Retour au bercail

Je me suis réveillé au milieu de nul part.
Un peu comme quand Dean était sorti de l'enfer. Mais en moins classe.
Est-ce que...Tout n'était qu'un rêve ?
Je me souvenais pourtant d'être morte ? Est-ce que c'était un rêve ça aussi ?

Non...

Non je connaissais ce schéma. Se réveiller au milieu de nul part après être morte ne pouvait signifier qu'une chose : Un pacte avait été fait.

Ou alors un ange avait décidé de me sauver et Lucifer serait jaloux. Ou alors c'était lui qui l'avait fait ?

Non. Si c'était lui il aurait été là pour avoir ses remerciements. Et me dire que j'avais une gueule de déterrée.

Alors c'était Émilie ?
Elle en serai bien capable.
Après douze saisons, elle ne sait toujours pas que ce qui est mort devrait rester mort.

Je n'avais aucune idée de l'endroit ou j'étais alors je me suis mise en quête de civilisation.
J'ai fais du stop sur la route et ce pervers qui m'avait prit à essayer de me touché alors je lui ai dit qu'il devrait se concentrer sur la route avant de lui encastré la tête dans le volant et sa voiture dans un arbre.

J'ai continuer à pied.
Jusqu'à enfin arrivé face à un panneau qui m'indiquait une ville dans un kilomètre.
Lorsqu'enfin je rentrais dans cette maudite ville, je me précipitait vers le premier supermarché pour leur vidé deux litres d'eau en cachette et piqué un pot de cornichons.

Avant de mourir j'adorais ça, autant vérifier que mon âme était toujours là en gobant un pot entier.
Mais je n'avais pas le temps, je devais retourner au plus vite au bunker pour éclaircir la situation.
Le cornichons attendraient.

C'est à cet instant que j'ai réalisé qu'il y avait bien un problème.Est-ce que vous le voyez ?
Peu importe...
Après avoir volé une carte, je me mis en route vers celui-ci.
Ça allait être long... Trop long...

[Ellipse de deux jours]

J'arrivai enfin au bunker. Je ne me pressai pas, je devais faire bonne figure.
Comment est-ce que j'aurais réagit avant ?
Ouiii comme ça c'est très bien !
J'allais ouvrir la porte, mais comme si il avait deviné ma présence, Lucifer l'ouvrit en grand à ma place.
Il y eut un moment de choc, je le voyais dans ses yeux. J'y voyais tellement de choses.

-"Miss me ?" Dis-je, m'en tenant au plan.

À ces mots, je pouvais presque sentir le visage d'Émilie se décomposé et j'entendis ses pas précipité grimpé les escaliers par quatre.

Lorsqu'elle arriva devant moi, pendant un moment elle n'y crû pas. Elle me regarda sans vraiment me voir, jusqu'à ce que la réalité ne la frappe telle la foudre et qu'elle éclate en sanglots.
Elle devait être extrêmement désespérée car elle n'attendit pas que je rentre à l'intérieur, prouvant ainsi que j'étais vraiment moi, pour me sauter dessus.

La mélodie de ses pleurs était quelque chose qui résonna en moi comme une cloche dans une église. Elle faisait écho dans chaque partie de mon corps et de mon âme.

L'ancienne Marine aurait pleurer avec elle. Je le savais. Elles se seraient effondré toutes les deux et aurait sangloter jusqu'à avoir les yeux secs.
J'imagine que ça prouvait ce que je pensais. J'étais différente.
J'étais la même, mais j'avais changer.
Je la serrai contre moi, elle m'avait manqué, même si je ne le sentait pas.
J'ouvri les yeux et croisa le regard de Lucifer. Il savait que quelque chose n'allait pas, c'est ce que je lisais dans ses yeux.

Je leur avait déjà causé beaucoup de problèmes en les forçant à faire un pacte. Attendre un minimum avant de leur avoué qu'il y en avait encore à venir était le minimum de la décence n'est-ce-pas ?

L'ancienne Marine n'aurait pas gâché leur joie de suite. Et même si Lucifer se doutait de quelque chose, il fallait préservé cette ambiance pour l'instant.

C'était le bon choix. N'est-ce-pas ?
Tout le monde est arrivé dans la salle, d'abord méfiant, puis fou de joie il semblerai.
Tous sauf Suzy...

Une voix dans ma tête m'avait averti que je devais redouté de la voir, mais ne pas la voir était encore pire. Je suppose qu'elle n'avait aucune envie de me faire face dans l'immédiat.
Alors je reportai alors mon attention sur l'attroupement autour de moi.
Ils n'y voyaient que du feu. Qu'est-ce que j'étais bonne actrice !

