Mon petit ange

Je vois Marine qui tend la main dans ma direction, mais son regard, il y a quelque chose qui ne vas pas avec son regard. Gabe se jette devant moi avant de disparaître tandis que Marine sourit. C'est à ce moment que je comprend mais il est déjà trop tard. Je sens une rage sourde monter en moi. Un ange tente de m'attaquer sur ma droite et je déverse sur lui tout ce que je ressens à ce moment. Le reste du combat n'est qu'une suite d'image sans le moindre sens, je me vois défaire un à un les anges qui me font face. Puis la dernière image vraiment consciente que j'ai, c'est Lucifer qui enfonce sa Dague Angélique dans le cœur de Marine tandis qu'elle lui sourit.

Je ne me rappelle même pas comment je suis rentrée au bunker, je me souviens juste des voix autour de moi. Les jours qui ont suivit je n'ai pas quitté ma chambre, je n'en avais pas la force. Je me suis contenté de pleurer et de me réveiller en hurlant, revoyant inlassablement Gabe disparaître devant moi dans un dernier sourire. Régulièrement, Sam venait frapper à ma porte et finissait par s'en aller en laissant un plateau de nourriture devant cette dernière. Je me sens un peu mal de le mettre ainsi à l'écart, tout comme les filles, alors qu'il est là depuis le début pour moi. Mais voir leurs visage à tous, ne fera qu'empirer les choses pour moi.

Une nuit, alors que je me réveillais pour la énième fois je trouva Chuck au pied de mon lit. Surprise je recula légèrement, puis une fois bien réveiller je me jeta sur lui en le martelant de coup de poings. Il ne fit pas le moindre geste pour les éviter, il attendit patiemment que je me calme. Une fois chose faite il me regarda calmement et pris la parole avec douceur.

- Je suis vraiment désolé Suzy. Je sais que ces mots n'apaiseront en rien ta peine, je le comprend parfaitement, je ressent la même en ce moment. Mais il faut que tu te ressaisissent, pour lui.

Je baissa le regard vers mon ventre ou pointait son doigts. Avant que je ne relève les yeux il enchaîna.

- Tu es tout ce qu'il a, il sera rejeté de tous, tu le sais parfaitement, alors il faut que tu sois forte. Tu es la guerrière après tout, c'est une chose que Gabe aimait beaucoup en toi.

L'évocation de son nom et l'utilisation du passé me firent perdre le peu de calme que j'avais.

- Je t'interdis de prononcé son nom. Sans toi rien de tout cela ne serait arrivé. Si tu étais intervenue Lui et Marine serait toujours vivant. Je n'aurais pas perdue l'homme que j'aime et une sœur ce jour là. Tout ça parce que tu es incapable d'assumer tes actes. Alors ne vient surtout pas me parler d'être forte, que quelqu'un compte sur moi. Tu ne comprends même pas les sens de cela. Tu n'es qu'un pleutre, un gosse totalement immature et moi je ne suis plus une guerrière. J'ai déposé les armes.

Tout en disant cela je me dirige jusqu'à la commode ou repose mon sabre, que je caresse du bout de doigts. Je l'entend se lever et s'approcher. Il dépose ça main sur mon épaule et dans un murmures me dit.

- Je sais que je n'ai pas été à la hauteur et je ne demande pas à ce que vous me pardonniez mais toi tu l'es. Je sais que tu en es capable. Tu feras face à tout cela et tu réussira à t'occuper de lui, je n'en doute pas un instant.

C'est à ce moment que je me réveilla, paniquée, comprenant que tout cela était un rêve, puis en posant ma mains sur mon ventre, qu'il s'agissait plutôt d'une sorte de message. Je leva les yeux aux ciel tout en me rallongeant et adressa une prière à Gabe, sachant pertinemment qu'il ne l'entendrait pas. C'était pourtant mon seul réconfort. Me dire qu'il y avait une infime chance qu'elle lui parvienne la où il se trouvait maintenant. Incapable de me rendormir je finis pas me lever et rejoindre ma commode.

