, salut Averell ) me tenais fortement par le bras. Je sens que je vais avoir un bleu...

Je soupirai, un peu exaspéré par leur attitude. Ils peuvent pas me lâcher aujourd'hui...

- Heu.. tu peux me lâcher ? Tu me fait mal.

Je ne tentais pas de me dégager, pour l'instant il me tenait juste et me débattre ne ferai que me blesser d'avantage.

- Te lâcher ? Il se mis a rire et fit semblant de réfléchir. Hum... Non j'ai pas envie. Fit-il avec un sourire carnassier. Le bouffeur de chien tu sais que tu as manqué de respect tout a l'heure...

Parce que toi tu me manque pas de respect tous les jours peut-être ? Abruti.. Et quand j'avais dit tout a l'heure la baston, mon cher karma arrête de me prendre au mot s'il te plait.

Bien évidemment je n'avais pas dit cela à voix haute et me contentais de le regarder avec une expression blasée qui, je le sentais, le mis plus en rogne qu'autre chose. Il perdit doucement son sourire pour une expression plus sérieuse.

- Ecoute tu va t'excuser de pas nous avoir respecté et on en reste la. Tu rentre bouffer ton riz et tu nous fais plus jamais de doigt parce que sinon t'aura pas le droit qu'à un simple avertissement pigé ? Dit-il en serrant plus mon bras.

Je ne pus réprimer une grimace. Il me fait vraiment mal ce con ! Mais c'est mort je vais pas m'excuser parce que c'est eux qui m'ont fait chier, d'ailleurs c'est eux qui me font chier à chaque fois que je passe devant eux !

- Et si je m'excuse pas tu va faire quoi ? Répondis-je avec un sourire provoquant. Je m'y connais plutôt bien en grains de riz mais celui que je vois dans ton crane c'est la première fois que j'en vois un comme ca ! Aussi petit je savais pas que ca existait. Un nouveau type de riz ! Le brutus sansneuronnus !

Je me foutais clairement de sa gueule mais il mis plus de temps que je pensais a agiter ses trois pauvres neurones. Pourtant je ne pensais pas avoir une répartie si incroyable.

Il devint rouge de colère après 30 bonnes secondes.

- brutus san- QUOI ? TU M'AS INSULTE SALE CHINETOQUE ?!

Un de ses potes s'approcha, lui ayant visiblement compris mon insulte.

- Ouais il t'a insulté je crois qu'il a pas trop compris la leçon...

De quoi j'ai pas compris la leçon ? Mais tu me fais bien rire toi ! J'ai parfaitement compris qu'il essayais de me foutre la trouille avec ses muscles pour compenser son faible coefficient intellectuel.

Visiblement en rage, je gardais un sourire en coin jusqu'au moment où il me tira dans une petite ruelle, suivi de ses deux acolytes. Là ça sent la merde. Je sais a peu près me défendre mais en un contre un ! Le trois contre un je risque de le sentir passer.

- Bah alors petite merde tu dis plus rien ? T'as la trouille ? Questionna celui qui me tenais le bras, un sourire mesquin aux lèvres. La pédale a peur ?

La pédale ?... C'est son pote qui me reluquait alors je pense que si y a un homosexuel ici c'est pas moi. Et se baser sur une apparence pour deviner une orientation sexuelle c'est très moyennageux je trouve.

Il me plaqua fortement contre le mur et m'agrippa par le col de mon t-shirt.

Ma vue se troubla quelques instants, ma tête ayant rencontrée le mur en même temps que le reste de mon corps.

- Lâche moi sérieux ! Je commençais a m'énerver. Vous m'insultez a chaque fois que vous me voyez c'est vous en tord pas moi ! Le jour ou vous aurez compris que je suis coréen et pas chinois bande de racistes appelez moi, vous vous excuserez et alors, PEUT-ETRE que je m'excuserai pour mon doigt, mais avec les 8 neurones que vous vous tapez a vous trois, je pense que le temps que vous compreniez, vous serez déjà dans une maison de retraite avec un dentier et des couches !

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