Pour fêter ça, Émilie avait décidé de faire une soirée film, c'était pas grand chose mais avec nos vies on peut pas faire plus.
Elle m'a donc demander de choisir un film. Sans réfléchir, j'ai prit le premier qui passait dans la tête de Marine : Toy Story 3.
Mais comme elle ne voulait pas voir pleurer sa sœur, Émilie m'a demander d'en choisir un autre.
Alors... J'ai choisi son film préféré ; Peter Pan.

Je regardais le film sans vraiment le voir.
C'était comme si je n'étais pas dedans.Marine avait l'habitude de toujours être immergée dans les films qu'elle regardait, mais moi... J'étais comme mon amie en primaire qui ne pleurait jamais devant les films et qui disait que c'était seulement des images, que ça ne valait pas la peine de versé des larmes pour ça.
Je n'étais pas dedans, et c'était une sensation horrible.

Je me fichais de ne pas être dans le film en soi, mais je savais que Marine aimait ça et je ne voulais pas changer.C'est une sensation horrible quand on se rends compte que ce qu'on aime n'a plus de sens.
Je me tournais vers Émilie.
Marine l'aurait appelé Em.

Elle me regardait. C'était le passage ou Crochet brandissait son épée pour tuer Peter et qui faisait toujours pleurer sa petite soeur. Mais je ne ressentait rien.
Je vis dans ses yeux qu'elle savait que quelque chose n'allait pas, mais je ne voulais pas le savoir.
Je ne voulais pas affronté ça.
Je voulais juste être normale. Je voulais juste être Marine. Est-ce trop demander ?

Je reportais mon attention vers le film.
"La mort doit être une formidable aventure."
Tout dépend de ce que tu entends par "formidable", Peter !
Tout dépends aussi de ta manière de mourir.

Par exemple, si comme moi tu es mort tuer par la personne que tu aimes c'est moyen moyen.
Après si tu meurs de rire oui, je suppose que c'est cool. Enfin, sauf si tu vas en enfer après. Là tu rigole moins. Sauf si tu deviens la reine~
Pour ma part... Eh bien je sais pas trop. Mais pour avoir vu l'enfer plusieurs fois dans la série, je pouvais dire avec certitude que ça n'y ressemblait pas. Le Purgatoire non plus.
Ça ressemblait... Ça ne ressemblait à rien.

Vous avez déjà essayer de penser à rien sans être capable de l'imaginer ? Et ça vous explose le cerveau ?
Je suis rester dans cet endroit un mois, mais ça semblait trois éternité. Comme lorsque vous êtes en cours de maths et que vous regardez l'heure, mais que l'aiguille n'avance pas. Mais en pire.
Et pourtant je serai incapable de vous le décrire.

Pas de couleurs, pas de noir, pas de blanc, pas de mur, pas de sol, aucune matière... Rien.
Je ne tenais pas debout, j'aimerai vous dire que je flottais, mais il n'y avait pas d'air, ça n'était pas ça non plus, j'étais juste... J'étais juste là.
Je pouvais bouger, mais dans quel but ? Impossible de voir si je me déplaçait vraiment.

Les premiers temps ça allait.J'ai survécu à des cours de maths rien qu'en me plongeant dans mes pensées.Combien ai-je tenu ainsi ? Quelques heures ? Un jour ? Deux jours ? Trois ? Je n'en savais rien.
Je sais juste que je me suis mise à parler à moi même.Dieu sait que quand je commence a le faire, ça me casse les oreilles. Mais je ne pouvais pas m'arrêter car je n'avais rien d'autre à faire.

Vous savez ce que c'est de ne pouvoir littéralement rien faire ? Je ne ressentais aucun besoin physique. La faim, la soif, le sommeil... Rien de tout ça. Et j'aurais donné n'importe quoi pour ne sentir que l'un d'entre eux encore une fois. Je n'avais plus de corps.

Je le sais parce que lorsque j'ai commencé à péter les plombs et que mon cerveau était le seul à me parler, j'ai voulu me taper la tête contre un mur, mais il n'y en avait pas.Alors j'ai voulu griffer mon visage, mais je n'avais pas de mains.

En fait je n'avais rien.J'étais juste....une présence.

Je parlais, je parlais je parlais... Et puis je me suis mise à crier.Ce vide me rendait folle. Il me fallait quelque chose. N'importe quoi. Un objet, un son, une sensation. Quelque chose. Je criais, mais aucun écho ne me reviens. C'était seulement ma voix. C'est alors que j'ai réalisé que je serai ici pour toujours. Dans ce néant.
L'éternité à ne rien faire.

Dit comme ça ça m'aurait semblé tentant. Mais croyez moi quand je vous dit que vous ne voulez pas ne rien faire.
Pas pour l'éternité.

C'est difficile de décrire le vide.
J'ai crier à m'en arraché la gorge que je n'avais pas, j'ai pleurer jusqu'à ce que mes yeux inexistants soit secs. Le vide restait là. Imperturbable. Immense... Ou très petit. Impossible a dire. Il n'avait ni fin ni début.
Il n'y avait que moi.
Moi et mes pensées.