Je resta un moment à fixer mon sabre puis me décida. Je fouilla dans un tiroir pour en extirper un sac de voyage puis me dépêcha de la remplir de vêtement et me dirigea vers la porte. Mais au moment de l'ouvrir je fis volte face et me saisit de mon sabre avant de sortir. Je m'assura que personne n'était dans les parages avant de me diriger jusqu'au garage. Alors que je m'apprêtait à ouvrir la voiture devant la quelle je me trouvait je sentit une main sur mon épaule. Je me retourna, pensant faire face à Sam mais me retrouva face à Gadreel. Son regard semblait triste et fatigué.

- Alors tu t'es décidée, tu pars!

Ce n'était pas une question, sa voix était calme.

- J'en ai besoin. Je ne peux pas rester ici à me morfondre comme je le fait depuis une semaine. Et il est encore trop pour que je puisse affronter leurs regards.

- Tu pars donc sans dire au revoir. Et pour lui, que vas tu faire? Ce n'est pas sûr pour vous dehors. Ici ont peux te protéger. Il te suffit de leurs dire.

Je sens la panique me gagner alors que son regard se pose sur mon ventre.

- Ne leurs dis rien, surtout pas à Sam. Je le ferais, quand je serais prête. Pour le moment je dois partir. S'il te plait.

L'ange releva le visage et fixa ses yeux verts sur les miens.

- Je te le promet. Mais si tu as le moindre soucis appel moi, d'accord?

Soulagée par sa promesse je déposa un rapide baiser sur sa joue avant de monter dans la voiture en disant.

- C'est promis. Prends bien soins de Sam et des filles pour moi.

Je démarra la voiture et sortie du garage ne sachant pas trop où aller. J'alluma le vieux radio cassette et changea rapidement de station en reconnaissant Asia. Au bout de quelques kilomètres j'attrapa machinalement mon paquet de cigarettes et en porta une à mes lèvres. A cet instant je pus presque le voir à mes côté, me tendre un briquet. Mais bien vite je repris mes esprits, il n'était plus là, je devais m'y faire. J'ouvris la fenêtre et jeta la cigarette ainsi que le paquet par la fenêtre. C'était mieux ainsi, qui sait ce que le tabagisme pouvait provoquer sur un être semi-angélique.

Je parcouru le pays pendant une semaine. Dormant dans des motels, changeant de villes chaque jours. Je ne sais pas trop ce que je cherchais à ce moment là. Mais si je tombais sur une affaire, je m'en chargeait. Ça avait au moins le mérite de m'empêcher de penser à toute cette merde. En fin de semaine je réalisa que mon errance m'avait conduite m'avait conduite en plein Dakota du Sud, à Sioux Fall pour être exacte. Je décida donc de me rendre chez Bobby.

Quand je frappa à la porte, le vieil homme vint m'ouvrir et fut surpris de me trouver seule ici. Je lui raconta ce qu'il c'était passé au cours des quinze derniers jours. Au départ il voulu appeler les garçons afin de les rassurer quand au fait que j'allais bien, mais à force de persuasion je réussi à le faire changer d'avis. Il garda donc le silence malgré mon secret. Cet homme est un saint. Il me permit de rester aussi longtemps que j'en aurais besoin.

Nous parlions peu, je l'aidais dans ses recherches ainsi que quand des chasseurs avait besoin d'aide avec les autorité local pendant leurs chasses. Une nuit alors que je me réveillait encore de mon cauchemar je surpris l'une de ses conversations téléphoniques. Je ne sais pas à qui il parlais mais je compris très clairement le sujet. Je fis alors le lien entre toutes les fois ou je l'avais vu se précipiter dans une autre pièce quand son téléphone sonnait. Il recherchait Gabe et il avait mis d'autre chasseurs dans le coup.

Cette constatation me réchauffa le cœur tout en y perçant un trou à l'acide. Je restât donc à attendre patiemment qu'il finisse tout en écoutant ce qu'il disait. Quand il remarqua finalement ma présence je m'étais perdue dans mes pensées, les mains sur mon ventre, me demandant comment allait se passer la suite des événements. Il s'approcha de moi et c'est avec un ton paternel qu'il me dit.

- Je ne voulais pas te donner de faux espoirs, c'est pour ça que je ne t'avais rien dit. Mais je promet de faire ce que je peux pour t'aidé à le retrouver pour que vous éleviez cet enfant ensemble.

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