Et au fond c'est le meilleur moyen de rendre fou une personne.Faire d'elle son propre tortionnaire. Car personne ne nous connais mieux que nous même.
J'ai perdu la raison.

Dans ce genre de situation, on se rattache au moindre détails, a la moindre pensées, quelle qu'elle soit. Car c'est tout ce qu'il reste. Des pensées.

Mon cerveau n'est pas quelqu'un avec qui vous voulez être coincé pour l'éternité.Il est à mon image.Pourri de l'intérieur.
Je suis en conflit avec moi même. Je suis mon propre ennemi et ma plus grande peur. Je suis mon tortionnaire.
Et je suis très douée.

Tout n'était que cri et pleurs éternel. Tout n'était que noirceur et introspection. J'avais inventé des personnalités dans mon esprit pour me tenir compagnie, et je les entendait tous crier. Des cris de douleurs et d'agonie qui résonnait dans mon esprit en écho avec les miens.
Tout n'était que moi.

Jusqu'à ce que je ne devienne rien.
Un jour les cris ont cessé. Les larmes se sont arrêter de couler. Mes pensées...mes pensées était toujours là, mais elles ne me faisaient plus rien.
Je ne ressentais plus rien. J'ai juste... Accepté les choses... Je faisais corps avec le néant.

Vous vous dîtes sans doute que j'ai dû être soulager.

Je n'ai rien ressentit. À partir de cet instant, je n'ai plus rien senti du tout.
Même lorsque quelque chose semblait m'attirait vers une direction inconnu, je n'ai pas réagi.
Pas parce que je n'avais pas senti, mais parce que peu m'importait a présent.

Ici ou ailleurs, ça ne changeait rien.
Pour la première fois depuis une éternité, je voyais quelque chose, je sentais l'air, la terre, le froid, mon corps. Je sentais tout ça !
Et ça ne me faisais rien.

Une voix au fond de mon esprit me dit que ça n'était pas normal, que j'aurais du sauter de joie.Mais je ne ressentais rien.
Était-ce... un rêve ?
Ça ne pouvait pas être réel...
Encore des pensées...
Oui...c'était seulement moi...
Peut-être que tout ça n'était qu'un rêve créé par mon cerveau, me donnant l'illusion que j'étais de retour...

Je rouvris les yeux pour voir que le film était fini. Je ne m'étais même pas rendu compte de les avoir fermé.

Émilie... Elle me regardait fixement.
Je me levais sans un mot, me dirigeant vers ma chambre.
Je savais que ça éveillerai les soupçons, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je ne voulais pas qu'ils me regardent.
Je ne voulais pas qu'ils voient ce que j'étais devenue.

Au fond ma situation est pire que celle de Sam lorsqu'il avait perdu son âme... Je ne pensais pas que je dirai ça un jour...
Mais sans âme, il se fichait bien de ce qu'il faisait et des conséquences sur les autres, ce qui lui importait c'était lui.

Mais moi j'ai toujours mon âme et encore assez d'humanité pour me rendre compte que je suis devenue un monstre.

Cette voix dans ma tête peu vous semblé comme une lueur d'espoir, mais elle est mon tourment.
Je suis humaine et je suis incapable d'agir comme tel.
L'enfer aurait été préférable.

(Petite scène bonus parce que je vous aime putain xD)

Lucifer ouvrit la porte et se figea.
La première chose qui le choqua fut qu'il n'avait pas reconnu l'âme de Marine. Mais pourtant elle était là, devant la porte.

-"Miss me ?"

C'était définitivement Marine.Mais quelque chose n'allais pas. Quelque chose dans ses yeux avait disparu, mais il ne pouvait pas mettre le doigt sur ce que c'était.

Comment ne l'avait-il pas reconnu ? Il avait passer les semaines précédente à se rappeler de la sensation de sentir la vie quitter son corps, son âme s'envoler. Il la connaissais par coeur.
Quelque chose n'allait pas...
Il ne la lâcha jamais du regard. Il était sûr qu'elle le sentait mais il s'en foutait, il voulait savoir ce qui n'allait pas.

Pour l'instant personne ne semblait chercher d'explication à son retour, trop heureux qu'il y ai enfin une bonne nouvelle dans cet endroit maudit.
Mais il cherchait des réponses.
Cette personne en face de lui n'était pas Moustique.

Pas entièrement.

"Em...Tu t'en rends compte toi aussi, n'est-ce-pas ?" pensa-t-il.

Dans son esprit, l'ange lui répondit de se taire.
Il savait que ça serai trop dur à admettre pour elle alors qu'elle venait juste de la retrouver.
Mais quelque chose n'allait pas...
Ce qui est mort devrait rester mort.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top